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688
,.S
u
p
parées comme
il
convient,
&
introduites dans le rec–
t um [ervent dans les enfans,
&
quelquefois dans les
'éldul~es,
aprovoque-r les 'felles
&
a
émouvoir plus ou
moins.
Le
Juppofitoire
compofé eft on ftimulant, on pro–
pre aux maladies particulieres de l'anus. La matiere
du
Juppojitoire
ft.imulant eft excipiente ou excipien–
de. L'excipiente eft le miel cuit 'jufqu'a dureté ; quel–
quefois le favon de Venife, ou le mucilage de la
gomme tragacanthe. L'excipiende font tontes les ef–
peces
d'~cres
íl:imulans, Coit fees en poudre, foit
épais
&
qui different les uns des autres par leurs de–
grés d'acrimonie; tels font)e favan, le fel commun,
le nitre, le fel ammoniac, l'alun, l'aloes, la myrrhe,
les malles de pillules pnrgatives cochées, le fue d'ab–
fynthe épaiffi, le fiel de breuf épaiffi, le caftoreum;
enfin
les
purgatifs
&
les émetiques les plus acres,
comn;te la coloquinthe, le jalap, la fcammonée, l'eu–
phorbe', le [afraq des 'métaux.
Les
Juppofitoires
d'flippocrate étoient compofés
de miel, de fue de mercutiale, de fel de nitre
&
de
poudre de coloquinte,
qu'~l
faifoit introdllire dans
le fondement<en forme longuette comme le petit
doigt ,
&
moins encore, pour irriter le mufcle fphjn–
fiel'
&
ptocuret l'évacuation des matieres.
Le
Juppojiwire
propre aux maladies particulieres
dn reéium , eH compofé d'une matiere qui varie fe–
lon }'a différence de la maladie. Elle eft ftiumlante,
déteríive, balfamique, confolidal1te , aífoupiífante,
emolliente, aftringente ,
6·c.
On prépare cette mat'iere de trois fa<;ons; ou
¡o.
on la réduit en maíle dure, emplaítique,
&
on l'in–
troduit ainú dans l'anus; on fe fert quelquefois feu–
lement d'un morceau
d'empl~tre
ofUcinal enduit d'u–
ne huile appropriée.
2°.
Qn lui donne encore la
conú.Qance d'onguent, qn'on étend fur de la char–
pie ; on en forme une petite' tente ,
&
on y attache
un fil qu.'on laiífe pendre en-.dehors pour fervir
el
la
retiter
d~
l'anns.
3
0,,
On en .
~ait
une eCpece de pate
renfe rmee dans un lmge dont on forme un nouet
Ql1'on introduit dans le (ond'ement.
" Le 'choix de tous les
Juppojitoires
eft hxé par le
¿ ifFérent but qu'on fe propofe, par la vertu connue
·de
~a
h1atiere, par le prix qu'elle
cOlIte
&
par la ma–
ladle.
La gra!1deur da
{uppojitoire
détermine la quantité
de matiere dont il a beCoin,
&
qui va depllis une
drachme jufqu'a íix. De plus l'age différent,l'ou–
,:,ert~.Jre
plus ou t?oíns grande du reéium malade,
&-
1
aéilOn plus,ou
moins
lente du
Juppofitoire,
conve–
n~blement ' a
l'eCpece de,maladie qu'on traite, déter–
mll1e faforme
&
{a groíreur.
Les
Juppojitoires
qui font durs, doivent etre toa–
jours enduits ,
d'~uile ~o:lce,
de beurre
~
de graiífe ,
&c.
avant de les lOtrodUlre.
Il
eft encore néceífaire
d'évacuer auparavant les exc'rémens contenus dans
les inteftil1s , a-moins qu'6n n'emploie le
Juppofitoire
dans cette vlle.
Le
J uppojitoire,
pel~t CO'uve~t
remplacer I'ufage des
lavemens
pur~atlfs;
Ü
,peut etre d un grand fecours
dans
l~s
affeéilOns foporeúfes
&
apopléétiques.
011
empIOle avantageuCement' d,es
Juppojitoires
appro–
I:>riés, dans les maladies particulieres du reéium des
fiftules, de petits ulceres,
&c.
Mais il faut fe ¿¿fier
d es
jitppojitoires
qui font acres,
&
l'on né doit point
les ordonner aux perronnes dont les fibres font déli–
cates , ou qui font attaquées de fiífures, d'ulceres
de douleurs au reétüm ; ni
el
celles qui font
fujette~
all flux hthnorrholdal ,
&c.
On a vu des femmes en–
ceintes
ac~oucher
avant le terme, pour avoir fait
llfage
dejitppojitoires
trop fiimulans.
Les
Juppojitoires
íimples qu'on emploie pour
l'el~cher le ventre, font compofés communément d'une
crachme de favon de
Vel1Í(e,
d'une demi-drachme
s
U P
de Cel commun
,&
d'une quantité fuffifante d .
"~
1
n.'
e
mIe
epallll par a COenon;
ceJuppofitoire
eftpour
d
&
r'
d
l'
d'
'JL
Un a
ul-
te ,
on a
10111
e en lure de quelque huile
d
La matiere médicale de Boerhaave
&
M G
:~e.
dans fon
Art de dreJ!er les formules de mU;ci
a
lU~
'1 . d d
ne
)
ont
pns a peme e onner quelques exemplesdefl
jitoires
compofés.
(D.
J.)
uppo_
;SU~PRESSION
,
f.
f.
(Grarnm.
&-
Jurifp.)
efi
I'a.
neantlífement de quelque chofe.
,
I:a
Juppr~(Jion
d'une charge eft lbrfql'l'on en éteint
le tltre.
SupprqJion
d'une communallté ou confrérie
c'ea
lor[qu~on
l'anéantit
&
qu'on
lui
défend de
s'a1rem.
bier.
Suppr.eiJion
d'une piece , éfi lorfqu'onla détourne
ponr en dérober la connoiífance.
On entend auffi par
JuppreiJion
d'un écrit la eon–
damnation qui eft faite de quelque écrit Oll' de eer–
tains termes qni font dangereux pour le publie
ou injurieux a quelque particulier.
'
Suppreffion
d\1I1 fait, c'eft la réticence de ce
fait
(A)
.
SUPPRESSION DE PART, eft lorfqu'une fille ou
femme cache la naiífañce de fon enfant, ou le
fait
p érir auffitat qu'il eft né, {oit en le (uffoqllant foit
en le jettant dans un puits, riviere, c10aque ou
~utre
endroit? pour en dérober la connoiifanee au public.
La
101
penult. cod. ad lego corro de jicariis
,
qui eíl
de
l'
empereur Valentinien , déclare ceux qui font con–
vaincus d'avoir fait périr l'enfant, fujetsa la peiné
capitale.
Les ordonnances de nos rois prononeent auffi la
peine de mort contre les meres coupables de ce eri–
me.
L'édit d'Henri
11.
da mois de Feviier
J
566,
veut
meme que toute femme qui aura célé (a groifeíFe,
foit reputée avoir homicidé fon enfant, & qll'elIe
foit
~unie
de mort.
Il
eft enjoint aux curés de publier
cet edit au pra ne tous les trois mois.
Yoye{
le
tr.
des
cr¡mes
,
par M. de Vouglans,
tito
17.
ch.
~.
&
les
mots
ACCOUCHEMENT, ENFANs, EXPOSITION"PART.
(A2uPPRESSION DES ÉCOULEMENS,
(Médecin.e.)
les obfervations des t.erribles accidens qui filmen–
nent
el
lajitpprejJion des écoltLemens)
font en tres.gran.d
nombre,
&
aíl'ez généralement connues?
touS
les
11-
vres de Médecine en font remplis,
&
11
eíl peu,de
p erfon~es
qui ne puífent rapporter comme temoms
oClllaires des e:xemples effrayans dans
c~
genre.
Le danger qui accompagne cette
jilppre.ffiOTl,
~eut
varier fuivant la nature des écou1emens, leur
anc~en
neté " le tempérament
&
la conílitution,
partlc~l-
1iere du fujet; on peut difiinguer en géneral
tro~s
fortes
d'écouümens
,
eu égard
el
la gravité &
lafobl–
tanéité
des accidens qu'entraine leur
fopprejJio,!,
Dans la premiere claífe la moins dangereufe,
Je
,
,
t
ex-
comprends cellX qu 'on appelle communemen
f.
crhions
,&
qui font des fonéiions propres
&
co~tamment attachées
a
l'état de fanté, telIes (ont des
excrétions des urines
1
de la tran(pirarion,
~
{lIeurs de la falive des regles dans les femmes ,
des
hé~orroldes da~s
certains fujets ;
leurf¡¿ppr~(flloTl
d
s
ma
a–
occaíionne plus ou moins promptement e
I'h-
ciies de différent caraéiere fuivant la nature de
u
r'
,
&
1"
'
.
d L'onétions
auX-
meur leparee
'lmp0rtance es l'
'd
{¡
n
quelles elle fert,
&
l'utilité ou la
,néceíIit~
e de
excrétion.
Voye{ tous ces dijférens ameles.
La ellco n
,
", '
1
(¡qu'e espa-
claife renferme ces memes excretlOnS or
d
1
roiífent ou font augmentées dans le cours he ,que,-
,
'
les emo
r -
que maladle, auxquelles on peut aJouter
b
es
rhagies par le nez les éruptions ctltanées, les,a el '
,
'&
n
peut es
les dévoyemens
&
l'expeétoratlOn;
o
,
'd d'ff¡'
ns
oU
co m-
coníiderer fons deux
powts
evue
1
ere,
¡
, ,
DaoSe
me fymptomatiques Ol! comme CrItIques.
'er
,
prell
l1