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882

e

O N

fubdivifion des

conjugaifons

,

&

la difiinai_on des

tems des verbes, fe tire de cette

lettrefigurauve,

ou

c:araaérijlique.

3.

La voyelle, ou la diphtongue qui précedent la

tenninaifon,

4· Enfin, il faut obferver

l'~ugment.

Les lettres

que l'on ajoute avant la premtere fyllabe du thl!–

me du verbe, ou le changement qui fe fait au

commencement du verbe, lorfqu'on change une bre–

ve en une Iongue, eíl ce qu'on appelle

au[Jment;

ainfi

il y a deux

~ortes d'a~tgments.

1.

L'augme':'t fyllabi–

que qui fe fait en certams tems desverbes

~m

commen–

cent par une confonne , par cxemple ,

Tu..,.,.

vcrhcro,

el!: le theme fans augment; mais dans

t"T..,r/ov ,

verhe–

raham,

<eíl: l'augment fyllabique, qui ajofne une fyl–

lable de plUS a

T~

..TO>,

2 .

L'augment tempere! fe fait dans

les

verbes qui

commencent par une voyelle breve, que l'on change

en une longue, par exemple,

:P~"'

traho,

~P""'

lraheham.

Ainfi nonfeulement les verbes grecs ont des ter–

minaifons différentes , comme les verbes latins; mais

de plus, ils ont l'augment qui fe fait en certains tems,

&

au commencement du mot.

Voila une premiere différence entre les verbes

grecs,

&

les verbes latins.

2.

Les Grecs ont un mot de plus; c'eíl: l'oprarif

qui en grec a des terminaifons particulieres, diffé–

rentes de celles du fubjonélif; ce qui n'eíl pas en

latin.

3.

Les verbes grecs ont le duel, au lieu qu'en la–

tin

ce nombre eíl: confondu avec le pluriel. Les grecs

ont un plus grand nombre de terns; ils ont deux ao–

riíl:es , deux futurs,

&

un

pauló-pofl folur

dans le fens

p aíiif,

a

quoi les Iatins fuppléent par des adverbes.

~ . En

fin les Grecs n'ont ni fupins, ni gérond.ifs pro–

prement dits ; mais ils en font bien dédommagés par

les différentes terminaifons de l'inlinirif,

&

par les

d.ifférens participes. Il y a un inlinitif pour le tems

préfent , un autre pour le futur premier, un autre

pour le futur fecond, unpour le premier aoti !l:e, un

pou.r le fecond, un pour le prérérit parfait; enlin il

y

en a un pour le

paulo-pojl futur,

&

de plus il

y

a

autant de participes particuliers pour chacun de ces

tems-la.

Dans la langue Allemande, tous les verbes font

t erminés en

en

a

l'inlinitif, fi vous en exceptez:fly n,

erre, dont

l'e

fe confond avec

ly.

Cene uniformité

de terminaifon des verbes a l'inlin.itif, a fait d.ire aux

Grammairiens,qu'il O:y avoi t qu'une fe ule

conj ugai–

fon

en Allemand; ainfi il fuffit de bien favoir lepa–

radigme ou modele fu r Jeque! on

conjugue

a

la voix

aéhve, tous les verbes réguliers,

&

ce parad.igme ,

c'e!l:

liehcn. ,

aimer

;

car telle e!l: la deílination des

verbes

qui

expriment ce fentiment, de fervi r de pa–

radigme en prefque toutes les langues : on doit en–

fuite avoir des liíles de tous les verbes irréguliers.

J'ai dit que

lichcn.,

étoit le modele des verbes

a

la

voix aaive ; car les Allemands n'ont point de verbes

paílifs en un feu l mor, te! eíl aufli norre ufage,

&

celui de nos voifins ; on fe ferr d'un verbe auxiliaire

auquel on joint, ou le fupin qui e!l: indéclinable , ou

le participe qui fe décline.

Les Allemands ont trois verbes auxiliaires;

ha.hcn,

avoir

;flyn,

e tre;

wcrdcn,

devenir. Ce dcrnier ferr

a

former le funtr de tous les verbes aélifs . il fert

auffi

a

former tous lestems des verbes

paflifs,~onjoin­

tement avec le participe du verbe; iurquoi il fa ur

ob~erv~r

qu'en AUemand, ce participe ne change ja–

maJS , ru pour la différence des aenres ni potu celle

des nombres ; il garde roujours la

m~m~

rerminaifon.

A l'égard del'Anglois , la maniere

deconjugucrles

v erbes de cette lang_ue n'efi point analogue

a

celle

des autr

es la

ngues : ¡e ne

f~ai

fi ell:! el!: aufli facile

qu'on le

d.it,

pour un ét:ranger qui ne fe contente pas

CO N

d'une

fi~ple

r?utine

,

&

qui veut avoir une connoif·

~ance ~a!fo_nnee

de .cene maniere de

con¡ugucr.

Wal–

hs ,_qut etott Anglots, dir que comme les verbes an–

gl~ts

na

_va~ienr

.P?int leur terminaifon, la

conj

1,_

gaifon

c¡u1 fatt, dtt-t!, une fi grande difficul!J dans

l~s

,autres langues, eíl dans la fienne une affaire tres–

atfee,

&

qt\'on en vient fort aifément

a

bout' avec

le fecours de q_uelques mots ou verbes au iliaires.

Vt.':horum.

jltxlo

fl.u con¡ugatio ,

qua

in rdiquis lin–

gws maxm:am

for~uur

dijficultaum, apud anglos

lcvif–

fim_o negottoperaguur

...

verhorum aliquot au..xiliariu.m

a.~¡umcmo

flre lOlum opus puficitur,

'\

allis

Gramm,

lmg. Angl. ch. viij. de vcrho,

'

C'eíl

a

ceux qui étudienr cette langue

a

d~cider

cene queílion par eux-memes.

Chaque v_erbe an9lois

~emble

faire une clalfc

a

pan ; la parttcule prepofinve

to

,

eíl comme une cf–

pece d 'arricle deftiné a marquer l'inlinirif; deforre

qu'un nom

ft~bílanrif

devient verbe, s'il ell ptécéd.!

de cette part1cule , par exemple ,

murdcr ,

veut dire

~eu.rtre,

homicide;

mais

to murder,

úgnifie

tuu:

lift ,

efforr,

to lift,

enlever;

love,

amour, amiti

af–

feélion,

to

love,

aimer,

&c.

Ces noms

fubíla~tifs

qui deviennent ainú verbes, font la caufe de la gran–

?

e

d~ffércnce

qui fe trouve dans la terminaifon des

m~m.ttfs

; on peur obferver prefc¡ue amant de ter–

nunaJfons differentes

a

l'inlinitif, qu'il y a de lettres

a l'Alphabet,

a, h, e, d, e, f , g, &c. tojlca,

écor–

cher;

to roh,

voler , dérober;

to find,

trouver ;

lo

lave ,

aimer;

to

t¡ttojf,

boire (\ Jongs traits ;

lO

jog ,

fecouer , poulrer;

lo calh,

prendre,

(ai[U";

10 1hank ,

remercier;

to call,

appeller;

10 lam,

battre , frapper;

to run,

courir;

to

help,

aider;

to wear,

porter;

to

to.f!,

agiter ;

lo

rtjl,

fe repofer;

10

kn.ow

,

favoir;

10

hox,

battre

a

coups de poiñg;

10 marry ,

marier, fe

marier.

Ces infinitifs ne fe

conjuguent

pas par des change–

mens de rerminaifon , comme les verbes des autres

langues ; la rerminaifon de ces inlinitifs ne change

que rri:s·r:uemenr. lis ont deux participes; un pani–

cipe préfenr roí\jours terminé en

ing, havinp,

ayanr,

heing ,

érant;

&

un participe paífé termine ordinai–

reme

nr en

ed

ou

'd, lov•d,

aimé : mais ces partici–

pes n'

o.nt

guere d'analogie avec les narres, ils font

indéclinables,

&

fonr plutot des noms verbaux qui

fe prennent tantot fubíl:antivement

&

rantor adjec–

tivement: ils énoncem l'aaion dans un fens abfuait,

par exemple,

your raarrying

fignilie

votrc marür,

l'a–

aion de vous marier plurot que

vom mari'!"t. Co–

ming

efi le participe préfenr de

lo

ctrm< ,

arnver,

&

fignilic

l 'aélion d'arriver, de venir,

ce que notrc par–

ticipe

arrivant

ne rend poinr. Les Anglois difent

his

coming,

fon arrivée, fa venue, fon aélion d'arrivcr;

&

l'idée. qu'ils onr alors dans l'efprir, n'a pas la me–

me forme que celle de la penféa que nous av.ons

quand nous d.ifons

vcnant, arrivam.

C'efi

d~

la

diífé–

rence du rour de l'im3gination, ou de, la

dd~'ér~nte

maniere dont l'efprir eíl: affeélé, que:

l

on do11 urcr

la d.ifférence des id.iotifmes

&

du géme des langues.

C'e!l:,avec l'inlinitif

&

avec les deux noms ver–

batL"< ou participes dont nous v_enons de parler , que

l'on

conjugue

les verbes Anglots, par

1~

_fe_cours de

cerrains mots

&

de quelques verbes auxil1aues.

C~s

verbes (ont proprement les feuls verbes. Ces

a~m­

liaires font

to luzve,

a

voir; 10 he,

@rre;

todo,

fa.Jre,

&

quelques aurres. Les perfonnes fe

marqu~nt

par

les

pronorns perfonnelsi, je;

1hau,

tu;

he, il;s":,

elle:

&

au pluriel,

-we,

nous ;

you,

vous;

they,

t\5

o u elles, fans que cerre différence de

prc:m~ms

ap–

porte quelque changemenr dans la termma1fon du

nom verbal que l'on regarde communément comme

verbe.

.

.

¡¡

,. ·

Les grammaires que l'on a

fa~

tes ¡u qu tcJ

Pe:',~

nous apprendre

¡•

Anglois , du-moJIIS eelles dont

1