m'íre bu nivellement, pour connoltre la bau teur du
contrefoulement
B .
La cooduite qu'on pofera dans
cette gorge ou fondriere
D D ,
fera de fer, ai,nfi que
daos la ·contrepente oi1 l'eau force le plus, jufqu'a
ce qu'elle fe foit remife de niveau fur la mont·agne
.B;
·on reprendra alors des tuyaux de gres ou des
pierrées pour éviter la dépenfe , jufqu'au réfervoir,
paree que l'eau n'y fait que rouler,
&
ne force que
dans le ventre & la remontée.
Si dans un long chemin il fe rencontroit deux ou
trois contrepentes, ce qui peut encore arriver en ra–
maiTant des eaux de plufieurs endroits, o
es con–
duiroit de la meme maniere. Quand la gorge n'eíl:
p as longue, comme feroit celle
F
Fde la
figure
2 .
un
bout d'aqueduc ou un maílifde blocailles efl: le meil–
leur parti qu'on ptúiTe prendre, & l'eau y roulera de
la meme maniere que deptús le
re~ard
de prife dans
des tuyaux de gres , ou des pierrees continuées fm
des ma/Iifs de blocailles. Lorfque cette gorge eíl: lon–
gue, & que le contrefoulement eíl: élevé de vingt a
trente piés, les tuyaux de fer couteront moins ,
&
dureront plus long-tems.
Si le contrefoulement étoit plus ha ut que cent
piés, il faudroi t y batir un aqueduc, paree que les
tuyaux de fer auroient de la P.eine a réfiíl:er; alors le
niveau étant continué par l'elévation de l'aqueduc,
l'eau y rouleroit
&
y regagner<>it l'autre montagne ,
d'oil elle rentreroit dans des auges ou tuyaux jufqu'–
au réfervoir.
On peut encore éviter un contrefoulement , en
faifant fuivre une conduite le long d'un eoteau,
&
regagnant petit-a-petit le niveau de la contrepente:
mais
i1
faut qu'il n'y ait pas un grand circuir
il
faire
d ans cette fituation appellée
po'.Jle
ou
baifin
;
paree
que la longueur d'une conduite amfi circulaire, quoi–
qu'en gres ou en pierrée, coute plus que d'amener
l'eau en droite ligne par des tuyaux capables de ré–
!ifter au contrefoulement.
D aos les jardins , en fuppofant !'eau amaiTée daos
Je réfervoir au-haut d'un pare, il ne fe rencontre pas
t ant de difficultés: le terrein y eíl: dreífé, & les con–
du.ites defcendent plutot en pente douce qu'elles ne
remontent. On fe fervira dans les eaux forc¿es de
tuyaux de fer, de plomb ou debois, fu.ivant le pays,
&
rnerne de gres bien conditionnés, pourvu que la
chi1te ne paífe pas quinze
a
vingt piés. Ces condui–
t es étant parvenues jufqu'aux baffins, on y fera un
r egard pour loger un robinet de cuivre d'une grof–
feur convenable au diametre de la conduite ; on
foudera enfuite debout une rondelle ou collet de
plomb un peu large autour du tuyau, & daos le mi–
lieu de l'endroit du corroí ou maffif du baffin
oi1
il
p aífe; afin que l'eau ainfi arretée par cette plaque,
n e cherche point
a
fe perdre le long du tuyau . Quand
c e font des tuyaux de fer, on les pofe de maniere
qu'une de leurs brides foit dans le rnilieu du corroí,
ce qui fert de rondelle : cette regle eíl: générale pour
tous les tuyaux qui traverfent les corrois
&
mailifs
d'un baffin; comme auili de ne jamais engager les
tuyaux,
&
de les faire palTer a decouvert fur le pla–
fond d'un ba/Iin.
D ans le centre du baffin,
a
l'endroit meme
oil
doit
etre le jer, on foudera fur
la
conduitc un tuyau mon–
tant ap)'ellé
jouche,
au bout duque! on foudera eneo–
re un ecrou de cuivre fur lec¡uel
te
viífe l'ajutage: il
faut que cette fouche foit de memc diametre que la
conduite; fi elle étoit rctrécie , elle augmenteroit le
frottament,
&
retarderoit la viteífe
&
la hauteur dn
jet. A deux piés enviren par-dela la fouche , on con–
p era la conduite ,
&
on la bouchera par un tarnpon
de bois de chene, avee une rondelle de fer chalfée
a
force au bout du tuyau, OLI par un tampon de
CUÍ–
"re
a
vis que l'on y foudera. Ces rampons facilitene
lemoyen de dégorger une conduite.
Tomtlll,
e ·o
N
Evitez les coudes , les jarrets,
&
les angles droits
q~
diminuent l a force des
~aux;
prenez·les d'un peu
Iom pour en d1mmuer la ro1deur;
&
meme il ne
fe~a
pas mal d'employcr des tuyaux plus gros dans les
coudes pour éviter les frottemens•
D ans les conduires un peu longues
&
fort char–
gées , on place des ventoufes d'efpace en efpace
pour la fortie des vents : on les fait ordinairement
de plomb; on les branche fnr la rige de quelque
grand arbre, en obfervant qu'elles (oient de deux
ou trois piés plus hautes que le niveau du réfervoir,
alin qu'elles ne dépenfent pas tant d'eau : de cette
maniere il n'y a que les vents qui fortent. Quand
apres une pente roide les conduites fe remettent de
ni vean, il faut placer dans cet endroit des robinets
pour arreter cette charge; ce qui fert encore a trOU•
ver les fautes ,
&
a tenir les conduites en décharge
pendant l'hyver.
Faites toujours patler les myaux dans les allées ,'
pour en mieux connoltre les fautes,
&
y rernédier
fans rien déplanter ;.
&
les conduites fous des ter–
raífes ou fous des chemins puhlics, paíferont fous
des voines alin de les vifiter de tems en Iems. Les
eaux de décharge rouleront dans des pierrées faites
eh chatieres, ou dans des tuyaux de gres fans che–
~
e , quand ces eaux :-onr fe perdre dans quelque
puifart OU cloaque ; ma1s quand elles fervent
a
fai re
joiier des baffins plus has , on les entourera d'une
bonne chemife de ciment , ou l'on y employera des
tuyaux ordinaires comme étant des eaux fo rcées.
T enez roi1jours les tuyaux de décharge , tant de la
fuperficie que du fond d'un baffin , plus gros que le
refte de la conrluite, afinque l'eau fe perde plus vi–
te qu'elle ne vient, que le tuyaune s'engorge point,..
&
de peur que l'eau paffant par-defllls les bords, ne
détrempe toutes les terres qui fouciennent le b.aílin •
&
n'en affaiífc le niveau.
(K)
CONDUIRE ,
(Jard.) voy<(
ELEVER.
CONDUIRE
fon cheval étroit
ou
larg<-,
terme de
Manegc :
étroit
fignilie le mener en s'approchant du
centre du manege;
&
large,
en s'approchant des mu-.
railles du manege. L'écuyer d'académie dit quelque–
fois a J'écoJier
>
conduif'{ VOlr< cheval,
Jorfque J'éco-.
licr laiífe allcr fon cheval
a
fa fantaifie.
(1' )
CONDUIRE,
en
Peinture, dirigcr, dijlnbuer.
On
dit une
bdle conduiu
dans la diftribution des objers •
une
lumiere bien conduiu.,
&c.
pour rnarquer
que ces
chofes font rnenagées avec un difcernement éclairé.!
(R)
CONDUIT
,(Phyjiq.)
canal ou tuyau de plomb;
de fcr, de bois, de pierre,
&c.
fervant au tranfport
de l'eau, ou de rout autre fluide.
Voy<{
TUYAU .·
AQUEDUC.
On a expliqué a l'article CONDUIRE
les eaux,
ce
qui a rapport a eerre partie de l'Hydraulique : elle
eíl: une des plus importantes; il paroit par les aque–
ducs des anciens qu'ils
con~oiífoient
bien cette par–
tic,
&
que s'ils éroient moms forts que nous fur la
théorie
ils l'éroientdu rnoins autant fi1r la pratique.
On dit qu'il
l:
a d.:'ns la.province du nouveau Me:
xique un
condua
fouterrem en forme de grotte , qm
s'étend en longueur l'efpace de
200
licues. Cham–
bers rapporte ce fait; n ous ne prétendons point le
garantir.
(O)
CoNDUIT,
en.
Anatomie,
nom de différentes ca–
virés qu'on appelle auffi
canal. Yoyc{
CANAL.
CONDU!T AUD! T!F,
e
le )
meatus auditorius, eft
l'entrée de l'oreille. C'eíl: un
conduit
cartilagineux ,
divifé irrégulierement en plufieurs endroirs par des
cloifons charnues
&
membraneufes ,
a-
peu-
P!eS
comme les bronches des poumons , fmon que les fi.
bres charnues du
conduit
font plus groiles. La partie
interne, c'eft.a-dire du coté du cerveau, eíl: oífeufe.
ll eíl: tapiífé dans toute fon étendue d'une
tuniqu~
o o
o o o ij_
.