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S

E

il

de 'boites,

~l'éc~itoires,

&c.

'que 1'on 'tranfpoi"te for't

10m.

, On a été autrefois dans le préjugé de croire que la

flrpentine

avoit la vertll de déceler les poifons; mais

i1

ne faud,roit con{eiller el perfonne d'en faire l'exp¿"

rience.

On voit par 'ce quí précede., que cette pierre ,

a

l'exception des couleurs

&

des accidens, ne diifere

en rien de la pierre de lard

&

des autres pierres

01-

laires.

Poye{

OLLAIRES.

'

SERPENTINE,

(Maréchal,) langueferpentirze. 'Voye{

LANGUE.

SERPER,

terme de Calere;

c'ea lever l'ancre.

SERPERAS TRUM, (Liuérat.)

forte d'écliífe de

bois que les Romains attachoient,aux jambes des en–

fans pour les redreífer. Cicéron appelle 6gurément

fep erajlra

les officiers d'une cohorte romaine, char-

gés de rétablir l'ordre dans la province, comme les

écliífes redreífoient les jambes cagneufes.

(D.

J.)

SERPETTE, f. f.

(Outil d'Agricult.)

petite ferpe

qui fen aux vignerons

&

aux jardiniers

a

tailler,

a

enter les arbres

&

a faire les vignes.

Pour tailler les arbres , foit branches , {oit racines,

on a néceífairement befoin de deux bons

o~tils

; fa–

voir, el'une

ferpette

&

d'une fcie. La

ferpette

fert

a

couper tout d'un coup le bois qui

ea

jeune

&;

vif,

'tendre , bien placé ,

&

d'une

groif~lr

médiocre, u

bien qu'il ne fallt jamais employer

laferpette

a

l'en–

droit

Olt

fon

tr~nchant

s'émouífcroit auffi-tot,

&

011

la fcie feroit mieux qu'elle. QlIelqlles

flrpettes

[ont

trop cOltrtes, eu égard a leur longueur ,

&

d'autres

ne le font pas aífez.

Il

fallt qu'elles tiennent un jufre

milieu.

La matiere noit etre d'un boq acier

&

bien trem–

pé ; de [orte que le tranchant ne [e rebrouífe, ne s'é–

graine ou ne s'ébreche pas aifément,

Il

faut qu'elles

1üient bien affilées , fouvent nettoyées de la craíre

qui s'y attache en travaillant,

~

qu'elles [oient au–

tant de fois repaífées qu'on s'appers:oit que le tran–

chant ne coupe pas bien, c'ei1-a-dire qu'elles ne paf- ,

fent pas aifément

a

proportion de l'eifort qu'on faitl

Q uand on a beaucoup d'arbres

a

tailler, il

ea

be–

foin d'avoir beaucoup de

ferpettes

pour en changer

fouvent.

Il

faut encore que l'alumelle de

cesferputes

{oit de médiocre grandeur, c'efr -

a-

dire qu'elle ne

foit que d'environ deux pouces, jufqu'a l'endroit Ol!

la courbure du dos commence;

&

en[uite toute la

conrbllre, jufqu'a l'extrémité de la pointe, doit en–

core avoir deux pouces; enforte que le tour du de–

hor~

ne foit qúe de quatre pouces en tout. Le man–

che doit tirer plus' au quarré qu'au rond,

&

le bois

de cerf y efr tres-propre.

Il

faut que ce manche foit

d'une groífeur raifonnable pour que la main foit plei–

he ,

&

qu'elle le puiífe tenir bien ferme, fans qu'il

toume on qu'il lui é'Chappe en fai[ant eifort ; une

groífeur de deux pouces

&

huit lignes , ou tout au

plus de trois pouces,

ea

celle qu'il faut pour l'ufage

d'un homme qui fe plait

a

tailter toutes fortes d'ar–

bres ,

&

c'ea

une des plus utiles occupations de la

campagoe; c'étoit ceHe du grec dont parle Aulu–

~elle

:

Unf age a./fo{femblable au vieillard de Pirgile ,

H ommt. égalant tes roís, hommeapprochant desdieux

E l

comme ces derniers , j atisfait

&

tranquiLle.

S on bonheur conJijloit aux bealtt 's d'unjardin

U n cythe l'y trouva , qui la

[erpe

ti

la maú,

D e

fes arbres

a

fruit retranchoit l'inutile ,

E

branchoit, émondoi!, óloit ceú , cela ,

Corrigeant par-to(J/ La nature ,

EXCiffiye.J

pay~r

fesj oins avec ufun.

(D.

J.)

.

SERPHO

ou

ERFO

ou

SERFOU,

(Géog. mod.)

ile de 1Ar hip 1, connue d s anciens Grecs

&

Ro–

Tom: Y.

S

E R

Iij

'm¡in-s, [ous 'le

í10m

ele

feriphos

&

flr¡p~us.

Vóye{

SIi.:'

RIPHUS,

~es ~ran<;ois

nOl'l1ment cette ile

Sériphe

;

les

Alf–

glóls

,Serfanto ;

&

les Italiens ,

S erfino.

Le périplé

,de Scylax

~ Str~bon,

la m,ettent au nombre des Cy:"

dades; malS EtH!nne le gcographe la compte entre

les SpOl:ades;, elle eft

~tuée

él

36

degrés ,

56

de

lato

feptentnonale, a

20

lIeues nord-ouea de Naxie "-

30 de

la

cote orientale de

la

Morée,

&

a

12

mides

N. O. de Siphantho. Pline ne donne que

12

milles

de circuit

a

cette lle , quoiqu'elle en ait plus de

3 6 .

Son port l'a rendu recommandable , meme du tems

de la belle Grece; cependant il 'ne faut pas chercher

d~s

a,ntiquités .dans

S,erpho

:

cette 'ile n'a jamais été

m

plllífante ,

nI

magmfique;

c'ea

un petit pays dont

les montagnes font rudes

&

efcarpées, couvertes de

pierres

&

de roch'ers,

&

l'on

y

tronve encore ceux

qui ont donné lien a la faMe de Perfée. Séneque

parle de cette ile , comme d'l1ne iJ.e inculte,

&

le

Scholiafre d'Arifrophane la qualifie de tres-chéti ve.

Il

y a bea'ucoup cl'apparen'ce que les mines de fer

&

d'aimant de cette i1e " n'étoient pas connues dans

ce tems-la ; car on n'auroit pas manqué d'en attribue'r

la produaion au pouvoir de la Gorgo'ne; cependant

ces mines font

él

fleur de terre,

&

les pluies les dé–

couvrent tous les jours, La miQe de fer y

ea

étóiléé

en pluíieurs endroits , comme le rég\lie d'antimoine

étoilé. Celles d'aimant y [ont fort abondantes ; mais

pour en avoir de bons morceaux ,

il

faudroit creufer

profondément, ce qui ea tres-difficile dans un pays

oll parmi tant de fer, a peine trouve-t-on des outils

propres

a

arracher les oignons ql1'ils cultivent par':"

mi leurs rochers dans eJe petits foncls humides; ces

oignons font fort doux, au líen que les oignons de

Siphanto font auffi acres que ceux de Provence.

En6n, les habitans de

S etpho

[ont

:fi

glorieux d'a–

voir de u bons oignons,

&

ils les trouvent

U

déli–

cieux, qu'ils ne s'avi[ent pas de prendre les perdrix

qU1 mang,ent la

mo~tié

d:

leur~

grains

&

de.1eurs rajo

uns.

Il

h

Y

a dans cette lle qu un bourg qm porte le

meme oom,

&

un méchant harnean appellé

San-Ni:",

colo.

Le bourg ea autour d'une roche affreufe a

3

mil–

les du port,

&

ce port qui

ea

d'une grande beanté

ne fert de retraite qu'a des vaiífeaux dévoy és dans

une violente tempete , qui viennent s'y mettre el

couvert de la fureur des vagues; car les habitaos de

l'ile font anffi fainéans

&

allffi méprifables que leurs

ancetres. lIs [ont pauvres" groffiers, parlent un grec

fon corrompu ,

&

le pronortcent d'une maniere niai–

fe

&

riíible.

Ils

ne recueillent qu'un peu d'orge

&

de vio, ne forment dans toute l'ile qll'envíron mille

perfonnes, qui payent huit cens écus de taille réelle

&

de capitation.

L'ile

ea

gouvernée pour le fpiritnel par un vicaire

de l'éveque de Siphanto. Les meitleures

terr~s

appar:

tiennent aux moines de S. Michel, dont le cbuver1t

ea

au nord,

a

deux lieues clu bOllrg,

&

habité pLlr

des caloyers fous la direfrion d'un abbé. NOl1S remar;

querons en paífant, que quoiqu'en Frarice on com–

prenne tons les moines grecs fous le nom de

caloyer.<,

il n'en eít pas de meme eri Grece; il n'y a que l(

s

treres qui s'appellent ainu , car pOllr ceux quí for,

t

pretres, ils [e nomment

1

éromonaches.

M. de Tournefort étant

a

Serpho,

dit qu'apres les

mines d'aimal1t, {a plus belte chofe qu'il y ait dans

cette ¡le en fait d'hiftoire natureHe , efr une efpece

d'ad let, d¿¡nt le trone vient en arbriífean dans les

fe ' es de ces horribles rochers qui font au-deífus du

be

lrg;

c'ea

le

caryophyllus gracus, arboreus ,

leu-

N

~

io peramaro.

Corol. 1.

R. H.

23.

(D,

J.)

SERPIGO, f. m.

en

Médecine,

c'eíl: une efpece de

herpes , appellée vulgairement

dartre. Yoye{

H ERPES

&DA.RTRE.

p