TAB
éPexercice mi!itaire entre deux hommes arm¿s de
lances,
&
quí diffi' roit des tournois oll l'on com–
battoit troupe contre troupe. C'eft ce que Manhieu
Par.is.diilingue expreífément."
Non in hafliludio i!Lo ,
" rut·!l ,
quod
TORNÉAMENTUM
dicitur ,jed pOlius
;,
in illo ludomilitari qui
MENSA ROTUNDA
dicúur".
Et l'on croit qll'on donrroít
a
certe jOllte le nom de
cable ronde,
pa~ce
que les che aliers qui
y
avoient
combattu venolent au retour {otlper chez le princi–
pal tenant , oll ils étoient affis él une
table ronde.
f/oy e{
encore {ur ce {ujet l'abbé Juftiniani
&
le pere
Helyot.
Plufieurs auteurs diCent qu'Artus , duc de Breta–
gne , renouvella l'ordre de la
lqble ronde,
qu'on [up–
poCoít fauífement avoir exifté. Paul love rappone
que ce ne fut que [ous l'empire de Frederic Barbe–
rouífe qu'on commen<;a
él
parler des chevaliers de la
table
rond~
:
d'autres attribuent l'origine de ces che–
valiers aux faétions des Guelphes
&
des Gibelins.
Edouard
m.
tit,
[elon Walfingham, batir un palais
qu'il appella la
table ronde,
dont la cour avoit deux
cens piés de diametre.
T ABLE ,
en lerme de BlaJan
,
{e dit des écus Ol! des
ecufions qui ne
contienn~nt .
que la fimple couleur
du champ ,
&
quí ne [ont chargés d'ancune piece ,
figure, meuble,
&c.
On les appelle
tabL~s
d'auente,
ou
laMes rafes.
,
T A13LES DU CRANE,
(Anatomie.
)
les os du crane
{ont compofés de deux lames oifeuCes, qu'on' ap–
pelle
labLes
:
il y a pourtant quelques endroits du
crane 011on ne les trouve pas;
&
dans ces endroits–
la,
il n'y a -point de diploé; c'efr ce qu'il faut bien
obferver quand il efr néceifaired'appliquer le trépano
La
labLe extérieure
efr la plus épaiife
&
la plus po–
iie; elle eft recouverte dú péricrane : l'intérieure
efr plus mince,
&
la dure-mere efr fort ement atta–
chée él [a [urface interne, paniculierement au fond
&
aux futur es. De plus, on remarque dans cett!'!
table
plufieurs fillons, qui y ont été creufés par le
battement des arteres de la dure-mere, non-Ieule–
~ent
lor[que les os étoient encore tendres dans la
jeuneífe, mais meme jufqu'él leur accroiifement par–
fait.
RU1(ch dit qu'il a vu plufieurs fois le crane des
adultes fans diploé; de forte que l'on ne remarquoit
aucune féparation d'une
cable
d'avec l'autre.
On trollve entre les deux
tables
du crane , une in–
tinité de perites cellules oífeu[es appellées par les
·Grecs
dipLo¿;
&
par les Latins
mediwUium.
Ce~
cel–
lules [ont évidentes dans les cranes de ceux qUl {ont
nouvellement décédés particulierement
a
1'05
du
front, él l'endroit
OLI
ces os {ont le plus épais; On
trouve dans ces cellules un fnc moelleux,
&
quan–
tité de vaiifeaux fanguins, qui portent non-feule–
ment la
-n0urrit~ll'e
aux 05-, mais auí!i la matie-re de
'ce fuc médullaire ··
Qlland on fait l'opération clu
trépa~,
&
que l'on
voit la [cieure de l'os prendre une temture rouge ,
c'efr une marque que l'on a percé la p.remiere
lable,
&
qu'ón éfr' arrivé au diploé ; iL faut percer la {econ–
de
cable
av:ec une grande précaution, parce qu'elle
efi plus mince que la premiere ,
&
qu'il ne faut point
.s'expofer
él
donner
at~einte
él la dure-mere, parce
que cette faute feroit fuivie
d~
funefies accidens.
A
l'occafion d'un coup re<;ll fur la tete , ou d'une
chúte, les vaiífeaux fanguins
~euvent
fe rompre dans
le diploé;
&
le fang
Aépan~he
fe ,corrompant,
ca~lfe
dans la fuite par fon acrete .une erofi?n
a
la
table
ln–
térieure du crane, fans qu'J! en parOlífe aucun figne
a
l' xtérieur; la corruption de cette
table
fe com–
munique bien-tot aux cleu.'X ménin.ges,
&
a,
la
fu~íbmce meme du cerveau; de rnamere que Ion VOlt
périr les rnalades apres qu'ils ont fouffert de lon–
gues
&
cruelles
d~\üeurs,
fans que l'on Cache bien
Tome XI",.
TAS
80
précifément
~
quO!
en a tribller la caufe.
Il arrive auffi
él
l'occafion du virus vérolique dont
le "diploé peut Arre infeété , que les deux
tabl<!s
du
crane fe trollvent carié ; ce quí fait [ouffrir des
douleurs violentes aux malades , quand I'exofiofe
commence
él
paroltre rlans ces
v '
roles invétérées
a
cauCe de
~a
Ceníibilité
d~1
péricra.ne; quelquefois
~e
me l.a cane ayant
per~e
la premlere
tabte,
on en voit
partIr des fungus , qUl {ont des excroiírcmce en for–
me de
champig~ons.
C'eH un terrible accident; cal'"
un
nouv~au
traltement de la vérole n'y peut rien ;
&
les topIques contie la carie
&
le funO"us
ne font
que pallier le mal.
(D.
J.)
o
' .
T AflLE DU GRAND LIVRE, (
Commerce.)
que lelO
rnarchands , négocians, banqlliers,
&
teneurs de li–
vres, nomment auf!i
aLphabet , répenoire ,
ou
ind,x~
C'
e.íl:une forte de livre compoCé de vingt-quatre
feUlll ets dont on fe fert pour trouver avec facilité
les endroits du grand livre 011 [ont débitées
&
cré–
ditées les per{onnes av c lefqu elles on efr en compte
ouvert.
f/oye{
DÉBITER , CRÉDITER, COMPTE
&
LIVRE.
Les alltreS
livr.esdont fe {ervent les négocians ;'
{oit pour les parties fimples, foit pour les parties
doubles, ont auffi leurs
lables
OU alphabets particu"
liers; mais ces
cables
ne [ont point "féparées ; elles {e
mettent [eulement
{ur
cleux feuillets
a
la tete des li–
vres.
f/oye{
LIVRES.
D iaionnaire du Commerce.
T ABLE ,
poids de,
(
Commerce.)
on nomme ainíi
une forte de poids en uCage dans les provinces de
Languedoc
&
de Provence.
Yoye{
POIDS.
TABLE,
(Archit.)
nom qu'on donne clans la dé.!
coration d'Architeéture , él une partie unie, fimple;
de diverfes figures,
&.
ordinairement quarré-longue;
(>e mot vient du latin
tabuLa.,
planche.
Table
ti
croffme, cable
cantonnée par des croífet–
tes on oreillons; il Y a de ces
cables
él plufieurs pa–
lais d'Italie.
Table coltronnée , table
COllverte d'une corniche ;
&
dans laquelle
~n
taille un bas-relief, 011 I'on
jl1-
cruíte une tranche de marbre noir, poux 'nne inC ..
·cription.
Table d'auente,
boifage qui {en dans les fas:ades,
pour
y
graver une infcription,
&
pour
y
taiUer de
la fculptu re.
'
Tabie d'autel
,
grande dalle de pierre, portée fur
de petits piliers ou jambages , ou fur un maíUf de
mas:onnerie , laquelle fert pour dire la meífe.
Table de ,,¿pi,
panneau de crépi, entouré de
naiífances badigeonnées dans les murs de face les
plus fimp!es,
&
de piés droits , montans, ou pila–
ftres
&
bordures de pierre dans les plus riches.
T abie
de
cuivre, table
compofée de planches on
de lames de cuivre , dont on couvre les combles en
Suede!, 011 on en voit meme de taillées en écailles {ur
quelques pa1ais.
Tables de plomb
,
piece de plomb , fondue de cer–
taine épaiifeur, longuellr
&
largeur, pour fervir
a
différens ufages.
.
Tabü
de
verre
,
morceau de verre de Lorraine qui
eíl: de figure quarrée-longue.
T able en Jaillie
,
lable
~ui
excede le nud du pare–
ment d'un mur, d'un pie-defial, ou de toute autre
partie qu'elle décore.
T able fouillée ,labLe
renfoncée dans le dé d'un pié–
defr.l,
&
ordinairement entourée d'une moulure en
maniere de ravalement.
TabLe ruflique, cable
qui eíl: piquée ,
&
dont le pa–
rement femble brut ; il Y a de ces
tables
aux grottes
&
aux batimens rufriques.
DaviLer.
(D.
J.)
T ABLE DE CALA DRE,
(Calandrerie.)
on ap"
pelle ainfi deux pieces de bois fort épaiifes plus lon_
gues que larges , qui font la principale panie de la
machine qui fert
a
calandrer
le~
étoffes ou les toí..
II
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