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682

s u

p

nous apptend qn'il yen

a:

eu qui ont dúré jufqu;¿) cin–

quante jours.

n

yavoit une aufre ·efpece de

Jup.plicatiori

publi,,–

'lue , qu?on nommoit le

Leélijlerne. P'oye{

LECTIS–

TERNE.

Les

[upplic.aúons

particulieres n'étoient ·aut-re

chofe que les pr:ieres ql:ie chacun faifoit aux dieux,

ou pour obte.ni.p la f'émré, une bonne récolte,

G-c.

ou .pour les remeroierrd'es·biehs qu'on en avoit

re~us..

Une feule formule des prieres des payens, fuffi:ra,

pour en donner qí.lelque idée : je trouve ceI1e-oi ,

'luí a été confervée dans une .infcription q!1e Ca–

milla Amata fait

a

la fievre pour fon fils malade.

Di–

'Yina! ¡ ebri

,j(l7laa~

febri

,

magna! ¡ ebri

,

Camílla Amata

pro filio maLe affié/o.

..

P. Camilla Amata oftte fes

" prieres pour ion fils

malade~

a

la divine fievre,

a

la

" {ajme fievre,

a

la gr-ande fievre

>,.

Les· vreux· peuveIlt encore etre regardés comme

des

JuppLications particulieres.

VOyl{

VOEUX.

Les

fupplications

publiques qn'on faifoit dans les

féries ímpératives des Romains , avoient beaucoup

de rapport

a

nos proceffi0ns , car il s'y trouvoit

un

nombre indéterminé, mais aifez coníidétable

d'en~

fans de l'un & de ralltre (exe , nés libres, ayant eIl–

c-ore leurs peres & leurs meres,

patrimi

&

matrimi,

couronnés de fleurs & de verdure , ou tehant

a

la

main droite une branche de laurier , qui

mar~hoient

a

la tete, & chantoient des hymnes

a

deux choeurs.

Dianam tenera dieite 'JIirgines ,

IntonJum

pueri

dieite cynthium.

115

étoient fuivis des pontifes , apres lefquels on

voyoit les magifirats , les fénateurs , les chevaliers ,

les plébélens, tous habillés de blanc, & avec les

marques les plus éclatantes du rang que chacun te–

noit dans la république: les dames memes , féparées

des hommes , & avec leurs plus beaux atours , fai–

foient quelquefois le plus brillant ornement de ces

fétes.

Il

a eu des tems

011

il ne leur étoit permis de

porter de l'or & des ha

bits

de diverfes couleurs ,

que dans ces grandes folemnités: ces jours-la n'é–

toient point compris dans la loi oppia.

On alIoit dans cet ordre fe prefenter devant les

dieux de la premiere claífe ,

diis

'majorum gentium ,

qn'on trouvoir couchés fur des lits dreífés expres ,

&

' rehauífés de paquets ou gerbes de vervene, ou

bien debout fur des efirades , d'Oll ils paroiifoient

refpir.er

l'encens qCí'on leur brllloit, & 'accepter les

viétimes qu'on

lei.lr

immoloit. Toute cette cérémo–

nie eíl exprimée dans Tite-Live par ces mots,

ire

fupplicatum

ad omnia puLvinaria.

Ces

Jupplications

s'ordonnoient pour deux raifons

tout-a-fait oppofées, pour le bien & pour le mal.

Par exemple, un général d'armée qui avoit rem–

porté une viaoire fignalée , ne manquoit pas d'en–

voyer au fénat des lettres ornées ele feuilles de lau–

rier , par lefquelles illui rendoit compte du {ucces

de fes armes, & lui demandoit qu'iI voulut bien dé–

cerner en fon nom des

f itpplications

en aétions de

gTace aux dieux; & le

decret.du

féna~

étoit fouvent

une aífurance du triomphe pour le vainqueur

,lrium–

plzi prIXrogatÍlIa.

On ne doitpas s'étonnerdu grand nombre de jo.urs

que duroient ces fetes , fur-tout vers la fin de la ré–

publique. Le fénat en ordonna quinze au nom de

Jules-Céfar pour les viétoires qu'il avoit remportées

fm les Gaulois; & ce qui.n'avoit encore été fait

pour perfonne , il en ordonna cinquante en faveur

de D. Brutus , qui avoit vaincu MaTc-Antoine , dont

l'ambition devenoit auffi pernicieufe

el

la république,

que I'avoit été ceIle de Jules-Céfar.

Cicéron en fit ordonner autant au nom de

C.

Oc–

tavien, d'Hirtius & de Panfa·, comme il le dit dans

la

phitippique

"ÚY.

mais environ vingt ans a uaa-

s

U P

vant

~1

avoit eü le plaifu d-e voir décerner

d

.

{;

esfo~

p

LCat:o~s.

en.

011

no~"

pour autant de jOllrs qu'oll

&

en eUlt ]amalS

ac~or ,

e

a~?'lplus ~rands

capitaines

ce a pour aVOlr etouue a conJuration de.'

lina,

&

remis le calme dans toute l'étendue de l'att-

. .

.

L'

e em-

pIre romaIn. orateur

~onful

ne manqua pas dE·

val?ir cette

di~inétion

, en

exhort.~t

tout le;e

~

él

celebr.er

c;s fetes

ave~

toute la tOle qu'on

ell~_

p~b.17

de,gouter, lorfqu on

c~>nnolt

la grandeur

dll

I?e~Il

C).U

on, a coun!,

&

le mlrade par lequel

00

a

ete preferve.

b.'autre occahon de faire des

Jupplicatiolls

~'étoit

pas íi

fré~uent.e

; mais

cO~n;te ~'on

eíl: plus fenfible

au mato qu au bien ,

qua~d

11

etOlt queíl:ion de parer

les tralts de la colere celefie, Oh tedoubloit fonzel'1

on n'épargnoit ni peirie, ni dépenfe; llls prieres

les.vreux ,

le,~ facr~fic~s

, les f

pe~acles

memes,

po~

lefquels on s ImagmOlt que les dleux ne devoientpaS

a,,:oir moins de feníibilité que les liommes, toutétoit

mIs eri ufage.

(D.

J.)

SUPPLICE, f. .m; (

Goullernem.)

peine corpo–

relle, plus ou mOlllS douloureufe, plus ou lUoios

atroce.

Un diél:ionnaire des divers

Jupplices

,

pratiqués

chez tous les peuples du monde, feroit frémir la ni!'

ture ; c'eíl un phenomene inexplicable que rétendue

de l'imagination des hornmes en fait de barbarie

&

de cruauté.

Gouverner par la force des

Jupplices,

c'ell vouJoÍr

faire fair'e aux

)upplices

ce qui n'eft pas en leur pou–

voir , je veux dire, de donner des rnreurs. Lesfuf–

plices

retranchent bien de la fociété un citoyen

qui

ayant perdu fes mreurs, viole les lois ; malS

{i

le

monde, ou íi la plus grande partie d'un état a perdu

fes mreurs , les

{uppliees

les retabliífent-ils? lis

ar–

reteront, je l'accorde, plufieurs conféquences

dn

mal général, mais ils ne corrigeront pas

ce

maL

La vue des Perfes dans leurs fages établiífemeRS;

au rapport de Xénophon, étoit d'aIler

au.d~vant

du mal, perfuadés qn'il vaut bien rnieux

s'a~pliquer

a

prévenir les fautes qu'a les punir; & au !teu

que

dans les atltres états on fe contente d'établir des

pu.

nitions contre les méchans, ils t1khoient' d,e faire

,enforte que parmi eux il n'y ellt point de mechans.

(D.

J.)

SUPPLICE DE

LA

CENDRE,

(Liulr.facrée

&

pro–

fane.

)

fuPl'lice

particulier

él

la Perfe ,

&

dont on

n;

fe fervoit que pour de grands criminels;

on

le.s

[al–

foit périr en le étouffant dans la cendre.

Vo!e! la

defcription qu'en donne le

XI.

fil'.

des

l'1

acc ?',OIl

rempliíroit de cendres jufqu'a une certame eleya–

tion, une grande tour. Du haut de cette

toU~

on Jet–

toit le criminel dans la cendre la tete la preml ere ,

&.

enfuite avec une roue on remuoit cette cendre auWur

de lui, jufqu'él ce qu'elle l'étouffk Vous .trouvere"L

dansValere Maxime l'origine de

ceJitppltce,

l.!.

2..

externo

§

6.

C'eíl de ce

Jupplice

qu'Oc~~s

plus

connu fous le nom de Darius Nothus, 6t

penrS~g­

dien fon frere qui s'étoit emparé du trone par

es

meurtres.

Il

traita de meme Aríites fon autre .fr¿re,

par le confeil de fa femme Paryfatis. On ne

VOl~

ans

l'hifioire que des crimes punis par d'autres erImes.

(D.

J.)

lu-

SUPPLICES DES HÉBREUX, on remarque

P

2,

1 H 'breux "'"

íieurs fortes de

)uppliees

ufités chez es e,d ·

a.

mentionnés dans l'Ecriture. On peut les

r~ ulf~ilt

ceux-ci

10.

le crucifiement ou le

jupplice

de a

c~NT

dont nous avons parlé fous les

mots

CRUCIFI;~a

la–

&-

CROIX

2°.

la fufpenfion ou la corde, 3

~

,

1

i

1

le loue! ,

pidation, 4°. le feu,

5°·

etympantmo~

80

la

6

0

la prifon

7°.

l'épée ou la décollatlOn, .

., h

d'un ro–

fcie , 9°. précipiter les coupables du aut

r

de

cher

101/

les précipiter dans une tour remp le les

,. ,

r

d ,. ou fous

cendres,

I 10.

les ecra{er

10US

e5 epllles