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778.

S Y L

-avec des jettons , qu'ils appelleroient 10U1S', fivre;

écu. Quélques calculs qu'.ils flífent, leurs

{0m~es

ne

feroient jamaís que

cle~

¡ettons: ,que19ues

r~l[o~e­

mens que fa.íIe nt de-s l?hllofophes

f

fJ'fl emes

~bftratts,

leurs conclujions ne leront jamais que des mots. .

~r

de

telsfyfle'mes

,

loin de diffiper}e, cah9s

~e

la

~ne­

taphyíique , ne font

pro~res ~u

a el;110u!r

.llmagm~tion par la hardieífe

~es:

co.nfequences ou ils

cond~I~fent, qu'a (éci,uire

l'e~pr~t

pa; des.fauífes h\eurs d e–

vidence qu'a nourrIr

1

<;ntetement pour les errenrs

les

p~us 'ml:)O~l:nteuíes

, qu'a éterniler les

difput~s

,

ainú que l'aigreur

&

l'emp~rte,me~t av~c

leque,l on

les fOLltient. Ce n'eft pas qu il n y alt de

cesjyflemes

qui ne méritent les

élog~s

qu'on leur donne. I1 .y a

tels de ces ollvrages qm nOlls forcent

a

les

admlre~.

Ils

rdrerrtblent

a

ées pplais Olr le gOllt, les

cOp~m.Odl­

tés, la,g'randeur, la

m~gni?cer~ce

~o.nc

~u~:ro~ent

a

faire

Ull

chef-d'reuvre de 1art ; ,malS qm ne p.o):te–

roien! 'fúr

de's

fO;lde~en.s .ú

peu f6lides;

ql~';,l~ Jpa~

rOltroi'ent

n~

[e 'fouténir que par e,nchaf\teP1ent'; On,\

doriddt9)tl~~s ~,?l;t~

des,

~oJg;&'a ~'arc~~S~~I~) , ~ai~l

des éloges'b.len

.c9ntreb~lanc~s

par la

~n~\que

qu o,l1¡

feroi~ d~/qn-impru~enc:. ~n,

!egflrdero.lt;

.comn;te la

plus iníigne fólie d aVOlr batl [m de íi. fp!bles

fon~

MOieJi~

ÚJ1

ii.

[uperBe ' éc\ifice ;

&

quoiqu~

ce fut

l'óuvra~'e

'd'un etprit

lupérie.ur

" & qu.: les

piec~s

':::11

fuíLrle'Cli'fp'qfées ,dan's un ordre admirable, pe!-[on.., .

n'e

ñ~ t~r?¡:

áitez peú p.ell fag.e pour.

y

vO,l!loir

log~r.

',,' .1 ,

r. ., ' •

n i '

~

.

"

..

Par la feufe Idee

q~l

Qn

.dolt fe falre d

lIJ1·fy/Rme ,

i1

'efi

é:v·!~e.¡1i.qtHon·n~'p~ltt. qH'improi?re~eQr:

a,ppel–

ler.Jy.fl~

'f/.c.e.s Piuvra~~s-~

'01,11'011

pr~tenq

expliquer

la natbre p·ú .le 'Jl1oyen

d~ ,

quelques princip,es abf–

tr)aits.,jLb'g 11y pothHes' , (¡liand enes {ont faites fui–

vant les

r~gles

que nqlis

en

avons données, méri–

tel:lt

mi'~ux '

le

~orj1

dk

fyfl~me.

Nops en avop;-s .fait

voir les avantages.

Voye{

l'arti~le

HYPOTH-ESE.

.. Les

vraisjjjfeme-s

Cont.ceux·qui font fondés fm des

fair¡. Mais

éesbf1elll·~s

éxigent un aífez grand nom–

~.~~~obfer~~\i?n5, P9P~

gu'on

.pui~e .(a.i{tr,.I'~!1~hai­

nem~~t

des

p1\~nomeres.

11,

y

a

c~tte ql~ere¡;lCe

en–

t.re

l.~s Qyp~the(es

.&

les fans qlll fllrvlenne'nt des

princip~s

; qu'úh\!'hy:pothHeaevient plus

ince~ti:line

a

mefure qu'oQ découvre un'plus grand nombre d'ef..

fets , dont elle ne rend pas raifon;

f U

lieu qu'un fait

eft toujburs également certain ,

&

il ne peut ceífer

d'~tre

le principe des phénomenes , dont il a une fois

rendu raifor. S'

il.ya

des effets qu'il n'explique pas,

on ne doit pas le rejetter , on doit trav ailler

a

décou–

vrir les'ph 'nomenes qui le lient avec eux,

&

qui

forment de tous un feul

fy{lcme.

11

n'y.a poin

t

de fcience ni d'art oll

l'

on ne puiífe

faire des

bjiemes

:

mais dans les uns , on fe propofe

de rendre raifon des effets ; dans les autres, de les

prép.arer

&

de les faire .naitre. Le .premier objet ef1:

cellll de la phyfique ; le fecond

ea

celui de la politi.

que.

I1

y:

a des fciences qui ont l'un

&

l'a.utre , telles

10nt la Chimie'& la Médecine.

SiSTEME, f. m.

(PhiLof)

íignifie

en

général un

aífemblage ou un enchainement de principes

&

de

con-duúons : ou q,ien encore , le tout

&

l'en{emble

d'une théorie dont les 8ifférentes parties font liées

entre elles, fe fuivent

&

dépendent les lilles' des

autres.

Ce

mol

eft formé d\m mot grec qui figQifie

c.om

pojilion

on

aJlémblagl.

~'eíl: d~ns

ce fens -la "f,ue 1'on

di~

un

JyJleme

de

Phdofophle , un

bfllme.

d Aftronomle,

&c.

le

bf–

teme.

de Defcartes, celtri de

N

ewton,

&c.

Les Théo–

logiens ont formé une quantité de

fyflemes

(ur la

grace.

~aíf~ndi

a renouvellé l'ancien

bJleme

des atomes,

qUI étOlt c.elui de D émocrite , fiJivi par Epicure,

Lllcrece,

6·c. Voye{

CORPUSCULAlRE, ATOME

&

MATIERE.

s y

M

Les expériences

&

les obfervations font les

1tIBt€.t

riau." des

bft mes.

Auffi rien n'eft-il plus tlangeremc

en Phyíique ,

&

plus capable de condllire

él.

l'erreur

~

que de fe hater de faire des

fyJleme.s

,

fans avoir au–

para~ant

le nombre de matériaux nécelfaires ponr

les

con.íl

:ruire. Ce n'eíl: fou.vent qu'apres un

tres–

grand nombre d'expériences qu on parvient

a

entre–

voir la cauCe d'un eftet.,

&

il yen a meme

pluíieurs~

fur lefql1elles des expériellces répétées

&

vari.ées

a 1'inflni, n'ont pu encore nOllS écl.urer. Le Carté–

fianifme qui avoit fucc.édé au Péripatétifme, avoit

mis le goí'tt des

JyJiemes

f01't

a

la mode. Aujourd'hai,

grace

a

Newton, il parOlt qu'on efr revenu de ce

préjllg~,.

&

qu'on, .!'le rec.onnoit de

vrai~

phyfique

I

qlle. cel1e qui s'a.ppuie fm les expériences,

&

qui

les éclaire par des raifonnemens exaéts

&

précis"

&

non pas par des explications

vagües.Yoye{ExPÉ-·

lUENG.E

&

EX.PÉRIl\-lENTAL.

.

.

~

S;YST4ME

"en ",;me q.'Afllonomie.,¡eft

la.fuppofition

~tun

certain arrangeAl'ent des

diff~rentes

parties qui

~Qmpo[ent l'univet;~;

d':1pres laquelle hypothHe les

~~ronomes

expliql1eílt t O\1S les phénomenes ou ap- .

parence~ .

des

cO~l?s ~éleft~s,

&c.

Voy'{

ASTR?NO~

l\1;lE"

PL,ANETE

&c.

.

I

11 Y

a dans l'Aiironomie.t,rois

bftemes

principaux,.

fu¡:-

le(qll.~ls

les

ph~l?[op~es~.ont

été partagés : le

fyf–

~~me_

de

:p'tolo)11~e" ~e1u~

Ae.C,?permc,

&

celui

der

'Jycho-~'rahe.

l....

. ,

r

t

Le

;yfl'elhe,¡de

~tol~Q1ée

p'lace la terre immobilt}..;

au

cent~

de

L'PI\iv~rs,

fx.

tait tonrner le ciellx au–

tour

d~

lf

T\err~

d'qrien,·en. o'ccident; de forte que

tous les corps céfeftes,

afrr~s

& :planetes fuivent ce,

moqvement.

Voye{-

PTpLOMÉE.

_

I

,Pom ce qui eít

d~ l~ordre

&.

des diítances des dif–

férens corps qlli entrent dans ce

bJüme

.'

les voici•.

D'abord la Lune tou¡:ne

au~our

de'lfl Terre; enfllite

V

énus, puis Mercure, le Soleil,

'~ars

, Jupiter

&\

Saturne. .Tous .

~s·

aftres, felon Ptolomée, tOllr'1"

noient autour de la.

T

erre en vingt.quatr1! heures ;

~;

ils

ay,oie~t

outre cc::.ta..

un

mouvement particulier par

lequel ils achevoient

l~urs

révollltions -annuelles•.

v.oyez

P"l. aflron ..

fig.

xlii).

'. Les principaux partifans de ce

JYfleme

font Arif-,

tote , . Hipparque, Pto10mée

&

u~

grand

nombr~

d'an<;iens philofophes que tout l'univers

a

[uivi pen–

dant pluúeurs lledcs,

&

que fuivent encore pln–

fieurs univerútés

&

autres colleges d'oul'on a

ban~

la

liber~é

de philo[opher.; mais les obfervátions des

derniers tems ont entierement détruit ce

fyfleme;

&

meme aujourd'hui on ne manque pas de démonítra–

tions pour l'anéantir abfolument.

J7oy,~TERRE,

&c.

~

En effet, les obfervations nous apprennent qu'en

quelque lieu que l'on place le Soleil, il faut

n~cef­

fairement reconnoltre qu'il eft renfermé daps 1'or.,

bite de Vénus, puifque cette planete paroit pa/fer

tantot derriere le SoLeil, tantot entre te Soleil & la,

terreo Donc l'Ol·bite du Sole!l ne fauroit entourer:

celle de Vénus, comme

el1e / l'ento~re

dans

le.fYf

. zCme

de Ptolomée.

11

en eft de meme de Mercure qui

eft pre[que perpétuellement p10ngé dans les

rayon~

du Soleil,

&

qlli, paree qu'il s'en éearte beallcollp

moins que V énus, doit par cette raifon avoir une

orbite beallcoup plus petite.

.

. D'ailleurs, nous n'expofons ici que ce

qu'il

y

a

de plus fimple dans le

bfleme

de ptolomée. Si

?Ol~S

y

ajolltions tous les cieux de cryfral qu'il imag1l101t

ponr rendre raifon des différen's phénomenes

cél~ftes,

c'en [eroit aífez'

a

un bon efprit pour rejetter

lere–

ment cette

hypotlufe.

Le

Jy/Jeme

de Copernic place le Soleil immobile

au centre de l'univers, .ú ce n'eft qu'il donne all

So!

leil un mOllvement de rotation autour de fon axe

Voye{

SE)LEIL.

A

mour

~e

lui tO,lJ,t:nen,t, d'pccident en orient,

&.