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754

S Y N

que lonque je lis dans

la

rraduétion du pere San.a-

on , que

les

com~a[s

Jont pour les fi n;z-m s un

~bJet

d'hOTrtUr,

je ne VOlS que des femmes

epouv~tees

;

au-üeu que les paroles d Horace n:e font VOlr une

mere attendrie : ainú je ne fens pomt que l'une de

ces expreffions puifi"e

jama~s

"rre l'image de l'aurre ;

&

bien loin que la

tradll~~n

du pere

Sanado~

fafi"e

fur moí un plus bel .effet, le regr.ette le

fe~tlme.?t

tendre qu'elle me falt perdre. Mars venons a

laJy-

necdoque.

Comme il efr facile de confondre cette figure avec

la métonymie , je crois qu'il ne fera pas inutile d'ob–

{erver ce quí difringue la

Jjmecdoqlle

de la métony–

rojeo C'eíl: ,

l °.

Que

la Jynecdoque

fait

ent~ndre

lep'lus

parun

mot qui dans le fens propre figmfie le

moms

;

0(1

al~

au contraire elle fait entendre le

moins

P?r

un

mot qUI

dans le fens propre marque le

plus.

2

0 .

Daos l'une & l'autre figure ii y a une -re1ation

entre l'objet dont on veut parler, & cehú dont on

emprl1nte le nom ; car s'il n'y avoit point de rapport

entre ces objets,il n'y auroit ancune

id~e acce{foi~e,

~

par

~onCéqllent

P?int de trope :

,~als l~

relatlOn

ql1'il

y

a entre les ºbJets , dans la metonymle , efr de

telle forte , que l'objet dont on

.empn~nt~

le.no~

.,

fubilfre

indéR~n_damment

de celul dont

11

revelUe

11-

clée

,4

neJo~me

point un

~nfeR1ble

av.ec

l~i

; tel eíl;

lei

rappoit qlll fe trpuve entre la

cauft

&l.

l

ejJet,

en–

u -e

i'

auieur

& fon

euyrage

,

·entre

Cert s

&

le

bU

,

en–

ii:é

le

contenant

& le

col2tenu

,

comme entre la

bouteilLe

& Je

yin,:

au-Jie\l

qu~

la liaifon qlai fe ifouve entre

les

obje~s,

dans

lafynecdoque

,

fuppofe que €es ob–

jets fo.rmenh

un

ellfemble, comme le

tout

& la

panie;

leur unwn ll:efr point

(m

fimple r.apport, ell€ efi phls

intérieUF€

&.

plus

indépendap.te,

C'efr ce qu'on pel1t

• re.marq1l0r dans les €:l!:empl-es de l'une

&

de l'atltre

de ces huures.

Voye{

TROPE.

(E. R. M. B. )

.

JSY:NECPHONE~E

ou

SYNÉRESE , f.

f.

(Gram.)

~'eíl:

lIne figu re de d-iGtion , par laquelle on fe débar–

raire d'u ne fyllabe , fans ríen retrancher des élemens

du mot ; ce ql1í fe faít eñ pronon<;ant, d'un feul

COU?

de voix , deux fons C-opfécl1tifs qui-

r

dans l'ufage or–

clinaire , fe prononcerit en deu x coups, C'efr aln(i que

1'0n trouve

aurelS

en deux fyllabes longlles ,

a

la fin

d'up vers hexametre ;

dep~n_dent

lychni laquearibus

áú–

rets:

(Virg.)

foqdet

pour

J uádet

;

fuadet enim vefana

james.

(id.),

&c. Voye{."

la

méthode laúlle de

P. R.

Traité de la poijil. latine, ch.

lijo

§.

.5~

Les anciens grammairiens donnoient

a

cette figure

le nom de

Jynecplzonefe

,

·lorfque l'une des deux

voyelles étoit entierement fupprimée _dans

-la

pro–

nonciation, & qu'elles faifoient une fauífe diphton–

gue; comme dans

alycaria

,

fi , pour le prononcer en

quatre fyllabes, on dit

alvaria,

de meme que nOlls

difons

Jan

au lieu

lean.

Au contrair€, ils l'appel-

10ientJYnérefe,

lorfque les deux fons étoient confer–

vés

&

fondlls en une diphtongue vraie , comme dans

cui,

fi nous le pronon<.;ons de meme que norre mot

franc;ois

lui.

.

Mais comme nous ne fommes plus en état de juger

de la vraieprononciation du latin,ni de difcerner en–

ve

leurs vraies

&

leurs fallifes diphtonglles, & que

ces termes font abColllment propres

a

leur profodie; .

1l01lS ferons mieux de les regarder comme fynonymes

par rapport

a

nOlls.

.

Synecplzomfe

vient de

a-Jy,

alm ,

&

du verbe

~'I!rpr.¡_ .

, Ér.¡ ,

enuncio ;

comme ponr dire,

duorum

JimuL

fono–

rllm

enllnciaúo.

Synérefi

vient allffi de

Ci1J'V ,

cU1TZ,

&

du verbe-d,p;c.>,

capio;

comme fi l'on vouloit dire,

duorum fon m

complexio. CE .

R. M . B.)

.YNGRA~HE,

f. m.

(Droitrom.)nomquel es

Ro–

~1alfls

donnolent allx billets, promefi"e·¡ & obliga-

110ns

qu'ils faifoient quand

ils

empruntoient

de

l'ar–

gent.

SYN

LeJyngr phe

étoit fcell ' de

1

anneau du d biteur '

~u

étoit

~ravé ~on c~chet; ~

'e.fr

dans ce ens qu

1

a1franchi de TnmalclOn, qm querelle

íi

ivement

Afcylte

&

Giton; l-eur dit:

IC

alloos fur la bouríi

" emprunter de l'argent ; tu verras fil'on n apa de la

" conJiance en cet anneau, quoiqll'i! ne foit lIe de

"fer.

Foye{

Pline,

l. XXXIII.

c.j.

(D.

J.)

SYNNAD-:1 ,

OR.UM

,

(Géog. anc. )

ville de la

grande Phrygle,& vOlfine de celle de

Docimia

ou

D o–

cimeu1TZ.

E.lle n'étoit pas grande du tems de Strabon ,

l.

XII.

q\.~l

en parlant d cette ville dit,

non maglla

urbs.

Il

a]ollte que le arbre de

Synnada

'toit en

grande répuration. Tite-Live

&

Ptolom 'e écrivent

auffi

Synnada

au nombre pluriel.

Etienne legéographe rapporte, qu'on difoit qu'A–

camas er:ant apres la guerre de Troye , arriva dans

la,

Phry~le;

qu'y

~ya~t

trouvé le prince du pays affié–

ge par fes ennemlS, I1lui donna du fecours

&

de–

vint maitre d'une contrée Ol!

iI

Mtit cette

~ille,

Il

ajoute qu'

Aca~as

'. pour peupler fa ville, raífembla,

pl~lfieu~s M~cedomens

venus de Grece , & qui s'é–

tOlent etabhs eI,l Afie;

~

que de ces gens ramaífés

pOll~ demeure~

en un meme lieu, que dans la fuiteles

habItans du vOlfinage corrompirent en celui de

Syn4

nada,

on d0nnad'abord el la ville le nom de

Syntltea}

on trotlve lemot

~YNNAAEnN

fur diverfes médailles

anciennes. Plufieurs auteurs écrivent encore le nom

de cette ville

Synnas, adis;

d-e ce nombre efr Mar–

tial,

Liwe

IX.

épigramme

7 6.

De marmO're .omni

,

quod Caryjlos invenit

Quod Phrygla Syllnaj·,

Afta

quod nomas

míait.

Prudence,

Ild'll. Symmaclz. l.

11.

v.

~46.

{uit la

me–

me ortographe.

.

-

.

Et

qu~fa~a

Parosfecat,

t,.

qua punica rupes,

Q

Ita Ymdís La&edamon lzabet,maculoJaque

Synnas.

Stace ,

l.

l.

Silvar. (¡am. V. Y.

3

Q.

dit auffi:

S ola niletjltWis Nomadum acciJa meta"is

Purpura ,Jola cayo Phrygia qual12

Synnados

aurtl

¡pfe "uentayit macuLis

lUl;entib~

Atys.

Ces témaignages· nous font voir que la ville de

Synnada·,

fourniíf0it un marbre précieux

&

tacheté.

Ce-marbre étoit blanc ave" des taches rouges ,

011

couleur de f>ourpre, comme le remarque Pline,

fiv.

XXXv.

clz.j.

qui au

Liy.

r.

ch. xxix.

écrit

Synna–

da, da!

,

&

do!,me cette vrlle pour le lieu otl fe fai–

foient

les

aífemblées générales de la province.

Si:

cela efr, il falloit que· quoique tres-petite , elle ñlt

confidérable; car les Rorriains ne merroient leS' trio'

bunaux que dans les vi1les de quelque importance.

Dans la fuite en vit

Synnada,

capitale de la Phry.

gie falufaire ,

&

métropole de la provine

e.·

(D.

J.)

SYNNEMENON, adj.

en

MuJique~'

c'efr

le

nom

que donnoient les Grecs

a

leur troifieme tétraC'orde,

qlland il étoit conjoint avec le fe,ond, & divifé d'a–

vec le qllatrieme. Quand, au contraire, il étoit con–

joint au qllatrieme & divifé d'avec le fecond, ce

me–

me tétracordeprenoit le nom

dedie{eugmenon. Voyer.

auffi ce mot,

yoye{

allffi TÉTRACORDE , SYSTEMIi.

(S)

SYNNEMENON DIATONOS, étoit

dans fan-–

cienne MuJique,

la troifieme corde

dtl

tétracorde

fyn–

nemenon dans le gente diatonique; >& C'omme

ce~te

troifieme corde étoit la meme que la feconde carde

du tétracorde disíoint, elle portoit auffi le nom de

tritedie{wg'menon. Voye{

TR1TE, SYSTEME, TÉTRA-.

CORDE.

Cette m&me corde , dans les deux autres genres

pre.noit le nom du genre ou elle étoit emp.loyé.e,"

malS alors elle ne fe confondoit pas avec

la

trIte dle–

zeugmenon.

Voye{

GENRE.

(S)

SYNNEVROSE,

f.

f.

(Anal.)

eft une efpece

de

fYIJlphyfe ou

~union

des os•.

Yoye{

SYMPHY5E.

Ce