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SYR

SYR

;SYRÁ;

e

Céog. alie.) Voye{

SYRO~¡"

,.:

íhuJe ,

d\mé

grandeur furprenante, abonclante en

S YRACUS./E , (Géog. anc.)

,ville de

Sicil~,

fur

ia

poiífon,

&

qui eroit couverte des eaux de la mer

'Cote oriental de rile dans le val de Noto. Cette

íill1S

u,né muraille ou une digne de pierre qui l'en

ville autr fois tres-grande

&

tl'es-puiffante, & la

garantIt.

,

,

capirale de 1'¡le

~

efr connue de prefqpe tous les au-

La feconde villé qu'on voit

a

Syrácufe

;

efr celIe

reurs anciens qui la nomment

SyraeuJre.

Quelques-

qu'on nomme

Acradin~,

Ol! il Y a une place

publi~

uns cependant écrivent

sup<x-)(.!/ r;I1.,

Syraeufa,

&.

Dio-

que d'une tres- grande erendue, de rres-beaux porti-

dore de Sicile,

liv.

XlV.

eft de ce nombre. Elle

ques, un prytanée tres-omé, un tres-grand édifice

conferve encore fon aneien nom, un peu eorrompn;

Oll l'on s'aífemble pour traiter des affaires publiques,

car les Siciliens l'appellent préfemcment

Saragufa

&

un fort beau temple de Jupiter olympien. Les

,fU::'

Ou

SaragoJa

,

& les Franc¡:ois

SyraCllfi.

Dan les au-

tres parries de la ville font coupées d'une me large ;

teurs grecs, les habitans {onr nommés

sUPU)(''6'úIOI ,

qui va d'un bOllt a l'autre traverfée de diverfes au'"

SyracuJii ;

&

SyracuJani

dans les auteurs larins. Ce-

tres rues, bordées des maifons des particuliers.

penda!!t fur les médailles anciennes, on lit

SUpl1.%~úIOI,

La troiíieme ville eft celle qu'on nomme

Tyche,

~

Syracofzi,

ee qui eft un dialeél:e difierent; & c'efr ce

cauCe d'un ancien temple de la Fortune, qu'on y

qui fait qu'on lit

SUpct:t~vct>,

SyraceJas,

dans Pindare,

voyoit amrefois. On y rrouve un lieu tres-vafte

Pytlzior. oda

ij.

pour les exercices du corps,

&

pluíieurs temples

~

L'origine de cette vi.lle eft marquée dans Thucy-

cette partie de

Syraeuje

efr tre peuplée. ,

<lide , qui nous apprend que l'année d'apres la fon-

Enfin la quatrieme ville efi: celle qu'on nomme

datian de Naxe, dans la meme

ll~

, Archias, corin-

Néapolis,

paree qu'elle a été b¡hie la premiere. Aü

. thien, l'un des Héradides, partit de Corinthe,

&

haut de cette ville eft un fort grand

thé~tre

: outre

fonda

Syracu.{e,

apres avoir chaífé les Siciliens de

l'i-

cela il ya deux beaux temples, l'un de Céres, l'au-

le oll illa batlt. Or comme la villé de Naxe ou Na-

tre de Proferpine,

&

la ftatue dlApollon téménite,

xus, fut batie, felon Diodore de Sicile, la prerruere

qui efr tres-belle

&

tres-grande.

année de la onzieme olympiade,

&

448 ans apres la

Telle

ea

la defcription que Cicéron donne de

Sy-

guerre de Troje, il s'enfuit que l'époque de la fon-

racufe.

Tite-Live ;

tiv. XXi V.

&

XXV.

en décrit la

¿ation de

Syracufe,

doir etre placée a la Ceconde an-

grandeur, la beallté & la force. Plurarque,

in Timo-

née

de.la

meme olympiade,&

a

la 448 année depuis

leollle;

Pindare,

·Pyth. oda

ij.

Théocrite,

idyU.

xv}.

la guerre de Troie.

Silius Italicus,

tiv.

XIV.

&

Florus,

bll.

11.

c.

v}.

font

Si nous en croyons Strabon,

lilló VI. pago

~6'9,

l'éloge de cette ville. Aufone, dans fon poeme des

Arehias, averti par l'oracle (le Delphes de choifir

plus

illu~res

villes de l'empire romain,

&

Silius

la fanté on les rjcheífes, préféra les richeífes,

&

Italícus? conviennent avec Cieéron , fm le nombre

paífa en Siciie,

011

il fonda la ville de

Syracufe.

AuíIi,

des villes quj compofoient

Syraw/e

1

mais Strabon,

ajoute-t-il, les habitans de cette viUe devinrent-ils

fill.

VI.

au lieu de quatre villes, en compre cinq qui

:fi

opulens, que quand on parloit d'un homme e.xtre-

éroient, ajollte-t-il , renfermées dans une (WmmUne

mement ricbe, on diCoit en maniere de proverbe,

encein-te de

180

ftades d'étendue; Tite-Live, Dio' ..

qu'il ne poifédoit pas la dixieme partie du bien d'un

dore de Sicile

&

Plutarqúe , -paroiífenr etre du fenri-

habitant de

Syracu/e.

La ferti.lité du ,pays & la com-

ment de Strabon.

modité de. fes ports furent, felon le meme auteur,

. En effet, Plutarque,

in Maree/lo,

nomme ,trois de

les fources de l'aceroiífement tle cette ville, dont les

·~es

villes; ¡favoir,

A cradina

,

Tyché

&

N éapolis;

&

citoyens, quoique foumis eux-memes

a

des tyrans,

dans un aune endroir il en nomme deux autres , qui

clevenoient les maltres des autres peuples; & lorf-

fom

InfltLa

&

Epipolre.

Diodore de Sicile, dans le

qu'ils eurent ,recouvré .leur liberté, ils

délivrer~nt

XI.

fiv.

connolt troís de ces villes,

Aclzradina, In-

les autres nations du joug des barbares: de-la vit!nt

Jula

&

TycM;

dans le

XfJ.I.

fiv.

N¿apoLis

&

Achra-

que les Syracufains furent tantot appellés

Les prin-

dina;

&

dans le

XIV. Liy. Epi oLre .'

de meme que

~es,

tantot

les rois,

tantot

fes tyrans

de la Sicile. Piu-

,Tite-Live, partie dans le

X X IV,

fill.

partie dans lé

larque,

in MarceLlo,

& Tite-Live,

Liv. XXV.

remar-

XXV.

nomme

Epipolre, Acradina, Tyché, N éapo-

quent qu 'arres que les Romains, fous la conduite

üs, NaJlos,

qui eft le mot grec qui. íignifie

tle,

mais

de Mareelllls ',

el~rent

pris

Syracuj'e,

ils y trouverent

prononcé felbn le dialeél:e dorique. On ne peut pas

3utant de richeífes que dans la ville de Carthage.

·douter apres cela que

Syraeufe

n'ait été tompofée de

• Gn

VOlt dans Cicéron,

in Verrem, liv: IV.

une

cinq

p~rties,

ou ,de cinq villes. LorCque les Athé-

magnifique dercription de la viUe

&

des ports de

Sy-

niens en formerem le íiege, elle étoit compo{ée de

.racufe.

Ún vous a fouvent rapporté, dit-il, que

Sy-

trojs parties, qui font l'Ifle, l'Achradine & Tiqué.

racuft

eft la plus grande..&la plus belle des villes des

Tliucydide ne parle que de ces trois parties, On y en

Grecs; tmlt ce qu'on en publi.e eft vrai. Elle efi: dans

sjouta deux autres dans la fuite; favoir Néapolis

&

une fituation également forte & agréable; on y peut

.Epipole.

·

-

aborder de toutes parts, {oit par terre

j

foit par mer;

L'{{le ft,tuée au midi, éroit appellée

Naffos

&

O,·

elle a des ports comme renfermés dans fes muraiL-

'

tygia;

elle étoit joinre au continent par un pont. C'eft

-les, pour ain{¡ dire fous fes yeux;; & ces ports qui

dans cette Ile qll'on batit dans 'la fuite le palais des

'onr des entrées différentes', ont une iífue Gomm\.1l10,

roís

&

la citadelle. Cette partie de la ville étoit tres:

011

ils fe joignent en[emble. Par la jonétion de ces

impol'tante, parce ql!'elle pouvoit rendre ceu:, qll1

ports la partie de

Syracufe

a

laquelle on donne le

la pófl.'édeient maltres des del,lx ports qui

l'en~lron-

nom

d'lLe,

& qlli eft féparée d'u refi:e par un petit

nenE. C'eO: pour cela qne les Romains , quand lis eu-

bias de mer, y eft jointe par un pOllt , & ne fait qu'un

rent pris

Syracu.fe

,

ne"permirent plus a, aucun fyra-

me

me corps.

cllfain de dcmeurer da'ng Í'lle. 11

y

avolt dans cetté

Cette ville efi: íi vafte qulon peut la

di.re

compo-

He ui1e f.oÍlta¡'ne célebre , qll,On nommoit

Aréthufe·

fée de quatre grand s villes , dont l'une eíl: celle quL(!

Les Po"tes fondés l1ti· des raifons qui [ont fans 'au-

j'ai dit etre appellée

l~¡fe,

qui

ceinre de deux pons,

cUI~ e' vrái«~mblante '

Orit fuppo{é que l'Alpqée, fleu·

s'avance a l'entréede l'un &d.e.l'autre. On .y voirl-e

' ved'Elide 'dans le pJlóponn {e,

conduifoi~

fes .eal!X

. pahiis

011

logeoit le roi Hiéron, & dont fe

f~rvent

- a-travers ou fous les ffofs de la mer , fans ¡amals s

y

-les préteurs.'

11

ya dans cette ville pluueurs temples;

meler lufqt,'a la-forrtaine d'Arérhufe. C'efi:

~e

qui a

mais deux fm-tout l'emportent fur les autres, favo!r ' donné lieu

a

ces veis-d-e: Virgile,

éclof

x.

•celui de Diane

&

celui de Minerve. A l'extrémité de

t

-

cette .ile efi: une fontaine d'eau douce, appellée

AN-

E~tremum

hunc, ArethuJa, mihi concede laborem,