CON
Le
crmcours
de priviléges attributifs de jurifdic:
1:ion opere que fi !'un des priviléges eft plus fort que
l'autre, le premier l'emporte; s'ils font égaux, ils fe
-détr uifent mutuellement: c'eíl: ce que l'on dit mu–
tuellement, que
concutfu mutuo
ft
fi impediunt par–
tes.
Plufieurs aaioos peuve·ot concourir en faveur du
·créancier pour une meme créaoce; il peut avoir
l'aél:ion perfoonelle jointe a l'hyppthécail·e,
&
dans
ce cas elle dure qt.Iarante a os.
En cas de
concours
de priviléges entre créanciers,
:fi
les priviléges ne font pas égaux, les plus favora–
bles pafTent les premiers·, chacun felon leur raog ;
.s'ils -f<>nt égaux, les créaociers viennent par contri–
" bution.
I1
en eft de meme en cas de concours d'hypo-
the~ues
ou de faifies qtú fontdu meme jour.
Y.
CON–
-CURRENCE, CRÉANCI ER, I'RIVILÉGE, SAISIE.
.CONCOURS,
en matiere bénijiciale,
arrive de deux
.manieres différeotes, favoir lorfqu'un collareur a
d o nné le meme bénéfice ;\ deux perfonnes le meme
jour & fur le meme genre de vacaoce, ou lorfque
.deux collareurs différeos ont pourvú en meme
-tems.
A
u premier cas , c'eft-a-dire,quand les proviúons
.font du meme collateur' & que l'on ne peut juíl:i–
'fier par aucune circoníl:ance lac¡uelle des deux eíl: la
l'remiere , les deux provifions fe détmifent mutuel–
~ement,
fuivant la maxime qui a été rapportée ci–
.¿evaot en parlant du
concours
de priviléges.
Il
en feroit de meme de deux fignatures ou provi–
úons de cour de Rome ; & l'on ne donne pas plus de
privilége en France
a
celles
qui
font émanées du pa–
pe meme' qu'a celles qui font faites par le chance–
lier ou vice-chancelier.
Une fignature ou proviúon nulle ne fait pas de
concours,
mais il faut que la nullité foit inrrinfeque
a
la prov ifion.
Pour ne pas t omber dans l'inconvénient du
con–
cours
daos les vacances, par mort ou par dévolut,
ileíl: d 'ufage de retenir en cour de Rome plufieurs
dates , afio que fi plufieurs impétrans ont obtenu
des proviúons du meme jour &
(ur
u n meme geore
de vacance, on puilre enfin en obtenir fur une date
pour lac¡uelle
il
o'y ait point de
concour5.
En cas de
concours
entre le pape & l'ordinaire, le
pourvú par l'ordinaire eíl: préféré.
De deux pourvüs le m eme jour,
1
'un par l'é ve–
que, l'autre par fon grand-vicaire , le pren1ier eft
préféré; mais
ft
le pourví:t par le gra nd-vicaire a pris
p o lreffion le premier, il fera préféré. Quelques au–
tettrS font néanmoins d'avis que le pourvtt par l'é–
v cque eíl: to ujours préféré.
Cap. /iafide de prrebend.
in
6".
Paíl:or,
lib. II. tit.
xvij.
é hopin,
defacrá po–
lit. lib.
J.
tit.
vj.
Bouchel
,fomm. bénif.
verbo
prift de
p offi.(Jion.
Caftel,
de
.fin. can.
au mot
concours.
Bro–
deau fur Louet,
lett.
M.
n . ro.
Papon, Rebuffe, G on–
zales, Drapier,
des
.bénéf.
tome l . ch. x.
Co CGURS POUR LES CuRES, eíl: en quelques
provinces un examen que l'éveque ou les commif–
fiúres par lui nommés font de tous ceux qui fe pré–
fentent pour remplir une cure vacante , ill'effet de
connoitre celui quien eft le plus digne
&
le plus ca–
pable.
llfe pratique dans les évechés de Merz& deToul,
lorfqu'une cure vient
a
vaquer au mois du pape;
l'évequ_e ta ir publier dans la ville de fon fiége le jour
auquel
i1
y
aura
concours,
& l'heure a laquelle
¡¡
com–
mencera.
~e
concours
fini,
l'éveque donoe aae au fujet 9-u'il
eíl:ime le plus capable, foi t íitr fa propre connoillan–
ce ou fttr le rappon de ceux qu'il a commis pour af·
fifter au
coruours;
& furce t aéle celui qui el1 préfé–
ré
obtient fans difliculté des bull;s en cour de Rome
pourvl! qu'il oe s'y_ trouve d'a.illeurs aucun empe:
¡:hc:meor~
CON
Sí l'éveque lai!Toit paJfer quatre mois fans don–
nc:r le
concours,
la cure feroit impétrable en
OlU
de
Rome.
Ce
concours
avoit au/Ji. lieu autrefois en Artois •
mais deptÚS que cette provioce a été réunie
a
J~
couronne, il
y
a été aboli par an·er du
n
Janvier
166o .
Autrefois pour les cures de Bretagne le
concours
fe faifoit il Rome; mais par une bulle de Benolt
XIV.
reverue de lettres patentes dt'temcnt enregifirées au
parlement de Bretagne, & fuivie d'une déclaracion
du Roi du
11
Aollr
1741.,
le
concoursdoit
fe fdire de–
vant l'éveque diocéfain, &
fn<
cxaminatcurs par lui
chotÚS, dont detD< au moins doivent etre &radués
¡
&
tous doivent remplir ce minifiere gratmtemenr.
Le
concours
do it erre ouvert dans les quatre mois de
la vacance de la cure. Les origioaires de la provin–
ce font feuls admis au
concours;
& en cas d'égaliré
de. mérite , les
ori~inaires
du diocefe
Olt
en la cure
doivent erre préferés. Nul n'eíl: admis au
concours
d'une cure vacante, qu'il n'ait exercé les fonél:ions
curiales pendan! deux aonées au moins en qualité de
vicaire ou dans une place équivalenre, ou qu'il n'ait
pendant trois ans rravaillé au miniíl:ere des ames ;
&
fi J'afpirant efi d'un autre diocefe que celuÍ
Oll
en
la cure ,
il
faut qu'il prouve quatre ans de fervicc.
Les éveques peuvent néanmoins accord r des dif–
penfes aux gradués en Théologie.
eux qui fonr dé·
ja
paifibles po lrelleurs d'une cure: ne peuvent O:trc ad–
mis au
concours.
I1
faut auffi , pour y erre admis' fa–
voir
&,
parler aifément la langue Bretonne,
li
la cu–
re eíl: dans un lieu oll on parle cette langue. La dé–
claration regle auffi la forme du
concours
pour !'exa–
men des afptrans,
&
pour le choix d'un d'enrre eux.'
Enñn le Roí déclare qu'il ne (era ríen innové en ce
qui concerne l'alternative dont les éveques joüifTent
en Bretagne,
ni
pour le droir des patrons laics ou ec–
cléúaíl:iqnes, & pour les maximes & ufages
rc~fts
dans la province, qui feront obfervés comme par
le palré.
(A)
CONCOURS ENTRE GRADUÉS, c'eíl: lorfque pfu–
fieurs gradués ont rous requis un meme bénéfice en
vertu de leurs grades.
Yoye{
GRADES
&
GRADUÉS.
(.A)
CONCRESSAUT,
(G!og. mod.)
perite villc de
France en Berri, fur la Saodre.
CONCRET, adj. (
Gramm.
&
Plzilrlj.)
c'el1 l'op–
pofé & le correlarif
d'ahflrait. .Voy<{
ABSTRAC-,
T!ON.
Le terme
concret
marque la fubnance meme revl!–
tue de fes qualités ,
&
relle qu'elle exine dans la na–
tu
re :
1'
abjlrait
déúgne quelqu'une de fes qualités
confidérée en elle-meme, & féparée de
(on
fujet.
CoNCRET;
nombre concret
el1 oppofé
a
nombre
aijlrait:
c'eíl: un nombre par Jeque! on déligne relle
ou telle chofe en particulier.
Y
oye{
ABSTRAIT. Ainíi
quand je dis
u ois
en génér
al , ~ans _l'arpliq~er ~
rien;
c'eíl: un nombre abnrait;
ma.Isfi ¡e
~ts
troz! /zommu,
ou
trois heures,
ou
rrois pié
s , &c.
trou
dev1ent
alors
un nombre
concret.
On ne multiplie point des nom–
bres
concrets
les uns par les
a
u tres: ainfi c'eíl:
~ne
puérilité que de demander,
co~me
font certams
arirhmétictens , le produit de
3
hvres
3
fous
3
dc–
niers , par
3
livres
3
fous
3
deniers. En
effe~
la mul–
tiplicarion ne confúle qu'a prendre un certatn
nom–
bre de fois que!que chofe ; d'olt il
~·enfui~
que
dans
la mu ltip!tcation le multiplicateur efr roü¡ours ccn–
fé un nombre abíl:rait.
On
peut divifer
d~s con_cre~s
par des abíl:rairs ou par des
concrus;
ainfi ¡e pms di-
ifer
6
fou s par
1.
fous, c'eíl:-a-dire chercher com–
bien de fois
2
fous eíl: contenu dans
6
fous;
&
le
quorient (era alors un nombre ab_flrait. On peut auffi
divifer un
concra
par un abllratt:
p~r
cxemplc ,
6
fous
par
3 , , ,
ft-a-dire
h
r hcr le
u
rs de
6
fous;