TAB
lflJeS
&
íi
te
fucce~- des
plantations devenolt
un
pen
-eonfidérable , iI arriveroit que
l~
cinq millions .
dont rious avons parfé, fe trouveroient anr.mellemeut
dans la balance avec l'étranger.,
&
que par cette feu–
le branche de commen:e ,
la
France r ecueijleroit de
ql10i nourrir. tOUl> les. ans
t;en~e-cinq
rni.lle hom!fles
¿e plus,
qU!
font aUJourd
hU!
dans la rrü[ere. AJou–
tons ql1'il efr dangereux de mettre en pure finance ,
une l'égie qui p(!.r f.a nature devoit etre eífentiellement
en fin ance-commerce. Un autre avantage de cette
opération, c'efr que ·l.e commer'ce , par fon aétivité
& [,
s tetours , jette
p.ar-tout l'abondance & la
joie ,
. tandís que la finance , -par fa cupidité,
&
l'art q;t'el- '
le a de parvenir
a
fon but, jette par-tout le dégout
&
le découragement. On ofe bien aífurer qu:il n'entl·.e
cans ce jugement, ni
h~~] e
, ni
.ra~y;e
; mals on crOIt
v oir avec la plus grande lmpartlalite
~
que les chofes
{ontainíi.
(D. l.)
.
.
T
ABAC,
'JIoy e{
NrCOTIANE.
,
'ij"
ABACO
ou
T ABAGO
~
(G/og. mod.)
ile de
.l'Amérigue
fep:~ntrionale ~ d.a~s
la me.r du
No~d, ~u
fe:JtentrJon de lile de la Tnmte, dont elle efr feparee
1
C
'1'
' ,
par un
ca nal' aífe~
large. ette
1
e
'n a
com~enc~
a
etre habitée qu'en
163 2,
par les Ho.llandols qll1
y
établirent une petite colonie. La France s'en empara
en
1678;
une de fes armées navales forte de vingt
vaiíreaux de gue rre, s
'attac.hael
ce
mifér~bl~
rocher
q ui n'eíl: bon a rien,
&
qu'rl a faUu depUls ceder aux
Hollandois qui s'y étoient établis.
roye{
T
A'BAGO.
TABACOS,
f.
m. (
terme de reLation.
)
les efpagnols
¿n Mexique appeUent
tabacos
de~
m<;>;ceaux
d~
1'0-
'feaux creux
&
percés, lonas de trblS pies ou envlron,
remplis de tabac ,
d'ambr~
I.iquide
!
d'épíces
&
d'au-,
tres plantes échauffant,es; lis allument ces rofeau'5
par un hout
&
ils attirent par l'autre la fitmée, qll1
les endOl't
~n
leur otant toute fenfation de laffitude
&
de travail ; c'eíl1a l'opium des Mexiquains; qu'ils
nomment dans leur langue
pocylt.,
(
D. l. )
T
AB.lE, (
G /ag. anc.)
Etienne le
géograp~e
con–
noittrois viUes de ce nom: 1'une dans la Cane, l'au–
tre dans la Pérée ,
&
la troiíieme dans la Lydie. Tite–
.Live
L. X X XVIII .
c.
xiij.
en nomme une quatrieme
qllX
c'onfins de la Piíidie,-du coté de la mer de
P~m-
phy lie. (
D. l.
)
,
T ABAGIE ,
f.
f. (
Hft.
mod.)
lien
?ll
l'on. Va
fll~
meroCelui qui tient la
tabagie,
fourmt des pipes
& ,
¿u tahac a tant par tete. On cáufe , on joue
&
I'on
b oit dans les memes endroits.
Il
y a des
tabagies
du–
bliques en pluíieurs vílles de guerre ou maritimes ;
on les appelle auffi
eflami.nets.
On donne.auffi le n0J!l
de
tabagie
a
la caífette qUl renferme la plerre , le bn –
quet .. l'amadou , le tabac
&
la
pipe,~
en.unmot, l'at-
tirail du fumeur.
'
T ABAGO
ou
T
ABA E ,
tle de, (Géog. .mod.)
c~tte
íle la plus méridionale de totites les
Antl~les
ou des
C arai'bes eíl: íituée par les
11
deg.
23
mm.
au nord
¿ e I
'équa~eur,
a
dix- huit
OH
vingt lieues c1ans le fu.d–
eíl: de la Grenade ; fa figure efr ,oblongue ,
&
fo~
Cll'–
cuít peut etre d'enviran
20
lieues; toute cette eten–
¿ ue fe trouve occupée par des montagnes
couvert~s
¿e forets ,'laiifant entr'elles des efpaces aífez coníide–
r abIes au milieu defquels coulent des
tor,r~ns
&
des, _
rivieres gui ne contribuent pas peu a fertdlfer le.ter–
r eín 'dont
00
pourroit tirer un tres-granel partl, íi
le pays étoit habité. Cette ue a pluíieurs honnes
r~¿ es ; les meilleares font celle de Jean le
~o.re, íitl~e~
v ers le nord ,
&
celle de
Rochaye'plac~e í~r
le cote
ori ental dans la partie du fud; c tte dermere eíl:. la
plus fttre , étant prefque fermée par
U?
han~
de cales
&
de rochers
a
fleur d'eau , dont la dlfpoíiuon natll–
relle ne laiife qu'un pélífage fllffifant pou.r les
gr~s
v aiífeéfux, gui font obligés de ran,ger la poune de
trI–
hord, afin d'éviter les rochers gUl refrent el
ba~. b?rd,
&
de venir mOlliller en-dedans fur
un
fond aífez mega!.
Tome Xv.
T
A
B
79
t .
,
I
te hit Vfrrs le cornmencement du liecle dernier
~
qu'u ne compagnie de Fleffinglle jetta les pr. fniers
fPndemens d'une colonie dans cette ¡le; les ollan–
dois l'augmenterent coníidérablement; il$'
Y
batirent
une villt!
&
Ull
fort qui furent détruits par l'armée
navale anJ( ordres du maréchal d'Efuée. D epuls cette
conquete les
F
ranc;:ois ont.toujours refré en poífeffion
de
Tabago
,
dont ils ont négligé le rétabiiífemenr par
des raifons qui feroien t trop longues a déduire dans
cet article.
T ABAKIDES,
(G/ag. anc.)
village de. Grece ,–
dans la Béotie,
a
tl'ois cens pas de la viUe de Thebes.
On y voit un fépulcre de marhre dans une églife gre–
que, que les papas difent etre
d~
S. Luc l'évangéliíl:e,
&
que M, Sl:ion foupc;:on-ne avec plus ,de raifon pou–
voir etre de S. Luc l'hermite, qui a un monafrere de
[on nom dans une mOIHagne voiúne.
(D. l.)
. TABALTHA, (
Géog anc. )
ville de l'Afrique pro"
pre, dans la Byzad:ne. L'itinéraire d'Antonin lamar–
que fur la rome de Tuburbum a Tabacce, a
20
milles
deSeptimunicia,
&
a
12
de Cellce-Picentince: c'étoit
une ville épifcopale.(D.J.)
T ABARCA , (
G éog. mod.)
ville maritime d'Afri.
que, fur la cote de lamer Méditerrannée , au
royau~
me de Tunis , entre la cote maritime de .la ville de
Tunis
&
celle d'Alger, .el
20
lieues
a
l'eíl: de Bonne.
Long.
2.5 . 2 .
Latit.
3.7.28.
(D. l.)
•
T ABARbILLO ,
f.
m.
( MMec.)
nom efpaanol
d'une maladie commune aux 'étrangers
nouvelIel~ent
débarqués en Amérique. C'eíl:
lUTe
fievre accompa–
gnée des fymptomes les plus Hlcheux,
&
qui attaque
prefque tous les Européens quelques femaines apres
leur arrivée dans l'Améríque efpagnole. La maífe dll
fang
&
des humeurs ne pouvant pas s'al1ieravec l'air
d'Amérique, ni avec le chyle fs rmé des n.ourrítures
de cette contréé, s'altere
&
fe corrompt. On traite
ceux qui font attagués de cette maladie , par des re–
medes généraux ,
&
en les foutenant peu-a-peu avec
les nourritures du pays. Le meme mal attaque les
efpagnols nés en Amérique ,
a
leur arrivée en Euro..
pe; l'aír natal du pere
ell
pour le fils une efpece de
poi{on.
Cette différence qui eíl: (mtre I'air de deux con"
trées , ne tombe point fons aucufi de.nos fens,
&
elle
n'eíl: pas encore
a
la portée d'ancun de nos inftru–
mens. Nous ne la connoiífons que par fes effets ; mais
il eü.des animaux qui paroiílent la connoltre par/en..
timent; ils ne paífent pas meme quelquefois du pays
qu'ils habitent dans le pays voiíin oll l'air nous fem–
hle erre le meme que l'air auguel ils{ont
habitués.On'
ne voit pas fur les bords de la Seine une efpece de
graods oifeaux dont la Loire eíl: couverte. L'infrinét
des betes efr bien plu!; fin que le notre.
(D. l.)
T ABASCO ,
(Géog. mod,
)
gOllvernement de l'A–
mérique feptentríonale , dans la nouvelle E{pagne.
U
efr borné au nord par la aie de Campeche , au midi
par le gouvernemf nt de Chiapa, au levant par I'Y
tt.'"
catan,
&.
au couchant par la province,de Guaxaca.
Ce pays a environ gllarante lieues de long fur autant
de larae. Cornme il y pieut prefgu e pendant neuf
mois
~ontinus
, l'air y eíl: extremement hllmide ,
&
cependant fort
cha~ld;
la terre
'f
efr ferti}e en mai'G,
miel
&
cacao; rl1alS cette provlh:::e abonde auffi en
tig.res, lions, fangliers, armaclil1es
&
en mouch;rons
tres-incommodes ; auffi efrrce un pays fort depeu–
pIé; les Efpagnols n'y ont qu'ú?e feule
vilI~
'de mcme
nom
&
qu i efr íituée fur la
~ote
de la
~a~e
de
Cam~
peche. L'ile de
Tabajco
forme: par les
~Ivleres
de
S.
Pierre
&
de S. Paul, peut aVOIr douze
J¡ eu~s
de lon
4
gueur,
&
quatre de largeur vers ron
nO,r~;
11
ya dans
cette ¡le quelgues baies fablonneufes d ou les tortues
vont aterre pofer leursreufs.
(D.
J.)
.
TABASCQ
riyimde, (Géoff. mod.)
rivieredel'A~
,
H H h hh