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~I

10

SER

pays

Oll

il s'en trouve ,davantage. Le

ferpent

d'~p~daure qui fut tranfporte

el

Rome pour Efculape ,etOlt

de cette efpece. C'étoit peut-etre auffi de ces fortes

de

firpens

dont les bacchantes entortilloient leurs tyr–

{es, ou les paniers myíl:iques des orgyes ,

&

qui ne

laiíroient pas d'infpirer tant de crainte aux fpec–

tateurs.

Les Egyptiens ne fe contentoient pas de meler le

ferpent

avec leurs divinités ; les dieux-memes étoient

{ouvent repréfentés chez eux, n'ayant que leur tete

propre avec le corps

&

la queue

duferpent.

Tel étoit

pour l'ordinaire Sérapis, qu'on rec()nnolt dans les

monumens,

a

fa tete couronnée du boiíreau, mais

dont tout le corps n'eíl: qu'un

ferpent

el

pluíieurs tours.

Apis fe voit auffi avec une tete de taureau, ayant le

corps

&

la queue de

ferpent

retrouírée

a

l'extrémité.

Les génies ont été quelquefois repréfentés fous la

figure d'un

firpent.

Deux

ferpens

attelés tiroient le

char de Triptoleme, lorfque Céres l'envoya par–

courir le monde pour apprendre aux hommes

el

fe–

rner le blé. Quelques poetes ont imaginé que les

fer–

pens

étoient nés du fang des Titans,

&

d'autres en at–

tribuent l'origine au fang de Python ou de Typhon.

(D.f.)

.

~

SERPENT ,

(Luther.)

iníl:rument de múíique

a

vent

que 1'0n embouche par le moyen d'un bocal.

~et

inf–

trument eíl: du genre des cornets , & leur fert el tous

de baíre. Il forme l'uniíron du baíron de hautbois ou

de huit piés.

Voye{ La tab!e du rapport de L'étendue des

inftrumens de Mujique.

Cet iníl:r.ument, ainíi nommé

a

caufe de fa figure ployée comme les ferpens repti–

les, eíl: compole de deux pieces de bois de noyer on

~ltltre

propre

el

cela, que 1'0n creufe apres avoir tracé

le contour

BCD E F G

en demi-cylindre concave,

lefquelles on colle enfuite l'une deírus l'autre, &

qu'on réduit enfuite par-dehors avec des rapes el bois

a

environ uneligne ouligne

&

demie au plus d'épaif–

feur ; puis on le couvre d'un cuir mince ou de

chagrin pour le conferver. Avant de mettre le cuir,

on met fous les plis, dans la partie concave , du nerf

de bceufbattu pour le renforcer en cet endroit,

&

l'empecher de rompre lor[qu'on le prend par la par–

tieB C. Voye{ laftg.

PI.de

Luth.

Cet inítrument a íix

tJ¡ous notés ,

I

23 4

.5

6,

par le moyen defquels

&

du

vent que ron infpire par le bocal

A B,

on lui donne

l'étendue d'une dix-feptieme.

Le bocal

A B

s'emboite dans une fr.ette de cuivr

Oll

d'argent, felon

qu~

le col du bocal eíl: de l'un

SERPENTAIRE ,

f. f.

(Hi(l. nato Bot.

)

dra~

n–

culus,

genre de plante, qui reíremble au pié de ve, u,

par les fleurs

&

par les fruits ,

&

dont les

feuill~

.. '

clécoupées profondément en pluíieurs pieces. Tour–

nefort ,

inflo reí herb. roye{

PLANTE.

SER

ou 1'autre métal. Ce col eíl: recourbé, comme on voÍi

dans la

figure,

pour préfenter plus facilement le bo–

cal ( lequel on emboite dans le col)

el

la bouche de

celui qui joue de cet iníl:rument. Le bocal eíl: une

petite cuvette on hérnifphere concave , laquelle eíl:

ordinairement d'ivoire ; au milieu de cette cuvette ,

qui peut avoir

1

~

pouce de diametre, eíl: un petit

trou qui communique par le collet

afig.fuiv.

dans le

col de métal du

ferpent

dans lequel il entre.

Pour jouer de cet inftrument, iI faut le prendre

des deux mains , en forte que les trois doigts,

index,

medíus

& annulaire de la main gauche bouchent les

trous

I

2

3 , le pouce de cette main étant placé

a

1'0ppoíit~

des trous, pour pouvoir avec les autres

doigts tenir l'iníl:rument en état. Les trois memes

doigts de la main droite fervent

el

boucher les trollS

-4.5

6,

vis-a-vis defquels le pouee de cette main eíl:

placé pour la meme raifon.

Apres avoir pofé les doigts fur les trous , on pré–

fente le bocal el la bouche ,

&

on l'applique fm les

lev:res, en forte que l'air que l'on infpire dans lefer–

peni

ne puiíre trouver aucun paírage entre les bords

du bocal

&

les levres, mais qu'il foit contraint

de paírer dans le corps de l'iníl:rument; pour cela

on mouille avec la langue les bords du bocal, qui

s'applique lllieux par ce moyen fur es levres pour

faire les tons graves fur cet iníl:rument, particl.llie–

rement ceux qui fe font tous les trous bouchés. Il faut

bien ménager le vent,

&

fouiller également; pour

les ,ai\tres tons

Oll

il Y a quelques trous de débou–

chés, ils font plus faciles

a

faire: il s'en trouve ce–

pendant quelques-uns qui ont le meme doigté, lef–

queIs par conféquent ne different que par les différens

degrés de viteíre du vent qui anime l'iníl:rument ; tels

font la pll1part des diHes , des tons naturels, que Pon

peut faire cependant en ne débouchant que la moi–

tié du trou fupérieur, ou en croifant les doigts, c'eíl:–

el-dire en débouchant le trOll de la note fupérieure,

& en bbuchant celui de l'inférieure de la 'note dont

on veut faire le diéfes.

V

cry'e{

la tablature fuiflante,ou

les notes de muíique font voir quelle partie

&

quelle

étendue forme le

firpent. 17oye{

auffi la

table du. rap–

port de l'étendue des in(irumens.

Les zéros noirs

&

blancs qui font au-deffous des notes, lefquelles cor–

refpondent aux trous du

ferpent,

font voir quels trollS

il fallt tenir ouverts ou fermés pour faire les tons des

notes qui font au-deírus.

Cette plante eíl: le

dracunculus pa!yphyL/us

de CJ

B. P.

J95.

&

de Tourn.

!.

R. H.

'1,60.

dracuncul~s

majar, vulgaris,

Ray,

hijl.

Sa raCllle eíl:

pl~:)Ogee

pYofondément dans la terre, elle eíl: blanche,

Vl

Yace,

r

arronaíe', de la groíreur d'une pomme , femblable

el