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CON

pas un cercle, puifque dans le cercle les produits

des fegmens font égaux.

En 'íecond lieu, li dans cette meme hy pothefe le

plan de la courbe palfe par la ligne que forme la fec–

tion fons-contraire avec le triangle par l'axc, il n'y

a qu'il imaginer un autre triangle perpendiculaire

a

celui-ci,

&

palfant par l'axe ; on verra aifément 1°.

que ce rriangle fera ifocele; 2°:quela feélion de ce

triangle avec la feélion fous-contraire, fera parallele

il la bafe;

J

0

que par conféquent le plan dont il s'a–

git érant différcnt de la feélion fous-contraire (hyp.),

coupera ce nouveau triangle fuivant une ligne obli–

que

a

la bafe; & il efi m!s-aifé de voir que les feg–

mens de cette ligne font un produir plus grand que

celui des fegmens de la ligne parallele

a

la bafe. Or

ce fecond produit efi

é~al

au produit des

fe~mens

de la feélion fous-contra1re, puifque cette feébon efi

un cercle; done le premier eroduit efi plus grand;

done la feélion efi une ellipíe. Je ne fache pas que

cette propolition ait été démontrée dans aucun li–

vre . Ceux qui travailleront dans la fui re fur les

co–

niqtus'

pourront faire ufage des vues qu'on leut

donne ici. (O)

CoNIQUE,

en Artillerie,

fe dit d'une piece d'ar–

tillerie dont !'ame efi plus large vers la bouche que

que vers la cnlalfe.

Les premiers canons étoient

coniques ,

felon Die•

go Ufano; c'efi-a-dire que l'intérieur de

l'an~e

de la

piece finilfoit en pointe, & que !'ame de la ptece al–

loit en augmentant jufqu'a la _bouche. Cene figure

n'étoit guere convenable a fa¡re ag•r la poudre fur

le boulet avec tour l'etfort dont elle efi capable.

D 'aileurs, les pieces fe trouvoient par cette conf–

truélion avoir moins de métal a la partie oi1 elles en

ont le plus de befoin, c'eíl:-a-dire

a

la cula!re. Auffi

eerre forme n'a-r-elle pas duré long-tems; on trou–

va qu'il étoit plus avantageux de fa ire !'ame éga le–

ment large dans toute fon étendue: C'efi ce qu'on

obferve encore aujourd'hui.

Voyez

CANON. (

Q)

*

CONlSALUS, f. m. (Mydt.)dieu des Atheniens

dont parle Srrabon, & que l'on conjeélure erre le

meme que Priape.

Voyez

PRIAPE.

CONlSE,

f.

f.

(Hif!.

nat. bot.) c

onyza,

genre de

plante a f\eur compoíée

~e

fleurons

découp.és

P;>rt_és

lur des embryons, & foutenus par un cal! ce eca!l–

leux ordinairement cy lindrique: les embryons de–

viennent dans la fui te des femences garnies d'aigret–

t es. T ournefort,

injl. rei !terb. f/oyez

PLANTE.

(1)

CoNISE,

(Mat. med. )

La fnmée de la

conifi

chaC–

fe les betes venimeufes , les moucherons, & les pu•

ces, felon D iofcoride. D 'ailleurs elle n'eíl: d'aucu n

ufa<>e en Medecine,

quoi~ue

quelques auteurs lui

aye"nr attribué la propriére d'exciter les regles, de

pou!rer par les urines, &e: & qu'elle pui!re etre de

quelqu'utiliré dans les louons contre la galle , les

rlartres,

&c.

(b)

*

CONJSTER!UM,

(

Hijl. anc.)

lieu dans les

gymnafes oti i'on ralfembloit de la pouffiere done les

athletes fe fervoient apres s'etre frotés d'huile, afin

d e pouvoir fe prendre plus facilement.

o~

l'appel–

loit

xovkpa.

chez les Grecs, &

c~ez

les Lau,ns

pulve–

rarium.

Celle done on fe ferv01t venolt d Egypte.

Voyer.

GYMNASE.

CON!TZ, (

Glog. mod. )

ville de la Pru!re Polo–

naife ,

a

quinze milles de Dantzic. 11 s'y fait du com–

merce.

CONJUGAISON, f.

f.

terme de Gralnmaire, cufl-

¡ugatio:

ce

mo~ lig~ifie

jonaion, affimblage.

fl:·

~~n­

jungere.

La

con¡ugaifon

eíl: un arrangement fmv'. de

toutes les rerminaifons d'un verbe, felon les vo1x,

les modes les tems, les nombres , & les perfonnes ;

termes de Grammaire qu'il faur d'abord expliquer.

Le mot

-voix

efi pris ici dans un fens figuré: on

p crfonnifie le verbe, on lui donne une vo1x, com-

CON

me(,_ le verbe parloir; car les hommes penfent de

toutes chofes par re!remblance

a

eux-memes. ainli

la voix

~íl:

comme le ton du v erbe. On range ioutes

les termma•fons des verbes en deux cla!res ditféren•

te~ ;

1°. les

termin~iforrs.,

qui fonl conno1tre que le

fu¡et de la propoliuon fa1ttme aél1on, font dites

étrt

de la voix aaive,

c'efi-

a-

dire que le fujet efl conli–

déré alors comme agent; c'efi le fens aélif: 2°. tou–

tes celles c1ui font deíl:inées

a

indiquer que le fujet

de la propolition efi le terme de l'aélion qu'un au–

tre. fair, qu'il en efi le patient, comme difent les

Phdofophes , ces terminaifons font dites

ém de

la

-voix pa.f!ive,

c'efi-a-dire que le verbe énonce alors

un fens paffif. Ca r il faut obferver que les Philofo–

phes & les Grammairiens fe fervent du mor

patir

pour exprimer qu'un objet efi le terme ou le but

d'~me

aélion agréable ou defagréable qu'un autre

fa1t, ou

du

fentiment qu'un autre a:

aimer

fi.s

pare.n..s~

parens

font le terme ou l'objet du fentiment

d'aima.

Amo,

j'aime,

amavi,

j'ai aimé,

amabo,

j'aimetai,

font de la voix aélive; au lieu que

amor,

je fuis ai–

mé,

amahar,

j'étois aimé,

amabor,

je ferai aimé,

font de la voix paffive.

Amans,

celui qui aime, eíl:

de la voix atlive; mais

amatus ,

aimé, efi de la voix

paffive. Ainli de tous les termes dont on fe fert dans

la

conjugaifon ,

le mor

-voix

eíl: celui qui a le plus d'é–

tenduc; car il fe dit de chaque mor , en quelque

~ode ,

tems , nombre, ou perfonnc que ce pui!re

etre.

Les Grecs ont encore la voix moyenne. Les Gram–

mairiens difent que le verbe moyen a la lignifica–

tion ailive & la paffive, & qu'i 1tlent une efpece de

milieu entre l'aélif'& le paffif: mais comme la lan–

gue Greque efi une langue morte , peut-etre ne con–

no1t-on pas auffi-bien qu 'on le croit la voix

moyenn<f~

Par

modes

on entend les ditférentes manieres d'ex•

primer l'afrion. Il

y

a quatre principaux modes, l'in•

dicatif, le fubjonélif, l 'impératif,

&

l'infinitif, aux•

quels en certaines langues on ajoí\te l'optatif.

L'indicatif énonce l'aélion d'une maniere abfolne;

comme

j'aime, j'ai aiml, j'avois aimé, j 'aimerai ;

c'eíl: le feul mode qui forme des propolirions, c'eft–

a-dire qui énonce des jugemens; les autres mode!>

ne font que des énonciations.

Voycz

ce que nous di–

fons

a

ce fuj et

au mot

CoNSTRUCT tON,

oil

nous

faifons voir la différence c¡u'il y a entre une propofi.

tion & une limpie énonciarion.

Le fubjonélif exprime l'aélion d'une maniere dé–

pendante, fubordonnée, incertaine , conditionnelle,

en un mot d'unc maniere qui n'eíl: pas abfolue, &

qui (uppofe rof1jours un indicatif:

quandj'airmrois

afin quej'aimaffi;

ce qui ne dit pas

quej'aime ,

ni

que

j~aye

aimé.

L'optarif, que quelques Grammairiens ajoutent

aux modes que nous avons nommés, exprime l'ac–

tio n avec la forme de delir

&

de

fouhait:plút-a .D ieu

qu'il vienm.

Les Grecs ont des terminaifons particu–

lieres pour l'optatif. Les Larins n'en ont poim; mais

quand ils veulent énoncer le fens de l'optatif , ils

empruntent les terminaifons du fub¡onélif, auxquel–

les ils ajoí\tent la particule de delir

utinam,

plflt-a–

D ieu que. Dans les langues ou l'optatifn'a point de

terminaifons qui lui fo ient propres , il efi inutile d'en

fai re un modé féparé du fubjonélif.

L'impérarif marque l'aélion avec la forme de com·

mandement, ou d'exhortation , ou de priere;

prens,

1'iens ,

va dorzc.

L'infinitif énonce l'a8ion dans uil fens abfirait,

& n'en fa ir par lui-meme aucune applicatión fi ngu–

liere ' & adaptée

a

un fujet ;

ainur, donner' venir ;

ainfi il a befoin , comme les prépolirions, les adjec-1

tifs,

&c.

d'etre joint

a

quelqu'autre mor, afin qu'il

pui!re faire un fens lingulier & adapté.

A l'égard des tems ,

i1

faut obferver que toute ae•