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774

S Y R

mens. La crumrgie moderne a

perfeaio~né

le /yrin–

gOlOme,

en [aifant fouder

a

la pomte

~u

blÍloun

~our­

be un ililet d'argent de figu:e pyramtdale

¡

ce {hlet a

üx ou huit pouces d,e long ;?l eft plus gros par fa

~a~e

qui efr foud ée

a

l'ac,1er ,

&

11 va d<;>ucement en

di;m–

nuant pour fetermlOer pal'un petlt bouton, Ce {hlet

doít etrerecuit, a6n que

l'~rgent

arant {es pores plus

ouverts, {oit mou

&

flexible.

Voye{ la figure

2.

Pl.

.xXVII.

Ce

fyringotome

eíl: gravé dans une diífertation {ur

la 6{hile

a

l'anus par Daffill,s, profeíf:ur

a

Hale

~

en

17 18 "

On dO,nne

l~in ven~on

de

,ce~t I,~ftrumen t :~.

Lemmre chlrurglen maJor de 1hOplLal royal

&

m1-

lí¡aire

a

Strasbourg, quoiqll'on le.trouve dans les an-

ciens.

' •

Pour (e fervir de .cet infrrument dans l'opération de

la fiíl:llle

a

l'anus 011 introdllit le fiilet dal\'> la fifrule ,

on le fait fortil'

e~-dehors

par l'inteíl:in,

&

n le

ti–

rant on coupe la peau ,la graiífe , les duretés,

&

tout

ce qui couvre le canal fiHuleux.

V oyez

FI STULE'

A

L'

ANUS, Cet infrrument efi peu en ufage.

(Y)

SYRINX, {.

f. (

Littér.

(/

Mytlwl. )

ce,mot en grec

&

latin fignifie un

W'yau

ou

chalumeau

faJt.de

roíe~u;

mais les p<1etes donnent ce nom

a

la fiut e du dlen

Pan. lls difent que ce

clie~1

courant c0?'1n;e

~1O,

étOlll'–

di apres la nymphe Sy nnga, dont

!l

eto;t epcrdu–

ment épris, iln'attrapaqll'un rofean dans lequ,el elle

fut m

~tamorphofée;

alol's, pour fe con{oler, 11 cou–

pa d'autres rofeanx dont il

~t

une fllire qui

por~a

le

nom de {a nymphe,

&

devl!1t

a

.1""

mode parml les

bergers. Ovide en a fait l'hiíl:oire agréable dans les

'vers fuivans :

Panaque , cum. prenfamfibi jam Syringlf putaret

Corporc pro nymphfE calamos tenuiJ!i;paluJlres :

Dumque ibi fufptrat , motos in arundine ventos

E

ffic~l1e

j

or.um

tcnllem ,jimiLem qllt2renti; -

Arte

nova

lIoeifque deum duLcedine caplum;

H oemihi conciLillm

te

cum

dixiffi manebit:

Atquc' ita difpa,.¡bus ealfll7lis compagine cerce

1

ni

r

fe

jundís nomen

tenlliffe

p ueLLce.

(D. J.)

SYRITES, {.

f.

(HíJl.

natoLitlzolog.

)

nom donné

par qu elque¡; auteurs au faphire. Pline donne ce

nom

¡'¡

une

¡

ierre qui, felon lui , fe formoit dans la

veffie duloup. '

"

SYRMA,

(

Amiq. romo

)

longue robe commune

aux deux {exes ,

&

qui tralnoit jufqu'a terre ; elle

ét-oit d'u{age f11l' le théihre , pour r epréfenter avec

plus de dignité les héros

&

les hérolnes.

(D,

J.) .

SYRM./EA

,

( Mat.

mU.

des anciens.)

IJUp¡..vjlf~,;

c'eíl: un terme équivoqu e dansles écrits des médecins

grecs ; il ftgnifie quelquefois,

10.

une efpece de

ra–

phanlls

1ropre

a

procurer le vomiífement,

&

a

agir

par les {elles. Galien di. par cette raiíon que les ao–

ciens entendoient par

/ y rmfEJmlls

,

une évacuation

modél' 'e par haut Ol! par baso Hérodote parlant des

coutumes des Egyptiens , nous apprend que tous les

trois mois ils fe provoquoient une évacuation avec le

JYrmcea,

pour conferver leur fanté :

2.

0

O1JPI-',,-'uJ.

défi–

gne une

~otion

purgative , compofé'e de fel

&

d'eau:

3

0 .

ce meme motfignifie une efpece de confitllre faite

de miel

&

de graiífe , qui étoit le prix d'un certain

exercice ea ufage chez les Spartiates: 4

0

O1JPI-',/w_ ,

dans

Hipp~crate

, parolt etre ,quelque potion OH fuc,

dans lequel il infufoit de certams remedes. C'eíl: ainíi

qu'il ordonne de faire une maífe de

.coniza odorota

avec du miel.,

&

de la poudre c1ans dtl vin odorifé–

rant, ou dans du

J!yrmcea

pour chaífer le [oetus on

l'arriere-fa 'x,

(D.

J. )

SYRMÉES ,

( Antiq. grecq,)

O1JPI-'Ci./Ci.;

jeux établis

a

Lacédémone , qui prenoient leur nom du prix de

ces

i

ux: il conftfioit en un ragoltt compofé de graiífe

&.

<le miel, appellé

a-uWn.

C',étoit bien-la. un ra"ollt

SYR

de (partiate. Pottel' ,

A rcluxol. grcec. tomo

l.

p.

43

1;

(D.

J.)

SYROP

Oll

SIROP, f. m.

(Pharm. T lzérapeut, D ie-

te.

)

on entend par ce mot, en Pharmacie ,

~l11e

dif–

folution de

{ucr~

daos une 11queur agu eufe, Jufqu'au

point de {aturatJon.

Voye{

SATURATION,

Clúmie.

Ce point de {aturation fe trouve entre le fucre

&

l'eau pure , lorfqu'lIne partíe de ce liquide efr unie a

dellx parties de fucre; ou ce qui efr la meme chofe

l'eau commune efi capable de diífoudre meme

a

froid

un poids de fucre double du ften propre ; la liqueur

épaíHe

&

mielleufe qlli l'éfulte de la conbinaífon de

ces deux fubíl:ances, efr connue dans l'art fous le 110m

de

Iyrop Mane;

&

cet état épais

&

mielle.lIx dont

nous venons de faire mentíon fous celui de

cOllfiflallce

JYrupe/1e

ou de

JYrop.

Mais le

fyrop

blanc efr une préparation , <lont

l'u–

fage efr tres-rare en Pharmacie

&

en Thérapeutique.

La liqueu\" aqueufe employée

a

la prépaoration des

/y_

rops

u[ucls efr· prefque toujours chal'gée d'une {ubf–

tance

el.

laqllelle elle efr llnie, par une diífolution vraie

on chimique. Les différentes {ubfi¿ll1ces qui fpéci–

fient les liqlleurs aqueufes employées comml1nément

¡'¡

la préparation des

JYrops

font,

1 0 .

le príncipe aro–

matlqlle des,végétaux , l'alkali volatil fpomané vé:.

gétalou le principe volatil tres-analogue

a

ce dernier

qui fe trOllve dans 'plufteurs plantes,

&

enGn I'acide

volatil fpontané vegétaL

2.

0

Des parties extraél;ives

on mucilagineufes , retirées des végétaux par infil–

fion on par décoétion;

3°,

le corps doux

&

le

corps

acidule, tels qu'ils fe trouvent dans le fuc doux ou

acMnle des végétaux;

4

9

les teintures de quelques

fl eurs;

5°.

la fllbfiance mufquellfe retirée par décoc-

tion de qllelques matieres animales.

I

Selon que chacllne de ces matieres óccllpe plus Oll

moins d'ean, la proportion du fucre pour la {atura–

tion de la liqueur aqueufe déja chargée de cette fuI>–

france doit varier. Cette variété n'efr pourtant pas

íi

conftdérable daos le fait , OH d'arres

l'

expérience que

la íimple conftdération du principe que nous venons

d'ex po[er pourroit le faire foull'ionner, Le Febvre,

c~\ébre

,chimifre

Franc;o~s

,

&

Ú'B

des premíers qui

alt porte dans la Pharmac1e le flambe¡m de la Chimie,

propofe trop généralement la proportion de neufon–

ces de liquide aqueux compoCé pour une livre de fu..

cre ; mais les Artifies ne iont point obligés d'avoir

une table de ces proportions pour fe guider dans la

compofition de chaque

JYrop

;

ils employent dans les

cas les plus ordinaires, une quantité de liquide aqueux

tres-furabondante;

&

ils diffipent enfl!ite I'eau fuper–

flue par une évaporati0n

a

grand feu, qu'ils termi-–

nent a l'apparition de certains ftgnes qui annoncent

la conftftance fyrupeufe on le point de faturatíon

dar.s tous ces cas: ce qui s'appelle

cuire unfyrop

a

coníifiance;

&

ces

f~nes

qu'on n'apprend

¡'¡

faiftr flt–

rement que par l'exercice on l'habitude d'ouvrier,

iont un degré de tenacité , telle qu'une gocrtte de

¡y–

rop

refroidie

&

ferrée entre deux doigts , file ou s'é..

tende entre ces deux doigts, lorfqu'on les écarte dou–

cement; mais feulement jufqn'a la difrance d'une 1i:.

gne on de

deu~,

ou que fi l'on fait tomber un pell

deJYrop

d'une cuilliere ou d'une fpatule; les dernie–

res gouttes groffiífent

&

s'alongent ayant que de

tomber.

Avant que la pharmacie fllt perfeétionnée par les

utiles ob{ervations du chimifie , dont nous venons

de parlel' ,

&

par celles

~e

Zwelfer; la maniere de

compofer les

JYrops,

dont nous venons de donner

l'idée,étoit la {eule employée; mais ces réformateurs

ayant obfervé que plufte.urs fubíl:ances qu'o.n faifoit

cntrer dans la compoíition des

JYrops

étoit altérée,

par la longue ébullition employée

a

la cuite; ils

ajou~

t erent

a

la méthode ancienne deux nOllvelles manie–

res de préparel' les

JYrop-s.

115

bifferent fubfifrer

l'~~