CON
&
le quoticnt fera alors un nombre
concnt,
favo'ir
:2.
fous. D ans les opérations arithmétiques on dé–
pouille les nombres des idées d'abfuait
&
de
concret,
pour faciliter ces opérations; mais
i1
faut les leur
r endre apres l'opération pour fe former des idées
bien nettes.
Voy e{
MULTlPLICATION, DrvrSION,
AntTHMÉTIQUE ,
&c. (O)
, CONCRET,
(Chim. ) Cynonymea ép a!fli,condenj<.
V<?Y•{
CoNcRÉTION.
CONCRÉTION , f. f. fe ditengénéral,enPhyflq.
de l'aél:ion par laquelle des corps mous ou fluides
deviennent durs ,
&
fe prend indifféremment pour
condenfatioll
_,
coagulation,
&c.
.Voy e{
CON DENSA–
TION, COAGULATION,
&c. Concrétion,
(e
dit auíli
quelquefois de l'union de plu!ieurs petites particu–
les, pour former une maífe fenJible, en vertu dequoi
cctte maífe acquiert telle ou telle
li~ure,
&
a telles
ou telles propriétés. C e mot eft d'ulage íur-tout en
Hiftoire naturelle
&
en Medecine.
(O)
• CoNcRÉTION,
(H"ifl.
naturdle.)
on appelle de
ce nom les fubftances terreufes , pierreufes ou mi–
nérales , dont les parties , apres avoir été defunies
&
décompofées, fe font rápprochées
&
raífemblées
pour fo rmer un nouveau tout, un autre corps ; ou
plus généralement, des fubftances qui fe forment en
des lieux particuliers de matieres qu'on n'y foup–
c;onnoit pas. Elles ont en général les propriétés fui–
vantes:
1°.
ce font ou des fubftances qui ont ap–
partenu
a
quelqu'une des claifes du regne minéral '
&
qui fe font reproduites avec la con!iftence de
pierres , apres avoir fouffert la décompo!ition ou la
defunion; ou des fubftances appartenantes a d'autres
r egnes, qui fe foot unies avec des matieres du regne
minéral ; ou des fubftances minérales déguifées par
des accidens fous des formes fmgulieres obfervées
p ar les Naturaliftes ; ou enfin des fubftances tout-a–
fait étrangeres au reghe minéral,
&
qu'on n'appelle
concréú ons,
que par la reífemblance
&
l'analogie
qu'elles ont avec quelques fubftances minérales.
2°.
~lles
font toures d'une compo!ition, d'un tiífu,
&
d'une forme étrangere au regne minéral. Ces corps
ont trop o ccupé les Lythographes. On en peut for–
m er quatre divi!ions, les pores ou pierres poreufes,
comme la pierre-ponce, les incruftations, la ftalac–
tite, la·pifolithe , l'oolithe, les tufs,
&c. V.
PonEs.
Les pétrilications , comme les plantes , les bois, les
racines pétriliées , minéralifées , les lytophites ou
coraux , les madrepores, les millepores, la tabulite,
les aftroltes , les hippurites ,
&c. Voye{
PETRIFICA·
TIONS . Les pierres ligurées, dont il y a beaucoup
d'efpeces;
""Y' {
Pt ERRES FI GURÉES ,
&
les calculs
ou pierres v égétales
&
animales.
V.
l'art.
PtERRES.
CoNCRÉTI ON, (
Med.)
maladie des parties fo li–
des
&
des fluidcs : parlons d'abord de la
concrétion
des folides.
On entend généralement par
concrétion,
la jonc–
tion de plu!ieurs molécules d'un corps réunis en une
maífe prefque folide ; mais en particulier l'adhéren–
ce ' l'union de nos parties folides' qui doivent etre
naturellement féparées pour l'exercice aifé de leurs
mouvemens , eft ce qu'on appelle en Medecine
con–
crétion.
On peut citer pour exemple de cette
concré–
tion ,
l'union des doigts, des narines , des paupieres,
des parois du vagin,
&c.
La feule force vitale eft la
caufe qui réunit; mais elle eft empechée daos fon
aétion par l'imerpo!ition de l'épiderme' a moins que
ce rempart ne foit détruit par des accidens, tels que
la corro!ion , l'excoriation , la brtdure, !'ulcere ,
&c.
au contraire tout ce qui conferve la cohérence des
parties nues , concourt
it
produire la
concrétion.
Si
e lle arrive dans les ouvertures natnrelles, elle s'op–
pofe
it
la fortie des matieres deftinées a paífer par
ces ouvertures; !i elle fe fait daos les v aiífeaux , il
¡:n réfulte la ceífation de la c.u·culation, le change:
J
C O 'N
ment du
vaiífe~u
en ligament ; !i c'eft dans les par–
ties molles, il en provient l'emp&chement de leur ·
aéEon, la roideur, l'anchylofe,
&c.
Comme la par–
ríe folide qui eft une fois cohérente ne perd point fa
concrétion
d'elle-meme , il faut pour y remédier fé–
parer fon adhérence par une feétion artilicielle. Paf..
fons
a
la
concrétion
des fluides.
On nomme
concrétion d<Sjluides,
la cohérence de
leurs parties portée au point de la ceífation du mou–
vement entr'elles , par l'aél:ion de la vie
&
de la
fanté. La
concréúon
de nos humeurs efi proprement
le changement de la figure fphérique de leurs par–
ties , par la réunion de plu!ieurs de leurs
melécule~
en une feule maífe. Ce defordre procede d'une infi–
nité de caufes différentes ; dn repos des humeurs;
de leur mouvement affoibli, fur-tou t !i la violence
de la circulation a précédé; de l'évacuation, de la
tranfpiration, de la diffipation, de l'abforption des
parties les plus fluides, ou du deíféchement; d'une–
chaleur brí\lante ou d'un
fro~d
glacial; d'une forte
compreffion clu vaiífeau; de l'ufage ou de l'applica–
tion des coagulans , des ·aftringens , des acides auf–
teres, fpiritueux ; de matieres v ifqueufes , huileu-'
fes , agglutinames ; de poifons,
&c.
Or fuivant la
diver!ité de
~a
parrie
&
le genrc de
concrétion,
iJ
en"
réfulte un grand nombre de différentes maladies .;.
mais néceíi'airement la diminution ou la defuuilion
de la circnlation du fluide, la ftagnation, l'obfiruc-–
tion, l'induration,
&c.
La cure coníifte done a for-<
mer infeníiblement , s'il eft poffible, la réfolurion:
de la
concrétion'
&
a
redonner enCuite aux humeurs
leur premier mouvement.
Pour ce c¡ui regarde les
concrétions
particulieres de
tout genre,
&
principalement les deux plus formi–
dables du corps humain, connues fous les noms de
pierre
&
de
polype,
voyez
cts arde/es. Cet article
ifé.
de
M.
le
Chevalier
DE JAUCOURT.
~
CON<(U, partic.
(Jurifp.)
c'eft une maJcime en
Droit, que ceux c¡ui font
com;ús,
font cenfés nés
lorfqu'il s'agit de lenr intéret: il fuffit done qu'urt
enfant foit
con~ú
au tems que la fucceffion ou fubf–
titution efi ouverte, pour qu'il foit habile
a
la re-:
cueillir.
Mais la conception d'un enfant qui n'eft pas en..:
core né, n'eft d'aucune con!idération pour procurer
a
un tiers quelque avantage.
Yoy<{ leg.
7·ff.
dejlat~
hominum;
Henrys,
tom. JI.
liv.
VI. quefl.
:>6".
(A ) "
CONCUB INAGE, f. m.
(Jurifpm d.
&
Hi(l.
anc. )
ce terme
~
deux !ignilications
<;iifférent~s;
ii Jignilie
c¡uelquefois une el pece de manage moms folennel
~
qui avoit lieu ehez les anciens,
&
qui fe pratique en–
cere en quelques pays . Parmi nous il úgnilie
ordinai~
rement le commerce charnel d'un homme
&
d'une
femme libres , c'eft-a-dire qui ne font point mariés
enfemble ni avec un autre.
Si nous remontons au premier
a~e
du
mond~,
nous
voyons que quelques-uns des parnarches avo1ent en
meme tems
pl~1fieurs
femmes. Le premier quien ufa
de la forte fut Lamech, lils de Mathufael, ( c'étoit
la cinquieme génération de l'homme ). Lamech eut
deux femmes nommées
Ada
&
Sella,
qui font éga-.
lement qualiliées
uxores.
Il paroit que les defcendans de Seth en uferent au:
tremen!; qu'ils avoient pluJieurs femmes a la fois ..
mais que toutes n'avoient pas le titre
d'époufis;
car
il ell dit dans la G enefe,
acceperuntflbi u:.:ores,
ex
om•
nibus quas elegeram,
ce qui attira la colere de Dieu
fur l'l!omme '1ui étoit charnel , dit l'Ecriture.
D epuis Noe jufqu'il Abraham on ne voit point que
la/luralité de femmes fí\t u!itée : mais Sara ayant
ét long tems fiérile , ce qui étoit alors un opprobre
pour une femme' excita fon mari
a
connoitre fa fer–
v ante Agar, dans l'efperance qu'elle auroit d'elle des
enfans. Agar ne devint pas pour
c~Ja
!'époufe
!!'4:;