s u
p
¿
ordinalre .aux abr' viations, comme lorfqu
00
O"ar–
ue
primo
a ec
unp,
un poine,
ru o
petie
°
all-d ífl .
D. J.)
UPÉRIEUR
tae, (Géogr. mod.)
nom qu 0[\ donne
a
un lac de L'Amérique feptenrri nale , dans le
-
nada. eíl: un prodigi.eux lac qui re<;?it le. fieu e
Saint - Laurent,
&
qm palIe pour avolr trol c ns
liell de tour fur cingllaote
<le
longueur.
(D.
J .)
SUPt R [ORIT É,f. f.
(Grclm)
avoir
lafupériorid,
e'e{
exceUer fur quelqll'lIn en quelque
~h?(e
. .
11
a
1aJupériori~¿
furo moi pr (qll .en tou e, malS Je
(UI
ft
jalollx de fa
(J101re ~
que ¡amalS mon amour - propre
n'eíl: mortifif.
U P E R L A Tl F,
E.
adjeétif., qui .alIez fou–
vent cíl: pris iilbíl:aneivement ,
lume de Grammaire.
C e mot a pom racines la prépofition
fup r
(
au-delfus
de ),
&
Le fupin
Latum
(por-ter ) ; de (orte
qwe f uper–
la/ifíignifie
littér.alement,quiflr/ aporter au-ddlus de..
e ette 'tymologie dn mot
indiqll~
bien nettement ce
que
p
nfoient de la chofe les premlers nomenclateurs;
le
fupcrlatif
étoit, fe}on eux , .un deEré réel de
eo~parai(on,
&
ce degre.marquolt la plus grande fupe–
.tiorité : avoient-il ' ral(on?
Le
fupuLa,if
latin, eomme
fanélijJimus, maximus,
f aciílimus, puLcherril7Zlts ,
peut bien etre empLoyé dans
u ne phrafe comparati e , mais il n'exprime
~as
plus
la eomparaifon que la forme pofttive ne l'exprime
elle-meme. Sanétius en a donné jufqu'a quator-ze
preuves dans ,fa
Mí¡;¡~rve
JI.
xj.
Caos reeherehei- a
q lloi l'on 'peut s'en tenir fm la jufre valellr de tontes
ces preuves , je me eontenterai d :en indiquer deux
iei.
La premiere , c'eíl: que 1'0n tronve des exemples
olll'adjeétif eíl:au pofltif , quoique la phrafe énonee
une
eomparaifon~
comme quand Tite-Live dit
(Lib.
X XXVI.
) ,
inter eamraJ pugna fitit injignis
,
&
Vir–
gile (
A!n .
r¡;r.
)
,Jequímur le ,fanéledeorum, quifquis
es,
ele la meme maniere que Pline .(
lib.
XI
f
l.
)
dit ,
iraer om.nes pountiffimu.s odor
,
& (
Lib.
IX.
)
veLocijji–
.m us omnium a:nimaliurn •
•.
efl
deLphinus,
en em–
ployantle
j uperlatif
au lieu du pofltif. En effet, puif.
-<Iu'll faut eonvenir qlle la eomparaifon doít etre mar–
quée par quelque prépoíition, dans les phrafes Otl
l'adjeétif eíl: al! poíitif ,
&
nnllement par l'adjeétif
m eme, pourqtloi ne donneroit-on pas la meme fene–
rion allX memes prépoíitions , dans des phrafes tou–
t es femblables O\.l l'adjeétif eíl: au
fuperLatif?
La pré–
poíition
inter
marque également la comparaifon
~
quand on dit,
inter ea;teraS pugna injignis,
&
ínter
omnes
po-tent~(fimlts
odor
:
pareillementfanile deorum
veltt dire fans
doutefill1ae (in numero oufupra ca;te–
ram l1trbam
)
deorum
;
&
v elocijJirnus omnium a(lima–
h um
ftgnifie de meme
veloc~(fimus
(
in numero oufu–
l'ra eauram w rballl
)
omnium animaLium.
Perizonius croit (
M inerv.
JI.
xj. noto
:2. ) ,
que
cet argument ne prOllve rien dti tout, par la raiíon
<lue les poíitifs fe eoníhui(ent allffi de la meme m.a–
niere que les eomparatifs avee la prépoíition
pra; ,
qui exp rime direétement la eomparaifon; e'eíl: ainíi,
dit il, que n ous lifons dans Cieéron,
tu beams pra;
nobis
;
or de eette relfetilblanee de eonfuuétion,
5anétius ne conclura pas que l'adjeétif eomparatif
D
xprime pas une eomparaifon ,
&
par conféquent
il n 'eft pas mi
\LX
fondé
a
le eonclure
a
l'égard du
)uperlati{.
Je ne fais ce que Sanétius auroit répondu
a
cette
<?bjeél::ion;
~ais
pour moi ,
j~
prétends que 1'on peut
egalement rure du comparatlf
&
dufuperLatif,
qll'ils
n'e 'prim ntpar eux-memes aucune comparaifon,
&
c la pour les raifons parei lles qui iennent d'etre allé–
gu 'es. S
il
eíl: auffi impoífilile a ee l'un qu'av ee l'au–
tre d anal er uue pbrafe comparanve , 1aos y intro–
?uire une prépo6tion qui énonee
la
eemparaifon;
~.en:
également
néeeífai.red'en c;onc;lure que
ni
l'un
s
U P
ni l'autre o exprime cett
v~
plufieur pbr.a(es elt
om
a
ti
Ol! la
co~para.ifon
en expli it ment
pa~
un e
~r ~~íit~on,
fons qu lque
t'Orm ue
rO'iífe l.adJe .
l t :
~
.
(ou la form eoútive :
o}
I
ant aüas prUlJT1ua ugo !
(
ir . )
Pnrf e
fi
~
. .
vídiofa d a
ejl.
(
ropert.)
P
lrVam alhllm
o •
IS •
conder lur
fort
( Liv . )
2.0 .
fous la orme c
m
P
.:
P ·
L'
l'
L
r'
parau .
I
gma lon
ce
ere .ante 4uOS Immanior omnu
( \"il'!' )
PrfZur
ea;l~ras a~llor~~
...
cruc m
jl.
.l/uijulJit
(
II
r:):
Pra; ea;terlS
fi:lS
mltlor
e
~va
(
pul. ) :
3°. lou
forme
fuperLallve.: A R/e aLios puleh rrimus Om
T..
n¡lIs
(
-irg.);
Fal~JoJijji(lmOa
fu
d
P
r),a;tu ucllna
(n~I.);
nter omnes
ma~/mus
I .
;
E x
omnilru
Joa.
mus
(Val. Maxlmus.).
n
eíl: done en etfet raifo
We de eonclure que ni le pofltif
ni
le comparalif""
lefuperLatif
n'ex,priment
pa~
eux-mem
S
L om:–
ralíon ,
~
'r-1e ,
eom~e
le
~lt
anétiu ,
(fl.
:l:j.)
l .
eompara/loms non eJl ln nomine, I ed in
pra:pojiltOIU
Mais Perizoniu fe déclare eontre cette eonclution
de la
manier~
la plus
fort~
:
f!rre
vi~
poJJum quoJ
illJ(–
tor
~enJet, .'Yl~ compara/lO~llS
efe
In
prllpoJllioníhlls ,
non
~n ~ol7Zlnlbus.
(
not.
I
~
en Mmerv.
~(/.
vi )
A
quoi
ferVlrOlt done, aJoute-t-il, la formatlOn du compa–
r~tif,
&
que íignifier?it
"doélior,
¡'il ne marque pa
dlreétement
&
par hu-meme la comparaifon? Voi i
ce que je réponds. Dans toute comparaifon il
fdut
dillinguer l'aéte de l'efl?rit
ql~i
e.ompare,
&
le rap–
port que eette comparalfon lUI falt appercevoir entre
les etres eomparés : il y a en effet la meme düférenee
entre la eomparaifon
&
Le rapport, qu'entre le lélef–
cope
&
les taches qu'il me montre
Cm
le ditque dll
foleil ou de la lune; la eomparaifon que je fais de
deux
~tres
eft
a
moi , c'eíl: un aéte propre demon
er·
prit; le rapport que je déeouvre entre ces elres par
la eompa¡;aifon que j'en fais , eíl: dans ees tres m -
mes;
i.l
Y
étoit avant ma eomparaiCon
&
indépcndam–
ment de eette eomparai1on, qui
Cert
el
I'y
déeou·
vrir
&
non
a
l'y établir ;
eomme.letéleCcope montre
les taches de la lune ,fans les
y
mettre; cela pofé,je
dis que la prépoíition
pra;
,
qui femble plus particu–
líerement attaehée
a
l'adjeaif eomparatif, exprime
en effet l'aéte de l'efprit qui compare, en un mor, la
eomparaifon ; au lien que l'adjeétifque
l'o~
n?mme
comp~ratif,
exprime le rapport de fupénonlé de
l'un des termes eomparés fm l'autre, & non la eom–
paraifon meme , qui en eft fort différente.
J'avone éanmoins que tout rapport énoncé,
&
conféquemment eonnu , fuppofe néce(fairement une
eomparaifon déja faite des dellx termes.
C'e~
po.urcela
l°.
que 1'0n a
puappellercomparatijSlesad¡elhfs
doaicr, puLchrior, major, pejor, minor,
&c. paree
que s'ils n'expriment pas par eux-memes la compa–
raifon, ils la fuppofent néeeírairement.
C'eft
P?ur
cela
2
0
•
que l'ufage de la langue latine a pu
~utorifet
l'ellipfe de la prépoíition vraiment
eomparatJ~e!r,r,
fuffifamment indiquée par le rapport
é~once ~
l'adjeétifeomparatif. Mais ce que l'énergle
fupp~e
dans la phrafe ufueUe , la raifon exige qu'?n
I~
reta"
blilfe dans la eon1truétion analytique
ql~1
dOlt
tO~t
exprimer. Ainíi
ocior ventis
(
Hor. ) íigm6e anal);!"
quement
ocior pra; "entis
(
plus vite en
cOlIlpa~oo
des vents) ce que nous rendons
p~r.
ceue
P ,;:.
Lus více que Les venu.
De meme
fi
"Vwnu.
J
tUUnalJ m.,r.
equum habet quam
t/lllS
efl
(
Cie. ) ,
dOlt
s'a
r
et
ainíi
,ji
vicinus tuus habet equum meliortm
!,,r
taE,a~
.
.
d
\
.
e·
n
bOflUJ. go
llone¡"un um quam ra/lonem /uus equuJ
'J: .
inttn
eaLLidíorem hominem qwzm
P
armenonem
"ViJ~
flem
fti–
C
Ter.) , e'eft-a-dire,
ego "Vidi neminem
hom~rn
C4
'J,.
diorem prIE ea raúone Jecunditm quam
~atllJ~
'111
~
Parmenonem eaLLidum. Similiorfum patfl
'1
uam
~:
(Minerv.
JI.
x.),
c;'eft-a-dire,
fumjimiLior'p' atrl :';
ea faúone Jeeundum quam raúonem fum fim,/JJ
~
d.)"
~aj9r
fum quam cuí poJJitfortuna
IUJC'"
(On ,