J
tion eíl: relative
a
un tems' puifqu'elle fe pall'e
clan~
le tems. Ces)'apports de l'aétion au
t~ms
font
,?'~r
qués en quélques langues par des parttcules a¡outees
au verbe. Ces
parti cu~es
font les fignes ?u
te~s;
mais il eíl: plus
ordin~ure
que
l~s t~ms
fment
d~fi
gnés par des terminatfons partlcuheres, au motns
dans les tems ftmples: tel eíl: l'ufage en Grec, en
Latin en
Fran~ois,
&c.
Il
y'
a
tr~is
tems
~rincipau";;
r
0
•
le
,P~é.fent,
com–
me
amo,¡
atme;
2. •
le paífe ou pretent, comme
amavi,
j'ai aimé;
J
0
•
!'avenir ou futur, comme
amabo,
j'aimerai.
Ces trois t ems font des tems fimples & abfolus,
auxquels on ajoí'lte les tems relatifs & combinés,
comme
je lifois quand ·vous hes yenu,
&c.
Yoye{
.TEMS ,
terme de Grammaire.
Les nombres.
Ce mot,
en termes de Grammaire,
fe
dit de la propriété qu'ont les terminaifons des noms
& celles des verbes, de marquer fi le mot doit etre
entendu d'une feule perfonne, ou fi on doit l'enten–
<lre de plufieurs.
Amo
,
amas, amat,
j'aime, tu
ai–
mes, il aime; chacun de ces trois mots eíl: au fin–
aulier:
amamus, amatis, amant,
nous aimons , vous
~imez,
ils aiment; ces trois derniers mots font au
pluriel, du moins felon leur premiere deíl:ination;
car dans l'ufage ordinaire on les employe auili au
fin~ulier:
c'eíl: ce qu'un de nos Grammairiens appelle
le
Jzngulier de politef[e.
Il
y auffi un fmgulier d'autori–
té
ou d'emphafe;
nous voulons, nous ordonnons.
A
ces deux nombres les Grecs en ajoutent encore
un troifieme, qu'ils appellent
duel:
les terminaifons
~u
duel font deíl:inées
a
marquer qu'on ne parle que
de deux.
Enlin il faut favoir ce qu'on entend par les
per–
Jonnes grammaticales;
&
pour cela il faut obferver
que tous les objets qui peuvent faire la matiere du
difcours font
r
0 •
o u la perfonne qui parle d'elle-me–
me;
amo,
j'ain1e.
2°.
O u la perfonne
a
qui l'on adreífe la parole;
amas~
vous aimez.
3
°.
Ou enlin quelqu'autre objet qui n'eíl: ni la per–
fonne qtú parle' ni celle
a
qui l'on parle;
rex amat
p opulum,
le roí aime le peuple.
Cette conftdération des mots felon quelqu'une de
ces trois vues de l'efprit, a donné lieu auKGram–
mairiens de faire un ufage particulier du mot de
per–
fo nne
par rapport au difcours.
lis
appellent
premiere perfonne
celle
qui
parle,
paree que c'eíl: d'elle que vient le difcours.
La perfonne
a
qui
le difcours s'adreífe eíl: appel–
lée
laflconde per:fonne.
Enlin la
troi(ieme perfonne,
c'eíl: tout ce qui eíl:
confidéré comme étant l'objet dont la premiere per–
fonne parle a la feconde.
Voyez combien de fortes de vúes de l'efprit font
énoncées en meme tems par une •feule ternúnaifon
ajoCttée auJ< lettres radicales du verbe: par exemple,
dans
amare,
ces deux lettres
a ,
m,
font les radica–
les
Oll
Ímmuables; fi
a
ces deux Jettres j'ajoih e
o,
je forme
amo.
Or en difant
amo,
je fais connoltre
queje juge de moi, je m'attribue le fentiment d'ai–
~r ;
je marque done en meme tems la voix' le mo–
de, le tems , le nombre, la perfonne.
!
e fa is ici en paífant cette obfervation , pour faire
VOlr qu'outre la propriété de marquer la voix , le
mode, la perfonne,&c. & ourre la valeur particuliere
de ehaque v erbe, qui énonce o u l'eífence, ou l'exif–
t ence , ou quelqu'aétion, ou quelque fentiment,
&c.
le .verbe marque encore l'aétion de l'efprit qui ap–
~hque c~tte
v aleur
a
un fujet, foir dans les propofi–
t!OnS, fmt dans les íi lllples énonciations · & c'eíl: ce
qui diíl:ingue le
v~rbe ~es
aurres mots , qui ne font
que de fimples denonunarions, Mais revenons au
mor
conjugaifon.
CON
,On
pe~:~t
·a
u~ ~egarder
ce mot comme un terme
metaph~mque
t1re de l'aétion d'arteler les animaux
fous l.e ¡oug' au meme char &
il.
la meme charrue.
ce qm empo.rte t'?Ctjours l'idée .d'aífemblage, de liai:
fon ,
&
de ¡onél:ion. Les anctens Grammairiens fe
font fervi indifféremment du mot de
conjugaifon
&
de.celui de
déclinaifon,
foit en parlant d'un verbe
fott en parla
m
d'ur> nom : mais aujourd'l)ui on em:
ploye
declinatio
&
declinare,
quand il s'auit des noms –
& on fe .fert de
conjugatio
&
de
conjug~re,
quand
J
eíl: queíl:ion des verbes.
Les Grammairiens de chaque langue ont obfervé
qu'il y avoit de! verbes qui
énon~oient
les modes ,
les tems , les nombres , & les perfonnes, par certai–
nes terminaifons ' & que d'aurres verbes de la meme
langue avoicmt des terminaifons toutes différentes
pour marquer les memes modes' les memes terns'
les memes nombres'
&
les memes perfonnes:
alor~
les Grammairiens ont fait autant de clafi'es différen–
tes de ces verbes, qu'il y a de variétés entre leurs
terminaifons , qui malgré leurs différences , ont ce–
pendant une égale deíl:ination par rapport au tems
au nombre, &
il.
la perfonne. Par exemple,
amo '
amttvi, amatum
~
amare ;
j'aime, j'ai aimé, aimé,
ai~
mer;
moneo , monui, monitum, monere.,
avertir;
le–
go
, .
Legi.
,
teaum, legere,
lire;
audio, audivi,
auditum~
audtre,
entendre. Ces quatre fortes de terminaifons
différentes entr'elles, énoncent également des vúes
~e
l'efptit de meme efpece:
ama-vi,
j'ai aimé;
monui;
j'ai averti;
legi ,
j'ai llt;
dudiYi,
j'ai entendu: vous
voyez que ces différentes terminaifons marquent
également la premiere perfonne au íingulier
&
au
t ems paffé de l'indicatif; il n'y a de difl'érence que
dans l'aél:ion c¡_ue l'on attribue
a
chacune de ces
premieres períonnes,
&
cette aétion eíl: marquée
par les lettres radicales du vcrbe,
am
,
mon ,
leg ,
aud.
Parmi les verbes latins , les uns ont leurs termi–
naifons femblables
a
celles
d'amo '
les autres
a
celles
de
moneo
,d'autres
a
celles
d'audio.
Ce font cescla!l'es
différentes que les grammairiens ont appellées
con–
jugaifons.
Ils ont donné un paradigme,
'GT«p.J.J>,,.¡=,
e;cemplar'
c'eíl:-a-dire ' un modele
a
chacune de ces
différentes claífes ; ainfi
amare
eíl: le paradigme de
vocare
,
de
nuntiare
,
& de tous les autres verbes ter–
minés en
are:
c'eíl: Ja premiere
conjugaifon.
Monae
doit eue le paradigme de la feconde
con–
jugaifon,
felon les rudimens de la methode de P..
R.
a
caufe de fon fupin
monitum;
paree qu'en effet'
i1
y
adans cette
conjugaifon
un plus grand nombre de ver–
bes qui ont leur fupin termi,né en
itum,
qu'iln'y en
a qui le terminent comme
doélum.
•
. .
L egere
e!l le paradigme de la
tr~1fieme
ton;ugat–
/on ;
&
enlin
audire
l'eíl: de la quarneme..
A
ces quatre
conjugaifons
des
ve~bes
launs, qud–
ques grammairiens pratiques en a¡ourent une cm–
c¡uieme qu'ils appellent
mixte,
pare~
qu'elle ell:com–
pofée de la troifieme
&
de la
quatnem~;
e'
el!: cc;ll.e
des verbes en
ere, io; ils
lui
donnent
acczpere. _, acczpzo
pour paradigme; il.y a en elfet dans
~es
verbes
~es
terminaifons qui fmvent
leg~re,
&, d
au~res
mu!trt.
On dit
audior audtris
au heu qu on d1t
acctptor
,
acciperis
~ co~me
tege.ris,
& l'on
dit,
accipiuntur
~
comme
audiuntur _,
&c.
C eux des verbes latiñs qui fuivent quelqu'un
de ces paradigmes font dirs
~tre
réguliers, &
cen~
qui
ont des terminaifons parttcuheres ,
(ont
ap~ellés
anomaux ,
eefi-a-dire,
irréguliers,
(
R.«
pnvatJf
,¡&
Jlo¡.t.Ó, ' regle. )
comme
foro_,
firs' (trt
i
volo _,
vzs '
vult,
&c. on en fa h des lifies
partlct~beres da~s
les
rudimens · d'autres font feulement
défi8ift,
e
e~-a
dire qu'iÍs manquent ou de prérérir ou de fupm,
ou
d~
quelque mode ' ou de quelque_tems''. ou de
quelque per{onne,
commeoporttt 'panttet,plutt'
&U~