CON
plus ou moins grands, ou plus ou moins multipliés
par
Oil
reau pourra
S~écouler;
de meme, en regar–
dant l'éleéhicité fournie par le globe comme conf–
tante Otl toujours- la meme , elle paroltra plus Oll
moins forte dans le
fyíh~me
de corp's éleéhifés par
ce globe , felon qu'ils auront moins ou plus de ces
p arties aigues par ou le fl'üide élefuique pmtrra s'é–
chapper. Enfin le verre & les autres fubílances élec–
trifables par frottement, ont1a propriéfé de repouf–
fer ' íi cela
{e
peur dire' re fluide éleéhique' de fa–
~on
qu'elles l'empechent de' s•échapper. Ainíi une
aigrete partant de la point-e d'un corps élefrrique
quelconque dans' une certJíne d1'réaion, en prendra
une m•tre des qu'on eh apptóchera du verre,
&
cette
honve!Pe din;él.ion fera telle
9,tte'
!'aigrete paroltra'
comme
le'
fmr. On trouve
it
la futte des leftres de
M .
l'abbé- Nolet,
pag. :26
.
un fait obfervé par cer
habile phyíicien qui confttm'e pleirtement ce que
nous venons d'a'Vancer. I1 dít da
ns cet endroit,
qu'il
p arut lvident par les aigrttes 1ue donrioie.nt
a
voir les
quatr( anglts trune. tringle.
de.
jú
n éouYertt
d'Un tuyau
de verrt ,
&
par la viyacité des étinceltes qu'on en tiroit,
qae cette l!nv'elo'ppe rendoic t'éleéiriciti bien plus forté–
qu'
a
l'ordinaire; de
forte'
contirtue-t-il'
qu'on peut dire
que c'tfl un nouveau
moye~r
de foire prendre ou de con–
férver atLX condu8wrs une plus grande vertu.
Ces faits une fois connits, on v.oit qt1e par rap–
port aux
cdndufúurs
en gérieral, ou lorfqu'on veut
úmplemel'lr tranfmettre I''éleéhiciré d'un corps a un
autre,
ii
faut..employer les fubftances les plus élec–
trifables par €Ommunication qu'il efi poffible, corn–
rnc l'eau
les rnéraux,
&c.
L'eau mS:me a cet avan–
tage,
qu~
toutes forres de
(ub~ances,
comme pier–
res, b
ois, &c.
qui en font bten tmbues, peuvent de–
v enir
par.lade fort bons
condu8eurs,
quelque peu
élefuifables par communic<ttion qu'elles foient d'ail–
leurs ; paree qu'alors elles ne forment plus, pour
ainíi dire, que des efpeces de fupporrs conrenant des
filets d'eau qui tranfmettent le fluide élefuique : il
(aut aufli que les
condu8eurs
foient cylindriques,cette
forme étant de toutes celles qu'on peut leur donner
celle qui a le moins de parties angulaires; qu'ils
n'ayent en aucun endroit de ces parties aigues, quel–
que perites qu'elles foient, par o\t le fluide éleélri–
que puilfe fe diffiper; & ainíi qu'ils foient fort lilfes,
ce flui de s'échappant fouvent par les plus petites émi–
nences on rugofiré.s; en
fin
pour mieux
emp~cher
l'é–
leélricité de fe diffiper ,
&
la rendre en meme tems
plus forte, if ell a propos de recouvrir les
conduEleurs
de tuyaux de verre ou de rubans de foie bien roulés
les uns par-delfns les autre's , fur -tout lorfqne ces
condu8turs
palfent dans des endroirs o<• ils ne font
pas alfez éloignés des corps qul peuvent leur déro–
ber l'élefuicité.
ll fe préfente ici naturellemerlt pluíieurs quef–
tíons. On demandera íi que! que foit le volume de
ces
conduEfeurs,
la quantité du fluide élefuique rranf–
mife (era la
rn~rne;
íi pareillement la force de l'élec·
tricité n'angmelttera ou ne diminuera pas quelle que
foit leur lon<>'uent; enfin íi cetre force (era la meme
dans un
coft'duaeur
fott long'
a
la partie la plus éloi–
gnée du globc, felon le cours de l'élefuicité, qu'a
ceBe quien elfplus pres felón le meme cours. Nous
répondrons' qttant
a
la premiere c¡ueilion' que le vo–
lume ell
iá
irrdifferent, la quantite d'éleélricité tranf–
mife étant tot.jours la meme' de quelque grolfeur que
foit le
condufleur,
comme nous l'avons prouvé M. le
chevalier d'
Atéy
&
moi, dans un mémoire inféré
dans le volume de l'Acadérnie de
l'année
1749 ;
en ef–
fet on s'en alft!rera facilement en tranfmettant alter–
nativement l'éleélricité
a
deu
x corps , tantot par une
barre de fer
&
tantot par un
fil.de-fer fort délié ; car
on verra alo'rs que ces deux corps feront éleélrifés au
meme degré' foit qu'ils
re~oivent
l'élefuicité par la
Tome
lli,
•
CON
barre, foit qu'ils la res:oivent par le fil.de-fer ce qui
pour le dire
e•~ ,P~ffant ,
prouve que le
fluid~ életrri~
que a la prol,lnete de tous les amres fluides qui fe ré–
pandent tolt¡ours également, qucls que foient les ca–
naux de communication , c'ell-a-dire que dahs plu–
íieurs réfervoir-s qui communiquent enfemble !'eau
par
exempl~,
eft toüjours de nivea
U
de
q~elq~e gro~
feur que fotent les tuyaux de commnrucátion. De
ce prindpe de fait on tire la réponfe a la troiíieme
queftion; favoir' que l'éleélricité ne peut etre plus
forte a une extrémiré du
conduEleur
qu'a l'autre' puif–
que íi cela ét.oit,
~lle
ne fe. dillribueroit .pas
~gale•
ment' ce qm ferott contra
Ir~
a ce princ•pe : enfin
par rapport
it
la feconde queilion, nous répondrons
que par toutes les expériences
~e
I'on a faites , on
n'a pas remarqué que I'éleélricite diminuat quelle que
flh la
lon~ueur
du
condu8eur,
quoiqu'on en ait em•
ploy é qut avoienr plus de IJOO piés. Il y a plus: fe•
Ion ce que dit M. le Monnier le medecin,
pag.
463
des m.émoires del'Académie de
IJ4Ó.
plus les corps
élefrrifés ont d'étendtie en longuenr, plus l'élefrri•
cité paroit for:e. Quoi qu'il en foit, il ell confiant
qu'a quelque dtfiance qu'on ait tranfmis l'élefuicité
jufqu'ici (
&
cette rranfmiiiion s'efi toüjours fáite dans
un tems mailignable ) , on n'a pas remarqué que fá
force en ñ.r diminuée.
Paffons
a
ce qu'on appelle particnlierement le
condu8wr.
Ce que..nous venons de dire des
condu–
Beurs
en général, par rapport
a
leur figure
&
it
la
fubfiance dont ils doivent í!tre formés
étant éoale–
ment appliquable
it
ceux dont il e!l
'aéluelle~ent
queilion, il s'enfuit qu'ils doivent erre comme les
premiers, de métal ou reví!tus d'une fubfiance méral•
lique , de figure cylindrique ,
&
auffi lilres qu'il ell
poffible. Nous n'ajoüterions rien a leur égard, íi ce
n'ell que devant fervir
it
dilférentes expériences ,
j[
ell a-propos de parler de la grandeur qu'ils doivent
avoir pour acc¡uérir
&
conlérver beaucoup d'élec–
tr.icité.
C'eft nn príncipe de fait , que plus ces forres de
condu8eurs
font grands, plus les étincelles qu'on en
tire font forres; car il ell elfentiel de remarqner que
qnoique la quantité d'éle&ricité tranfmife par url
corps foit la meme , qu'il foit grand ou qu'il foit pe–
tir, l'attraélion, la repulíion,
&
tous les phénome–
nes de l'életl:ricité paroiírent cependant plus coníi–
dérables dans le grand que dans le petit. Mais ces
phénomenes augmentent-ils felon l'augmentation de
la maffe du
conduEleur ,
ou íimplement felon
l'ang~
mentation de fa furface? on, en d'aurres mots, l'in–
teníité de l'éleélricité dans les corps augmente·t-elle
dans la raifon de leurs mal!'es ou dans celle de leurs
furfaces? C'ell: une queilion qui a.déja beaucoup exer–
cé les Phyíiciens, & fur laquelle ils font fort partagés.
Les uns, comme M. l'abbé Noler , penfenr que l'éle–
frricité augmente avec les maaes' non pasa la vérité
dans la raifon direéle de ces maffes, mais cependant
dans une plus grande raifon que celle c¡ui devroit re–
fuiter de la íimple augmentation des furfaces; enfin
qu'une plus grande malfe ell fufceptible d'acquérir
plus d'élefuicité c¡u'une plus perite: les autres, com–
me M. le Monnier le medecin, penfenr qu:elle .aug–
menre feu lemenr comme les furfaces ,
&
e ell: ce qui
a pant refulrer auffi d'un grand nombre d'expérien–
ces que nons avons faites M. d'Arcy
&
moi, rappor–
rées dans le mémoire déja cité;
voye{ la.'-de/Tus l'arti–
cle
ÉLECTRICITÉ. Quoi qu'il en foir, il efi tolljours
mieux d'avoir un grand
conduEleur
cylindrique, com–
me nous l'avons dit;
&
quand mí!me il feroit creux,
pourvft qu'il air une certaine épailfeur, les étincelles
que l'on en tirera feronr tres-belles
&
tres-forres .
En Allemagne , en Hollande,
&
en Angleterre,
on fe fert ordinairement ponr
condu8wr
d'un canon
de fufd: mais de pareils
condu8eurs
ne paroiffenr pas
OOooo