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2
S·y
R
le Ceptieme
&
huitieme
fi
.ele . les
Chr~!iens
d<I?s
les croi[ades) leur n pnrent une paro. dont
~l
jouirent méme peu
d
tems) [ous.
Go~efrol d~
BOUll–
Ion. Les arra2.1ns
y
rentrerent b! ent?t
&
l¡¡i1fe~
nt
la
y rie
aux Cultans d Egypte a qUl les Turcs 1en–
lenrent. e pay s fe nomm aujourd hui
Sonríe)
ou
S oriflan. Yo)''{
SORISTAN.
.
.
C'efi dans la
yne
propre
~oumife
a.:lx
~<?m~ns
)
que naquit Publius yrus, c lebre po te.
~lmlque)
qni f1ori{foit a Rome, vers la fept cent
~Ixleme
an–
née de cette ville
&
la
quarante-qtlatne~1e
avant
Jefus-Chrifi. Les anciens gOllterent finguher ment
ce poete ;
J
ules
éf~r
1
.
affiu S ' vérus,
~
Séne9ue
le philofQ he, le pref, rOJent
¡'¡
t<:)\.I ceux.quIl
a~o.lent
précédé , foit dan la Grece, fOlt en ltalie ; mals Il ne
reíle plus de fes mimes ) que des fragmen ou
~enten
ces qui en filrel'lt extraites du tems
de~ Anton~ns
; el–
les ont été jointes
a
celles de Labenus,
&
iouvent
impril11ées ; la meillellre édition a été donnée en Hol–
lande , par Havercamp , en
J
708, avec des notes.
(D.
J.)
.
.
.
, .
RIE ,
roIS de, (art. numij"m.)
la
pal"tle_de 1hlf-
toire qui concerne les rois de
Syrie ,
efr tres-obfcu–
re; on fait Ceulement que dix ans apr ' s la mort d'A-
1exé'ndre. le grand , él ucus, l'un de fes générallx ,
fonda le royaul11e de
Syrie ,
qui fubíifia environ dellx
cent cinquante ans, c'efr-a-dire , jufqu'au tems 011
Pompée ayant cORquis la
Syrie
fur AntiochllS l'aíia–
tique , en
tit
une province de l'el11pire romain. On a
tiré peu d'éclairciífement de l'hifroire des rois de
Sy –
rie
,
par Jofephe,
&
par les livres des Macchabées ;
mais un heureux hazarda procuré
él
M. Vaillant (Jea n
Foix), l'occaíion d'éclaircir l'hifroire de
Syrie
,
par
les feutes médailles.
Un .ami qu'il avoit connu particulierement
a
Con[–
tantinople, lui tit préfent d'un fac rempli de médailles,
&
entr'autres de médailles des rois de
Syrie;
ces mé–
clailles lui firent naltre la penfée d'en chercher d'au–
tres)
&
d'employer tous les moyens poffibles pour
en former une fllite complete; il réuffit dans Con en–
trepri(e par le fecours de plllíieurs favans qui'llli
communiquerent toutes les médailles qu'ils avoient
fuI' cette partie de l
'hifioi.reancienne.
Ennn il fe vit en état de mettre au jour, par les
m 'dailles , la repré(entation des vingt-fept rois qui
regnerent dans la
Syrie,
depuis Séleuclls
1.
jufqu'a
Antiochus XIII. dont Pompée fut le vainqueur. Il a
prouvé la fucceffio n chronologigue de 'ces pr inces
par les époques différentes marquées fur leur médaii..
les ; avec le meme fecours , il a rétabli la plllpart de .
leurs fumoms , qlli étoient corrompus dans les li–
vres , ou dont on ignoroit la véritable étymologie.
11
a auffi déterminé par le fecours des médailles ,
le commencement de l'ere des Séleucides. Les meil–
leurs chronologiíles le rapportoient unanimement a
la rremiere a:lOée de la cent
dix-f~ptieme
olympiade,
trols cent trelZe avant Jefus-Chnfr; mais ils ne s'ac–
cordoient point (ur le tems de l'année oll cette épo–
que avoit c.ommencé. M. VaiUant l'a tixée
él
l'equi-
110xe du pnntems, parce que Antioche capitale de
la
Sy;it ,
marquant fes .années fm fes
~édailles,
y
reprefenta prefquetouJours le foleil dans le figne du
belier.
Telles Cont les découvertes de M. Vaillant dans
l'hifioire des rois de
Syrie)
par leurs médailles. Cet
uvra~e p~rut
fous ce t!tre :
SeLeucidarum imperium,
Jive
htflorza regum Syrza? ,
a~
jidem numifmatum ac–
commodata.
Paris 168
J.
in-4°.
Mais l'édition faite
a
la Haye , en
J
732..
in-jol.
efr beaucoup plus belle.
~e
leétem :rouvera dans cet ouvrage également cu–
neux
&
unle , tout ce que les anClens ¡¡utellrs ont
it
de chaque r?i de
Syrie
,
les médailles qui s'y rap–
portent, ou qUI y fuppl 'ent ,
&
leur explication par
1lotre habile antiquaire.
(D.
J. )
S
RIE~L
E
LA nÉE SE
(d
:hol.)
il -
a
n
y–
dit Lll ien en ion
tr.:lie d ·
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nne
nn
qu'on nomme
.ler' ouSlr.lpo
IS
daos laqu
U
efr I plus grand
&
le plus auguR. tem le d la
yri ;
Outre les ouvraaes d grand pr!.'
r
1
s oltrande
qui
tont en tI" s-!ITand nombre il
y
a
d~
marques
d une
divjnit~
pr '! nte. On
oit le fiatu fuer
fe mouvoir rendre des orac!es .
&
00 • nt nd Ion:
vent du brnit les portes ' tant fe rm ' . Le ri he!:
fes,de e temple font imm
~fes' ~ar
on
y
app.o~te
de
prefens de tout s pans , d rabIe d Ph '
nt
1
appado e, de Cilicie ,d llyrie
de
~n
•
Les porte du t m 1 étoient d'or auffi bien qu la
couverrure, fan parler d
1
d daos qui brilloit 1ar–
tout du meme m .tal. Pour les tete
&
les fol mnités
il ne s'en trou e pa t- nt nu lle parto Le un croient
que ce temple a '
té
bati par S mirami ) en 1hon–
neur de D ' rito fa mere : d'autres difent qu'il a ét$
con[acré
a
Cybéle, par Atys, ql1i le premier en(ei–
gna auxilOmmes le myfier s de cette d eífe ; mais
c'ét<?it
l'~nci
n
te~ple
donton ent ndoit parler: pour
celL\1 qm [ubíífrOlt du tems de Lucien ,il avoit 'té
bati par la fameufe Stratonice, reine de Syrie.
Parmi plufieurs fratues des dieux ,on oyoit cel–
le de la dde1ft! qui préíidoit au temple : elle avoit
quelque .chofe de plufieurs autre déel1es ; car elle
tenoit un [ceptre d'une main ,
&
de l'autre une gue–
nonille ; fa tete étóit couronnée de rayons ,
&
coef–
fée de tonrs, aVl:!c un voile au-deíllls , comme celui
de la Vénus célefre: elle étoit ornée de pierreries de
diver{es coulenrs, entre lefquelles il y en avoit une
[m la tete qui jettoit tant de clarté , que tout le tem–
ple en étoit éclairé pendant la nuit; c'eíl pourquoi on
lui donnoit le nom de
lampe.
Cette fratlle avoit une
autre merveille , c'efr que de
q~lelque
coté qn'on la
coníidérat, elle fembloit toujonrs vous regarder.
Apollan rendoit des oracles dans ce temple, mais
il le faifoit par lui-meme ,
&
non par fes prctres ;
q\land il vouloit prédire , il s'ébranloit , alors fes
pretres le prenoient fur leurs épaules ,
&
a
leur dé–
faut, il fe remuoit lui-meme
&
fuoit. II conduifoit
ceux qui le portoient.,
&
les guidoit comme un co–
cher fait [es chevaux , toumant de-rra
&
dc·la ,
&
paífant de l'un
él
l'autre, ju{qu'a ce que le fOllverain
pretre l'interrogeat für ce qu'il vouloit favoir. Si la
chofe lui déplait, dit Lucien, il recule, (lOon il avan–
ce,
&
s'éleve qllelquefois en I'air: VOlla comme ils
devinent [a volonté ; il prédit le
cha~gement
des
tems
&
desfaifons,
&
la mort meme.
,
Apulée fait mention d'une autre fas:on de rendre
les oracles , dont les pretres de la
déeJ!e
¡Yriennr.
étoient les inventeurs ; ils avoient fait deu" vers dont
le fens ét0it :
Les ba?ufs attelés coupene la
terre,
ajin
que les campagnes produifent leurs[rrúts.
Avec ces
deu~
vers, il n'y avoit rien
él
quoi ils ne
répondiífen~.
SI
on venoit les' confulter fur un mariage, c'étolt la
chofe meme des breufs attelés en{emble , des campa–
gnes fécondes ; fi on les confultoit fur
qu~lques
ter–
res qu'on vouloit acheter , voila des breufs pour les
labourer , voila des champs fertiles ; fi on les coo–
fultoit fur un voyage, les breufs font attelés ,
&
tout
prets
a
partir,
&
les c.ampagnes fécondes vous pro–
mettent un granel gain ;
f¡
on alJoit
a
la g.uerre , les
breufs fous le joug, ne vous annoncent-lls pas que
vous y mettrez auffi vos ennemis
?
Cette déeífe qui avoit les attributs de
'pl~íie~rs
au–
tres, étoit, Celon Voffius , la vertu generatJve ou
produétive que 1'0n déíigne par le nom de
mere
des
diwx. (D.
J.)
SYRIENS, \
HiJl. eccléJiafl. grecq.)
nom
qu'o~
a
donné aux chretiens grecs répandus dans la
S~n~,
dans la Méfopotamie , dans la Chaldée,
&
qUl fUI–
voient les erreurs d'Eutychés; erreurs qll'ils commu–
niquerent aux Arménieos. Ils n'admettent qu'une na-