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764

S Y N

'taqueIle

on

lui afligne. plut,ot

t~lle p~ac~

que telle

-utre' les chofes ainú dlfpofees ,

11

ne s aglt plu,s que

d'expliquer les

propo~tions

qui aur,ont été úmple–

m ent indiquées; ce qUl pourra fe fal:e ,

O~I

pa; un

difcours fuivi , ou par des,

prop~út1ons

feparees ,

fLlÍvant la méthode des mathematlClens.

~e~ artic~e"

qui

~ous,

a été ,donné,par M.

F?r~ey,

efl: tire de

l'mtroduéhon ala phtloJophte

de

M.

S GI ave-

fande

Lib. parto 11. clz. xxx vi·

SY~TH ESE

,

f.

f. (

Grammai:e:

)

c'efl: une figure de

<¡onfuuétion que les Grammamens appe!lent enc?r,e

&meme plus communémentjYLLepf:: ma1S cotnme 11

y

a un trope

partic~lier

qU,1 a deja le nom de

,fyl–

Jepft ,

&

qu'il peut,etre

ntl1úbl~

el

la clar(é de

1

~n­

feignement de

déúgne~

par le

~e",!e,

nO,I? des

obJet~

totalement différens , amú que

J~

1

al deja remarque

fous ce mot ; je donne tmiquement le nom de

}yn–

,tfzlfe

a la figure dont il efi ici

qu~fiion.

(( Elle fert, dit M. du Marfals, (

FIG URE)

10r[–

,) qu'au-lieu

~e

confiruire les mots felon les regles

" ordinaires du nombre, des genres, des cas , on en

) fait la confiruétion relativement

a

la penfée que

»

l'on a dans l'efprit ; en un mot ... lorfqu'on fait

,) la confiruétion [elon le fens,

&

non pas Celon les

»

mots

».

1

0.

Les Grammairiens ne-

reconno~ífent

la

fyn–

thlfe

que dans le genre , ou dans le nombre, ou dans

tous les deux : dans le genre , comme

daret ut catenis

fataLe mOl1flrum,

Q

U.lE

generojizls ..perire qU(E,,:ens,

&c.

Hor.

dans le nombre, comme

miJIi, magms de rebus

UTERQU'E,

legati

:

id.

en6n dans le genre & dans le

nombre toot-a-la-fois, comme

par in car.erem

ACTI,

pars beftiis

OBJECTI.

(Sal1.) Mais aucun d'eux n'a

parlé de

Jymhife

dans les cas, & aueun n'auroit ,pli

allurément en trouver d'exemples en 'quelque hon

auteur que ce ftIt. C'efi donc par inadvertance que

M. dtl Marfais a compris le cas dans la définition (¡u'il

donne ici de cette figure.

'

2°.

Il me femble que ce grammairien ayan1 affi–

gné a'Vec tant de jufieífe & de ,vérité la différence'

qu'il y a entr'e

-,onfiruaion

&

Jymaxe (yoye{

CONS–

TRUCTION), il auroit dt. regarder

laJynthife

comme

une figure de fyntaxe plutot que comme une figure

de confl:ruétion ; puifque c'efi, de fon propre aveu ,

la loi de concordance qui efi violée ici dans les mots,

quoiqu'elle fubúfie encore dans le fens. Or la con–

cordance efi l'un des objets de la fy ntaxe, '& la con[–

truaion en eíl: un autre.

3

O.

Ce n'efi au refie que relativement

a

la manÍere

dont ce philofophe a envifagé

lajjmtlzeft,

que je dis

qu'il auroit du en faire une figure de fyntaxe : car,

par rapport a moi , c'efi une véritable figure de con[..

truUion ,

puifqu~

je fuis perfuadé que ce n'efi qu'une

forte d'ellipfe. Les Grammairiens eux-memes feín–

blent en convenir, quand ils difent qu'on y fait la

confiruétion felon le fens, & non p\ls fel0n les mots :

c ela veut ?ire

~ue

.le corrélatif difc,ordant, en appa–

rence , fi 1on n envlfage que les mot's expnmés , 'efi

e ans une exaéte cOJlcordance avec un autre mot

non-exprimé , mais indiqué par le Censo Reprenons

~n

effet

le~

exemples de

jjmthefl

cités plus haut ; &

!

011 va von que par de fimples fupplémens d'ellipfe

Ils v0D:t rentrer dans les regles, & de la confiruéti011

analytIque

&

de la fyntaxe ufuelle. ,La premiere fe

réduit

a

ceci,

daret Ut ,catenis

Cleopatram

,fatale mon-

flru qU(2,

&c. on VOlt

quefatale monftrum

efi ajouté

al' 'e de

Cleopatram,

qui étoit tout-a-Ia-fois foufen-

. t endu & défigné par le genre de

quce

qui rentre par–

la

dans les vues de la concordance. Le fecond exem–

pl~

fe confiruit

~inú

,

m~f!i

legati

~

&:-

ulerque

legatus

m1.íi

.~s

de magnts rebus,

cela efi eVldent & fatisfai–

{ant. Enfin quand Sallufte a écrit,

pars in carcerenz aai

!4rS

~ejliis

objeai,

c'efi comme s'il avoit dir:

diyi}¡

fum zn duas partes; ii, qNi¡umprima p«rs, in &ar&uem

SYN

• itaifum

;

ii,

qui

¡une altera pars

,

befli~s

ohjeflL

11

n'y a qu'a VOiT la

ma.nie~e

dont les exemples

de cette figure fo nt

exphq~les

dans

}a

in,étltdde

la–

tine

de P. R.

(des fig· de conftr. ch.

¡y.)

&

1'0n

ne

pourra plus doi.1ter que , quoique l'auteur ne fon–

ge~t

pás explicitement

a

l'ellip[~,

il en ftlivit néan–

moins les indications, & en envifageih les fupplé–

mens peut- etre

meme

el

fon in,fu. Or il efi confiant

que, ú 1'0n peut par l'ellipfe rendre raifon de toutes

les phrafes que 1'0n rapporte

a

laJYntheJe,

il efi inu–

tile d'imaginer une autre figure;

&

je ne,fais meme

s'il pourroit rée'llement etre autorifé par aucun ufa–

ge ,de violer en aucune maniere la

101

de la concon–

dance.

Voye{

IDH~TI TÉ.

, l,e ne veux pas dire

,11é~nmoi,ns

qu'on

he

puiífe

dlfil11guer cette efpece d elhpfe

d

avec les autres par

un nom particulier : & dans ce cas , (etui de

jynth'eft

s'y accommode avec tant de jufieífe, qu'il pourroit

, bien fervir encare

a

prouver' ce que je penfe de

la:

chofe mélne.

Jp&fl1'g,

compofltio;

RR,

crUP,

cian

&

71~1IP.¡,

pono:

comme fi l'on vOllloit dire,

POSI~Ip'

lIocis alicujus j ilbimdhace

C

u

M

'Voce 'expreJ!d;

ce qtÚ

efi bien le cas de l'ellipfe. Mais au fond un feul tlorrr

[lIffit a un feul principe ; & l'on n'a imaginé différens–

noms, que parce qu'on a cru voir des príncipes dif.:

férens. Nous retrQuvons la chaine qui les

~it,

&

qni les réduit

él

UD

1eul ; gardons·nons bien de les fé–

parer.

Si:

nous connoiffons jamais les vérités, us

n'en connoitrO'1¡s qn'une,

(E. R. M . B.) '

.

SYNTHESE ,

en Chirúrgie

,

efi un terme généríqlle'

qui comprend toute opération , par la uelle on réu–

nit les part:ies qui ont été féparées , c

e dans les

fraétures ; les ptaies, par le moyen des Itures,

&c.

Yoye{PLAIE

RÉuNIE; SUTURIi, FRA

RE.(Y)

SYNTHESE, f. f,

iyntlzejis, (Uj'ages des Romains,)

e[pece de robe a1l1ple que prenoient les Romarns au

fortil' <fu bain avant que de fe mettre atable. C'ét-oit

un habillement

co~mode

pour' etre

a

lenr aife

{llr

lems litS': if différoit du paHium des

Crecs

;étoit lé–

ger, flottant , & ne tenoit prefque a ríen, comme iI

paroit par les marbres antiques, Juvenal en parle "

Jat.

ij.

yerJ.

2.83' & Martial,

l.

XXXiV. épigr.

14"

110US apprend que de fon tems il y avoit des perfon–

nes qui, par nn ai:r de luxe & <;ie magBincence, en

changeoient plt'rúeuTS fois pendant le feitil1. La'cou–

leur de

laJynthlfe

étoi~

Wanche, &

du-moin~

j'amais'

noire, pas meme dans le repas qn'on donnoit auX;

funérailles.

(D .

.l.

)

,

SYNTHÉTIQUE, adj.

(Géom.)

qui a rapport

a

la

fynth'He,

méthode jynthétique. Voyez

SYNTHESE.

SYNTHÉTISME, f. m.

(Chirurgie.)

terme uíité en:

Chirurgie par quelques auteurs, pour comprendre

fons un {eul mot les quatre opérations l'léceífaires

pour remettre une fraéture , qui foilt l'extenf'ion , la:

coaptation, la remife & re bandage.

(D.

J,) ,

SYNTONIQUE, adj.

en Mujique,

c'eíl: l'építhete;

par laquelle' Arifioxeme difiinglle l'une des deux; ef ..

peces dtl' genre diatoniqtie, dont il donne l'explIca–

rion. C'efi le diatonique ordinaire , dont le tétra"

corde efi divifé en un femi-ton & denx tons égaux

~

au-lieu que dans le diatoriique mol, apres'

le'

femi–

ton, le premier intervalle efi de troís quart de fon1

& le fecond d'e dnq. Voye{GENREs-,

TÉT-RA:CORD~,

&c.

Symonolydien

efi auffi le rrom d\m des

mode~

de

l'ancienne Muúque, Platon dit que les modesmlxo'"

lydien

&

ryntonoJydien font

propres~l1x lar~e~.,

On voit dans le premier liyre

el'

Arifl:lde qUlfluhen

une explicatio11 de divers modes de l'atlClenne

Mu:

que, gu'il ne fallt pas confondre avec les tons ql1l

porte~t

les memes noms , & dont j'aí parlé fous le

mOl

MODE, pour me conformer

a

l'ufage moderne,

introduit tres-mal-a-propos pa'r Glarean. Lestillode5

étoient des tnanieres différemes de varier l'ordJe des