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s

U B

petite portion de r 'íidu de la premiere

reétilieati~n

,

par la voie de la précipitation : il ver[e [m cette li–

queur de l'alkali,

Ol!

de la chaux vive; aual-tot on

lent naitre , dit M. Pott ,

un~

odeNr d'alkali volatil,

'que ne donnoit point auparélvant cette liqueur;

,preuye feníible de la préfence

d'tl11

acide, qlli s'eít

uni

a

l'alkali fixe ou a la chalJx vive,

&

a laiRe

¿chapper un alkali volatil auquel il étoit joint. La

vérité de cette Índuétion

(¡!ir

ultérienremenr démon.

trée , en ce que

Ú

on a employé de l'alkali fixe, il fe

c:hange en

{el

ncutre , ,apable de cryítalliCer ,

&c.

Qn pourroit fans doute chicaner M. POtt {ur tout

ceci ; car enlin cehe derniere expérience, qui eÜ la

feule qui {oit énoncée clairement

&

poíitivement,

ne démontre que du {el ammoniac dans les produits

de I'analy{e vulgaire des

Jr:bjallces animaLes ,

ce qui

n'cít pas ce femble le point conteil:é. Vainement

répondroit- on que le id ammoniac contenant de

l'acide, c'eít donner

~e

l'acicle , que de donner du

{el

alnmoniac. Ce {er"it raifonner d'apres une logi–

que tres-mauvai{e en {oi; mais éminemment vicieu(e

lorfqu'on l'appliqueroit en particulier aux objets

chim· ques:

&

pour s'en uenir au cas particulier

dont il s'agit, il efr fi clair que (¡e n'eít pas d'un pa–

reil acicle , de celui d'un Cel ammoniac dont il s'agit,

que le probleme ete l'acide animal a toujours été

agité entre des gens qui admettoient dans les ani–

maux. des {els neutres, au - moins du

{el

marin ,

&

qll'une objeétion faite long - tems avant le travail oe

M.

Pott, au célebre anatomiíte Vi.euffens , qlli avoit

retiré de l'acide du {ang, c'eít qu'il n'avoit obtenu

que celui du {el marin contenu naturellement dans

cette

IubJlallce.

TOtite huile contient de l'acide, j'en

fuis convaincu avec M. Pott, je erois meme, d'apres

des expériences particulieres, qu'elle eít effentielle':

ment compofée d'acide comme cl.e· {oufre.

Voye'{

BUlLE.

LesJubJlances animales

donnent de l'huile,

&

je fais retil'er de l'acide de toute huile comme du

{oufre

¡

ú

apn~s

avoir retiré ce produit d'une huile

animale. i'en déclui{ois l'airertion de l'acide animal,

je croirois mal condure ,ou du - moins m'exprimer

• tres-inexaélement; en un mot je crois qu'on pourroit

. me rappeller

c~tte

regle générale de logique en mé–

thode chimiqu e, que ce font

les

principes immédiats

.oe la compoútión d'un corps tel,

ql.li

{ont propres,

qui appartiennent

el

ce corps,

&

non pas les princi- .

pes éloignés ou les principes de {es principes. Une

Jubflanceanimalc

reconnoit-elle l'huile p,our un de {es

principes? queítion utile

a

la connoiffance chimique

de cette

Jubjance;

cette htiile employée el la compo–

úrion de cette

Jubflanc.e

eít- elle formée d'acide,

&

cet acide peut-il par les tortures du feu , {e,manife{–

ter dans une analyfe vícieufe

&

prefque inutile d'ail–

leurs en foi en général ? queítion oifeu{e, inutile el

la décotlverte de la nature de

c~tte

jitbflance

;

vue

vaine, pouvant induire

a

errenr, jettant les

p~us

ha–

bil s dans des rechetches inutiles, entortillées , dans

des parallogi{mes, des fophi{mes ,

&c.

Mais M. Pott paroiffant s'etre borné

el

démontrer

l'exiítence fimple, abColue, générale de l'acide dans

les animaux; on ne peut diCconvenir qu'il n'y ait

réuffi. Quant el

la

LOnclufion que ce célebre chimifte

déduitde ron travail,lor{qu'il dit,

§.

XX.

que laJanté

conj'ifle dans l'équiLibre de cet

acid~

avec le fogme, La

lerre,

&

Le plzlogijlique de nos humeu!'s,

par on il prétend

formeIlement que cet acide eíl: un príncipe immediat

de la rnÍxtion animale : nous oe faurions embraffer

ce {eotiment, qui évidemment accorde trop

el

I'ana–

Iy{e par la violence du feu, que les chimiD:es moder–

nes ont appris

el

mieux évaluer.

Poye{

PRI CIPES:

L'analyfe menítruelle démontre que cet acide n'eft

point un des principes immédiats de la compoíirion

des

fubflan ces (lllimales :

mais l'effet du feu, & des

a.i erfe réaél:ons qui {urviennent dans

1

s dillilla-

Tom, XV.

s

U

B

tions

ti

la viol-ence du fen, eít trop

mi

d~s

vrais

chimiítes pour qu'on faffe, éll'acide de M. Pott,

le

reproche vague d'etre un nouveau produit , ou tlne

créature du teu, .dont M. Poa l'a défendu plus Cérieu–

fement , ce me

1en

ble , qu'une telle objeélion ne le

méritoit; mais c'eít de l'un des vrais principes de la

Jubjlance animate a.¡¡alyjee

( je puis démontrer que

c'efl: de l'huil e), que cet acide eít retiré;

&

voiJ~

ele que! reproche il falloit l'exempter, ce qui elLt été

&

eíl: encore véritablement fort difficile.

Les el imiítes n'ont encore rien publié fu·

iesfiLb–

fl<f.nces animales

ou Cur la

Jubjlance animale

dont il.

s'agit dans cet artide , d'apres Con examen exécuté

par l'analyfe menHruelle

(voye{

MENSTRUELLE ,

anIlLyJe)

,

par conCéquent ils n'ont {ur eetre matiere

que des. nocions analogiques , des induétions , des

preffenumens.

.

Les notions pofitives

&

exaétes {ur cette

fub¡i:IllCe

peuvent (eules donner la connoiifance fonclamentaJe

premiere, vraiment élémentaire, intime , de la for:

mation, de l'accroiffement , de la réparation , des al–

téra!Íons Cpontanées, én un mot de la natme

&

de

toutes 'les alfeélions purement matérielles,

&

peut–

etre meme de l'etre formel des affeétions·organiqueS

des

a~imaux.

(b)

• SUBSTANTIAIRES, {.

ni.

pI.

(Hifl. eccLlfiaftique.)

{eéte de Luthériens, qui prétendoient qu'Adam avoit

perdu par

Úl

chttte tous les avantages de (a nature.

SUBSTANTIF, adj.

(Gramm.)

ce terme efl: uúté

dans le langage grammatical comme adjeétif

clifrine~

tif d'une forte de nom

&

d'une forre de verbe.

I.

Nom Jitbflantif.

Tons les Grammairiens, excepte

M. l'abbé Gir:ard, diviCent les noms en deux efpeces;

les

jubftantifs

&

les adjeétifs. "Le nom

fu bJlantif,

>t

dit l'abbé Regnier

(in-/2. p .

10.5.

in-4°. p.

17.5.),

~,

eít ce1ui qni úgnifie quelque {ubltance, 'quelque

H

etre , quelque chofe qtie ce (oit.. .Le nom adjeélif

H.

eH

cel~lÍ

qui ne íignifie point une chofe, mais qui

)) marque {eulement quelle elle eít" . Les notions

de·ces deux ef¡)eces, données par les autres gram–

mairiens ,rentrent a-peu-pres dal)s celles-ci. Qu'eít–

ce donc que les noms en général? Oh! ils ne font

point embarraífés de vous le dire : puiCque la ( éfini–

tion générale doit admettre la diviúon dont

il

s'agit,

il eít évid nt que les noms {ont des mot5 qui fervent

el nommer ou

ti

qualifier les etres

¡

.

Mais qu'il me {oit permis de faite la-clefi'us ql1e1-

ques obí"ervations. La répon{e que 1'0n vient de

faire eft-elle une définition

?

n'eít - ce pas enC0re la

meme diviíion dont il s'agit? Affurément, la Logi:'

que exige qu'une bonne définition puiffe {ervÍr dé

fonciement

él

toutes les divifions de la choCe définie;

parce qu'elle doit développer llidée d'une

natur~

{uCoeptible de toutes les diítinélions qui lf1

préCen~

tent enCuite {ons divers afpeéls ; maÍs loin d'exio-er

que la définition générale renferme les

diviúo~s,

elle le défend au contraire; parce que la notion gé.

nérale de la chofe fait effentiellement abítraétion

des idées {pécifiques qui la divi{ent enfuite. Ainú un

géometre {eroit ridicule, ú pour. définir une figure

plane reéliligne, il di{oit que c'eít une {urface plane;

bornée par trois lignes droites

&

trois angles,

Oll

par quatre lignes droites

&

quafre angles, ou pár;

&c.

1l doit elire fimplement que c'eít une {urface pla–

ne, bornée par des lignes· droites ,

&

qui a autant

d'an gles que de cotés. Cette notÍoa eíl: générale1

parce '{u

1

elle fait abítraétion de tout nombre

déter~

miné de cotés

&

d'angles,

&

qu'elle peut admettre

enCuite fbutes les dérerminations qui caraétériCeront

les eCpeces : les triangles, qtiand on {uppofera troís

cotés

&

trois angles ; les quadrilateres , quand on en

{uppofera quatre ,

&~.

. . , .

Veut - on néanmolOs que ce

10lt

denl1lr ler1oro

que de dire que ce font des mots qui fervent

el

tlOIn4

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