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S Y R
mens. La crumrgie moderne a
perfeaio~né
le /yrin–
gOlOme,
en [aifant fouder
a
la pomte
~u
blÍloun
~our
be un ililet d'argent de figu:e pyramtdale
¡
ce {hlet a
üx ou huit pouces d,e long ;?l eft plus gros par fa
~a~e
qui efr foud ée
a
l'ac,1er ,
&
11 va d<;>ucement en
di;m–
nuant pour fetermlOer pal'un petlt bouton, Ce {hlet
doít etrerecuit, a6n que
l'~rgent
arant {es pores plus
ouverts, {oit mou
&
flexible.
Voye{ la figure
2.
Pl.
.xXVII.
Ce
fyringotome
eíl: gravé dans une diífertation {ur
la 6{hile
a
l'anus par Daffill,s, profeíf:ur
a
Hale
~
en
17 18 "
On dO,nne
l~in ven~on
de
,ce~t I,~ftrumen t :~.
Lemmre chlrurglen maJor de 1hOplLal royal
&
m1-
lí¡aire
a
Strasbourg, quoiqll'on le.trouve dans les an-
ciens.
' •
Pour (e fervir de .cet infrrument dans l'opération de
la fiíl:llle
a
l'anus 011 introdllit le fiilet dal\'> la fifrule ,
on le fait fortil'
e~-dehors
par l'inteíl:in,
&
n le
ti–
rant on coupe la peau ,la graiífe , les duretés,
&
tout
ce qui couvre le canal fiHuleux.
V oyez
FI STULE'
A
L'
ANUS, Cet infrrument efi peu en ufage.
(Y)
SYRINX, {.
f. (
Littér.
(/
Mytlwl. )
ce,mot en grec
&
latin fignifie un
W'yau
ou
chalumeau
faJt.deroíe~u;
mais les p<1etes donnent ce nom
a
la fiut e du dlen
Pan. lls difent que ce
clie~1
courant c0?'1n;e
~1O,
étOlll'–
di apres la nymphe Sy nnga, dont
!l
eto;t epcrdu–
ment épris, iln'attrapaqll'un rofean dans lequ,el elle
fut m
~tamorphofée;
alol's, pour fe con{oler, 11 cou–
pa d'autres rofeanx dont il
~t
une fllire qui
por~a
le
nom de {a nymphe,
&
devl!1t
a
.1""
mode parml les
bergers. Ovide en a fait l'hiíl:oire agréable dans les
'vers fuivans :
Panaque , cum. prenfamfibi jam Syringlf putaret
Corporc pro nymphfE calamos tenuiJ!i;paluJlres :
Dumque ibi fufptrat , motos in arundine ventos
E
ffic~l1e
j
or.umtcnllem ,jimiLem qllt2renti; -
Arte
nova
lIoeifque deum duLcedine caplum;
H oemihi conciLillm
te
cum
dixiffi manebit:
Atquc' ita difpa,.¡bus ealfll7lis compagine cerce
1
ni
r
fe
jundís nomen
tenlliffe
p ueLLce.
(D. J.)
SYRITES, {.
f.
(HíJl.
natoLitlzolog.
)
nom donné
par qu elque¡; auteurs au faphire. Pline donne ce
nom
¡'¡
une
¡
ierre qui, felon lui , fe formoit dans la
veffie duloup. '
"
SYRMA,
(
Amiq. romo
)
longue robe commune
aux deux {exes ,
&
qui tralnoit jufqu'a terre ; elle
ét-oit d'u{age f11l' le théihre , pour r epréfenter avec
plus de dignité les héros
&
les hérolnes.
(D,
J.) .
SYRM./EA
,
( Mat.
mU.
des anciens.)
IJUp¡..vjlf~,;
c'eíl: un terme équivoqu e dansles écrits des médecins
grecs ; il ftgnifie quelquefois,
10.
une efpece de
ra–
phanlls
1ropre
a
procurer le vomiífement,
&
a
agir
par les {elles. Galien di. par cette raiíon que les ao–
ciens entendoient par
/ y rmfEJmlls
,
une évacuation
modél' 'e par haut Ol! par baso Hérodote parlant des
coutumes des Egyptiens , nous apprend que tous les
trois mois ils fe provoquoient une évacuation avec le
JYrmcea,
pour conferver leur fanté :
2.
0
•
O1JPI-',,-'uJ.
défi–
gne une
~otion
purgative , compofé'e de fel
&
d'eau:
3
0 .
ce meme motfignifie une efpece de confitllre faite
de miel
&
de graiífe , qui étoit le prix d'un certain
exercice ea ufage chez les Spartiates: 4
0
•
O1JPI-',/w_ ,
dans
Hipp~crate
, parolt etre ,quelque potion OH fuc,
dans lequel il infufoit de certams remedes. C'eíl: ainíi
qu'il ordonne de faire une maífe de
.coniza odorota
avec du miel.,
&
de la poudre c1ans dtl vin odorifé–
rant, ou dans du
J!yrmcea
pour chaífer le [oetus on
l'arriere-fa 'x,
(D.
J. )
SYRMÉES ,
( Antiq. grecq,)
O1JPI-'Ci./Ci.;
jeux établis
a
Lacédémone , qui prenoient leur nom du prix de
ces
i
ux: il conftfioit en un ragoltt compofé de graiífe
&.
<le miel, appellé
a-uWn.
C',étoit bien-la. un ra"ollt
SYR
de (partiate. Pottel' ,
A rcluxol. grcec. tomo
l.
p.
43
1;
(D.
J.)
SYROP
Oll
SIROP, f. m.
(Pharm. T lzérapeut, D ie-
te.
)
on entend par ce mot, en Pharmacie ,
~l11e
dif–
folution de
{ucr~
daos une 11queur agu eufe, Jufqu'au
point de {aturatJon.
Voye{
SATURATION,
Clúmie.
Ce point de {aturation fe trouve entre le fucre
&
l'eau pure , lorfqu'lIne partíe de ce liquide efr unie a
dellx parties de fucre; ou ce qui efr la meme chofe
l'eau commune efi capable de diífoudre meme
a
froid
un poids de fucre double du ften propre ; la liqueur
épaíHe
&
mielleufe qlli l'éfulte de la conbinaífon de
ces deux fubíl:ances, efr connue dans l'art fous le 110m
de
Iyrop Mane;
&
cet état épais
&
mielle.lIx dont
nous venons de faire mentíon fous celui de
cOllfiflallce
JYrupe/1e
ou de
JYrop.
Mais le
fyrop
blanc efr une préparation , <lont
l'u–
fage efr tres-rare en Pharmacie
&
en Thérapeutique.
La liqueu\" aqueufe employée
a
la prépaoration des
/y_
rops
u[ucls efr· prefque toujours chal'gée d'une {ubf–
tance
el.
laqllelle elle efr llnie, par une diífolution vraie
on chimique. Les différentes {ubfi¿ll1ces qui fpéci–
fient les liqlleurs aqueufes employées comml1nément
¡'¡
la préparation des
JYrops
font,
1 0 .
le príncipe aro–
matlqlle des,végétaux , l'alkali volatil fpomané vé:.
gétalou le principe volatil tres-analogue
a
ce dernier
qui fe trOllve dans 'plufteurs plantes,
&
enGn I'acide
volatil fpontané vegétaL
2.
0
•
Des parties extraél;ives
on mucilagineufes , retirées des végétaux par infil–
fion on par décoétion;
3°,
le corps doux
&
le
corps
acidule, tels qu'ils fe trouvent dans le fuc doux ou
acMnle des végétaux;
4
9
•
les teintures de quelques
fl eurs;
5°.
la fllbfiance mufquellfe retirée par décoc-
tion de qllelques matieres animales.
I
Selon que chacllne de ces matieres óccllpe plus Oll
moins d'ean, la proportion du fucre pour la {atura–
tion de la liqueur aqueufe déja chargée de cette fuI>–
france doit varier. Cette variété n'efr pourtant pas
íi
conftdérable daos le fait , OH d'arres
l'
expérience que
la íimple conftdération du principe que nous venons
d'ex po[er pourroit le faire foull'ionner, Le Febvre,
c~\ébre
,chimifre
Franc;o~s
,
&
Ú'B
des premíers qui
alt porte dans la Pharmac1e le flambe¡m de la Chimie,
propofe trop généralement la proportion de neufon–
ces de liquide aqueux compoCé pour une livre de fu..
cre ; mais les Artifies ne iont point obligés d'avoir
une table de ces proportions pour fe guider dans la
compofition de chaque
JYrop
;
ils employent dans les
cas les plus ordinaires, une quantité de liquide aqueux
tres-furabondante;
&
ils diffipent enfl!ite I'eau fuper–
flue par une évaporati0n
a
grand feu, qu'ils termi-–
nent a l'apparition de certains ftgnes qui annoncent
la conftftance fyrupeufe on le point de faturatíon
dar.s tous ces cas: ce qui s'appelle
cuire unfyrop
a
coníifiance;
&
ces
f~nes
qu'on n'apprend
¡'¡
faiftr flt–
rement que par l'exercice on l'habitude d'ouvrier,
iont un degré de tenacité , telle qu'une gocrtte de
¡y–
rop
refroidie
&
ferrée entre deux doigts , file ou s'é..
tende entre ces deux doigts, lorfqu'on les écarte dou–
cement; mais feulement jufqn'a la difrance d'une 1i:.
gne on de
deu~,
ou que fi l'on fait tomber un pell
deJYrop
d'une cuilliere ou d'une fpatule; les dernie–
res gouttes groffiífent
&
s'alongent ayant que de
tomber.
Avant que la pharmacie fllt perfeétionnée par les
utiles ob{ervations du chimifie , dont nous venons
de parlel' ,
&
par celles
~e
Zwelfer; la maniere de
compofer les
JYrops,
dont nous venons de donner
l'idée,étoit la {eule employée; mais ces réformateurs
ayant obfervé que plufte.urs fubíl:ances qu'o.n faifoit
cntrer dans la compoíition des
JYrops
étoit altérée,
par la longue ébullition employée
a
la cuite; ils
ajou~
t erent
a
la méthode ancienne deux nOllvelles manie–
res de préparel' les
JYrop-s.
115
bifferent fubfifrer
l'~~