TAB
n'ont point de duvet,
a~nú
que celles du
laurier-ro~
fe; elles [ont feulement contenues dans une [ubítance
molle
&
pulpeufe.
Le P. Plumier en a fait une c1aífe, en l'honneur
du doéteur Jacques Théodore, qll'on appeUoit
ta–
bernr:e molf'lanus
,
d'un village d'Allemagne oll il avoit
pris naiífance. C'étoit un des plus [avans botaniítes
de Con fiec1e,
&
il publia
a
l'
rancfórt un volume
in-foL.
ano 1590. qui contient les figures de
2250
plantes.
On trouva la [eeonde efpeee
a
la Véra-CnIz, ce
fut le doéteur Guiliaume Houíton, qui en envoya
en Angleterre des femences qui multiplierent cette
plante.
Mil/er.
(
D.
J.)
TABERNARIAi
COMeEDI.Al.,
(Dram. des Rom.)
comédie olll'on introdui(oit les
g~ns
de la lie du peu.
pie. On appelloit ces pieces comiques ,
tabernarir:e ,
tavernieres, paree qu'on y repréfentoit des tavernes
fur le
th~atre.
Fefius nous apprend que ces pieces ta- .
vernieres étoient melées de per(onnages de con–
dition, avec ceux de la líe du pellple ; ees [ortes de
drames tenoient le milieu entre les farces,
exodúE,
&
les eomédies ; elles étoient moins honnetes que les
eomédies,
&
plus honnetes que les exodes.
(D.
J.)
TABERON,
(Géog.17lod. )
ville de Perfe.
LOllgÚ.
felon T avernier,
80 .
34.
¡atil.
.5.5.
:20.
(D.
J.)
TABES,
[.
m. T ABIDE, adj.
en Médecine,
qlli
convient gén¿ralement
a
toutes {ortes de confomp–
tiorls.
roye{
CONSOMPTION , PHTHISIE , ArRo–
PHIE, MARASME,
&c.
TABES
dorfllLis
eít une efpece ,ou plutót un degré de
con{omption , qui vient quelquefois d'exces dans
l'aéte vénociel,1.
Le malade n'a ni fievre, ni degoíh, mais
11
ne cer–
taine fen(ation , comme fi une multitude ele fonrmis
lui couroit de la tete le long de la moe1le de l'épine;
&
lor(qn'il urine, ou qu'il va
el
la felle ,
il
rend une
matiere liquide, qui reífemble ' la {emence.
Apres un violent exercice , il a la tete pefante ,
&
un tintement d'oreille;
& el
la fin il meurt d'une lipy–
rie, c'eít-a-dire d'une fievre otIles parties externes
font froides , tandis que les internes font brfIlantes.
Les cau(es (ont les memes que dans la confomption,
l'atrophie
&
la phthifie, en général
&
en particulier;
la c'au(e ici efi un épI!i(ement , caufé par la partie la
plus fp iritueufe de
110S
fluides qui 'eilla (emence; elle
efi allili ordinaire aux femmes
épui(é~s
par des ,fleurs
blanches continuelles,
~a
phthifie dor(ale efi une ma–
lad~
incurable; elle eít fuivie d'infomnie, de (éche–
reífe, d'anxiété, de douleurs no
él:
urnes , d-e tourmens ,
de tiraillemens dans les membres,
&
fur-tout dans
l'épine du dos.
La cure eft la m&me que eeHe de la con(omption:
ai'nflles reítaurans, les fortifians , les
g~ lees,
le vin
vieux pris modérément , .l'eau de gruau, le lait
coupé, les alimens reítaurans aromatifés;
&
fur–
tout les bouillons de -veau , de breuf: on doit aller
par degré des alimens
l~gers
aux plus nourriífans. .
L'air doit &tre pur , celui de la campagne dans
~lOe
plaine,
&
tempéré', eít le meilleur , le malade' s'y
proménera.
roye{
GYMNASE
&
f-XERCICE.
Le [ommeil (era long
&
pris fur un lit modéré–
ment mollet , chaud
&
fec. On le placera dans un
lieu airé, on en écartera toute vapeur mal faine.
Les paffions feront tranquilles , on donnera de la
gaiété, on animera l'efprit par les compagnies.
Yoye{
MALADIE DE L'ESPRIT.
La meilleure fac;on de guérir cette maladie, eít de
rendre au fang fa partie balfamique
&
fpiritueufe,
cmportée par l'exces des plaifirs de l'amour,
Tous les fymptomes des alltreS maladies s'y ren–
contrant , on doit les calmer ; mais la caufe, feule
étantune fois extirpée, mettra en état d'y re"rflédier.
Y.
CONSOMPTION, PHTHISIE. Car cette maladie
prend la
form~
de toutes les différentes efpeces dé
~onfompt~on
&
de phthifle.
TAB
797
T A
I.IE,(
Géogr. allc.)
lieu d'Italie, dans la Cam–
panie, entre Naples
&
Surrento, mais plus pres de
, ce dernier lieu. On le nómme aujourd'hui
Monte de
La Torre ,
felon André Baccio, (
D:
J.) ,
T ABIANA,
(Géogr. anc.)
ile dll golfe Perúque.
Ptolomée,
l. Y
l.
c, iy.
la m.arque pres de la cote
[eptentrionaledu golfe , au voiflnage,
&
a
l'occident
de l'ile Sophtha.
(D.
J.
) ,
TA
BIDIU,M
,
(G¿ogr. anc.)
ville de l'Afrique
, intérieur , felon Pline, qui,
L. Y.
C. Y.
la met a1.l
nombre des villes fubjuguées par Cornelius Balba;
c'en; le Tabadis de Ptolomée ,
l. Ir.
C. Y.
(D.
J_
)
T ABIENA ,
(G¿ogr. allc.)
petite contrée d'Afie,
dans la Parthie, aux confins de la Carmanie , felon
Ptolomée,
l. 1/1,
c.
Y.
'D.
J.
)
T ABIS, f. m.
(Soierie.)
efpeCl! de gros taffetas
ondé, qui fe fabrique comme le taifetas ordinaire ,
hors qu'il efi plus fort en chaine
&
en treme; on
donne des ondes aux
tabis ,
par le moyen de la oa–
lendre , dont les rouleaux de fer, de cuivre, diver–
fement gravés,
&
appuyant inégalement [ur l'éto..ffe ,
en rendent la fupf.rficie inégale, enforte qu'elle reflé–
chit diver(ement la lumiere quand elle tombe deífus.
Sayary. (D.
J.)
Il
Y
a auf1l le
tabis,
Draperie.
royC{
L'
anide
MA–
NUFACTURE EN LAINE.
T ABlSER, v. aét. (
Mallu!aé!ure de S oierie.)
c'eft
paífer Ious la calandre une 'étoffe , pour
y
faire pa–
roitre des ondes comme au tabis. On
tabifi
la moire,
les rubans , des toiles
el
doublure, des treillis ,
&c.
(D.
J.)
T ABL.k:., (Géogr. anc.)
lieu de l'ile des Bataves,.
felon la carte de Peutinger, qui le marque
a
18 mil–
J €S
de Carpingium,
& el
í
2
de Flenium. On croit
que c'efi aujourd'huiAlblas.
(D.
J.) ,
T ABLALEM, f. m.
(Hif!.
modo
)
titre que l'on
donne chez les Turcs
a
tou,s les gouverneurs des
provinces; on le donne aux vifirs, bachas, be<Ys.
Alem
efr un large étendart porté fur,un bihon ,
(~r
monté d'un croiífant ou d'une demi-lune. Le
tabl
efr
un tambour.
~es
gouverneurs font toujours précédés
de ces chofes.
TABLAS, (
Gé@gr. mod.)
¡le de
l'
Afie, une des
Philippines , au couchant de l'lle de Panay , dont elle
efi éloignée de quinze milles. On lui donne quatre
lieues de largeur,
&
dome de tour.
(D.
J. )
T ABLATURE,
f.
f.
en MuJique;
ce (ont les
let~
tres dont on fe fert au lieu de notes, pour marquer
les fons de plufieurs inílrumens, tels que le luth,
la guitarre, le théorbe,
&
meme autrefois la viole.
On tire plufieurs lignes paralleles femblables
a
celles d'une portée,
,&
chacune de ces lignes repré–
(ente une corele de l'inítrument. On écrit enfi.tite
fur ces lignes des lettres de l'alphabet, qui indiquent
le doigt dont il fallt toucher la corde. La lettre
a
in–
dique la cord'e
a
vuide :
b
indique le premier doigt:
c
le fecond :
d
le troifieme,
&c.
Voila tout le myítere de la
tabLature;
mais comme
les inítrumens dans lefquels on l'employoit, font
prefque
A
entierement ,paífés de I?ode,
&
que dans
ceux meme dont on ¡oue encore aujourd'hui,
011
a
trouvé les notes ordin!ires plus commodes , la
tabLa–
ture
efi depuis long-tems entierement abandonnée
en France
&
en Italie.
(S) '
TABLE DE PYTHAGORE
OU
TABLE DE MULTI–
PLICATlON.
Voye{
PYTHAGORE.
T ABLE,
f.
f. Ce mot a dans la langue un grand
nombre d'acceptions divedes.
Yoye{
les
anides
(ui–
vans.
T ABLES,
en MathématiqutS.
Ce [ont des fuites de
nombres tout calculés, par le moyen defquels on
exécute promptement des opérations afironomiques,
géométriques,
&c.
T ABLES .A.STRONOMIQUES, [ont des calculs des