CON
<:o NCOlt:O
"ti.NTou
B ASSE-'!"AILLE- ,
( Mujiq .) ba–
ryton.an.s :
ce
tle des _parties de la Muíique qui tient
le milieu e ntre l a tatlle & la balfe..
V.
PARTlES.
(S)
A l'opéra de pa ris & dans les concerts, o n donne
.Proprement
a
la balfe
le
nom de
baffi-taille '
&
quel–
quefois celui de
baffi-con.tre,
lo rfqu'elle defcend fort
bas ;
&
on appelle
conco;dant,
la y oix moyenne en–
t re la taille & la baífe-taille. La ele du
concordam
efi
la clé de
fa
fur la troiíieme li_gne ; celle de la taille
e ft la
cié
d
'ut
fur la quatrieme ;
&
celle de la
ba1Te–
taille, la
cié
de
fo
fur la quatrieme..
La plftpart de nos ha lfes-tailles de l'upéra ne f<>nt
··que des
concord':n.s :
il en fa;tt excepter le_fieur Chaf–
·fey , dont la votx a eu une etendue fingultere tant en
h aut qu'en-bas. (O)
CONCORDAT, f. m.
(Jurijpr.)
en généralfigni–
fie
accor.d, tranfae1ion;
ce terme n'efi guere uíité qu'–
e n parlant d'aétes fo rt anciens. On qualifie de
con–
cordats ,
quelques traités faits entre des princes fécu–
liers ; par exemple, il y en a un du 2.5 Janvier 1571
p our le Barrois, paífé devant deux notaires au Cha–
telet de Paris, entre le roi
&
le dttc de Lorraine com–
m e duc de Bar: néanmoins le terme de
concordat
efi
plus ufité en matiere bénéficiale, pour exprimer d'an–
ciens accords qui ont été faits pour régler la difpofi–
tion ou les droits fpirituels & temporels de quelques
b énéfices. Ces fortes de
concordats
doivent etre faits
gratuitement, autrcment ils font fymoniaques ; c'eft
pourquoi s'ils co ntiennent quelque réferve de pen–
fion o u autre droit, il faut qu'ils foiem homologués
en cour de Rome. Ils font cependant bons entre ceux
qui les ont paffés , lefquels ne peuvent pas fe faire
un moyen de leur propre turpitude.
Voye{
Louet
&
Brodeau,
Iet.
C.
n°.
40.
&
Let.
P.
n°.
33.
Duperray,
de l'état
&
capacité des eccléjiajliq. tom. II. liv .
1
r.
chap. v . pag. '37·
&
fuiv . (A)
CONCORDAT
p our!aBretagne,
efi la meme chofe
que ce qu'on appelle plus communément
compaél
Breton. Voy<{ ci-devant
COMPACT BRETON.
(A)
CONCORDAT
fait entre
!e
p ap e L éon X .
&
le roí
Franyois
l.
qu'on appelle communément fimplement
le concardat ,
efi un traité fait entre eux a Boulogne
en ltalie , e n 1516, dont le principal objeta été d'a–
b olir la pragmatique-fanétionqui fut faite fous Char–
les VII.
a
Bourges, en 143 8.
Les états alfemblés
a
Bourges par ordre de Char–
les VII. ay ant examiné les vingt-trois decrets que le
concile de Bale av oit fait jufqu'alors , les accepte–
rent tous ,
&
en modifierent feul ement quelques–
uns : ce fut ce qui compofa la pragmatique-fanétion,
qui entre autres chofes rétablit les éleétions des bé–
n éfices , prive le pape des a nnates , & foutient que
les conciles géneraux ont 1e p ouvoir de réformer
le chef
&
les membres.
. p eptús Charles VII. tous les papes avoient fol–
l tctté la révocation de cette pragmatique. Louis XI.
y
avoit confenti ; mais les lettres de révocation ne
f~uent
J?Oint vérifiées dans les
parle~ens.
Le clergé
s oppola auffi fo rtement
a
la revocan on de la prag–
mauque, & fur- ro ut les univerlités. Charles VIII.
&
Lo uis X II.'firent obferver la pragmatique, & ce
Xfut un des fu¡ets de différend entre Jules Il. &Louis
11.
el
·i"
1
~s
Il. cita ce prince au
co~cile
de Latran pour
e edn re la prajlmarique,
&
étoit fur le poim de la
con
a mn~r
lor lqu'il mo urut.
Fran<;O>s 1 ·
rr•
•
dr 1
cl
<>~ant
pa"e en ltahe, en
1
51 5, pour
repren
.e
t
~~hé
de Milan qui lui appartenoir &
~yanr
pns
t
VI
le de M;Ian, f<;ut par fon ambalra–
¿
~tu'
c¡ue e
pa~e ::
le concile de Latran avoiem
~.cerne contr~
·
· une cirarion Jinale
&
péremp-
t o•re , pour alleguer les raifo ns
·
, h .
d'
b olir la praamat:.ique. ll réfo lutqdtu
e~pec
O>enr ' a–
X ¡
"
{.
.
,
e t:ral!er avec Leon
. equel de on cote chcrcha
a
fuirc fa paix avec
CON
ce prince, & pour cet effet fe rendit
a
Boulogne oll.
1ls
e~trent un~
entrevCte le
1 1
D écembre
1
51 5; ap. rh
qu<;>•
Fran<;:ots
I.
retourna
a
Milan, lai1fant le chan–
celier du Prat pour convenir des conditions du trai–
té avec les
c~rdinaux
_d'Ancone
&
Sanétiquattro que
le p ape avo1t commts potu cette négociation. Le
concordat
fut ainfi conclu le t 5 Aotlt
1
516
&
infé –
ré dans les aéles du co ncile de Latran, co,;,me une
regle que les Fran<;o is devoient fu ivre
a
]'avenir
Cll
matiere eccléfia llique
&
bénéfic iale.
C e traité ne parle point de l'amorité des conci–
tes..L a
pra~mat:.ique-fanél:ion
fut abolie , non pas en
ent1er, ma1s le nom de
pragmatiqw:
qui étoit odieux
~"~
papes fm .abolí , a
u~ bi~n
que les articles qui
etotent contratres aux pretent10ns des papes. La plü·
pa rt des autres articles om été confervés.
Le
concordat
efi divifé en dome rubriques ou
ti–
tres.
Le premier abolit les éleétions des éveques , ab–
bés , & prieurs co nventttels, qui étoiem vraiment
éleél:ifs ,
&
accorde au pape le droit d'y pourvoir
fur la nomination du Roi;
&
dit que quand ces
me–
mes bénéfices v aqueront en cour de Rome , le pape
y pourvoira fans attendre la nomination du Roi.
Le fecond abolir les graces expeétatives , fpé–
ciales , ou générales;
&
les réferves pour les béné–
fices qui vaquero nt, fom abolies.
Le troilieme établit le droit des gradués.
Le quatrieme réferve
a
chaque
pa~
la faculté
de donner un mandat apofiolique , afin de pourvoir
d'un bénéfice fm un collateur qui aura
dix
bénéfices
a fa collation;
&
¡¡ en dit que dans les proviúons
des bénéfices, on exprimera leur vraie valeur or–
dinaire.
Le cinquieme ordonne que les caufes
&
appella–
tions foiem terminées fur les lieux par les juges qui
ont droit d'en connoltre par coutume ou privilége ,
excepté les caufes majeures qui font denommées
dans le droit ;
&
pour les appeUarions de ceux qui
font fofmús au S. fiége , il efi dit qtte l'on commet–
tra des juges fur les lieux jutqu'a la fi n du preces.
Les
6•, 7•, 8• , 9•,
&
w •
ti~es_qui
trairent des
poffeffeurs pai!ibles , des
concubma~res,
des excom·
muniés , des interdits , de la preuve que l'on peut
tirer de ce qui efi énoncé dans les lettres ou bulles
du pape , fo nt conformes
a
ce qui efi porté par la
pragmatigue-fanél:ion.
,
..
Le onz1eme titre
efi
pour 1abol•non de la Clé–
mentine
litteris.
Et le dernier efi pour aíffirer l'irrévocabilité du
concordat.
Le pape envoya
a
Fran<;:ois
l.
la révocation de
la pragmarique & le
concordat,
&
demanda que ces
deux aétes ñtffent enregifirés par les parleme?; de
France. Le Ro i ne v oulut pas
qu~
1:on pubh_at la
révocation de la pragmatique ; mrus _il alla
lu~-me
me au parlement de París pour y fatre enreg1firer
le
concordat
,
ce que le parlement
r~fufa
alors de
faire: il y eut aulli de fortes oppofioons du clergé
&
de l'univerfité.
.
Les motifs des opp'?fitions
é,toie~t
_les 1nco?vé:
n iens que l 'on rrouvo1t dans 1
~bohuon
des elec
tions
l'évocarion des caufes ma¡eures
a
Rome ,
l!Jf
dans I'obligation d'exprimer la vraie valeur des
be–
néfices da ns les provifions.
.
Ces motifs furent expliqués c:tans des
r~montran
ces, & envoyés au Roi: mais le
cb~nceher
du Prac
répondit
que
1i
l'on n'avoit pas fan le
conc~rdat ~
la
pragm~tique
n'auroir pas moins éré
~évoquee P~
le concile ; que la nomin ari_on du Rol aux gran s
bénéfices n'étoir pas un dro1t nouveau ' 9ue nos
Rois en avoient ¡oüi fous les
deux .
pre0t1eres,rr
ces; que le Roi
nom~oit prefq~e ro~¡o~rs
aux
ev
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chés · le droir de nottllllauon
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