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S E R

une bulbe, garnie de

,pluii~urs hb~es

, "capiI1aires, •

blanches , couverte d une ecorce )aunatrc', d'une

favelir

~rtÜa\1te.

Il

vient ordinairenlenr

a

fes cotés

plufieurs petites blllbes par le(quelles elle fe mu!ti–

plie ; fa

ige

eíl: unique , d-roite, de la groíli

ur

d'un

pOllee

&

plus, haute d une

a

deux couMes, cylin–

d.rique, li§e, panach 'e de t(lches de diffi'remes cou–

Jeurs, c;omroe la peau des {erpeos ,

&

compofée de

gaines.

Ses (euilles font portées

{ur

des qHettes fbnguen:

{{'s ,

&

longues de neuf pOllees, elles

(ont

partagées

en tix, (ept, ou un plus grand nombre de fegmens

en maniere de main , étroits, liífes ,

&

11Iifans ; du

m1líeu

d"s

feuillcs s'éleve une lige, groífe

a

~'ei ne

comme le doigt , dont le

mmet efi occupe par

une gainc d\ tn pié de longueur, verte en-dehors ,

plliPurine en-dedans, d'une odeur fort puante : ceHe

galne étant ouverte, forme une fleur d'une (ellle

plec~,

irrégllliere, de la figure d'une oreille de lievr e ;,

di.>

(0 0

(I.'in fort un pifiil noidhre, long, gros,

p ointu , accompagné

a

la haCe de p1ufieurs (ommets,

&

de plufieurs embryofls, qui {e changent en des

uai('s preíque fphériques , (lIcculentes, difpoíées en

gnppes vertes d'abord, eníuite rouges , bnllantes,

&

piquantes ; ces baies contiennent tlne

QU

deux

.grain

s

arrondies , un peu dures ,

&

en quelque

facon ridées.

La

j úpentaire

vient daos les pays

cha~lds,

&

dI:

cultivée dans les jardins d es apothicaires.

(D .

J. )

SERPENTATR1:.,

( Mat. mM.

)

les racines

lX

les

feuille,s de cette plante, oln les memes vertlls que

cclles du pié-dc-veau; de forte

qu

0 0

peut

fubítitll \ l'

ces

deux plantes l\lOe

a

.l'at¡tre. Cep",.,d{lnt

S;¡1lO¡1

Püuli av ertit que le pié·de-veau

eíl:

plus

dQm~

que la

firpemaire;

, 'eíl. pourquQi il faut préférer cctte der–

niere plante , loríqu'on vent dé¡erger un peu plus

foncment; c'eíl: pour cette meme "lifon qu'oo

l'e-n:¡–

ploie plus fréquemment

a

rexterieur.

G ~offroi,

mato

medo

La racine de

Jerpentaire

entre d'

s

l'emplfitre

diabotanum.

SERPENTAtRE

de r irginie,

(Botan. éxot.)

rilcine,

autrement nommée viperine de Virginie

,firpentaria

virginiana, coLllbrina virginiana, ofJic.

C'efi une ra–

cine nbreu{e , menlle , légere, brune en-dehors ,

j,

un~tre en-d ~dans

, d'une odeur agréable , ar'oma–

tique, approchant de l'odeur de la zédoaire; d'un

gout un peu acre

&

amero On nous l'apporte de la

Virgi. ¡e.

l!

faut choifir celle qui efi réeente, aromatique,

pnre,

&

non melé.e avec d autres raeines. QuelqL1es–

uns confond nt cette plante avec la racine du cabaret

de irginie; mais le coup d'reilles diíl:ingue faeile–

m r nt, puifque les racines de ce cabaret font noires ;

il s'appelle

afarum virginiaJmm

,

I'iflolo,húe foliis

jitbrOLúndis, cyeLaminis mOre maCllla/is.

Thomíls Johníon, qui a

corrj~é

l'hiíl:oire de Gé–

rard, aífure que c'efi la racine

d

une planre appel–

lée

arifloLoclzia, Jell p i(loloclzia altera, jemper l'irens ;

Mais Rai qui avoit di t la meme choíe , d'aprcs John-

10n , dans ron premier tome de

l'hijloire dts pLantes,

paroit en douter dans le fecor d vollO me ;

&

ennn

dans le troifieme,

ji

prouve que certe plante efi dif–

fér nte de la pifioloche de Crete de Clllfills ; Pluk- ·

n~t

afiure que 1'on nous apporte de Virginie, les ra–

cine de trois plantes, {ous le nom de

jcrp .;maire de

r lloinie.

La premiere fe nomme

arifl% chia poly rrluJ

't'

, (fl –

ti, l.ilis foliis, virginiana,

Pluk.

Cette racine eíl: un paquet de libres

&

de chevelus

attachés

a

une tete, de la9uelle s'éleve une tige hau–

t de neuf pouces, garrue de quelqlles feuilles en

f

rme de creur

&

portée hacune

ti.lr

une pedie

qu eue' ces feuilles, en naifllw t. font pliées par le

mili u, Out l figure d'une or ille ,

&

une longue

SER

1

t

t

pointe

a

leur

extrémité fup

' ri

ure; les fleurs naiífen

du

has

de

la

tige, [ur de longs pédicules; elles íont

lnngues, creuíes, droites , commé celles des arifre-'

I<;>ehes? poft,ées

{u:

un

~mbryon

,

q~li

devieI1t

un

p~

tlt frlllt

a

C1l1q

angles , lequel renferme

de

petites

graines {emblahles aux pepins de raiGns.

L a{econdeJerptni'aire

fe nomme

arifloloéhia

v¡ol~

/rué/ieo/re

,

foLiis virginianre

,

wjus

radix

!UpUll."itt

diúlur.

C'efi \lne racine compoíée de ñbres tres-me,¡

nLles,

&.

blánehe; de laqhelle s'éléve une tige , le

plus [ouvent íeule , greie , ga rnie de peu de feuilles;

placées fans ordre , largcs d'environ un pduce , fel';

mes, taillées en forme de creur

a

lcm

bale,

&

ter-o

\Tl¡~ ées

par le haut en une pointe aigue ; duque

feudle

~fi

íOlltenua {ilr tlne queue d'un-PólI ce de lon-:

gueur; les fleurs naiíTent " ers le bas de la tige ; les

graines {ont petites,

&

íemblables

a

celles que con–

tient la ngue.

La

troillemeferpemairt

eíl:appellée

arifioLoclzia p if-'

loLochia

,

cauLe nodofo

,

Jeu Jerpcntaria

,

virginitl!l!l.

i

D.

Baniíler,

c'ea

la véritable eípec

deforpentaire.

CeHe racine n'e11 qu'un compo[é de petites

fibres~

~e

coul ur jaune, d'une odellr ,

&

d'un gOflt aroma"

tique; ó:!Jle pouífe une eu deux tiges, liffes, Ol!

d\.t

moios trb -poll veh\es, cylindriques,

fO~lvent

droi–

te ;

e les ne íont ni quadrangulaires , ni e:ouchées

vers la terre , ni grimpantes comme ,les farmens ;

1

S–

feuilbs naiffent ¡ur la tige alternati vemeA.t, & fO r'.t

placé~s

fur

chaque nooud; elles [ont minces¡ longues,

pointues , taillées en maniere de crem vers la queue,

un peu velues

en-dcíIi.ls

, rudes en-deífous , {aillantes

aux cotés, un pell gluantes ,

&

s'attachent

aux

doigts ;

les fleurs íortent pres de la terre, elles {ont {eules ,

ou au nombre de dellx; leur talon qlli eíl: laróe , ar–

rondis en forme de bonnet , {olltieflt un pavillon ou·

vert dans le centre, lequel efi de cOllleur pourpre

foncé; le refie de la fl eur efi d'tUl jaune

fáIc ;

le fmit

elt

¡\

ílx angles, en forríle de' poire ;

&

a environ un

pouee de diametre loríqu'il efi parvenu

a

ía maturité.

Cette plante n'eG- pas toll jours verte, <;ar lor{que les

{emences {ont múres , les feuilles

&

les tiges fe fan–

nent

&

fe defféchent.

(D.

J. )

SERPENTAIRE

de Virginie

, (

Mat.

mU.)

viperine

de Virginie,

ou

piftoloclu

de Virginie;

la racine

de

j'erpent,ú re

de

Virginie

nous efi apportée feche de

l'

Amérique ,

&

principalement de la Vlrginie; elle

a

une faveur acre, amere '

&

camphrée ,

&

une odeur'

aromatique camphrée.

M.

Carthell(er affure qu;on n'en retire pointd'hui–

le

eifenti~lle,

excepté qu'on n'en diíl:ille une tres–

grande quantité d'une {eule fois ; cet auteu l' a retiré

d'une once de ces racines, environ deux gros d'ex- .

trait , par le Illenfirue aqlleux ,

&

environ un gros

de matiere réfineu{e , par l'application de l'e[prit de–

vin; ce dernier principe lui a paru plus aétif que

le

premier,

1\10 &

l'autre retiennent aífez la faveur

propre de la plante,

&

le dernier retient de plus

un,e

partie de ron parfllm.

Cette racine efi {lOgulierement eíl:imée par les ha–

bitans de la Virginie, paree qu'ils

l.

regardent

~om~

me nn remede {ouverain contre la morfure du

{er~

pent tres- enimeux , appellé

boccininga

j

elle paífe

auffi pour guérir de la mor{ure des chiens enragés ,

pour préven'r

&

meme

gu

' rir l'hydrophobie.

Elle efi comptée en Europe , parmi

l~s

remedes

diaphor tiques, diurétiques, carminatifS, forti–

hans ,

&

vermifuges;

&

parmi les alexipharmaques,

&.

s hyfiériques les plus puiífans ;

&

meme

M.

Car–

th

u{er avertit dt! l'employer avec beaucoup de cir.

ce

-(j

étion : dans les cas Ol! il {eroít dangereux de

p echauffer, exciter, irriter, on doit la dooner

en IOfuGon dans du vin _ depuis un fcrupule jufqu'a

un uros;

&

on pellt la faire entrer en firbfiance dans

165

poudTes comp {;' es,

&

dans les élefruaires

Jllll'"'

,.