Sr a
T AB
l'ivoir
&
toutes les efpeces de bois rares qui vien- _
nem
de~
pay s ' trangers , comme buis , ébene, bre–
fil> noyer , meriíier, olivier ,
&c. Savary.
(D.
J.)
T ABLETTERIE , f. f.
( A rt·méclza,n.)
art
d~
faire
des
Ol!
vrages de marquetterie , des p1eces clU"leufes
de tour
&
autres femblables chofes , comme des
tl
'iéhac~
des dames des échecs , des tabatieres ,
&
,
,
, bl
p rincipalement des tahlettes agrea
e~'nent
ouvra-
gées , d'0l! cet art a pris fa
déno~ination.
(D.
J.)
T ABLIER
f.
m.
turne de Lwgere
,
morceau de
toile fi ne , bap:iíl:e
Ol!
moufi'e line, purlé
tout-au-to~ll-,
&
embelli quelquefois de dentelle, avec une celO–
ture en-hall t
&
une bavette que les dames mettent
d evant elles.'
Il
y a de ces
tabliers
bordés, cl
'autr.esJacés
&
d'autres bouiUonnés , toas agrémens falts
de rubans de couleurs , é:utrefois
a
la >ilOde. Il y a
des
tablúrs
de taffetas qui fo nt tout unis; il
Y
en a
de toile commllne , de ferge
p~ur
les
-t
mmes .du
petit peu ple ,
&
c;le toile groffiere pour les Clllíi-
J1Íems .. (
D.
J.)
.
T
ABLI E.R
en tenm de Battettr d'or ,
c'efr une peau
d ouée
a
la t;ble de la
pi~rre
,
q~le
le batteur
ava~ce
{ur
fes genoux , pour y receVOlr les p3fcelles d or
qui s'éehappent de deífous le marteau.
T
ABLIER ,
lIflmciLe
de B oyaudiers,
qui lem fert
a
garantir leurs hardes.
.
. .
"
Les boy audiers ont t:01S fortes de
tabllers
,.qu ds
'mettent les uns
par-deíl.usl~s
autre.s; le pl:enller
~íl:
appellé fi mplt:ment
tabltcr;
l~
eíl: fdIt de groffe tOlle
Glli fert íimplement
a
Rara ntlr leurs hardes
Jo
Le [econd eíl: appellcfle
tabLier
poi(ft!
;
il fe met par
qeifus le
pre~11 ie~ ,
&
~ert
a
le gar?ntir ;
~n l'appell~
p oi[fl ,
paree qU'll re<;:Olt lIn_e parne de
1
~)f?ure
qUl
paífe a-travers le troifi em.e. ,
.
'
Le,
troi~me
eíl: le
tabila
a ordure ;
11
fe met par–
detlu.5 le fecond ,
&
c'efr lui qui re<;:?it toute l'or–
dure
&
la (aleté qui forr des boyaux.
Ces trois tabliers 'font 'faits de groífe toile.forte ,
&
s'attacnent au-tour d-oS reins avec des cordons ;
íls
def~eii.dent
ju[qu'au coup de pié. .
.
T
ABLIER DE CUIR ,
des Cordonmers ,
S
avctlers ,
eíl: une peau de veau qui a un licol pour retenir la
bavette ,
&
une ceinture que l'ouvrier
att~che
all–
tour de lui.
V oye{
la
PLanche du Cordonnier bouler.
T
ABI:..IE·R ,
turne
d'E
benijie ,
tabIe divifée en foi–
xante quatre carreaux blancs
&
noirs , fur lefquels
on joúe aux échecs , aux clames,
&
a
d'antres jeux :
on dir. auiourd'hlli
damier;
mais le mot
tqbLier
eíl:
bien
anci~n,
car
I~OUS
hfons cta:ns Joinville , que le
r oi ay ant appris que le comte d' At)jou , fon frere ,
jouoit avec meffire Gautier de Nemollrs,
«
iI fe leva,
" &
alla tout chancelant, pour la grande foibleífe de
" la maladie qu'il avoit ,
&
quand il
h lt
fur eux , il
" print les· dez
&
les tables ,
&
les gefra en la mer ,
" fe eourroutlant tres-fort
a
fon frere, de ce qu'il
" s'eíl:oit fitoufr prins
a
jouer au ? ez ,
&
que autre–
" ment ne lui fouvenoit plus de la mort de fop. fre–
" re ; le comte d'Artois, ne des périls defquels no–
" tre Seigneur les avoit délivrés ; mais meirrre Gati–
" tier de Nemours en fut le mieux payé , car le roí
" geíl:a tons fes deniers , qu'il vit fur les
tabLiers ,
" apres les dez
&
les tables , en la mer ".
D iél.
du
Cornrnerce.
( D .
J. )
T AB LIER DE
T~MBALE,
tume de Tymbalier,
c'eft
I
le drapeau ou la banderolle en broderie d'or
&
d'ar–
gent, qui eíl: autour .des tymbales ,
&
qui les enve–
Joppe. Il y a un pareil drapeau, mais plus petit , qui
pend aux trompettes militaires , &. ce drapeau fe
nomme
baTlderoLLe.
( D .
J. )
. T
ABLlER,
( Comrn.)
terme uíité en Bretagne , par–
ticulierement
a
Nantes, pour íignifier un
bureau,
ou
recette
des droits du roi.
T
ABLIER,
on nomme auffi
a
la Rochelle
droit de
T'AB
tahlis!
&
prevóté ,
un droit de quatre deniers par
li–
vr es de l'évaluanon des marchandifes fortant par
mer de cette ville ponr les pays 'tranger ,
&
la
Bretagne feu lement.
Voye{
P REV OTÉ.
Dia.
dll :Com.
T ABLINVM ,
f. m. _(
Litt¿r.)
les autenrs donnent
des íignifications différentes
a
ce mot
tabLinum
;
1
s
uns difent que c'eíl: un lien omé de tablealLx , les aH–
tres un lieu c1eftiné
a
ferre r des titres
&
papiers ,
&
d'autres enfin préten.dent que c'eíl: fimplement
\111
líeu lambriíré de
menui.f~rie
&
de planches.
(D .
J.)
T
ABLOüIN , f. m.' (
terme
el
ArtiLLerie.
)
planch
ou mádrier dont eíl: faite la pIare-fo rme o\l l'on pla
e
les canons que l'on met en batterie. Les
tablouil!s
ioutiennent leS rOlles des afl'uts ,
Of.
empechent que
la peíanteur du canon ne les enfo nce dans les terres.
On fait
un
peu pancher cette pIate-fo rme vers le par–
quet, afin que le canon ait moins de recul ,
&
qLl'il
foit plus airé de le remettre en batterie.
( D..
J.)
T ABOGA ,
( Géog. mod. )
ile de la mer du Sud,
dans la baie de Pañama. Elle a trois milies de
10
no–
fur deux de large ,
&
appartient aux.Efpagnols ;
ío~
terroir eíl: en partie aride ,
&
en partie couvert d'ar–
bres fruitiers , fur-tout de cacaotiers.
Latir.
mérid;
1.
(D .
J. )
.
TABON , f.
m.
CHiflo nato
OmitllOl.)
nomdonn6
Pilr les hab.itans des ¡les Philippines
a
un oifean qu '–
on ap¡)elle aillenrs
dqi ,
&
qui efr.remarquable pour
la groífeur deS reufs qu'il pond ; mais tout ce que
le pere Nieremberg dit de cet oifean
ell
purement
fabuleux.
(D .
J. )
_
, T
ABO
(!!. ,
( Géog. anc.)
ville d'Afie , da ns les mon–
j
tagnes de la Parétacene, {ur les
frontieres.dela Perie
&
de la Babylonie, [uivant Quinte-CurCe
&
Strabon.
T ABORITES , f. m.
p.
( Hift.
ecclif. )
branche ou
feéte d'anciens Huffites.
r oyer
HUSSlTES.
Vers la
fin
du quinzieme íieele , les HJ.1í3ites s'étant
divifés_en_pluíieurs feétes , il
Y
en eut. une qui fe re-
. tira fmune petite montagne íitnée en Boheme ,
a
15
lieues de Prague ,fe mit {ans la conduite,. de Zifca " fe
batit unfon ou chateau,
&
lui donna le nom de
Ta–
bor ,
foit par rapport
a
ce que le mot
thabor
figniJie
en eCclavon,
un
chdteau
,
foit par alluíion
a
la mon–
tagne de T abor, dont il
dI
fait mentíon dans l'Ecri–
ture; quoi qu'il en foit , c'eU de-1;i qu'ils o'nt 'été
appellés
T aboriJlts.
.
Ces feétaires pou(ferent la prétendue réformation
plus loin que Jean Hu[s oe l'avoit fait lui-meme; ils
rejetterent le purgatoire ,
la
confeffion anriculaire ,
l'on étion dans..le Baptcme , la traniubitantiation,&c.
Ils récluifirent les fept facremens de l'égli{e romai–
n.e
a
quatre ; favoir le Bapteme, l'Euchariftie,' le.
Mariage
&
l'Ordination.
,
.
Ils {outinrent hardiment la guerre contre l'empe–
rem Sigi{mond ; le pape Martin V. fut obligé de pu–
blier contre eux une croifade , qui ne produiíit au–
cun effet.Cependant leur chateau de 1'habor fut affié–
gé en
1458
par Pogebrac, roi de Boheme,
&
chef
des Calixtins. Les
T aborifles,
apres un an entier de
réíiftance , furent emportés d'airant
&
paífés au fil
de l'épée fans en excepter un feul; la fortereífe fut
enfuite ra{ée.
.
T
ABOT ,
.f.
m.
( Hiji. mod. )
.c'eíl: ainíi que l'oIT
nomme, chez les Ethiopiens ,une e[pece de coffre
qlJÍ fert en meme tems d'autel {ur lequel leurs pre–
t res célebrent'la meífe. Ils ont la plus grande vénéra–
tion pour ce coffre , dans
1
'idée que c'e1t I'arche d'al–
liance confervée dans le temple de Jérufalem, mais
qui, fuivant eux , fut enlevée funivement par des
miffionnaires juifs, qui furent envoyés en Ethiopie
par le roi Salomon pour inftruire les peuples dans la
loi du vraiDieu. Les Abyffins , quoique convertis
al~
chriíl:ianifme, confervent toujours le meme refpeél:
PQur le
tabot.
Le roi lui-meme n'a point la perm:íIion
de le voir. Ce coffre eíl: porté en grande cércmonÍe