CON
Le chefde la maifon
Savelli
garde les clés du
con–
clave,
comme maréchal héréditaire de l'Eglife. Mais
les clés du dedans font gardées par le cardinal ca–
merlingue
&
par le maitre des cérémonies.
Mém. de
M.
Amelot de la Hou!faye,
tomtll.
au mot
conclave.
CONCLAVISTE,
(.m.
(JurifPru.d.)
eft un dome–
ftique qu'un cardinal o:nfermé dans_le conclave pour
l'élefrion d'un pape tJent avec lm pour le fervir.
Chaque cardinal en peut avoir deux,
&
meme trOÍ$
s'il efi prince.
Quoique la qualir,é de domellique préfente une
idée humiliante, les fonfrions d'un
conclavifle
ne le
font pas. Ces places font fort recherchées,
&
nos
jeunes abbés Franc;:ois de la plus haute ruíl:in8:ion ne
font pas difficulté de s'y a!fujertir, la connoi!fance
d'u conclave étant néce!faire a un homme
qill
peut
prétendre aux dignités eccléíiailiques les plus émi–
nentes. Quand le conclave eíl: firu, on leur accorde
ordinaircment le
gratis
pour les bulles d'un des béné–
fices confúloriaux qu'ils pourront obtenir par
la
fuire.
CONCLURE, v. a
él.
&
n. a pluíieurs acceptions:
quelquefois il eíl: fynonyme a
urminer,
&
l'o n dit
ter–
m imr
&
conclure une affaire;
il fignifie quelquefois
tirer une conféquence des propojitions qu'on a avancées.
En JurifPrudence,
c'efi prendre des concluíions dans
une ca-ufe, iníl:ance, ou proces.
Voyez ci-aprb
CoN–
CLUSIONS.
Conclure en proch par écrit,
ou
conclure un
prot~s,
c'efi pa!fer, c'eíl:-a-dire figner un appointement ap–
pellé
appointement de conclzifion
fur l'a ppel d'une
fentence rendue en proces par écrit: cer appointe–
ment porte que le proces par écrit d'entre tel
&
tel
efi rec;:ft
&
conclu
pour juger en la maniere accoCttu–
m ée,
&
que les parties font appointées
~
fournir
griefs , réponfes , faire produfrions nouvelles,
&
icelles contredire s'il y échet ,
&
fauf
á
faire colla–
tion. Cette derniere claufe vient de ce qu'ancien–
nement, lorfque les parties mettoient au greffe leur
produ8:ion princi pale, a vant de
conclure
le proci:s ,
le greffier la collationnoit pour voir íi elle étoit
complete ; ce qui ne fe fait plus préfemement.
Congé {aute de conclure,
efi le défaut
qill
efi don–
né a !'intimé lo rfque l'appellant refufe de
conclurt
le
proces par écrit. Le profit de ce défaut emporte la
déchéance de l'appel,
&
la confirmation de la (en–
lence.
D ifaut foute
de conclure,
efi le défaut c¡ui eíl: ac–
cordé
a
l'appellant lorfque !'intimé refufe de
conclu–
r•
le proces par écrit : le profit de ce défaut efi que
!'intimé efi déclaré déchft du profit de la fentence.
(A)
*
CONCLUSION,
f.
f.
(Logiq. )
c'eil: ainíi qu'on
appelle la propoíition qu'on avoit
~
prouver,
&
qu'on déduit des p émiífes.
f/oy t '{
SYLLOGISME.
On donne auffi le meme nom géné ralement en Lo–
gi_que, Métaphy íique, Morale .
&
Phyfique fchola–
íbques , aux d ifférentes propo1itions qu 'on y démon–
tre '
&
aux démonfirations qu'on employe
a
cet ef–
fet. Ainfi l'exifience de D ieu efi une
conclrifion
de
Méraphy íique. On intitule en ce fens les rhe1es 9uí
ne fonr que des poíirions de Philofophie redigees
p ar pa ragraphes ,
<Onclufions de
P
hilofophie, concbifio–
ms Philofophia!.
. CONC LUS ION,
dans
l'art
Oratoire,
c'eíl la der–
ntere panie du difcou rs, celle qui le
~ermine.
Elle
~?mprend
elle- meme deux parties , o u pour mieux
•re elle? deux forres de fo nfrio ns : la premiere co n–
fíl.e a fa•re une courte récapitu latio n des princi pa–
es l?reuves: la feconde coníifie
a
exciter dans l'ame
des JU&es ou des audireurs les fen timens qui peuvent
condture
a
la
pertu~íion .
La prem•ere partie deman–
de beaucoup de _preciíion, d'adre!fe ,
&
de di fcerne–
..ment' pour ne du-e que ce qu"il faut'
&
pour rappel-
•
CON
ler en peu de mots
&
par des tours variés l'elientiel
&
1~
fubllance
~le~
preuves qu'on a déployées daos
le difcours. Mats 1éloquence réferve fa plus grande
force, J?Our la ;econde partíe: c'efi par le fecours du
patheuque qu ,elle domine
&
qu'elle triomphe.
f/'!Y"t
ANACb.PHALEOSE, PERO-RAISON' PASSION
Rli:-
CAPITULATION.
(G)
'
CoNCl.USIONS,
(
Juri.JP.)
fonr les fins anxquelles
tend une ?emande formée en jufiice.
Un hmffier prend des
conclujiom
par un exploit
de demande.
Les procureurs en prennent par des requeres ver–
bales
&
autres '
mem~
par des
d~fenfes ,
dires' bre–
vets,
&
autres procedures; miliS a
u
parlement ot:l
la lrocédure fe fait
~lus
regulierement que dans la
plupart des autres tnbunaux , on ne reconnoit de
conclzifions
valables en la forme que celles qui fonr
pnf~s
par une requete,
&
9ui fonr dans la derniere
parue de la requere deilinee
a
conrenir les
conctu–
fions.
Les avocats prennent auJii des
conclufions
en plai–
dant
&
en écrivant.
Le minifiere public prend pareillemenr
des con–
clufions
verbalement
&
par écrir.
Enfin il y a différentes forres de
conclujions
que
nous expliquerons chacune féparemenr.
La forme des
conclujions
eil: auffi diJférente felon
les divers objets auxquels elles rendenr.
On peut corriger, changer , augmenter ou ref–
tramdre fes
conc!ufions
tan r que les chofes font en–
tieres, c'eíl:-3-dire tanr que la panie adverfe n'en
a
pas demandé afre ou qu'il ne luí a pas éré ofrroyé.
ll
y a encore un cas ou l'on ne peut \'as changer
fes
conctrifions,
c'eíllorfqu'on s'eíl: reíl:ramt
a
la fom–
me de IOOIÍv. pour etre admis
~la
preuve tefl:imo–
niale; on ne peut plus demander l'excédent lorfque
la preuve efi ordonnée.
Celui qui varíe dans fes
conc!ufions
&
qui occa–
fionne
par-1~
des dépens, doit les fupporter comme
frais fruil:ratoires.
CoNCLUSIONS ALTERNATIVES, font celles ou
l'on donne a la parrie adverfe l'option de deux cha–
fes qu'on lui demande.
CoNCLUSIONS DES AvocATS font de deux for–
tes ; les unes qu'ils prennent en plaidant , les autres
en écrivant.
Ils ne peuvent
a
l'audience prendre d'aurres
con–
clujions
que ce!les qui font portées par leurs pieces ,
a
moins qu'ils ne foienr affillés de la pam e ou du
procureur auquel cas ils peuvent prendre de nou–
velles
conclufions
fur le barreau, qu'on appel!e auffi
conclujions jruiiciaires
paree qu'elles font pnfes en
jugement' c'eíl-a-dire
a
l'audience.
.
A
nciennement au parlement de Pans les avocats
ne prenoient point les
conclujions_
des ca!'fes qu'il_s
plaidoient; c'etoir le procureur qu•
affi~ol!
a
la plat–
do irie, Jeque!
a
la fin de la
C?l~fe pren~)l! l~s
conclu–
jions,
&
l'on
~'alloi,t
?ux
_opw•~ns
qu
apres, que
l~s
conclujions
a
vo1enr
~te p~•(es;
e
ell ce_que
1,
on vott
dans les anciens arre_rs
red•g~s
en
L~un
, ou •mmé–
diatemeot avant le d1fpohuf 1l eil:
dttpojlquam con–
clujhm f uit in caufá.
Mais depuis long tems il efi d'ufage que les
co~·
cltifions
fe prennent au commencement
~e
la plat–
doi rie cequia éré inrroduit afio 9ue les ¡uges
con–
noilfe~t
rout d'abord que! eil: l'ob¡et des fairs
~des
moyens qui
vo nt
leur é!rre expofés;
&
pour facdJter
l'expédi rion des affaires , on a difpenfé les
procu–
reurs d'a ffiíler
a
la plaidoirie des avocars , lefquels
en conféquence preonenr
eux_-m?~es
les
conclujions
au commencement de la pla!dome ;
&
comme en
cette parrie ils fuppléent le procure•zr abfenr ,
,¡
efi
d'u (age qu'ils foient
déco_uver~
en prena nt les
<on:
clujions,
au lieu qu'en plaJdant ils font rou¡ours cou
vens•