, 94
TAB
f<'
cher, penaant Iequel t:ms vous met,te1. les
b~des
4!UX
coúvercles,
&
en[tute les quarres de
la
ro
roe
fa<;on qu'aux cuvettes.
Pour les quarrés ,
il
faut mettre auffi de la colle [ur
la table ,
&
mettre le CJuarré
d~ífu~
;
en;~lÍte
mettr.e
de la coHe
[ur
le quarre ,
&
amú
Jufqu a. la fin :
~
faut fe fotlverur de mettre les quarrés en mangle ?
11
faut que les pointes des quarrés foientbie fl
appl~ mes~
<lpres avoir bien fait fon ir la coUe ,
&
falfe nt blen le
r0nd.
Aux mou,es pour femmes on mettra 3 bandes pour
Les quatre premieres couches,
&
qllatre
a
la der-
niere ce qui compo[era les 16 bandes.
.
On' mettra íix quarrés a chaque, cOHche trOls
a
trois ce ql-li compo[era les 30 quarres.
M~nieFe
de monter
les
bOltes
ti
l'eau.
II fa llt com–
mencer par tremper un quarré de papier dans de
l'eall
&
l'appliquer fm le haur de la cllvette
&
du
oouv~rcle;
il falit qu'iLdé bG>rtle, afin qu'il p:tiífe s'a–
hattre un peu fur les cotés de la cuvette ; enflllte vous
mettez une baRde de la hautel1r de la cuvette trem–
pée da ns l'eau, que vous ferre1. le plus que
VOl~S
pouvez au-tour de la c-nvet-te ,
&
pr: ndre
g~rde
.qu -
elle ne fe caífe , de peur de découvnr le bOlS ;. Illle
faut pa. que la bande foit [¡longue que
cell~ cl-~ef¡ us , il fllflit qu'un bout crOlfe de,deux ou trOls dOlgts
deífus l'alltre ; iI faut auffi obJerver que la bande ne
<loít pas, paífer le haut de la cuyette , .ainfi q.u'a la
premiere couche, parce que cela ferolt creuíer les
boltes.
Lorfque les boites 011 l'on aura mis les premieres
bandes
&
les quarrés , feront feches , il fau dra qu'un
r.apeur , ayec une rape
a
.~ois,
rape les paintes d;.s
quarrés ,
&
les rende UOles allx bandes ,
&
qu
11
faífe bien attention s'il n'y a ·point de vents on elo–
ches aux .bandes ;
&
au cas qu'il y en ait, qn'il les
rappe afin qu'il ne refre aucun creux.
Aux quatre dernieres conches, on ne mettra que
les quatr-e bandes , que l'on fera un peu paífer le haut
des cuvettes ,
&
on mettra fécher;
&.
pendant que
les cuvettes fécheront, on mettra les bandes aux
convercles; quand les cuvettes feront feches, on
rapera le deífus des quarrés, afin que les bandes
~ui
excéderont les moules foient otées ,
&
on met–
t1'a les quarrés; on en fera autant jUúiu'a la fin; a la
derniere couche on mettra huit quarrés,
&
on ob–
fervera de ne les mettre que quatre a quatre ,
&
de
bien fai re fortir la colle.
Le meilleur papier
&
le plus en ufage, eíl:appel–
té
grand quarré de Caen ;
pour la longueur des ban–
des, on ouvre une main de papier en deux ,
&
on
prend tonte la longueur pour les bandes.
Pour les quarrés on prend la mefure du haut des
moules ,
&
on coupe les quarrés de fa<;on qu'ils dé–
bordent un tant foit peu les moules
J
&
cela pour les
?
premieres couches ;
&
enfuite on les fait un peu
plus grands ,
a
proportion que les bOltes groffiífent.
En[uite on les donne au tourneur pour les tour–
ner en-dedans
&
en dehors ; lorfqu'elles font ache–
vées
&
bien feches , il faut faire attention qu'il ne
faut point que le rapeur rape les boites lorfque la
derniere eouche eíl: achevée, parce que e'eíl: l'affaire
du tOHrneur.
Maniere de lIernir
les
bOlleS.
Quand les bOltes font
.t?ur':lées, on y met une
~ouche
de vernis
a
l'aprret,
d un ¡aune brun;
&
enfUlte on les met fur une gnlle
la
cuvette féparée du cO,uvercle, cependant de
fa<;o~
qu'on puiífe reconnoltre le couvercle de la cuvette ;
on les met deífus la grille le cul en haut,
&
on ob–
ferve qu'elles ne fe .tolLchent point; on les met dans
le four: quand elle!! font feches, on y met une autre
conche,
&
on fait de meme jufqu'a fept couches
obfervant de les faire fécher achaque eouche
J
&.
qu'elles foient bien feches.
TAB
Apr'
s
la derniere couche on le doone au tour–
neur pour oter ce qllÍ pourroit y avoir de gra e–
leux ,
&
les poncer en dedans
&
en dehors avec de
la ponce bien fine trempée dans de
1
eau ; en1lúte on
y met fept
a
huit cOllches d vernis noir; , 1l1r–
tout qu'elles foienr bien Cech a chaque couche .
&
il faut,
ob[erve~
que le pim:eau n {oit p.oint trop
Gharge de verrus ,
&
que les couch s ne [olent point
épaííres , ni le vernis trop épais.
Quand toutes les couches font
mi~
s,
VQllS
les
faites poncer par le tourneur en-dedans,
&
a
la main
en-dehors avec de la ponce bien fine,
&
eníiúte du
tripoli avec de l'eau ; enfuite vous les faites graver ,
Ol!
guillocher en 01' creux , 011 en or plat; ou vous
en faites pofer avec de la nacre, du burgos
&
des
feuill es de cllÍvre u'es - minees , il en faut avoir de
tollte efpece.
Pour mettre en or les gravées, ou guillochées il
faut paírer deíflls tres-légerement un vernis
qll'~n
appelle
mordant,
&
avant qu'il foit tout-a·fait fec
avoir de petits livrets de feuilles d'or; on appliqu;
une feuille d'or deífus doucement avec la main . aux
bOltes grav ' es
&
gtüllochées en or creux , on
e~
met
deux feuilles.
Pour les bOltes en couleur, il faut mettre deuxott
trois couches de couleur l'une apres l'autre , c'eíl:-a–
dire qu'il fau t que l'une foit feche avant que de mettre
la fuivante, apr':'s quoi on les donne au toumeur
pour les polir en·dedans; enfuite on y met trois Otl
quatre couches de vernis blallc, l'une apres l'autre,la
précédente toujours feche avant celle qtÚ fuit;
&
puis on les luíl:re avec du tripoli bien fin dans de
l'eau.
On fe fert du mordant avant de pofer la naere,
burgos ou le cllivre.
.
On met toutes ces bOltes dans le four a un feu lent,
de peur que l'or ou les eouleurs ne noirciífent; ii
faut faire auffi attention qu'il n'y ait point de fume–
ron dans le charbon; quand ce font des bOltes gra–
vées, il ne fa ut mettre de feuilles d'or que fur la gra–
vure;
&
1'on otera quand la bOlte [era feche, l'or
qui eíl: dans l'entre-deux de la gravure avec un petit
outil pointu.
Quand ce font des bOltes guillochées a-plat , on
ne met point de mordant ,mais les couleurs a deux
ou trois eouches ; apres quoi , trois
a
quatre cou–
ches de vernis blanc ; il faut prendre garde que le
{eu des fours foit bien modéré
J
de erainte que 1 ver–
nis ne gerfe.
Pour celles que l'on veut mettre en peinture, íI
ne faut gráver qu'autour du couvercle de la cuvette;
la peinture fe fait au milieu; on grave des cartouches
aux cotés , dans lefquelles on repréCente des fleurs ;
mais quand elles font peintes, il ne faut pas les
met~.
tre au four , ii faut qu'elles fechent d 'elles-memes.
TABAXIR, f. m.
(Mat.mid. des Arabes.)
Avicen':
ne défigne par le nom
tabaxir,
la cendre des racines
de cannes
a
fucre brúlées ,
&
les interpretes ont ren–
du ce mot
tabaxir
,
par celui de
/pode;
mais, fe Ion les
apparences, ce fpode prétendu, que l'6n n'apportoit
en Europe. qu'en petite quantité des pays
orientaux~
étoit une efpeee de fucre encore impur ,
&
non raffi–
né ;
&
c'eíl: auffi ce qu'a prouvé Saumaife dans fon
traité du fucre. Il n'eíl: done pas furprenant que les
Arabes ,
&
ceux qui les ont fuivis , aient donné tanr
d'éloges
a
ce fpode pris intérieurement; ear ils avoient
été trompés par la couleur de cendre,
&
par le rap–
port des marchands, qui difoient que cette poudre
de couleur cendrée, avoit
été
tirée des rofeaux ;
&
de-la on s'efi: perfuadé que c'étoit de la cendre de ro–
feaux; Bachin appelle plus juíl:ement
tabax ir,
la can–
ne a fuere,
arunáof.lCcharifira
,
le maraba des Indiens.
Foyer.
M ARABA.
(D.
J.)
TABEA,
(Géog. anc.)
ville de l'Afie mineure