761.
S Y
N
vement mufculaire a endurci en eux les
pat~es
fer–
mes du corps.
L'an~ylo{e e~
encore
a~ez
fr
qu~m
ment une {uite des V101entes infIammatlOnS aux Iiga–
mens maltraités; ce qui donne lieu
a
la.
fiagnatio~
&
a
la coa!!ulation du fluide dans les vadfeaux qUl le
contiennOent. Ceux qui ont etluyé des
~tt~ques
fré–
quentes de goutte , {ont.a';l.ili qllelquefo;s lOcommo–
dés de l'immobilité des ¡OlOtures. Pa:ífons aux autres
vices de cette humeur onétueu{e.
Lor{que
1a .J.Ynovie
devient trop acre, elle,ronge
les os
&
les cartila es ,
&
cela arnve {Ol!vent a cellx
qui ont la véro1e , le {corbll,t , ,l:s écrouelles ' .ou un
'/pina yentoJa.
Lor{que la {ecretlon de cette llqlleur
eil: trop petite ,
l'arti~ulation
devient roide,
&
lor{–
qu'on vellt la.
~OllVOI~?
on entend un craquement.,
ainíi que les vleJllards
1
eprouvent. Lor{que le mllCI–
lage
&
la Iymphe abondent trop ,
&
que les yai1feaux
ab{orbans ne s'acquittent point autant
q~l'll
fatlt de
leur office il peut en réiulter une hydropiíie des
artides
do~t
Hildanus a traité fort au long. Cette
mel11e caufe reHkhe quelquefois íi fort les ligamens,
que les articulations en deviennent extrel11ement foi–
bies : de-la nai1fent des luxations, dont la réduétion
efl plus ai{ée que la cure; quelquefois enfin , quand
cette liqueur s'épanche en trop grande quantité; elle
occaGonne plllfieurs maux tres· faeheux ; tels que
l'enflllre , la douleur des jointures , des ulceres íi–
nuelix, des fiflüles , la carie des os , l'immobilité des
artides , la maigreur , l'atrophie , des fievres eéti–
ques
&
autres maladies {emblables. Hippocrate a
décrit avec beaucoup d'exaétitude , la plllpart des
fymptomes qui proviennent du mauvais état de la
JYnoyie ,
&
Hildanus en rappon e des exel11ples qu'il
a
VlIS.
(Le chevaLier
DE J AUCOURT.)
SYNTAGME , f. m.
(Betles Lettres.)
la difpoíition
ou l'arrangement des chofes dans un certain ordre.
Yoye{
COMPOSITlON.
SYNTAXE , f. f.
(G/'am.)
mot compofé de deux
mots grecs;
IJ1JV,
clim,
&
7drrq'W,
ordino:
de-la
IT~V7<t~It;;
coordinatio.
J'ai dit,
(voye{
G RAMMAIR E;
de
l 'O fitlioLogie ,
§.
11.)
que l'oflice de la
JYntaxe
eil:
d'expliquer tout ce qlli concerne le concours des
mots réunis pour exprimer une penfée : & M. du
Marfais
( l'oye{
CONSTRUCTION ) dit que c'efr la
partíe de la grammaire qui donne la connoi1fance
des fignes établis dans une langue pour exciter un
fens dans l'efpdt. On voit que ces deux notions de
la.J.Yntaxe
font au fondidentiques, quoiqu'énoncées
en te rmes'différens.
Il feroit inutile de groffir cet artiele par des répé–
tÍtions. Paur prendre une idée nette
ele.
tout ce que
coit compl'endre en détail un traité de
Jyntaxe ;
il
faut voir la partie que je viens de citer de
l'article
GRAMMAIRE , qui el1 comprend un plan général;
&
en: {lI-ivant les rel1vois qui
y
font marqués , on
con{ultera pour le détailles
articLes
,
PROPOSITION ,
CONCORDANCE, IDENTITÉ, ApPOSITION,RÉGIME,
D ÉT &MINATION, CONSTRUCTION, IDIOTISME ,
INVERSlON, MÉTHODE, FIGURE , CAS,
&c.
SuP–
PLÉMENT, PRÉl'OS lTION, USAGE,
&c.
(E .R. M. B.)
. SYNTEX IS,f.f.
en Médecine
,
eil:uneexténua–
tion ou colliquation des parties folides d'un corps;ain–
fi
qu'il arrive {ouvent dans les atrophíes , les inflam–
mations',des boyaux, les fievres colliquatives,
&c.
011
l.'on rend par les {elles avec les excrémens , une
matiere graife
&
d'une odeur Íoetide.
Voye{
COLLI–
·QUATION', EXTÉNUATION,
&c.
SYNTHESE ,
f.
f.
(Phi/o¡'
&
Matlzém.)
eil: une
e{pece d'e n1éthode
Ol~pofée.
a l'
analy{e.
On fe fert de
la
,f!yntltlfe
'ou
méll/ode Bnthétique
,
ponr chercher la
:vérité pertles rai{ons tirées de principes établis com–
me-cert-ains, &,de propolltions que r on a déja pron–
:vées , afin de paífer ainíi
a
la conduíion par un en–
~hainemcnu·cg\l1ierde
vérités ,omme·s ou prouvées.
s y
N
Telle en
la
méthode que I'on a {uivie
cl~ns
les
él~
mens d'Euclide
,&
dans la plltpart des démonflration!l
math 'matiques des anciens, olll'on part des défini–
tions
&
des axiomes , pour parvenir
a
la preuve de!l
propoíitions & problemes,
&
de ces propofitions
prouvées ,
a
la preuve des fuivantes .
Cette méthode s'appelle auffi
méthode de compofi–
tion,
&
elle efr oppofée a la r' folutio n ou analyfe'
auffi le mot
.J.Ynthijé
efr formé des mots grees
utiv '
elzlembLe ,
&
B.ült; ,
pofition,
de forte
queJYnthife
eft
la meme chofe que
cornpojition. Voye{
C o M P
O.
SITION.
La méthode fynthétique efi par conféquent celle
dont on (e {el;t apr.e:- avoir trouvé la
v~r~té,
pour la
propo{er ou
1
enfelgner aux aurres.
VOICI
fes princi–
pales regles.
Avant toutes chofes, on doit expliquer les mot5
dans lefqllels il peut y avoir la moindre obfcurité.
. En effet, ce {eroit envain qu'on entreprendroit d'ex–
pli~uer
une
c.hofe ,~ celu~
qlli n'entendroit pas les mot5
qu
o~ e~plOle
;.
1
JI1telhgence des mots fe donne par
les defimtlOns ;
11 Y
en
il
une de nom , &une de cho–
fe; dans l'une & dans l'autre , on fe propofe de dé–
terminer une idée, foit qu'il s'agi1fe d'une idée que
nous avons befoin d'exprimer par tel ou tel mot
comme dans la définition de nom ; ou qu'il foit
quef~
ríon de
l'~dé~ ~'une
chofe
détetmi~é~ ,
ce qui a lieu
dans la definItlon de chofe.
C ette
Idee doít etre tel–
lement détermiílée , qu'on puí1fc la difiinguer de
toute autre , car c'efi-la le but de la définition
~
qui
ne doit contenir que cela pour éviter toute confu–
íion~;
mais il faLlt prendre garde de ne pas employer
dans les d 'finitions, des
ten~es
obfcllrs; íi cela ne
peut s'éviter, il faut commencer par définir ces fer–
mes. Les définitions n'ont point líeu pour les idées
íimples; tout ,e qui a rappo rt
a
ces ídées, ne fau–
roit etre expliqué
a
ceux quí ne les ont paso Les ex–
p~ícations
des mots font principalement néce1faires ,
quanp il s'agit de cho{es ou de termes ordinaires,
mais dont les notions ne (ont pas exaétement déter–
minées, qlloiqu'il n'y ait rien de plus ordinaire que,
de négliger les dénnitions dans ces fortes d'occaíions.
Les mots d'
etre,
de
néant
,
de
p erfeélion,
de
v%nté,
de
Liberté ,
d'inertie
,
.&c.
ne font pas entendus dans le
meme fens par tout le monde. Lorfqu'on a donné
une-
dé6nit~on,
iI ne faut pas employer le terme dé·
fini , dans un autre fens que celui qu'on lui a attribllé
dans la définition : d 'fallt dont iI efi fa,ile de s'ap–
percevoir , en (ubil:ituant le défini
a
la place de la
définition; il n'eít pas néce1faire de commencer par
les définitions de tOllS les termes qu'il fallt expliquer ;
c'efr a1fez qu'or'l explique les mots avant que de les
employer, pourvfl qll'on prenne garde a nepas inter–
rompre un raifonnement , en'y faifant entrer une dé·
finition.
Apr' s avoir expliqué les termes, il faut obferver
qu'il ne {auroit
y
avoir de raifonnement dans leque!
il n'y ait du ,moins denx propoíitions
a
coníidérer,
de la vérité defquelles dépend celle du raifonnement:
aillíi il eil: c1air qu'on ne{auroit rien prouver aux au–
tres par des raifonnemens,
a
moins qu'ils ne foien/!
per{uadés de la vérité de quelques propoijtions:
c'e~
par-la qu'il fallt commencer; mais pour qll'il n'y alt
aucune diffi culté
el
cet égard , il faut choiíir des pro–
poíitions dans le{quelles le fujet pui1fe etre immédia–
tement comparé avec l'attribut, paree qu'alors touS
ceux qui entendent les termes, ne fauroient avoir le
moindre doute
{Uf
ces propoíitions. Une telle pro–
poíition s'appeu'e un
axiome. Voye{
AXJQME.
II.
Il
faut propofer clairement les axiomes
d~)flt
on doit déduire les raifonnemens que ron a
~
faIre.
n y
a des propoíitions qui ne {ont pas des
aXlOm~s
,
mais qu'on emploie comme tels, ce.qlli efr néceffame
e l}
bien des ren,ontres; on pourrolt les appellel'
de~