CON
ne fbnt pas de leur
gibier,
ou en
e
as de d<Éni de
j'tdl:i–
ce;
&
en matiere civile, des deftitutions , fufpcn–
fions ou interdiilions par-eux faites de leurs officiers
&
archers, taxes de leurs falaires & vacations·.
Enfin elle connolt de toutes lettres d'abolition,
pardon, & innocence, qui s'obriennent pour les déc
lits faits paries gens d-e guerre & par les officiers ci–
delfus dénommés, ou autres perfonnes qui fe trou–
vent.préveous de- quelqu'un des délirs exprimés ci–
devant.Voyez
ü
recudf.dela connétabl.
&
maréchauj[ée
par Pinfon de
"la
Martin.iere; celui de Saugrain; ce–
luí de Joly
,fes remantrances·
&
fon
traité de Lajujlice
mi:litaire
;.
t,
lz.ijioire des connétabüs
&
maréclzaux de
France paT_ le
lieron; Miraumont
;·&
1<
diElian. de La
maréchaujj:ée de
M. -de Beaúcla5.
(A).
.
*
CONNEXION
&
CONNBXITE, f. f. (
Gram.)
le premier déiigne la liaifen intelleé\uelle des objets
de notre méditation ; la
canne:x:ité;
la liaifon que les
qualités exiftantes dans les objets, indépendamment
de nos réflexíons , confiituent entre ces objets. Ainíi
il
y
aura
conne.xion
entre des a bíhaits,
&
connexit~
entre'des concrets;
&
les qualités & les ¡;_apports qm
font la
can'nexité
feront les fondemens Ee la
canne–
xian ;
fans quoi notre entendement mettroit dans les
chafes ce qui n'y eft pas: vice oppofé a la bonne
dialeilique. .
*
CONNID(ES,
(.f.
(H'tjl.
anc)
f~tes
qui fe céle'
broient
a
Athenes la veille de la fete de Théfée , en
l'honneur de Connidas fon tuteur qu'on avoit mis
au rano des dieux
&
a
qu.i l'on facrilioit un
bélier~
*
CONNIVENCE, f. f.
(Gramm. )
terme
relat~f
a
la conduite de celui qui fa vorife une aé\10n proh.i–
b ée. Il ne fe prend jamais qu'en mauvaife part.
·
CONNIVENTES, adj.
en Anatamie,
fe dit des
plis en forme de cellu.les
q~ti
s'obfervent fur les pa–
rois internes du cana!Jnteilinal. Kerknng les a nom–
més
valvules cannivmtes,
apres Fabrice d'Ac¡uapen•
dente, Glilfon ,
&c.
(
L)
CONNOlSSANCE, f. f.
(Métapk.)
M. Locke dé–
finit la
cannaijfance
la perception de la liaifon & con:
v enance, ou de l'oppofltio.n
&
difconvenance qw
fe trouve entre deux de nos idées: par-tout
O
ti
fe
trouve cette perception, il
y
a de la
cannaijfance;
&
Olt
elle n'efi pas, nous ne faurions parvenir a la
can–
noiffance.
On peut réduire cette convenance ou
difc¿>~venan;
ce a ces quátre efpeces, felon M. Locke:
1
1dennte
ou dívedité;
2 °
relation; 3° coexifience; 4° exifien•
<e réelle:
&
pour ce qu.i eft de la premiere efpece
de convenance ou de difconvenance, qui eft l'iden•
tité ou la diveríité, le premier pas que fait J'efpri t
humain dans la
cannaifj'ance
de la vérité, c'efi d'ap–
percevoir les idées qu'il a,
&
de voir ce que chacu–
ne efi en elle-meme ;
&
par conféquent de connoi–
tre qu'une idée n'efi pas l'autre, quand ·ces deux
idées font différenres. Ces prem.ieres
cannaijfanas
s'acquierent fans peine, fa ns effort, fans faire aucu–
n e dédué\ion
&
des la prem.iere vue ' par la puif–
{ance naturetle que nous avons d'appercevoir
&
de
d.ifiinguer Les chofes.
,.
. ,
Mais en quoi conflfie la convenance ou !Jdent1te
d'une idée avec une autre
?·
Elle coníi!te en ce qu'un
objet de notre penfée formé par un aé\e de notre ef–
prit, foit le meme qu'un objetformé
~ar
un autre
aé\e de notrc efprit , enforte.que l'eípnt ne trouve
nulle différence entre l'objet formé par ces deux ac–
res. Par exemple, íi l'objet de ma penfée efi le non:–
bre
deu:x:,
&
que
~~r
un autre aé\e de mnn efpnt
l'objet de ma peníee fe trouve
enco~e
le
no~re
deux;
je connois que
deux
eíl:
deu;r::
v01la le prem1et
pas ,
&
l'exercice le plus flmple dont notre efpnt
foit capable daris J'aé\ion de penfer.
,
Lorfque mon efprit par un fecond aé\e me repre–
fente un objet
diff~rent
de l'objet repr¿fl:nté par le
Tome l ll,
-
CON
prcmier, alors je juge
cp.tel'un n'efi pas J
1
autre. Par
exemple, íi dans le fecond aae je me repréfente le
nombretrais,
apres
m'e~re.repréfenté
par le premier
aé\e le nombre
deax
;
¡e ¡uge que le nombre
traii
n'eft pas le nombre
deu:x:,
comme le nombre
d<u:i
n'efi pas le nombre
erais.
C~tte
r:annaijfance, qu'un abjet efl
ce
qn'it
ejl
,
efi
le prmcipe de toute
wnnaiffince
réflexive de Logi–
que,
&
elle renferme la lumiere la plus vive dont
notrc eíprit foit capable : toute autre évidence ou
cert1tude de Logique fe trouvera avoir d'autant plus
ou d'autant moins de certitude
&
d'évidence
, _
q~'elle
approchera plus ou moins de Gette pre–
miere
certitud
e ou
évidence,
qu'un objet
rjl
ce t¡u'iL
e{l,
_&
n:'efl pas un autre;
Cette
cann(Jijfance
eíl: appel–
fée
zntwuve ,
paree qu elle fe forme du premier &
du plus limpie regard de l'efprit.
M. Locke ne me paroit pas exaa, quand il app-c>r–
te pour exemple de
conno~{fance
intuitive que
trois
efl plus que deu:x:
,
&
trais e{l égal
.,¡
deux
&
un.
ll
fembJe q.u'iJ
':(
a
qu~Jqu~
chofe de plus intime
Oll .
de plus 1mmed1at a [ efpnt. que ces deux
cannaijfan–
ces,
favoir que
trois
eJl
trois,
&
que
trois n'efl pas
deux.
Cette différence femble imperceptible,
ma.iselle n'en eft pas moins réelle.
Cette propofiti<?n ,
trois n'ejl point deu.x,
énonce.
feul ement
cp.tetrOJS
&
deux ne
(ont
point la meme
penfée,
&
elle n'énonce que cela: la propoíiriorl
trais
ejl
plus que deu:x:,
énonce de plus par cp.tel en–
droit l'objet
deux
n'eft poinr l'objet
erais ,
en indi–
quant que pour égaler
deux
a
erais'
il faudroit
ajou~
ter une uniré
a
deux'
ou en retrancher une
a
trois-..
Or c'eft-la une circonfiance ou modification qui
ne fe trouve point dans la premiere propoíition;
trois n,ejl pointdeux.
.
D e meme encere il fe trouve quelque différenci!
entre
di
re
trois
ejl
trois'
&
trois
tjbégat
a
deux
&
unl
D ans le premier jugement
¡
l'efprit en deux
percep~
tions
apper~oit
également pour objet de !'une& de
l'autre le nombre
trais,
&
fe dit íimplement,
l'abjet
de mes deux perceptians efl
Le
mime:
au lieu qu'en di–
fant
erais
ejl
égat
t1
deu:x:
&
un,
l'objet de ces deux per–
ceptions, favoir
trais,
puis
deu:x:
&
un,
n'efi plus tout–
a-fait
&
précifément le meme. La feconde perce¡>–
tion repréfente féparé en deux ce qui efi réuni dans
la premiere. J'avoue que cette modilication de
traú
coníidéré comme féparé en deux
&
un, efi
{¡
imper–
ceptible, que J'efprit vo it prefqu'aul!i-tot que
erais
eft
deu:x:
&
un ,
qu'J! voit que
erais
eíl:
trais.
Mais
quelque imperceptible qu'elle foit, elle fair la diffé–
rence elfentielle entre les propoíitiotts identiques
&
les propofltions logiques. Les propnfltions ideo–
tiques ne font autres que celles qui expriment une
cannaijfance
intuitive, par laquelle notre efprit, dans
les deux perceptions , trouve également en !'une
&
en l'autre précifément le meme objet ' fans aucune
qmbre de modification .d'un coté qui ne foit pas de
l'autre coté. Ainíi
erais
ejl
erais
fait une propofltion·
ideritíque, qui exprime une
connoij[ance
intuitive;
au lieu que
erais
ejl
égal
a
deux
&
un ,
fait une pro•
pofltion qui n'efi plus identique, mais conjóné\ive
&
logique, paree qu'il fe trouve dans celle- ci tme
modilication qui n'eft pas dans l'autre.
A mefure que ces forres de modifications fttrviert–
nent
¡\
la
cannaiffance
intuitive '
a
mefure aul!i fe forz
me une
cannai.Jfanoe
conjoné\ive plus compofée,
&
par conféquent plus obfcure , étant plus éloignée de
la íimplicité de la
cannaijfance
intu.itive. En elfer ,
J'efprit alors efi plus occupé pour découvrir ccrrains
endroits par lefquels deux idées foient les memes'
tandis qu'elles font différentes par_d'autres endroiu '
or ces endroits font jufie em les idées des modifiJ
cations iitrvenues
a
la
conh.oiffance
intuitive. Ce font
auffi ces endro}ts
~·il
faut écarter, ou du moin!J
VVvvv