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s u

p

La

juppo/ition

de faits

eíl:

loríqu'on met en avant

ces

faits

inventés.

Supiófltion deperfonne

eft

10rfg.tt

'urie perfonrie s'an–

nonce

pour

line autre, dont elle prencf le ñom p our

abuf'er quefqu'ün" ou comú'lettre qu'e1qu'auhe frau-

I

de. Ce ci-irri'ee11: puili felon les ciréon'ffances.

Vóye{

Papon

"l.

XXII.

tit.

9.

Lafltppojitioll de part

;

oú' d'ériÍant,

ea

lorfqu'tln

homme ou une

fe~ñ1e

annoncent pour leur enfant

quelqú'\1ñ qui

rié

l'en' poini. Cé crime efi<

íi·

grave

qu'il

dl::

q.ue1q,uefois punidemort.

Voye{

au

digeJl.

les

litres

ail

Leg.

como de faLlo de inJPicien. 'Ventre.

&

de

Ca•

••..

édiao:

SÓ.

•..

tomo

l.

canto

[l.

ch. l:xxxix :

Dard...

tf)m.

II.

L.

Vll.

ch. xxxj.

(

A )

SupposrfiO'Ñ

des anciens auteurs

, (

Liuérature.

)

comme il· importe encore d'anéantir

r~ypothefe

bi'–

farreodü pere H,ardouin , quÍ' a tenté d'établir

laJup–

pojitlon

de

la plllpari: des anciens autel1rs , je vais

rapperter i¿i cinq, aigumens déciúfs , par lefquels

M.'

des Vignoles'a fappé pour toüJours le fyfteme

imagiñai're du jéfuite (rop aúdacieux.

Lepremier argument qu'il emploie, c'eft que

dqns fes anciens hiíl:oriens , comme Thucydide ;

Diodore dIe Sicile, Tite-Live,

&:

autt:es , que le pe–

re Hardoúin regarde cO'mme fup:pofés: on trollve

plufieurs éclipfes d'e foleil & de rúne núrquées, qui

s'accotdent avec les tables

a{fronomique~'"

&.

dont

les chronorogues- fpécifierit le jour dans l'añnée Ju–

li~nne pr<~leptique,

avec eXaél:itude, Comment con–

cevoir que des moines

d~

xiije. fi'ecle, fa5"ri'eateurs

de tous ces anciens ouvrages, felon le P. Mardouin,

ayent eu des tables femblables

a

celle!. que

10

roi Al–

phonfe fit faire depuis. M. des Vignoles répond en

meme tems

el

une objeélion tir-ée de Pline-,.

&

il

prouve q\.te ce que Pline dit, n'eír nulremen't propre

a

invalid'er le témoignage des autres é,crivains ?

Enfecondlieu , on demapde au P. Hardotlin, OU

ces moines franc;oís du xiije. íiecle, auroient trou–

vé la fuite des archonres athéniens , qui quadre par–

faitement avec des infcriptions ancienoes qu'ils o'a–

voient jamais vues, & avec toute I'hiftoire. Les

faftes des confnls romains fourniífent un argument

de la meme force; d'oll ces fauífaires ont-ils eu ces

fafies, pour les ,inférer dans leur Tite-Live, daos

lem Diodore,

&

daos leur Denys d'Halicarnaífe ,

en forte qu'ils s'accorclent avec les fafres capitolins

déterrés depuis peu? En quatrieme lieu, M. des

Vignoles demande d'oh ils ont ftl les noms

&

la fuite

des mois athéniens, puifque l'on a difputé jufqu'au

íieele paífé, de leur 1i.lite ,

&

que ce o'en: qu'alors

Cju'il a paru par divers monumeos ,

&

par lés inf–

cciptions, que Jofeph Scaliger l'avoit bien mqrquée?

IL falloit que ces moines Glu ,treizieme úeele fuífent

bien habiles, pour favoir ce qui étoit inconnu aux

plus favans hommes du feiúeme & du dixíeptieme

íiecle. On peut tirer un nouve! argument des olym–

piades, qui fe trouveot ú bien placées dans les hif–

toriens grecs prétendus fuppofés: on voit du premier

coup d'reil que ces cinq argumens fom fans replique;

mais l'on en fentira encore mieux toute la force , íi

l'on fe donne la peine de lire les

vindicia! 'Veterurnfcrip–

lorurn,

que M. Lacroze publia en 1708. contre l'é–

trange paradoxe,

Ol!

pour mieux dire la dangereufe

héréfie du P. Hardouin; car c'en eíl: une que de tra–

vailler

a

détruire les rnonumens antiques grecs & la–

tíns, qui font aujourd'hui la gloire de nos études , &

le principal ornement de nos bibliotheques.

(D.

J. )

SUPPOS1TION, f.

f

ce mot a aujourd'hui deux

fens

en Mujique.

1°.

Lorfque pluúeurs notes mon–

tent ou deicendem diatoniquement dans une partie

{ur une meme note d'une autre partie, alors ces no–

tes diatoniques ne fauroient toutes faire harmonie,

ni entrer

a

la fois dans le rneme accord,

i1

Y en a

¿onc qui

y

font comptées pour rien, & ce font ces

s

U

P

as,

hoteS qu\ofÍ áppeÍ!e

notes p ar

fllPPOjlt¡¡)I1.~ ..

,

, La regle générale

el~,

cjlland les notes foní égales;

que toutes les

noh~s' qll'l

foní fur le tems fort doivent

porter harmonie , celles qui paífent fur le tems'foible'

font des notes de

Jupp'ójitiOll

qui ne font mifes qu;

par gofa pour

forn~er

des degrés conjoints. Re'mar!:

9~ez ~

'e.pa

:

tern.s! ort

&:

tenis foible,

j'enteris moins

lel les pl'J'llclpatrx tems de la mefure, que les ¡;>art:ies

memes de chaqué

rems~

Ainfi s'il y a déux rt'otes ega::

les da'nntn méme tem'S, c'eí'l: la premiere qui porte

harll10nie,

tia

fecona'e ea

deJuppojition;

íi le tems eíl:

co~pofé

de quatr'e n6tes égales, la premie"re & lá

trOlfieme portení l\armohie, la recande & la

quatrie~

me font par

jÍlPPOjitioll,

&c.

QÍJe!quefois on pervertit cet ordre,

<in

paite

la

p'remiere nO,te par

Juppifztion,

& l'on faít poner la

feconde; mais alo1's la valeur de cette fecond'e noté

eíl: otdinairement augmet1tée par un point aux

dé~

pens de la premiere.

Toüt ceci fuppore foujours une marche

diatoni~

que par dégrés conjóints; c<tr qüand les degrés font

di'sjoíms, il n'y a point de

ju'ppojition,

&

toutes les

notes d'oiverit ent'rer dans l'accotd.

2°.

Ú¡'t'appelle

aécords pal Juppojition,

ceux

otll~

baífe continue ajout'e ou fuppofe un nouVeau fon au'

deilbus merne de l'a

naife

fondélmentale; ce qui fait

qu'e de tels acéords excedent toujours' l'étendue de

1'0é1'ave.

Les di-lionñances

dl~S

a'ccords par

fuppojition

doi–

vent toujours etre .préparées par des fyncopes ,

&.

f<;tuv'ées

eh

dHcendant diatóniquemenl: fur des fons

d'u.n

acco~'d

, fous

laqu~n'e

la meme baífe füppofée

plllífe temr tomme baile fondam'entale, OH du moins

comme une confonhance de l'accord. C'eft ce qui fait

que les accords par

Juppojiúón

bien examinés , peu–

vent tous paífer pour de putes fUlperiíions.

Vo)'e{

SUSPENSION.

(

Il Y a troís fórtes d'accords par

foppifzcion,

tons

fous des accords de la feptietne ; la premiere Huand

le fon ajouté eíl: une tierce au-deífous du fon fonda–

mental, te! eft l'a'ccord de neuvieme; ú l'accord de

neuvi'emé eíl: formé par la mediante ajoutée au-def–

fous de l'accord fenfible en mode mineur, alors l'ac–

cord prend le-nonl de

quil1tefuperJlue.

La feconde ef–

pece,

dl:

quanJ le fon fuppofé eíl: une quinte au–

deífons du fon fonl:lámental, comme dans l'accord

de quarte ou onzierÍle; íi l'accord eft fenfible,

&

qu'on fuppofe la' tohic¡tie,

IZP.t

accord prend le nom

de

Jeptierne flperflue.

Ennn la troiueme efpece d'e- c -

cord par

Juppifztion,

eft celle 011 le fon furpofé eíl:

au-deífous d'un acé'ord de feptíeme diniinuée ; íi c'eft

tlne quinte au-deífous,

c~eft,a-dire

que le fon fuppo–

fé fóifla médiante, l'accotd s'appelle

accord de

aurzrte

&

quintejiLperJlue;

& '

fi c'eft·une feptieme au-defrous

~

c'eíl::a-'!lre que le fon

fuppof~

foit la tonique, l'ac–

cord prend le nom de

jixte rnLneure

&

Jeptierne .fupcr–

jlue.

A

l'égard des renverfemens de ces divers ac–

cords "on trouvera au

mot

ACCORD, tous ceux quí

peuvent fe tolérer.

(S)

SUPPOSITOIRE,

L

m.

(Phatrnaa,)

en latin

glans;

balanus,

{l~

/rrl.vo

~,

parce qu'on le faifoit autrefois d'or–

dinaire en forme de gland; c'eíl: un médicament plus

ou moins folide ,rond oq rond-oblong, en forme de

petit globe , de petit cone ou de gland , qu'on intro–

duit dans l'anus pour différens ufages.

La matiere

&

la prépáration

duJuppojitoire

fimple,

font connues meme du vulgaire, Il en emploie

d~

différerites, &Teffet efi néanmoins pre{que toujours

le meme. Telles font'un morceau de fa von de }leniCe

figqré en petit ca ne; un petit bout de bougie enduit

de beurre; le miel cuit jufqu'a dureté ; une racine de

mauve, de guimauve, de bete,

&c.

dépouillée de fort

écorce

~

figurée convenablement, & enduite d'huile

Otl de beurre falé.¡ Ces matieres vulgaires étant préa