'
SYN
Ces catrfes font les memes que celles de l'épbe–
,mere, mais plus confidér?bles a-proportion
de~
hu–
rneurs retenues
,&
des forces dta corps plus fOlules
pour en produire la coétion Ol! l'expulfion : de-la
vient que ces {ymptomes dure-nt plus long-tems ,
&
-que íi la coétion de la maladie ne [e termine pas au
bout des qnatre jours , la Canté revient avec peine,
&
quelquefois cette fievre [e change en
.fynoque
pu–
tride. 11 faut modérer la chalenr fébrile par des
boiC–
fons antiphlogiítiques , rafraichiíTantes , délayantes
o
&
cliurétiques.
La
Caignée ne convient que dans la
.pléthore [anO"uine,
&
les purgations ne doivent etre
employées
q~le
dans une [urabondance d'humeurs ,
qui exigent cette méthode curative d'évacuation par
les [elles. La
nevreJYnoque
pntride. demande au con–
traire des remedes adrrtÍniítrés par des mains habiles
& prudentes.
Yoyez
$YNOQUE PUTRIDE.
(D.
J.)
SYNOQUE PUTRIDE ,
(Médec.)
nevre continue
fans rémiffion,
&
accompagnée de putréfaéEon.
Nous n'entrerons pas dans le détail des différehtes
cauCes de ces [ortes de fievres continues, accompa–
gnées de putréfaétions dans les humeurs. D'ailleurs ,
felon les différentes conítitutions des malades , [elon
les diíférens degrés d'acrimonie,
&
[eLon la quantité
des humeurs viciées , la meme cauCe pent produire
dans la meme maladie différentes complicati0ns plus
ou.moins dangereu(es. Mais quand les Médecins con–
noitroient meme ces cauCes, íls n'en appers;oivent
que les qualités Cenfibles; ils ignorent la nature de
leur malignité, parce qu'elle efr inacceffible aux fens ;
elle leur efr feulement indiquée
&
tr<!s-ob[curément
par ces effets ; ainfi étant réduits
a
tatonner, ils [a–
vent uniquement que toute irritation des nerfs ca–
pable d'accélérer exceffivement l'aétion des arteres,
produit la nevre ,
&
que 10rCque cette irritaríon éfr
caufée par quelque Cubfrance hétérogene melée avec
les humeurs , la nevre ne peut fe terminer que par
la
~orretl:ion ?
ou par l'expulfion de cette fnbítanc-e
nUlfible, quelle qu'elle foit. On ne connoit point
dans les fievres continues de remedes capables de
corriger les mauvaifes qualités d'une telle caufe; ce
n'efr que l'expérience qui leur apprend quane! ils doi–
vent pro,:oquer l'expulfion de cette caufe ,
&
par
quelle VOle dIe peut etre expulfée. Eh! qui ne fait
combien cette expérience efr
faut~ve?
Cependant il
faut fe borner la, tant que les hommes feront privés
de remedes fpécifiques, capabies de corriO"er ou de
détruire it?médiaotement les mauvaifes
qu~lités
des
caufes qUl produlfent la
.fynvqlle putride.
. Les caraéteres de cette nevre , font une chaleur
vive
&
mordicante, qu'on remarque diítinétement
quand on touche long-tems la peau du malade un
pouls inégal
&
un peu concentré, fur-tout dan's le
commencement de la maladie; les mines {ont
a
la
hn des exacerbations, un peu plus charO"ées
&.
d'un
rouge plus foncé que dans l'état
natLl~el
:
¿ette ef–
pece de fievre commence ordinairement par un frif–
{on, ce qui la diítingue d'aborel de la
JYlZoque
lim–
pie,
all
ce friífon efr plus rare.
,
~ou~ent
cette 6evre
e~
accompagnée de quelqlles
eplph;no~e~les .r~afmodlqües
; tels font au-moins la
d~re,te
,
ll.neg~l:te,
le reíferrement du"pbuls, l'an–
xlete , les lllqmetudes , la douleur de tete , des dou–
le~lrs
daos les lombes , dans les membres , qllelc¡ue–
fOlS meme le délire , ou l'aíToupi{fement dans le fort
des
redoublel11~ns
; mais ordinairement ces affeétions
font moins graves que dans les fievres malignes: elles
fuffifent cependant pour faire difringller des le com–
.mencement la
IYnoque pUlride
d'avec la
.fynoq-ue
funple.
Ces épiphénomenes plus ou moins variés, diver–
fifient beaucoup de fievres
JYnoques
;
c'eít pourquoi
les autems n'en donnent guere
un~
defcription
exaéte ,
&
meme d'autant moi..ns exaéte , qu'ils ont
,
'
SYN
attribué
a
la f1evre meme tons ces épiphénomenes
qui lui font étrangers ,
&
qui font des com.plications
de maladie. I1 fuffit d'appercevoir, par tous les 1ignes
qu'on
vie.ntd'expo{er , que la fievre n'efr pas trou–
blée par cette complication
a
lill
degré ollla coétion
&
la crife ne pourroient pas s'accomplir: ainfi nous
nous bornons pr 'fentement a la cure particuliere de
cette fievre en général.
L~
.fynooque putrid:,
finit rarement avant le qna–
tO~~leme
j<;mr ; elle s etend, fouvent plus loin ,
&
pa–
rOlt devemr plus forte en s approchant de fa fin" maos
la coétion
~
'ope.reatol's plus íllrement,
&
ce n';fr
p~s
un mauvals prefage.
L'u~age
?es boiít'ons farineufes
&
des bouillons lé.
gers delayes dans beaucoup e!'eau,ne conviennent pas
m~l
au
,comme~cement
de cette nevre; mais les
ti–
{a?es legeres faltes avec les racines apéritives , 12 ré–
ghít'e, les pommes de reinette , les aigrelets
&
les
(els neutres , forment une boiít'on encore meillellre
p~:>ur
tempérer la chaleur d'acrimonie. Comme il s'a–
glt de laver les
hu~eurs, ~
de les entralner princi–
pa~ement
pa,r
la VOle
d~so ~nnes,
il faut rendre les
bOlít'ons
~eg~remen.t aper~t1ves
,afin d'exciter l'aétion
des excretOlres qm les 'fepar¡eflt de la maíTe odes hu–
meurs. On doit juger íci combien les remedes aétifs
tds que les cordiaux, les fudorifiques,
&c.
feroien~
dangereux dans cette forte de nevre
Olt
il s'aO"it
d'hum.eél;er
l?'
de reIacher les- folides,' én
évita~t
tonte untatlOn.
La faignée n'efr un
r,eme~e eít'en~el ~ue
quand lé!
nevre ,:ft accompagnee d une plethore fanguine.
Lorfqu
11
y a dans les premieres voies des matieres
dépravées, l'indication de les évacuer eft tres-pref–
fa~1te
, au commencement meme de la
jjmoqlle pu–
tnde,
pourvu onéanmoins qu'il n'y ait aucurrfronce–
~lel)~ fpafmodlq~le
remarquable , ni aucune difpofi.
tlOn lllflammatolre dans les entrailles. Alol'S íl faut
répéter la faignée , recourir aux lavemens ,
¡\
l'huile
~'a~ande~
donces ,
~
au petit
l~it
oer; grande quan–
tite; e?fUlte
da~s
les JOurs de remlíhon , on pourra
recounr aux potlOns laxatives.
La continuation des remedes tempérans
&
hu-–
meétans., doít etre proportionnée
él
la dureté,
a
la
contraétlOn du pouls
&
a
la violence de la 6e.vre.
Sydenha.m étoit lui-meme
tres-at~entif
a
n'employer
ces dermers remedes qu'amant qu'ils étoient nt'!cef–
faires ; car Pinfuffifance de la nevre pour la coétion ,
lui paroiíToit avecraifon une difpoíition fort oppofée'
a
la guérifon de la maladie. Il
fa'ut
confulrer ce grand
médecin,
&
bien pro6ter de fes lumieres, auxquelles
il fallt joindre les écrits de Baillou , ouvrage que les
Médecins franc;:ois lifent peu,
&
dont ils fuivent en–
core moins l,es excellens préceptes.
(D.
J. )
SYNO TEOGRAPHIE ,
en
Anaeomie. Yoye{
S1".
NOST-ÉOLOG IE,
SYNOSTÉOLOGIE,
ou
la SYNOSTOSE,
ou
la.
Sy OSTÉOGRAPHIE, f.
f.fiu
.fy~oftojis,
Jynojleo–
graphia,
(
Anatonzie.
)
c'efr la partle
d~
l'OiMologie
qtli traite de la connexion des
os.
Boerh.
Ce mot efr formé du grec
qUV
,
avec
,
O'TtOr ,
os ;
)l.07-'~>
,
traité de l'articulation des os.
SYNOVIAL , LE, adj.
en Anaeomie,
ce qui ap–
partient
él
la fyn,ovie.
Les glancles
.fynoviales
font du genre des conglo–
merées ,
&
font placées dans les cavités inégales des
articulations des os, de forte qu'elle peuvent etre
'légéremelú comprimées fans etre écrafées. . .
Clopron Havers paro!t etre le premier qUl nous
en ait donné une defcription exaéte : de-la elles ont
¿té nommées
Izaverienes.
HlImeur
.fynoviale. Yoye{
$YNOVIE.
SYNOVIE , (
PhyJiolog.
Médec.)
en latín
mud–
lago
oÍ
liqlleur mucilagilleufe qui {ert ,tant qu'elle eíl
dan$