s
U F
ceíler,
&.
enlln éveque de Lincoln, en 123 5.
"ti
rem–
plit dignement les fon8-ions de l'épifcopat, em–
ployant t0ut ion tems au bien de fon troupeau ,
a
l'avancement des lettres
&
el.
compofer des ouvra–
ges.
Il
¿éfendit avec zele la juri{C1ié1ion des ordinai–
r es , tantot contre les moines, tantot contre le pape
Innocent
lv.
&
mourut en 1253 ; mais fes éccits ont
conferv ', fon nomo
Il
en a faít
~e
profanes
&
de fa–
crés. Son
Abreg¿ de la fphere
a paru
a
Venife en 15°4,
&
fon
Commentaire lur les aizalytiques ti'Ariflo!e,
a
été imprimé dans la meme ville en 15 37
&
en 1552.
On a publié
él
Londres en 1652, un ollvrage de ce
prélat tonchant les obfervations légales
~
,&
M.
Brown a fait iIT)primer pareillement
a
Londres en
1690, quelques-unes de fes lettres dans le fecond
volume du
FaJciculus rerum expeélundarum.
A.labaflcr
(G~ti1Jaume), a~compagna
lecomte
d'Eífex en qualité de fon chapelain,
a
l'expédition de
Cadix. Ebloui par la pompe des églifes, il fe fir ca–
tholique; 'cependant. nientót
apn~s,
ne trouvant
point ce qu'il avoit efpéré dans ce changement, il
reprit fa premiere religion.
'Il
entendoit fon bien la
]angue hébra'ique, comme le prollve fon
Lexicon he–
braicum;
mais
il
fe gata l'efprit par I'étude de la ea,-'
bale.
Il
étoit poete ,
&
fit une tragédie latine intitu"
lée
R oxama ,
dont la repréfentation dans un eollege
de Cambridge , fut
acco~pagnée
d'un accident re'"
marql;able.
Il
y eut une dame
él
cette piece qui fút'
tellement épouvantée 'du dérnier mot de la tragédit;
l eq.uar , Jcquar,
prononcé par l'aé1eur
~'lIn
air fu–
rieux, qu'eIle en perdit,l'efprit pour
~out~
fa vie. .
B aLe
(Jean), en laun
Balteus ,
h1ftonen di.1
XV).
íiecle, quitta la religion romaine par les foins de my–
lord \Vent\Vorth ,
&
pent-~tre
aufU , dit Nieholfon,
par ceux de la,belle Dorothée qu'il époufa . Le roi'
Edouard
I.
le nomma éveqne d'Oilory en Irlande ;
mais 1'a r ine Marie étant h10ntée fur le throne, il
s'embarqua en 1553 , pour paífer la mer ;
&
fiít
pris'
par des corfaires ql1i le v-endirent. Ayant été
rache~
té il choilit Baile pour fa,_demellre. Cepel)dant fOl1s
le
'n:gne d'Elifabeth il revim en Angleterre , 01I il
mOllrut en 1565 , agé de 68 aos_
-
II
a pllblié plulieurs centuries latines des illufttes
écrivains de la Grande Bretagne :
S
criplorum iLluflriuTll
M ajoris Briuwnia,
&c.
Catalogus" cominens
xiv.
,,,'1.–
mrias,
Balilea!, 1557
&
1559. Cet ouvrage a été
profcrit ¿'une fac;on u-es-paniculiere dans
l'I ndice ,
imprimé
in-fol.
el
Madrid en 1667
~
&
e'eft avec jufii–
ce; car'!'auteur fait l'hiftoire de la religion eatholi–
que d'un fty le amer , cauftique, plein d'inveé1ives,
&
a inventé eem fauífetés pour multiplier les enne–
mi de l'églife romaine. Tous les habilés
&
hOQnetes
gens qui
1e
font attachés
a
l'étude de I'anticjuité étant
dans les memes vues, quoique de religion différente,
OI1t
toujours refpeélé la verité,
&
n'ont jamais ac–
commodé leurs hiftoires
el
leurs opinions parriculie–
r es comme Bala!us
&
Piúeus. Si I'on compare les
o di~ufes
centuries de ces deux écrivains av e les ex–
cellens ouv.rages de Leland
&
de Cambden, on s'ap.–
percevra bientat de l'union intime qui fe trouve en–
tr le faux zele
&
l'ignorance,
&
entre l'érudition
&
la modération.
B oys
(Jean), naquit en 1560
&
mourut en 1643,
agé de 3 ans. Son premier de!fein éroit d'appren-
, dre la médecine,
&
dans cerre vue il aeheta quantité
de li res fur cet art; mais comme en les lifant, il s'i–
mauinoit quelquefois erre arreint des unes Oll des
allt~
maladies dont fes le8:ures lui pr 'fenroient la
defcription, cette crainte l'allarma,
&
lui fit aban–
donn r tlne
Ú
triite 'tu de. II fe tourna done ers
d autres érudes
&
devint par fo n application conti–
nuelle ,b n arammairien habile gree
&
favant
th
'0-
10gien. II
fu:'
nommé par ton m 'rite pour etre un des
tr
du urs de la Bible , dont 1 roi
J
cques
1.
or~on-
s
O F
6r,
n'a
lá-
verfion en anglois, 'au
commencen1e~t
de forl
regne ;
&
les livres apocryphes qui n'étoient pas les
, plu.s aifés
a
traduire ,:0?1berer\t en,
pa~tag~
el.
Boys.
Il a1da allili de fes lumleres le chevaher Savllle pOlir
l'exéclltion de"fa belle édition des reuvres de,S. Chry.
foftome.
.'
Meffiel1.'s
E
cltárd
(J
ean
&
Laurent), tous dellx
de la provmce de
Suffolk ,
&
tous delix théoloaiens
ont pub1ié des ouvrages; mais dans
mi
(tenreodiffl
rento Le premier naquit en 1635,
&
n~ourut
vers
l'an 1696.
~I
abura
~Ie
{?n efprit par un écrit anony'"
m~
&
(?tyn,que lOtltu
le
:
Rec~erches
des c,!:ufls da mé–
pns qu orl a p
our.Ledergé de la G/alide B reulCYI1e
&
p oar la religion.
?~
,lui roépóndit avec
beauc~up'
de
~on
fens.
&
d,e vente, 1 : que dans un royaume olí
11 y aVOlt hlllt ou neuf mllle paroiífes ,
&
pellt-etre
autant d'eccléliaftiqnes , il étoit mal de s'attaeher
él
re~lIeil1ir
les fautes qui: avoient pll échapper pendanf
fOlxante ans ,
-&
dans des tems d'anarchfe ,
a
gllel.:.
ques mempres d'un 'corps li nombreux,
&
d'en fairé
un ouvrage peu propre
a
plaire allX honnetes gens ,
&
fe-ule'ment amufant pour ae jeunes· libertins.
2°.
qu'~l ~bLiíoit
le leé1ellr , en attribuant
a
tOut un corps
l~s
1q.ées
ext~ava9,antes
1e qnelques fanatiques,
fans
caréj'é1ere.
3 •
qll 11 aV<>lt confondll malicieufement
les rems d'ignorance
&
de licence avec (¡eux de lu....
miere.
&
de vertu.
En eífet, la
bo~ne ~or,ale
&
l~
thé<:logie
p~ati.
que, femblent au¡ourdhlll, pour amú dlre
partlcu~
lieres au clergé de la Grande Bretagne. Les
~uvraaes
d'érlldition
&
de piété fortis depuis
Ul1
liecle d:.1a
pl~m~
des
ecclélia~iques
de ce royal1me , fom l'ad–
ImratlOn de toute
1
Europe. Les ehofes étoient diffé–
rentes avant le regne de la reine Elifabeth. Alors les
univerlités memes éroient
ti
dépourvues de clerc!:
glli puífent preeher d'une maniere édifiante
&
la
barbarie étoit li grande, qu'un sherif d'u eomté d,Ox.
ford, qui paífoit pour un génie
a
caufe de fes pointes ,
mo~ra
en chaire ;
&
fit au défaut dtl prédicateur qlii
éro1t malade, un fermon qll'on imprima
&
dout
voici le début.
'
H
Arrivam au mont de Ste Marie ' fur le thé.atre
" graveleux 011 je fuis
a.-pr~fent"
je
~ous
appone ,
" mes freres, qHelqués b1icults qUI font euits au four
" de l?
eh~rité,
&
q~e
je réfervois
pou~
les poulets
" de I Egltfe , les momeaux de I'efpri'l:
&
les hiron–
"
~elles ,
dn falut,
&c.
"
FuUer Church,
lúflory
01
Bman.
ltb.
IX.
p.
6'.5.
Cet exord ... ridicu1e endiaata
fes auditeurs.
Re/lOrd
(Laurent), étoit dans les ordres. II s'e11:
fai e
eonno~tre
avantageufement ,dans ce liecle , par
de,s
tradl1,é1IO~s
de
P1~llte
&
de T erence; par une
fuf–
tom
ecclé.fzafl~que
unl:erfiLLe,
&
par 1
'hifloire ti'Angle–
terre ,
en tr01S vol.
m-fot.
Ce dernier ouvraue eft
louable pour le ftyle
&
la méthode , ainú que
b
pour'
I?luliel~r~ ~hofe,s
qui
rO~1t
agréables
&
nouvelles; mais
11a mente ,
a
d autres egards, la jufie cenfure du doc'"
teur Edmund Calamy
&
de M. Jean Odlmixon. Lau–
rent Echard eft mort en 1730, dans fa voitur ,en
alla nr prendr.e les eaux de ScarbOl'ouoh.
Cata,my
( Benjamin), théologien ngn-confotmifte;
naquit en 1638
&
mourut en 1685,
a
47 ans. On a
deux volnmes de fes {ermons, dont iI s'eft
1~it
{ept:
ou huit éditions depois
ía
mort.
Wouon
(Guillaume), un des illuftres {avans de no–
rre úecle, naquit en 1666,
&
moucut en 1126 dans
la 6 1
e_
année de fon age. Ses ouvrages montrent:
qu'i1 étoit profondément verfé dans la eonnoiífance
d s langues,
&
dans celle de la plupan des fcienees.
Son livre fur le favoir des anciens
&
des modernes ,
imprimé
a
Londres en 1694
Ín-8°.
eft plein de juge–
ment
&
d'émdition. Il pubLia en 1701
in-Bo.
fon
H iJioir de Rome,
depllis la mort d'Antonin
le
Piellx,
jllúlu
el
la more de S ' vere A.lexandre; c'eft une hilloÍ-: