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636

S U F

pas toujours les mémes

obfr.acl.es

; car dans

certa~n~s

1Ítuations elle ne peut couvnr qu'unc des extreml–

tés de la glotte , tandis que l'autre répond

a

l'air ;

ainfi dáns ces'fituations, qui ne font pas rares dans

un corps qui flotte ,

&

qui ne garde jamai. la mel:ne

pofition il ea certain que l'eau pourra s'mtrodmre

dans les

~oumons,

mais cela. n'arriv.e que long-tems

apres la mort; c'efi pOurquOl on

n~

trouve ,pas

tou–

jOtlfs de l'eau dans les poumons 111

dan~

.1

efiomac

des gens noyés ,

m~is ~eulem~-ll.t

.quelquefOls.

.

. L'

(pece de

fl4jocallon

artdlc1~ll e

,

cell~

des a,111-

1n3UX

qui meurent dans la machll1e du vUlde , n efi

pas embarraífante

a

concevoir; cependant pour la

éomprendre, il faut

(e

rappeller que les rameaux des

bron hes (ortent

¡\

angles aigus les uns des autres ,

&

qu'étill1t élafiiques '.ils réfittent quand on les

~car­

tera; or on ne {aurOlt gonfler les poumons fans ecar–

ter les bt-anches des tuyaux

bronc~iques;

mais les

tamea~lx

qui pefent l es uns fur les autres , r 'fifient

a

la force qúi fait etfort pour les éloigner. Ajoutez la

€Ontracribilité du tiífu pulmonaire qui tend toujours

a

raccourcir toutes les fibres, contracribilité qui

tl'dtI

as memé perdue dans les cadavres; C ela pofé,

mettez nn animal dans la machine du vuide , pom–

pez-en l'air, que doit·il arriver quand l'air {era 11101ns

denfe ?

Il

efi certain 9,u'il ne pourra point fonlever

les bronches, par confequent elles fe rapprocherofl:t;

&

d'un autre coté , l'air qui efi dans le tiílll intérieur

des poumons [e dilatera: il y aura donc une dilata–

tion

&

une contracrion dans les poumons des ani–

maux qui feront dans la machine du vuide:J lorfque

l'air en aura été pompé.

'

Il

cfi évident que le filOuvement progreffif dn

fang [era difficile dans ces poumons, car d:abord l'air

n'aura pas aífez de force pour élever les rameaux

bronchiques; de plus les poumons [eront tellement

difiendus par l'air du tiífu intérieur, qu'i1 faudra ae

toute néceffité que les vaiífeaux foient tiraillés,

preífés , crevés ; ainfi les animaux qui feront dans la

machine.du

y uide, reron,l dans des angoiíles extraor–

dinaires, mettront en jeh lediaphragme

&

leurs mu[–

cIes intercofiaux; mais l'acrion meme de <tes mu{cles

leur {era pernicieufe, cal" quand les cotes agrandi–

ront l'efpace que

renferm~

le"

thorax, le poumon fe

gonflera davantage,

&

les vaiífeaux {eront plus

é~ar­

tés les uns des autres. Pour avoir une idée de ce qui

arrive alo1"s, qu'on fe fouvi enne que les véficules des

poiífons crevent fouvent dans la machine du vuide,

&

que les grenouilles fe bourfouffient; la meme cho–

fe doit arriver aux poumons des animaux qui me

u–

rent dans le vuide.

. Unetroifieme efpe-ce

defuffocation,

efi cclle qu'on

éprouve qlland on mont {llr des lie'tlx élevés:

Il

faut

regarder les lieux fort élevés comme des e[peces de

machines du vuide, car l'air y efi tres-raréfié; ainfi

il

ne peut plus contrebalancer l'air qui eft daos le tiífu

i~térieur

des poumons.

n

fam regarder les pOllmons

Cornme une veffie d'air qu'on porte [ur le [ommet

des montagnes; or t.out le monde fait que cette veffie

fe gonfle a-prOpOrtlOn qu'elle efi. dans un lieu plus

élevé: il en efi de meme des poumons; ainfi les voila

e::,pofés

a

un

gonfl~ment fe~blable

a celui qui fur–

V1ent dans la machlOe du vlude. Ainfi on y remar–

quera les I!lemeS phénomenes, c'en-a-dire que les

pOllmons

p

urrQnt laiífer échapper les fluides qu'ils

renfcrme r,

&

qu'ils cauferont par la dilatation une

oppref ion confidérable. On ne fera plus [urpris

a–

pr 'fent, de"ce qlli efi rapporté par Acofia, lequel en

paírant par les montagnes du Pérou

fin

expoú!

a

des

accidens terribles ; l'efiomac [e bouleverfa; les vo–

müremens furent énormes dans leurs efforts, qui lui

lir.ent rendre jufqu'au fang ;

&

il crut enfin qu'il al–

Ion mOlu·ir. D'autres voyageurs ont obfervé que les

corps font alors COIDm} des_

~ribles

,.1'ean en découle

s

U F

dé tous cotés , eomme s'i1s étoient daas

Un

des plus abondante: la preffion de

1

air

qui

di'

~

Ur

,

.

" 1

ft ,. . ,

mmu

a-~roportlOn

qu

1

e elolgne de la terre, doit

pr _

dU1re tous ces 1ymptomes.

o

-"?ne

quatriel1l~

erpece , de

fu{focation

arrive lorC.

q~l

un ammal efi renterme .dans

l~l~

lieu refferré ) qui

na pas COrnmerce avec

1

rur extenetlr'

c'el!

l'al

1, .

,

r

.

, '

.

'<J.l

Ors

a1r ,qu on

~elplre

n

e~ant p~:Hnt

renollvellé, fe char-

ge .d e. hala1fon5.

~roí e.res .~

pernicieufes

a

la reCpi–

rauon. Le falt

1t!lVal~t

Juihhe

.cet~e

explication

&

prouve

ql;~)!1

retabht la refplranon léC e , en

im–

pregnant

1

alr de nouveaux corpuCcules qui I'amélio_

rento

Il

efi rapporté dans les écrits de Boyle, que Cor–

neille Drebel fit un bateau pour aller fous l'eau .

mais il avoit un inconvénient bien fikheux pour

ceu~

qlli

hafa.rdoie~t, d'en~rer

dans ce batean, c'el! qu'ils

manquo1ent d alr frals ; Dreb

1

trouva le fecret de

~e~édier

a

ce,défaut par

~lOe

liqu.eur.

~orfqlle

Iair

etolt furcharge des exhalalfons qlll fortOlent de cenx

qui

~t~ient da~s l~

bateau

' ,&

qu'il.~e

pouvoit pllls

fervlr a la refpll-atlOn , on deboucholt une bOllteille

remplie de fa liqueur,

&

dans le moment il s'exha–

loit de cette bouteille une grande quantité de cor–

pu[cules

qu~

corrigeoient l'aír,

&

le rendoient plus

propre

a

la refpiration durant quelque ttHns.

L'air chaud produit la

¡uJ!o ation,

paree qu'un

de~

principaux ufages de l'ai.r t!fi de tempérer la chaleur

du pOllmon. Enfin l'air chargé'de vapeurs nuiíibles

irrite par l'acreté de ces vapeurs le ti{fu du pOllmon:

&

gene par conféquent la refpirati'pn. Quant aux a¡.¡·

tres phénomenes qui rendent la ref¡Jiration difficile,

courte , forte

&

fréquente ,

l'oye{

pour les entendre,

l'article

RESPIRATION,

Phyjiolog. (D.

J.)

SUFFOLK,

(Géog. mod.)

provi~..:e

maritime

d'Angleterre_, au diocefe de Norwich. Elle el! bor–

née au nord par le duché de Norfolck, au midi par

le comté d'E{fex , au levant par le Norfolck encore,

&

.m

couchant par la province

d~

Cambridge.

La province de

Suffolk

efi d'une figure approchan–

te d'une demi-lune. Elle a vingt-cinq milles dans

fa plus grande largeur du nord au fud, quarante–

cinq de

longu~ur

de

l'

orient el l'occident,

&

ce?t gua–

rante de circuito Les anciens icéniens habltOlent

cette province, ainfi que celle de Norfolck

&

d~

Cambridge. Les Saxons firent de tout,cela un royau-,

me, auquel ils donnerent le nom

d'Efl-Angle.

On compte dans la province de

Suffolk

vingt-deux:

hundreds ou centaines ; vingt-huit villes

Oll

~ourgs

a.

marché; cinq cens foixame

&

quinze parOlífes,

&

environ un million d'arpens

de

terreo

II

s'y trouv,e

fept villes ou bourgs

a

marché , qui ont.drOlt de de–

puter au parlement, {avoir Ipfwich capltale, S. Ed–

mondbury, Dunwich, Orford, Alborough, Eye &

Sudbury.

' .

L'air de cette province efi fort doux

&

fort falO.

Son terroir en tres-fertile, étant pour .Ia plupart

&

d'argile

&

de marne.

Il

produit le mellleur

beur.re

d'A.Qgleterre. Les mam¡facrures de drap & de

to~e

de cette province , contribuent encore el y entretemr

l'abondance. Elle

a

le tirre de comté , érigé par ¿ar

ques 1. en faveur de Thomas Howard, fecona

u

du'c de Norfolck.

I

t-

J

e n'épuiferai point ici la lifie des. hommes de

Ii~

tres qu'a produit cette province; mrus

dans.cert~

e

j'en choifirai quelques-uns quiom faitdu

brll1tpa~ eu~~

écrits,

&

d'autres que leurs ouvrages Ollt ren

u

ce

lebres.

1

s

R obert

Groje-tete ,

en latín

Capito,

l'u~

des

~

u

grands théoloO'iens, des plus illufires phJlofop

~~. '

&

des plus

fa~ans

hommes du xiij. fiecle, temS

l-

.

. d

res pareos

O'norance

&

de barbane, naqult e pauv .

1

d~ns

le comté de

Suffo¡J(

Il

devint par fa {cleoce

.c

'.1f

e

hidi

de Lel-

p.remier doaeur d'Oxford, pms arc

acre