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CON

1'iüons des' anc1ennes otdonnances ;

&.

plu!i.euts au•

lres

conféren-c.s

femblables ..

Conftrehce

fe prel'l<l

aúffi,

én termes di'> Palais,

pout

une áífemblée compofée de magifirats ou

d'a~

voa-ars •

&

qaelquefois des uns

&

des autres, dans

laquelle on traite des matieres de )urif¡;;rudeñce.

On- p~fit. v-0ir- .Jitns

M.•Auzanet, -les mémoiFes

&

~r-rftés"

qai

(6ñt

(ortis

de~

oonf;frences

céle'bres.qui fe

terroienr ehez M. le prem1er preiident de Lamo1gnon,

.pcmr

parveiiiY~

fe'J'u'!::e

la'jt~rifphrdene'eúniforme

: les

tonférences

:de la blbhottiequ publi'que de l'ordre des

{!vocars folit aflffi cóilnúés

~

i:ln:é ¡iariié''des quefiions

qui y ont ifté ag?té'é's dans•le éómmencement de fon

infiinnion', a

éré-i-mptirilé~

&

inférée dans le fecond

rome

des~reuvres

de

M .

Dupleffis, fous le titre de

con{ultdtions,

(A} · ·.

CONFÉRER,

EJúlifpr.)

on dit en ·matiere béné–

ticiale

conférer un bénijice,

c'éfi-a-dire en donner des

ptovifior\S. Les patroñs lalques

&

ecclé'fiafiiqtles qui

n'onr que la f1mple nomination ou préfentarion, ne

conferent pas le bénéficé ; non plus que ceux qui

ont úmptement le droif d'éleéhon

;

il n'y a que le

collateur ordinaire ou le pape qui conferent vérita–

blement•

Voye{ ci-devdnt

BÉ.'NfcFfCES COLLATIFS

&

CotuATEUR, CóLLATlo'N.

(A)

CONFUSF.JUR<,

f.

m'. (

Hijl.

eccléf.

&

T!téolog.

)

Chrétlen' qui-a pr'?feífé' ha·!ltément

&

publiquement

la foi· de Jefus

~

Chr.ifi, qu1 a enduré des rourmens

pour la défeñdte , jufqtfa la mort exclufivement,

&

qui étoir-difpofé

fl

ja

fouffrir.

On donne aún faint le nom de

cónfi.f!eur,

pour le

difiiñguer des apótres, des évangélifies, des mar–

tyrs,

&c. Yoyt{

SAtN-1', MARTYR•

- On rróuve fouvenr dans l'hifiolre eccléfiafiique le

mot

cónfeffiur,

pour fignifler uil

martyr.

On a donné

tlans-la fuite ce noma ceux qui, aprcs avoir été tour–

inent'és par les tyrans-, ont vécu

&

font morts en paix.

En fin on a appe'llé

conft.f!eurs

ceux qui, apres avoir

bien- vécu, fonr morts en opin.ion de fainteré. ·

On ri'appelloit point, dit S. Cyprien, dn nom de

conf'.ffiur',

celui qui fe préfentoit de lui- meme au

martyre,& fans etre ci-té, mais on le nommort

pro–

fi.f!eur.

Si qúelqu'un par la crainte de manquer de

courage

&

de renencer a la foi , abandonnoit fon

bien, fon pays,

&e>.

&

s'exiloit lui-meme volontai–

rement, on l'appelloit

extorris,

exilé.

Confi.f!eur

efi au-ffi un pretre féculier ou religieux,

qui a pouvoir d'oiiir lc:;s pécheurs dans le facrement

de pénirence,

&

de leur donner l'abfoluuon.

L'Eglife !'appelle en Latin

confeflarius,

your

le

difi.inguer de

confij{or,

nom confacré aux famts. Les

confijjeurs

des rois de France,

C.

on en excepte l'illu–

fire

M.

l;abbé Fl!!ury, ont éré confiammenr Jéfuites

depuis Heilri IV. Avant lui, les Dom.inicains

&

les

Cordeliers étoient prefgue toüjours

confi.f!eurs

des

rois de France. Les

conjif{eurs

de la maifon d'Autri–

che ont auffi éré pc;mr l'ordinaire des D ominicains

&

des Cordeliers ; les derniers empereurs ont jugé

a

pro pos de prendre des Jd'uites.

D iaionn. de Trév.

&

Clwnbers.

(G)

CONFESSION ,

f.

f. (

Iítjl.

ecc!if.

&

Théolog.)

efi

une déclaration, un aveu, une reconnoilfance de la

Vériré, _dans quelque fituation que l'on fe trouve.

L?

confeffion ,

dans un fens théologique, efi une

rante du fa crement de pén.itence: c'efi une déclara–

u ort que l'?n fait

a

un prerre de tons fes péchés pour

en recevo,r l'abfol ution.

Voy<{

ABSOLUTION.

La

confiffio_n

doit erré vraie, entiere, détaillée,

&

rout ce q<n s'y dit doit erre enfeveli dans un pro–

fond

fú~nce_ ,

fous les peines les plus rigoureufes con–

tr~ c~lw

qm fera convaincu de l'avoir révélé.

Voyt{

REVELATION. Ell e efr de droit divin nécefTaire a

ceux

qt~i

fonr_tombés apr,es le

bapr~me.

Elle éroit

aurref01s pubhque; mars 1Egllfe pour de tres-forres

CON

raifons, ne !'exige plus depuis un grand nornbte de

fiecles ,

&

n'a rerenu que la

confeffion

auriculaire qui

efi de tome ancienneré,

.

Les Théologiens Catholiques ,

&

les controver–

!ifies, comme Bellarmin, Valentía,

&c.

foiuiennent

que fon ufage _remonte jufqu'aux premiers fiecles.

M .

Fleury avoue que le premier exemple de la

con–

fi./fion

genérale que l'on rrouve, efi celui de

S.

Eloi

qt~i

étant venu,.en

~g~ mtt~, conf~lfa

d_evant un

pre~

~re

tou.t

ce

qu 1! avol! fa1t depws fa ¡euneíTe. Mais

1! par01t par les peres Grecs des premiers fiecles

&

meme par l'hifioire de

N

eaa.ire,

íi

fouvent objetÍée

aux Carholiques par les Protefians, que la

confi(fion

a~ricul-air_e ét~it'

e,n ufage dans l',Eglife des la·pre–

m•ere antrqtute.

L

Eghfe alfemblee dans le concile

quatrieme deLatran ( an. 12

r

5)

a ordonné que rout

lidele qui feroit parvenu

a

l'age de difcrétion' con–

fefTeroit fes péchés au moins une fois l'an. (

G)

Anciennement les rrleubles de celui qui étoit mort

apres avóir refufé de fe confelfer , éroienr confifqués

atr profir du Roi, ou du feigneur haut-jufi.icier, ainfi

qu'il efi dir dans les établiíTemens de S.

Lou.is,

c.

89.

Quand quelqu'un étoit décédé lnteflaí, ou fans

avoir laifré qtrelque chofe a l'églife, on appelloit ce–

la

mourir deconfis,

c'efi-a•direfans

confi.(fion:

Le

dé–

funt éroit préfumé ne s'Hre poinr confefTé; ou au cas

qu'il fe confefTat, on lui refufoit l'abfolurion, s'il ne

donnoit rien

a

l'églife: ainfi il étoit totrjours réputé

mort

deconfés,

c'efl-

a

-dire fans

confe/fion. Voye{ les

n otes

de

M.

de Lauriere, fur le

clzap. lxxxjx.

cité ci–

devant.

Il

éroit d'ufage de teros immémorial dans

les

pro–

vinces de France qui fonr régies par le droir coüru–

mier, de ne point accorder la

confeffion

aux criminels

qui éroient condamnés

a

mort; quoique dans les pays

de Languedoc

&

ailleurs, elle ne leur füt point refu-

~~

.

L'ufage particulier du pays cotrtumier füt

con:

damné par le concile de Vienne ,

&

le pape Grégoire

XI.

en écrivit

a

Charles V. pour le fairc abolir.

Phi–

lippe de Mazieres, !'un des confeillers de ce prince •

lui perfuada de faire ré_former cet urag_e qui lui pa–

ro1froit trop dur' a quor Charles V. erort !OUt drfpo–

fé :

ma.is

aya

m

fait mettre la chofe en délibération

dans

(on

parlement , il

y

trouva tant d'oppofirion,

qu'il déclara qu'il ne changeroitrienla-deíTus de fon

vivant.

Les repréfentations qui furent faires fur cette ma–

tiere par le feigneur de Craon a Charles

VI.

l'enga–

gerent a affembler les princes du fang ' les gens du

grand-confeil, plufieurs confeillers du parlement,

du

ch~telet,

&

aurres, par !'avis defquels il

~on~a

des

lettrcs le 12 Février 1396, qui aboliífent l

anc•e?~e

cofttume, ordonnent d'olfrir le

facreme~t

de pem•

tence a

!OUS

ceux qui feront condamnes a mort'

avant qu'ils partenr du lieu otr ils fonr

d~renus, p~ur

erre menés au lieu de l 'exécution ;

&

rl

e~ ~n¡omt

áUX

minifires de la jufiice, d'induire leS CTJnii?els

a

fe confeífcr, au cas

qu'~ls

fulfenr fi émus de trifieíTe

qu'ils ne fongeafTent p01nt

a

le demander.

.

Cette loi fur pratiqttée des 13 97 pour

de~ mor~es

qui avoient accufé faulfement

le

duc d'Orleans da–

voir jerté un fort fur

Charl~s

V

f. .

e e

L'ordonnance de 1670,

m.

xxv;.

art,

port

'1';

le facre ment de

confeffion

fera offert aux

conda~nes

a

mort,

&

qu'ils feront affifiés d'un eccléfia/lique

jufqu'au lieu du fupplice.

é

•¡

¡

Il

n'efi pas permis a un confeífeur de r ve er a

conflifion

de fon pénirent,

&

il ne peut

Y

2r~e

con-

.

e

¡;

d

d 'fl

.

&

canit omnts txtra

rrawt. .

an.Jact~

os ,_

',

v¡.

.,

.liv

XXIY.

de pana.

&

remifliomb. Yoye{

Papon '

· ...

tit. vij.

Carondas ,

rlp . liv. Yll.

eh.

clxxv'&_.

d .

Un confeíTeur n'efi pas non plus renu '. ne_/r.'t

· · ¡

'il

a

cowe

pas révéler les complices du •=e qu

fé.