CON
mencent du jour que la vacance eíl: connue au faint
ftége.
Le bénéñce doit arre obtenu dans les trois mois,
&
conferé par le faint fiége ; mais il faut que la pu–
blication foit faite dans les rrois mois du jour de la
vacance, comme dans le lieu du bénéñce.
L'empereur Maximilien o rdonna en
1
í
18 ,
que
ce
concordat
feroit res:f•
a
Liege;
&
Charles- Quint
par édit de Février
1
í í4
en ordonna l'exécution
dans l'eglife de Cambrai.
L'églife de Met'Z eíl: auffi comprife fous ce
concor–
dat,
en vertu d'un indult ampliatif.
11 y a eu de femblables indults accordés par diffe–
rens papes, pour d'autres églifes, dont il eíl fait
rnention dans le
recueib des principaüs déciftons fur
les bénéfices,
par Drappier,
t_ome ll. ch. xxi_j. p. 23 4·
L es auvres
de Cochin
tome
J.
.5.
confultation.
(A)
CONCORDAT TRIANGULAIRE, efr un accord
fait entre trois bénéñciers, par Jeque! le premier ré–
ftgne fon bénélice au fecond ; celui-ci réfigne un
autre bénéñce
a
un troifiéme bénéñcier' lequel en
réfigne auffi un en faveur du premier des u·ois ré–
:fignans: ces cercles de réfignarjons qu'on appelle
concordats
triangulaires,
ne font point confidérés
comme des permutations canoniques, paree que cha–
cun des réfignans re<;oit bien un bénéfice, mais il ne
le tient pas de celui auquel il refigne le fien. 11 fe fair
auffi de ces
concordats
quatriangulaires, c'eíl:-a-dire
1
entre quatre bénéñciers. Souvent ces
concordat.s
ne
font point porrés a Rome , mais en conféquence
chacun des réfignans paffe une procuration que l'on
fe contente de titire adrnetrre en cour de R ome, ce
qui ne fuffit pas.
En effet, ces forres de
toncordats
ne font point li–
oites ; c'e"íl: une efpece de fimo nie,
qutE e.x paao ori–
uLr
,
~
mbins que pour des confidérarions particu–
lieres ils ne foient admis en cour de Rome. Le con–
c ile de Malines tenu au commencement de ce fiecle
les a réprouvés. Les doaeurs les appellent des con–
trats innomés ,
&
tous les doaeurs Fran<;ois, Efpa–
gnols , l taliens les condamnen t. Gonzales dit que de
fon tems le pape les rejettoit ,
&
n'en admettoir
aucun, ainfi qu 'ill'affure fur la regle
de menjibus
&
altemaúvd'
&
il
y a des arrets qui les ont profcrits:
ils ne peuvent done avoir leur effet,
a
moins qu'ils
n'ayent eré admis e n cour de Rome,
&
non pas
f eulement les procurations.
Voye{
Duperray,
de
l 'Üat
&
capacité des ecclejiajliq. tom.
11.
liv. IV. ch. v.
pag.
1p.
(A)
CONCORDAT VEN! TI EN , efi un accord fait entre
le pape
&
la république de Venife, pour la nomi–
n ation des principaux bénéfices de cet érat; ce
con–
cordal
eíl:
a
peu-pres femblnble
a
celui qui fut fait en–
tre Leon X . & Fran<;ois
l.
Voye{ T./mana, p.
3
í4·(A)
*CONCORDE,
f.
f. déeffe
:
les grecs l'ado–
!"oient fous le nom de
o~""'"-·
Elle avoit un culte a
O limpie ; les Romains lui éleverent un
temple fu–
perbe dans la
~llliticme ,ré~i~>n,
a
la
perf~•
a.fi<;'n
de Ca–
mil!e, lorfqu'Jl eut
re~a?L>
la
tranqulilue daos la
vil!e. Ce temple fut brule ,
&
le fénat
&
!e peuple
le fire nt réédiñer. Tibere l'augmenta
&
l'orna: on
y
tenoit quelquefois le confeil ou les a!femblées du
fénat ; il en reíle encore des vcíliges, entr'autres
fept colonnes tres- belles avec leurs chapiteaux; on
doure cependanr qu'elles ayent appartenu
a
ce
temple. La
Concorde
avoit encore deux autres tem–
ples, l' un dans la rroiúeme région ,
&
l'aurre dans
la quatrieme. Oncélcbroit fa fete le r6 Janvier, jour
auquel on avoit fait la dédic-ace de fon temple. Elle
étoit repréfentée en femme en longcte draperie, en–
t t:e deux étendarts, c¡uandel!e étoit militaire; mais
la
Concorde.
civile éroit une femm e aliifc , portant
a ans fes mams une branche d'olivier&
110
caducée '
Jllus ordinairement unCE coquille & un ú:eptrc , ou
CON
une
corn~
d_'abondance
d~ns
la main gauche. Son
fymbole etott les deux mams unies, ou plus fimple–
ment le caducée.
Co.NCORDE, (
le pays
de
la) Geog. mod.
les Hol–
landots le nomment,
t'land van eendraclll
·
c'efi un
pays fur la
~ote
des tcrres aufuales, fous' le uopi–
que du capncorne, au midi de l'Jie de Java.
. CONCORDIA (
Geod. mod.)
perite ville d'Ita–
he, au duché de la Mirandole, fur la Secrua.
Long.
29. 34· lat. 44·
.S 1.
CONCOURANTES, ( PUISSANCES)
Mechaniq~
font celles dont les direaions concourent c'efi-a–
dire ne font point paralleles, foit c¡ue les direaions
de ces puiffances concourenr effeaivement
foit
qu'elles tendent feulement a concourir'
&
ne' con–
courenr. en effet qu'étant prolongées. On appelle
auffi
puij{<mces concourantes
celles qui concourent
a
produire un effet , pour les diílinguer des puilfan–
ces oppofées, qui tendent
a
procluire des effets con–
traires.
f/oyt{
PUISSANCES CONSPIRANTES. ( 0)
CONCOURIR. On dit en
Géométrie
que deux
lignes , deux plans
.concourent ,
lorfqu'ils fe rencon–
trent
&
fe coupent, ou du moins lorfqu'ils font tel–
tellement difpofés qu'ils fe renconrreroient étant
prolongés.
f/oye{
CONCOURS. ( 0)
CONCOURS,
terme de Géom.!trie. Point de con–
cours de plujieurs lignes,
efi le point daos lec¡uel
elles fe rencontrenr, o u daos lec¡uel elles fe ren–
contreroient, fi elles étoicnt prolongées.
Point
de
concours
de plufieurs rayons,
f/oye{
FOYER. (O)
CONCOURS, f. m. (
Metaphyjiq.
)
Le
concours
el!:
l'aaion réciproque dedifferentes perfonnes, ou cho–
fes , agiffant cnfemble pour un meme effet
&
pour
une meme
fin.
Les fcholafiiques diftinauent deux
forres de
concours,
le médiat,
&
l'imméd'iat; le pre–
mier qui confifie
a
donner le pouvoir' ou la faculté
d'agir; le fecond qui eíl l'influence contemporaine
de cleux caufes pour produire un effet ; ainfi l'aycul
concourt
médiatement
a
la produaion du petit-ñls
>
parcequ'il a donné au perela puiffancc d'engendrer:
mais le pere
concourt
immédiatement avec la mere
pour le produire. On convient généralement que
Dieu concourtmédiatement avec tomes les cré;tntres,
pour les rendre capables d'agir: nous nc pcnfons,
nous ne parlons ,
&
nous n'agilfons que parceque
Dieu no us en a donné la facul té; & fans cette pro–
vidence contre laquelle les impies
s'élevenr,
ils fe–
roient encore dans le néant, & la terre ne feroit pas
chargée du poids de ces ingrats. Mais on difpute
dans les écoles, fi le
concours
médiat eíl fuffifant ,
&
s'il n'efi pas de plus néceffaire qu'elle concourc
immédiatement avec les créarures par une nouvelle
influence, pour la produéhon de chaque aae ' de la
mame maniere que le pere
concourt
avec la mere
pour la produélion de l'enfant. Le torrent des fcho–
lailiques eíl: pour l'affirmative. Durand de
S.
Portien
éveque de Meaux,alfez hardi pour le tems
Otl
il écri–
voit ,
&
d'autant plus hardi que tous les efprits
étoient fubjuoués, fe déclara pour le
concours
médiat;
voici les raifons fur lefquelles il appuie fon fenti–
ment. Si D ieu concouroit immédiatement avec les
créatures,
Oll
ce feroit par la meme aaion numéri–
quc , ou ce feroit par une afrion différente; on ne
peut dire ni !'un ni l'aurre.
1°.
Ce n'eíl: point par la
meme aaion numérique que Dieu
concourt
avec les .
créatures' parceque la meme aaion numérique ne
pell! émaner de deux agens, a moins qu'elles n'ayent
la meme faculté numérique' telle qu'elle
el!
d~ns
le
pere
&
daos le lils qui produifent le
Saint-Efpn~
par
la meme afpiration numérique.
~o
fec?nd. heu.•
Dieu ne
concourt
point par uoe aa,on qUJ hu ferort
perfonnelle ; ca; ou l'aaion de Dieu.
pré~é~eroir
l'aaion de la creature, ou elle en ferort preced e,