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S
E
R
a
ces paroles nn fens qui fe rapporte
a
tous 1es Chré–
ti
ns en général , je l'avoue; mais le rai fens con–
v ient aux apótres du auveur : cherchez
a
'tablir le
royaume de Dieu
&
fa
juítice; c'éroit
a
eux
a
éta-
. lír le royaume de D ieu ,
nt
ils
¿toient les mini..
1tres.
. «Ne donnez poiat tes chofes faintes at:.x chiens,
&
" ne jettez poiFlt vos perles devant
le
pourceaux,
" de peur qu'ils ne les fou leot aux plis ,
&
que fe
)) tournant contre vous , ils ne vous d':crurent,
ibid.
~)
chapo vi}. v .
6
n.
Cela regarde évidemment les feuls
apotres, appeliéd prec;her l'Evangile,
&a
qui
J.
C.
donne ce précepte de pmdence.
On voit done clairement dans S. Luc, que le
fir–
mon du S eigneur,
s'adl.'eífe aux apotres,
&
non él la
u oupe ;
~n
voici de nOllvelles prellves.. Apres lem
avoir prédit
le~pt:rfécutions
qll'ils fourrri ront
a
caufe
de lui, il ajQute :
H
Réjouiífez.vons alor ,
&
foy ez
»
tranfport¿s de jOle, paree qu'llne grande récom–
" penfe vous efr aífurée dans le ciel : car c'eíl: c:ínfi
»
que leurs peres ont traité les prophetes,
¡,uc ,
vj.
~.
'1',
.23
~,
J.
C . parle done él fes apótres
,&
les aver–
tit des perfécutions qu'ils auront
a
fouar ir, comme
les prophetes en ont eífllyé. D e meme encore , il
employe la comparaifon fuivante : (( Un av.ellgle
" peut-il conduire un autre aveugle? oe tomberont–
" ils pas tous deux dans la foífe
?
ibid. v.
3 9
»).
Ce
propos regarde les Ceuls apotres , appellés par leur
mínifrere
a
conduire 1 s autres hommes.
Des qu'on a pofé ce principe , que le
firmon de
notre Seigneur
s'adreífe
el
(es apotres , il n'y a plus au–
cune difficulté. T ous les prééeptes qui femblent cho·
quer la prudence , la jufiice , ruiner la súreté publi–
que,
&
j etter le trouble dans la Cociété; tous ces
préceptes, dis-je , Cont tres-jufies,
&
n'ont plus be–
foin de limitation , ni de refiriB:ion. Les apotres de
J.
C.
occupés de leurs fonB:iofls , ne doivent paint
s'amaífer des tréfors Cur la terreoIl falloit Cur toutes
chofes qu'ils Ce gardall'ent d'avarice ; ce défaut feul
pouvant détruire tout le fcuit de leur minifrere. Ce
font eux que Dieu nourrira comme les oiCeaux du
ciel, qu'il vétira comme les lis des champs; ce font
eÍlx qui él l'exemplc de k ur maltre, au minifrere du–
quel ils ont fuc cédé , doivent quand on leur frappe
fur une joue, préfenter auffi l'autre, c'efi-a-dire , ufer
de la plus grande modératión.
11s
feront les viB:imes
du monde, mais la foi chrétienne clont ils font les
minifrres, ne peut s'établir autrement que par la pa–
tiencc ; ce font eux qui ne doivent etre en aucun
fouci du l.endemain, paree que Dieu s'e!l: chargé
immédiatement de pOllrvoir a tous leurs befoins. Ce
fut auffi pour cela que le Seigneur apres les avoir
choifis , les el)voya,
&
leur défendit de faire aucune
provifion pour le voyage , paree que l'ouvrier efr
digne de lon falaire,
Lu,>
C.
ix. v .
3.
&
Juiyant,
Matth.
c. x. v.
f.
&
Juivant.
Il ne faut pas cependant conclure de-la , que tous
les préceptes des
chapo v . vj.
&
vi).
d~
S. Matthieu ,
ne regardent que les apotres ; car ces faints hommes
ont deux earaB:eres, celui de fideles ,
&
celui d'apo–
t res de
J:
C.
le Seigneur leur donne
qes
commande–
mens
qU11e~lr
conviennent en ces deux qualités ,
&
d'autres qUl Jle
~0folt
relatifs qu'él leur qualité d'apo–
tres
&
el
leur mll11!l:ere. BeauCobre,
remarques criti–
ques. (D.
J. )
SERMONAIRE, f. m.
(Gram.)
auteurqui a com–
poCé
&
publié des {ermons. Fléchier, Boífuet, MaC·
fiHon, Cheminais, Bourdaloue, font nos plus
gra~' ds
I
rmonaires.
't
SERMONETA ,
(Géog. mod.)
bourgade &ftalie
dans la campagne de Rome ,
a
4 milles au midi orien–
tal de Segni ,
&
environ
el
6 mi1les au midi d'Agnani.
C~tte
bourgade a titre de
ducM,
&
toute fa campa–
~ne
efi ce que les aneiens appelloient
Palus-Pomp-
SER
tim o
P1.ine dit que de fon tems on
r
- 'oit cinq
i\les ;
a
p ine y toit-on aujourd'hui cmq
f~rm
S.
(D.
J.)
SERMYLl ,(
G¿og. anc.)
vi\!e de la 1acédoine
d n la Chalcidie ,
pre
dn mom tho Hérodote,
l.
V II.
C.
cxxii}.
place cette ville
fur
le oolfe T oro–
née.
( D.
J.)
SERONGE ,
f.
f.
( Col1lmt!"C~. )
fpece d toíles
peint es qui fe fubriquent dans
b
viUe de L'Indo!l:an
de ce nomo Pendanr la [aifon d >s pluies qui durent
quatre mois , les ouvriers imprim nt leurs toile ;
quand la plui a ce(le
&
qll'
Ue a troublé l'eau de la
fiviere ql1i p.lffe
a
S errongt ,
jI" Y
lavent les toil s
qu'ils ont imprimé s ; cette eau trouble a la vertll
de f3ire ten' r les coulcurs,
&
d 1 ur donn r plus
de ViVllcité ; de. forte que plus on tes lave dan la
Cuite , plus e1l s deVien\1ent belles , an-lieu que les
eouleurs des autres toiles peintes eles lndes ne [Olit
pas
íi
vives ,
&
qu'elles s'effacent en les lavant plu–
Keurs fo is. On Cait
a
Sr:ronge
une forte de toile
pe~nte
qui efr fi fine , que 1'0n VOlt la chair au-tI'avers quand
elle e!l: fur le corps : il n'en vient point en Europe ,
elles Cont toutes retenues pour le íerrail
&
la cour
du mogol; les fultanes
&
les femmes de conc!ition
en font Lire des chemifes
&
des robes d' 'té pour
leur ufage ,
&
la volupté des hommes y trouve leur
compte.
SERONGE, (
G¿og. mod.)
vitle des Indes dans les
états du mogol , fur la rome de Surate
a
Agra. Elle
e!l: grande
&
peuplée. Il s'y fabrique des toiles qu'on
appe\le
chitjes ,
dont tout le meme peuple de Perle
&
de T urquie efr habillé ; mais on fait auffi daDs cette
vílle une fort e de toile íi fine, que qlrand elle efr
1i.lrle c0rps, on le voit comme s'il étoit él nud o
' [1
n'eft
pas peflnis aux marchaneis
~e
t ranfporter cette fine
toile hors de la viíle. Elle efr defrin ée pour le
Cerrai~
du grand-mogol
&
pour les principaux de fa cour.
(D.
J.)
SÉROSITÉ , f.
f.
(MMec.)
les Médecins enten–
dent par
Jérdjité
eette humeur qui efr melée avec le·
Cang ,
&
chargée d'un grand nombre de particules
falines
&
mucilagineufes, dont la fecrétion
&
l 'éva~
cuation fe fait par une m111titude prodigieufe de cou–
loirs
&
d'émonB:oires, d'oll il fuit que
laJérrifité
efr
d'une confifrance plus ou moills épaiífe
&
varia')ie ,
tant par rapport
a
la couleur que par rapport al!
gotIt. II ne faut pas confondre
laJéroJité
avec la ly m–
phe. Cette deroiere efr une liqueur tranfpareme ,
infipide , pme , dont la partie la plus Cubtile com–
pofe le fluide... qui circule dans le cerveau , dans la,
moelle Cpinale ,
&
peut-etre dans les nerfs.
(D . Jr)
SEROU ,
LE, (
G¿ogr. mod.)
petite riviere de
France. Elle a fa fource en Rouergue ,
&
fe jeu (t
dans l'Avéiron , au-deífous de Milhars en Albigeois.
(D.
J. )
SERPA, (
Géog.
anc.)
ville de la Lufitanie ,
q~le
l'itinéraire d'Antonin marque entre
E bora
&
Fim s
~
• él
13
milles du premier de ces 1iellx ,
&
él
20
millcs
du fecond fur
l'
Anas ; il
Y
a des favans qui préten–
dent que cette ville Cubíifre encore aujourd'hui,
&
que c'eH la
S erpa ,
ville ele Portugal dans l'Alentejo ,
'an midi de Moura ; mais comme l'ancienne
S erpa
étoit fur l'Anas , il en réfulte qu'elle étoir différenre
de la
Serpa
moderne, íituée
a
une lieue de la Gua–
diar
~ui
efi l'Anas des anciens', ou du-moins la
S er–
pa
I•.
¡erne n'eft pas fttu ée préciCémenr dans le
meme lieu que l'ancienne.
(D.
J.)
SERPA,
(Géog. mod.)
ville de Portugal dans l'A–
lentejo , aux con6ns de l'
Andalol~1j.e
,
lur
une. hau–
teur remplie de rochers , él une 1.ieue de Guadlana,
él
10
au fud-efr de Lisbonne ,
&
él
10
des confins de
l'~alouíie.
Elle e!l: fortifiée,
&
on y tient une
bonne garnifon.
Long.
10.
d.
laút.
3 7.
.5.5.
(D.
J. )
SERPE ,
f.
f. (
Outil
d'ouvrim.)
infrrument de