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106

S

E

R

a

ces paroles nn fens qui fe rapporte

a

tous 1es Chré–

ti

ns en général , je l'avoue; mais le rai fens con–

v ient aux apótres du auveur : cherchez

a

'tablir le

royaume de Dieu

&

fa

juítice; c'éroit

a

eux

a

éta-

. lír le royaume de D ieu ,

nt

ils

¿toient les mini..

1tres.

. «Ne donnez poiat tes chofes faintes at:.x chiens,

&

" ne jettez poiFlt vos perles devant

le

pourceaux,

" de peur qu'ils ne les fou leot aux plis ,

&

que fe

)) tournant contre vous , ils ne vous d':crurent,

ibid.

~)

chapo vi}. v .

6

n.

Cela regarde évidemment les feuls

apotres, appeliéd prec;her l'Evangile,

&a

qui

J.

C.

donne ce précepte de pmdence.

On voit done clairement dans S. Luc, que le

fir–

mon du S eigneur,

s'adl.'eífe aux apotres,

&

non él la

u oupe ;

~n

voici de nOllvelles prellves.. Apres lem

avoir prédit

le~pt:rfécutions

qll'ils fourrri ront

a

caufe

de lui, il ajQute :

H

Réjouiífez.vons alor ,

&

foy ez

»

tranfport¿s de jOle, paree qu'llne grande récom–

" penfe vous efr aífurée dans le ciel : car c'eíl: c:ínfi

»

que leurs peres ont traité les prophetes,

¡,uc ,

vj.

~.

'1',

.23

~,

J.

C . parle done él fes apótres

,&

les aver–

tit des perfécutions qu'ils auront

a

fouar ir, comme

les prophetes en ont eífllyé. D e meme encore , il

employe la comparaifon fuivante : (( Un av.ellgle

" peut-il conduire un autre aveugle? oe tomberont–

" ils pas tous deux dans la foífe

?

ibid. v.

3 9

»).

Ce

propos regarde les Ceuls apotres , appellés par leur

mínifrere

a

conduire 1 s autres hommes.

Des qu'on a pofé ce principe , que le

firmon de

notre Seigneur

s'adreífe

el

(es apotres , il n'y a plus au–

cune difficulté. T ous les prééeptes qui femblent cho·

quer la prudence , la jufiice , ruiner la súreté publi–

que,

&

j etter le trouble dans la Cociété; tous ces

préceptes, dis-je , Cont tres-jufies,

&

n'ont plus be–

foin de limitation , ni de refiriB:ion. Les apotres de

J.

C.

occupés de leurs fonB:iofls , ne doivent paint

s'amaífer des tréfors Cur la terreoIl falloit Cur toutes

chofes qu'ils Ce gardall'ent d'avarice ; ce défaut feul

pouvant détruire tout le fcuit de leur minifrere. Ce

font eux que Dieu nourrira comme les oiCeaux du

ciel, qu'il vétira comme les lis des champs; ce font

eÍlx qui él l'exemplc de k ur maltre, au minifrere du–

quel ils ont fuc cédé , doivent quand on leur frappe

fur une joue, préfenter auffi l'autre, c'efi-a-dire , ufer

de la plus grande modératión.

11s

feront les viB:imes

du monde, mais la foi chrétienne clont ils font les

minifrres, ne peut s'établir autrement que par la pa–

tiencc ; ce font eux qui ne doivent etre en aucun

fouci du l.endemain, paree que Dieu s'e!l: chargé

immédiatement de pOllrvoir a tous leurs befoins. Ce

fut auffi pour cela que le Seigneur apres les avoir

choifis , les el)voya,

&

leur défendit de faire aucune

provifion pour le voyage , paree que l'ouvrier efr

digne de lon falaire,

Lu,>

C.

ix. v .

3.

&

Juiyant,

Matth.

c. x. v.

f.

&

Juivant.

Il ne faut pas cependant conclure de-la , que tous

les préceptes des

chapo v . vj.

&

vi).

d~

S. Matthieu ,

ne regardent que les apotres ; car ces faints hommes

ont deux earaB:eres, celui de fideles ,

&

celui d'apo–

t res de

J:

C.

le Seigneur leur donne

qes

commande–

mens

qU11e~lr

conviennent en ces deux qualités ,

&

d'autres qUl Jle

~0folt

relatifs qu'él leur qualité d'apo–

tres

&

el

leur mll11!l:ere. BeauCobre,

remarques criti–

ques. (D.

J. )

SERMONAIRE, f. m.

(Gram.)

auteurqui a com–

poCé

&

publié des {ermons. Fléchier, Boífuet, MaC·

fiHon, Cheminais, Bourdaloue, font nos plus

gra~' ds

I

rmonaires.

't

SERMONETA ,

(Géog. mod.)

bourgade &ftalie

dans la campagne de Rome ,

a

4 milles au midi orien–

tal de Segni ,

&

environ

el

6 mi1les au midi d'Agnani.

C~tte

bourgade a titre de

ducM,

&

toute fa campa–

~ne

efi ce que les aneiens appelloient

Palus-Pomp-

SER

tim o

P1.ine dit que de fon tems on

r

- 'oit cinq

i\les ;

a

p ine y toit-on aujourd'hui cmq

f~rm

S.

(D.

J.)

SERMYLl ,(

G¿og. anc.)

vi\!e de la 1acédoine

d n la Chalcidie ,

pre

dn mom tho Hérodote,

l.

V II.

C.

cxxii}.

place cette ville

fur

le oolfe T oro–

née.

( D.

J.)

SERONGE ,

f.

f.

( Col1lmt!"C~. )

fpece d toíles

peint es qui fe fubriquent dans

b

viUe de L'Indo!l:an

de ce nomo Pendanr la [aifon d >s pluies qui durent

quatre mois , les ouvriers imprim nt leurs toile ;

quand la plui a ce(le

&

qll'

Ue a troublé l'eau de la

fiviere ql1i p.lffe

a

S errongt ,

jI" Y

lavent les toil s

qu'ils ont imprimé s ; cette eau trouble a la vertll

de f3ire ten' r les coulcurs,

&

d 1 ur donn r plus

de ViVllcité ; de. forte que plus on tes lave dan la

Cuite , plus e1l s deVien\1ent belles , an-lieu que les

eouleurs des autres toiles peintes eles lndes ne [Olit

pas

íi

vives ,

&

qu'elles s'effacent en les lavant plu–

Keurs fo is. On Cait

a

Sr:ronge

une forte de toile

pe~nte

qui efr fi fine , que 1'0n VOlt la chair au-tI'avers quand

elle e!l: fur le corps : il n'en vient point en Europe ,

elles Cont toutes retenues pour le íerrail

&

la cour

du mogol; les fultanes

&

les femmes de conc!ition

en font Lire des chemifes

&

des robes d' 'té pour

leur ufage ,

&

la volupté des hommes y trouve leur

compte.

SERONGE, (

G¿og. mod.)

vitle des Indes dans les

états du mogol , fur la rome de Surate

a

Agra. Elle

e!l: grande

&

peuplée. Il s'y fabrique des toiles qu'on

appe\le

chitjes ,

dont tout le meme peuple de Perle

&

de T urquie efr habillé ; mais on fait auffi daDs cette

vílle une fort e de toile íi fine, que qlrand elle efr

1i.lr

le c0rps, on le voit comme s'il étoit él nud o

' [1

n'eft

pas peflnis aux marchaneis

~e

t ranfporter cette fine

toile hors de la viíle. Elle efr defrin ée pour le

Cerrai~

du grand-mogol

&

pour les principaux de fa cour.

(D.

J.)

SÉROSITÉ , f.

f.

(MMec.)

les Médecins enten–

dent par

Jérdjité

eette humeur qui efr melée avec le·

Cang ,

&

chargée d'un grand nombre de particules

falines

&

mucilagineufes, dont la fecrétion

&

l 'éva~

cuation fe fait par une m111titude prodigieufe de cou–

loirs

&

d'émonB:oires, d'oll il fuit que

laJérrifité

efr

d'une confifrance plus ou moills épaiífe

&

varia')ie ,

tant par rapport

a

la couleur que par rapport al!

gotIt. II ne faut pas confondre

laJéroJité

avec la ly m–

phe. Cette deroiere efr une liqueur tranfpareme ,

infipide , pme , dont la partie la plus Cubtile com–

pofe le fluide... qui circule dans le cerveau , dans la,

moelle Cpinale ,

&

peut-etre dans les nerfs.

(D . Jr)

SEROU ,

LE, (

G¿ogr. mod.)

petite riviere de

France. Elle a fa fource en Rouergue ,

&

fe jeu (t

dans l'Avéiron , au-deífous de Milhars en Albigeois.

(D.

J. )

SERPA, (

Géog.

anc.)

ville de la Lufitanie ,

q~le

l'itinéraire d'Antonin marque entre

E bora

&

Fim s

~

• él

13

milles du premier de ces 1iellx ,

&

él

20

millcs

du fecond fur

l'

Anas ; il

Y

a des favans qui préten–

dent que cette ville Cubíifre encore aujourd'hui,

&

que c'eH la

S erpa ,

ville ele Portugal dans l'Alentejo ,

'an midi de Moura ; mais comme l'ancienne

S erpa

étoit fur l'Anas , il en réfulte qu'elle étoir différenre

de la

Serpa

moderne, íituée

a

une lieue de la Gua–

diar

~ui

efi l'Anas des anciens', ou du-moins la

S er–

pa

I•.

¡erne n'eft pas fttu ée préciCémenr dans le

meme lieu que l'ancienne.

(D.

J.)

SERPA,

(Géog. mod.)

ville de Portugal dans l'A–

lentejo , aux con6ns de l'

Andalol~1j.e

,

lur

une. hau–

teur remplie de rochers , él une 1.ieue de Guadlana,

él

10

au fud-efr de Lisbonne ,

&

él

10

des confins de

l'~alouíie.

Elle e!l: fortifiée,

&

on y tient une

bonne garnifon.

Long.

10.

d.

laút.

3 7.

.5.5.

(D.

J. )

SERPE ,

f.

f. (

Outil

d'ouvrim.)

infrrument de