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G3S

S

U F

re eftimée

parce que l'auteur a eu partout beau–

coup d'éga'rd a l'autorité des médailles, pour fixer

l'¿poque des événemens les plus. conÍtdérables du

n~gne de chaque empereur..Ses dlfcours furo les tra:dl–

tions

&

les ufages des Senbes

&

des PhanÍtens, pa–

rment en

1718

en

2

vol.

in-ffo.

Le but

~u

doét;ur

W

otton dans' ce livre,. eft de donner anlx ¡eunes etu–

dians en théologie, une idée de la littérature

j¡jda~

que, d'en faire

eonnoi~re

I'autorité

&

,l'ufage .qu'ón

peut

en

tirer. Cellx qUl ne {9ot pas en etat de hre les

grands

ou~rages

de SeIden

&

de Lightfoot,. en

tn>u–

veront ici le précis.

Le méme

W

orton a tl'ad'uit

en

latin,

&.

publié les

anciennes Iois ecdéfiaíliques

&

civil~s

du pays de

Galt~s, qu'i~

a illuftrées de ,:otes

&

~~un !?loíf~ire. '

Enfin il avolt con

<fU

le deffelO de publIer l Ora1fon

dominica1e en cent einquante langues; projet pfus

~urietix

qll'utile, mais projet qu'i,l, pouvoit

~niel\:x

exécuter qtie perfenne, paree qu 11 entendolt ltu–

mame la phlpart des langHes de l'orient

&.

de l'occi–

dent.

(Le

Clzellalierde JAV

COYRT,)

SUFFRAGANT..

f.

J1'I.

juffra§aneus, ((Jram¡

&-

J !l–

riJPmd.)

fignifie en général celui qui a droit de fuf-

frag~

dans une aífemblée.

,

Cn

donne ce ritre aux éveques, relativemen't

a

reur métropolitain, paree qu'étant appellés

a

fon fy–

node, ils y ont droit de fufftage; o.u bien paree

qu'ils ne pellvent etre confacrés fans fOli fuffrBge aH

confentemeflt.

Chaq;ue métropolitain a fes ¿veque,s

.fr~fftagans

;

par exemple l'archeveque de Paris a pour

fl1fragans

le,s év&ques de Chartres, de Meallx, d'Orleans

&

de Blois.

L'ap'pel des fefltences I'endues par les officÍaux

des

éveques

fuffragans

fe releve pardevant l'official du

métropolitain.

f7oye{

Ducange

&

les

mots

ARCHE–

VEQUE~

EVEQUE, MÉTROPOLITAIN, SYNODE.

(A)

SUFFRAGE, f. m.

(Gram.

&

Jurifprud.)

fe prend

en cette matiere pour la voix ou avis que l'on donne

dans une aífemblée Olt l'on délibere . (ur <iJlielque

chofe; e'n toute délibération

lesfuffrages

doivent etre

libres daos les tribunaux; ees

fuffrages

uniformes de

deux proches parens , favoir du .pere

&

du fils, de

deux freres , de l'onde

&

du neveu, du aeau-pere

&

en

gendre ,

&

celui des deux beau-freres ne font

compté's que pour un; c'eft le préíident de l'aíremblée

E{ui

recueille les

fuf/rages:

les coníeillers donnent leur

fuffrage

de vive voix.Quand il s'agit d'une éleétion par

fcrutin, on donne quelquefois les

fuffrages

par écrit.

Sur la maniere de compter

lesjuffrages

uniformes,

Voye{

l'édit du mois d'Aout

1669,

celui du mois de

Janvier

1681,

la dédaration du

2.5

Aout

1708,

&

~elle

d\>I lO

Septembre

172.8.

Yvye{

auffi les

mots

DELIBÉRATION , OPINION , PARTAGE D'OPI–

NlONS,

VOIX.

(A)

SUFFRAGE,

(Anúq. Rom.) fuffragium

,

les Ro–

J;l1ains donnoient leurs

fuffrages

ou daos l'éleétion des

magiftrats pour la réeeption des lois, ou dans les

j,ugemens. Le peuple ¡;kmna longteml'

fonfuffrage

de

vive voix da,ns_les affaires de la république,

&

te

foffrage

de chacun étoit écrit par un gref.fler

a

la

porte du dos fait en pare,

&

qui

fe

nommoit

oyile.

: Cet ufage dura jufqll'en l'an

615

de la fondation

de Rome.

A~ors

fous le confulat de

Q.

Calpurnius Pi–

fo,

&

de

M.

Popilius Lenas, Gah>inihls tribun du

peuple fit paífer la premiere loi des

bl~netins.

pom

l'éleétion des magiíhats, qu-i ordonnoit qu'a l'ave–

nir le peuple ne donneroit plus

fonfuffrage

<;le vive

voix, mais qn'il jetteroit un

bu·lle~i{l

dans l'tlrne, Otl

feroit écrit lle flom de celui

q~l'il

voudrQit élire. On

appella cette loi

lsx tabellaria,

él

caufe qu'on nom–

moit les bulletins

tabelLat. \

Papirius Cara,o, 3Lltre tribnn

dtl

peuple, tit

paífe~,

S

tJ

F

une autre

ioi

nommée

Papiria

1'an

62.S

J

i

"

il (ut ordonné que le peuple

donneroir{~ar

aqueUe

par

bulle~ins

danoS

l'homologation des

l~{ujfrag(J

Caffius tnbun du peuple obligea les jl.lges

.

enlio

loi expreífe de ,donner fa voix par

btlUeti~:r

¡nf

leurs )llgemens.

ans-

T

o

lit

es ces lois fureAt extrememeht agre' hl

'[..

a

es

aux

cltoyen~

SU!

n o 01e?t auparavant donner librement

leurs V01X, de peur

d

0!feflfer tes grands.

Grata ,n

la–

beLla qU(e frontes apUll, hominum mentes

1

r/'

'j<d

l'b

'd

'glt , al-

que eam

l ertaten.z

lu,

ql~1

veLimfaciant:

&

ces

ta-

~l~ttes

OL! bulletlOs, etOlen1i de petits morceaux de

bÓ1S.0U d alltfe ma1l

1

re fo!t étroits, marqués de di '

verfes lettres

~

feloH les' afraires dont

01'1

délib '

,~

P

e e

1

"l':.rr· d' ' l·

erOlt.

l ar.

.

x. mp e,

SI. S agl'l10lt

e

1re un magiílrat, I'on

ecnvolt les pre?'11eres leUres

clu

nom des candidats

&

on

;~

donnOlt

autan-t

a c'hacun, qü'il

y

avoit

d:

competlteurs pour la' charge.

r

.Dans les aífem?tées pOÍlI,r la- réeeptidn dé quelque

101, on en donnOIt denx a chacun ; dom 1'une étoit

marquée de ces deux lettn¡:s

U. R.

qui vouloit

dire'

u~i

rogai?

&

l:autr~ (eulem~nt

d'un

A.

qui vouloit

du·e

alU¿quo,

¡e r e¡ette la

!G>1.

Dam les jngemenson

en, doanoit

trO~S

, l'une m:arquée d'un

A.

qui figni–

hoit

ab/o/vo,

j'abfous l'accufé; rautr'e d'lIn

C.

con–

demno,

je condamne l'aceu{é ;

&

la tr,Qifteme de ces

den,'" leures

N. L. non liquet,

l;affaire n'efi point

fuffifamment éclaircie..

Ces tablettes étoient don'nées

él

l'entrée du pont

du pare par des diftributeurs nommés

diribílores

&

le bureau

Oll

ils les d6livrdient,

diribitorium.

Le ;eu.:

pie ven?it

enfní~e

devant le tribunal du conful,

.dé

celm q,ü,i préfidoit

el

l'affemblée,

qui cíjiellam

de–

firebae"

&

il jettoit dans

¡'ume

celle des tablettes

qu'iL vouloit,

&

'llors la eenturie'CfU la tribu ,pré–

rogative qui avoit été tirée au fon la premiere pOllf

donner fÓfl

fuffrags

,

étant paífée, on comptoit les

.fr4frages,

&

le crieur difoit

t;out,

haut

prfErogatiJla re–

nunlÍat talem conj'ulem;

s?il s'agiífoit ct'une loi,

prllj

rogativa legem jubet "

on

non accipit.·Le

magiílrat fai–

{oit enfuite appdler les ceJllturies de Japremiere claC–

fe, odIes de la cavalerÍe les p¡;emieres, & celles de

l'i.nfanterÍ'e 'enfuite. Mais lorfqu'un candidat

.n~avoit

pas un nombre fuffifant de

jujJrages

pOll,r

obte~lr

une'

eharge, le peuplé pouvoit ehoi'fir qui bon.1m

fe~""

bloi!,

&

cela s'appelloit en latiO',

non

COltficere

leg¡.J

lima

fuffragia,

&

non explere Iribus.

011

ne {era peut-etre pas faché de' favoir' encore

quelle étoit la récompenfe de ceux quipourfuivoie?t

les corrupteurs

desfuffrag~s

pour arriver

au'X

magl[J

tratures.

' .

n

y en avait de quatre (ortes. La premief'e, c'eili

que fi les accufareurs avoient été eux-memes

~on-'

damnés potlr avoir eu des

fu./frages

Far

fubo~nauon,ils étoient rétablis dans leurs droits, 10rfqu'1ls p,ro u - .

voient fuffifammentle délit de eeux

ql1'i-IsaccufOl~nt.

Cie.

orat. pro C/uemio.

La fec0nde, a'eíl

que

1

ac–

cufateur ayant bi'en prouvé fon aécufation

con~r.e

un

magiftrat d éíigné

&

élu,

ob~eno~t

lui-me,me

I~

ma–

giftrature de l'accu{é,

fi

fon age

&

les

10lX

lUl per–

mettoient d'y arriver. L'éleé)

;i.on

de TorG{uatus

&

,de

Cotta au confulat

a

la place

de S

ylla

&.

el'

AJ1lwnJ~lg

q.u'ils avoie11lt pouffuivFS,

en

eft u(}Ie

p~euve? qll~IJ,

qu'ils n'aient éné défignés qu'al1x

o0mice~

qUl

fe un–

rent de nouveau apres la condamnatíon de ces deu?"

,derniers. La troifieme récompenfe étoit le

d;Olt,

qu'aVloit l'ac¡ctlfateur de paífer dans la tribu

~~

1

ac–

eufé ,

íi

elle étoittr plus illufbre que la fie:nne.

Cte.

pro,

Balbo.

La quatrieme, c'eft qu'il ya/vott une fom,JTlC'

qui fe tiroit de l'épargl'le ponr téCornpe'flfer

~'\.n

accr

fateur, lodqu'rl ne

te

trouvoít

p-a5

dans le caS

e;

pro,f,iter d'auG:un des troís

a~antages

dooi! noUS ve"

nons de ¡¡>arher.

(Le CIuYoatier

DE J..4fJl:OVR,T.)

}!

SllEERAGE

ti

LllcidémOl1D,.

(Hip.

de

iAl,Ud?lp.

.e