,g4
T A B
T
dans
ú
Commtree
,
efi d'ufage dans quelques
abré;iations ;
ainfi
T R
S
,
abregent
traits
ou
traites ,
&
pour livres fierlings . on met
L.
S T. V oy e{
A BRÉVIATIO •
Diflionnair~
de Commere,.
TA
TA,
ou
SA,
Oll
TSJA, f. m.
(lFifl.
TUlt. Botan.)
c'efi un arbre fruitier du Japon, dont les
bran~hes
pouífent fans ordre des le pié.. Ses
feui~les
de.vlen–
nent femblables
a
celles du ceníier , apres aVOlr ref–
femblé , dans leur jeuneífe,
a
celles de l'évonyme ;
fa fleur differe peu de la rofe des champs. La
capful~
féminale qui efi comme llgneufe , s'ouvre dans la
maturité ' & donne d ux ou trois temences, dont
chacune 'contient un feul noy au de la fi gure d'une
chataigne , & couvert d'une écorce fort iemblable,
mais plus petit.
T
AAS,
(Géog. mod.)
gra,nde riviere ?e.l'empire
Ruffien, au pays des Samoyedes.
~Cet~e ~Ivlere fe~ble tirer fa fource d'une vafie foret qm n efi pas
10m
de Jénifcéa ; & apres avoir arrofé une vafie étendue
de pays, elle
fe
¡ette dans l'Oby,
a
la gauche de ce
fleuve. (
D.
J. )
T AATA,
(Géog. modo
)
ville de
ha~lte Eg~pte
,
entre Girgé & Cardol1ífe ,
a
un~
ce.ntalne ?e heues
du Caire
,/&
feulement
a
un deml-mllle du tlvage dü
Nil. Paul Ll1cas ne dit que des menfonges fur cette
ville; la montagne qui borne le Nil , les
gr?t~es
de la
montagne, les tombeaux, & le ferpent qUl s y trou–
vento
(D.
J.)
TAAUT, L m.
(Mythol. Egypt.) Taautes, Taau–
tUS,
Thautes, Theztth, Tlzot, T hooth, Thoith,
&c. car
ce mot efi écrit dans les auteurs de toutes ces ma–
nieres différentes; c'efi le nom propre d'un dieu des
Egyptiens, & alltres peuples.; tout ce que nous
e~
favons nous vient de Sanchomaton, par Eufebe qll1
meme, felon les apparences , ne nous a pas tOl1jours
rendu les vrais détails de Pauteur égyptien.
(D.
1.)
TABA
ou
TABO-SEIL, f. m.
(Hifl.
mod.)
c'efi le
nom fous lequel les Negres qui habitent la cote
~e
grain en Afrique déíignent leur roi, dont le pouvOlr .
efi tres-arbitraire, vú que les peuples le regardent
c.omme un etre d'une narure fort fupérieure
a
la leur.
Sentiment qui efi forti6é par les pretres du pays ,
qui, corome en beaucoup d'atares endroits, font les
plus fermes fupports de la tyrannie &
c.iudefpotif–
me, lorfqu'ils n'y font point foumis eux-memes.
TABAC,
f.
m.
(Hifl.
nato Bot.)
herbe originaire
des pays chauds, ammoniacale, acre, caufiique, nar–
cotique, véné:1eufe, laquelle cependant préparée par
l'art , efi devenue
dal.lsle cours d'un íiecle , par la
bifarrerie de la mode & de l'habitude , la plante la
plus cultivée, la plus recherchée, & l'objet des dé–
lices de prefque tout le monde quí en fait ufage , foit
par le nez, en poudre ; foit en fumée , avec des pi–
pes; foit eA
ma~hicatoire,
foit autrement.
On ne la conno'1t en Europe , que depuis la décou–
verte de
l'
Amérique, par les Efpagnols ; & en Fran–
ce, depuis l'an
1560.
On dit qu'Hermandes de Tole–
de, eft un des premiers qui l'ait envoyée en Efpagne
&
en Portugal. Les auteurs la nommenf en latin
ni–
cotiana, peumum, taba' um,
&c. Les Amériquains
qui habitent le continent l'appellent
pétun
,
& ceux
des iles
yolt.
Les
Fran~ois
lui ont auffi donné fucceffivement
différens noms. Premierement, ils l'appeUerent
nieo–
úane,
de Jean Nicot , ambaífadeur de Fran<;ois U. au–
pres de Sébafiien, roi de Portugal en 15 59,
I
56o~
&
1
)61; miniftre connu des favans par divers Ouvra–
ges , & principalement par fon Diétionnaire fran–
c;ois-Iatin,
in-foL.
dont notre langue ne pellt fe paífer.
II envoya cene plante de Portugal en France, avec
de la graine pou-r en [emer
~
dont
il
6t préfent
a
Ca-
TAE
therine de l 'dicis, d'on vient qu'on la nomma
he
bl
ti
la
rúm.
ette pn nceífe ne put cependant jamais
la
faire appeUer
m¿di
él.
Enfuite on nomma le
taba
hube du grand -p',ieur
a
cauf~
du grand - prieur d:
France de la malfon de LorralOe qui en u{oit beau–
coup; puis
l'h"be
d~
Jainu
-
croix
&
1
herh de
tOUI'1la_
~on.,
du nom des deux cardinaux , dont le dernier
etolt
nonce, en
F~an~e,
& l'autre en Portugal; mais
en6n, on s efi redUlt
a
ne plus1'appeller que
tabac
a
l'exemple des Efpagnol , qui nommoient
tabaco '
l'i,nfuument dont ils fe fervoient pour former lea;
petun.
Sa racine eíl:
an~uelle. ;
fon
ca~ce
efi on long,
tu...
buleux,
~
partage en clnq quartlers longs
&
aigus ;
on
c~
callce efr court, large, & partagé en cÍnl{
qu~rtler~ obtu~.
a fl.eur efi monopétale, en enton–
~Olr, decol~pe.e
en Clnq
f~gme,ns
a!gus &
profo~ds.,
etendus en etolle; elle a ClOq etamll1es : fon frult
eft
me~bran~ux,
oblong, rondelet,
&
divifé par
une
clolfon en deux cellules.
0!1
co:;upt.e q.natre
e~peces
principales de
tabac;
fa~o¡r,
1 •
nuotlana maJor
~
LatifoLla,
C.
B. ~.
en frall–
C;OIS
g:an~
tabac,
grand
pétun;
1.0.
lucotlana major ,
angl1
h
foLLa,
l.
R.
B.
C. B. P. 3
O.
nicoúana minor
C.
B. P. 4°..
min"r , foLlis tugoJio,ibus.
.,
La premiere efpeGe ponífe une tige
a
la hauteur
de cinq on íix. piés, gr.?ífe comme le ponce, ronde,
velue, remplIe de moelle blanche. Ses feuilles font
tres-Iarges, épaiífes , mollaífes, d'un verd Cale d'en–
vir.onun pié de long, fans queue, velues, u'o peu
po~nt~es, nerv~ufes,
glutineu[es an toucher • d'un
gotlt acre & brulant. Ses fleurs croiífent au fommet
des tiges; elles font d'un rauge
p~le,
divifées par les
bords en cinq fegmens,
&
reíremblant
a
de longs
tu–
bes creux. Ses
va.ia:e~ux
féminaux font longs ,
pom–
tus par le bout, dlvlfes en deux loges,
&
pleins d'un
grand nombre de petites femences brunes. Sa racine
efi 6brenfe, blanche, d'un gOl!t fort acre. T oute
la
plante a une odeur fort naui'éabonde. Cette efpece
diminue coníidérablcment en féchant,
&
comme on
dit anx iles,
¿\
la pente; cette diminution efi caH(e
que les Anglois en font moins de cas que de la
fe–
conde efpece. En échange, c'efi celle qu'on pr '[ere
ponr la culture en Allemagne, du coté d'HanOHe
& de Strasbourg , parce
qu~elle
eíl: moíns délicClte.
La feconde eípece differe de la récéd nte, en ce
que fes feuilles font plus étroites plus pointlles,
&
attachées
él
leur rige par des queues aífez longues;
fon odeur efi moins forte ; fa fumée plus douce
&
plus
agréable.aufumeur. On cultive beaucoup cette
efpece dans le Bréúl,
a
Cuba, en Virginie
&
e);l. d'au–
tres lieux de
l'
Amérique ,
011
les Anglois ont des
éta–
bliíremens.
La troiíieme efpece vient des Colonies frans:oifes
dans les Indes occidentales, & elle réuffit fort bien
dans nos climats.
La qllatrieme efpece nommée petit
tabac
anglois ,
eft plus baífe & plus 'petite que les précédentes. Ses
tiges rondes & velues, s'éleveM
a
deux on trois piés
de hauteur. Ses feuilles inférieures [ont aífez larges ,
ovales, émouírées par la pointe ,
&
gluantes au rou–
cher ; elles font plus petites que les feuilles des au–
tres efpeces de
tabacs;
celles qui croiírent fur les d–
ges font allffi plus petites que les inférieures,
&
font
rangées alternativement. Ses flenrs font creufes
&
en entonnoir ; leurs feuilles font diviCées par le bord
en cinq fegmens ; elles Cont d'un verd jaunatre ,
&
placées dans des calices velus. Ce
tabac
a
la
femence
plus groífe que la premiere efpece; cette femence
le
forme dans des vaiíteaux Céminaux; on la feme daos
des jardins ,
&
elle fleurit en Juillet & en Aout.
Toutes les nicotianes dont on vient de parler, Con
t
cultivées dans les jardins botaniques par curiofité ;
mais le
tabac
fe cultive pour l'urage en grande
quan;