'les remercient de .ce ou_e pour terminer les d!fputes.
ils ont eu fóin de re;Sffel]ib1er. Cette forme de con–
voquer les
cantiles
de
Fr¡~.nce
a {ubfillé fous nos.rois.
Le premier
concile
c!~Orléans
a été convoqué par
Clovis l'an )
11
/ le fecond, par Childeber.t
&
les
rois~fes;.f~eres
,'J'an )]
3 ;
le
conclle
a:
A\:'vet:gne
l
par
Théoáeb~rt,
1'an
5
;3)
;·le
trotúeme-concde
d'Orleans,
·par !=hiÍdebert, l'ar¡,
>4;9,
pour ne ríen dire -des au–
t res qui
fe
font tenus frequell}ment fous la premiere
Tace',
&l.
qtú ont
~t '
.inpiqués par nos rols. Mais.fous
l-a
fecónde ra·é:e princl.p,alemem ;la p'tiiffance royale a
paru
a
cet égard' dans tout fon éclat : c'efi dans les
-conciles
t~nus
fous cette race qu'ont été faits nos ca–
;pittilaires ;
'&
non-feulement nos rois convoquoient
ces.
conciles,
mais meme "ils y affifioient, & étoient
les arbitres & les·moteurs de tout .ce qui s'y paffoit.
Nous nous contenterons de citer
l'allion premiere
a
u
concile
de Rome tenu 'fous Léon
Ill.
centre Félix
.évecfüe d'Urgel, qui prouve qtie nos rois, pour lors
m altres de l'Italie, ont pateillement indiqué les
con–
-cites
dans ce pays • & que 1es papes, conformément
-.aux ordres du prince,
y
ont ailiíl:é. D epuis que la
troifieme ra11e a commencé
a
régne,r, les rois ont
continué de joiiir de la meme prérogative
~
ils ont
convoqué tous les
concttes
qui fe font tenus; enforte
que c'efi une regle
certai.neparmi nous, c¡ue les éve–
ques ne peuvent s'·ajJ"embler ni
dél.ibé~;er
entre
eux
fur quoi que ce foit, fans la .permiilion du prince.
.Les papes les plus recommandables par leur fainteté
·ont reconm.t ce droit dans la perfonne de nos rois;
entr'autres
S.
'Grégoire le gr¡¡nd ,
liv. vij. reg.. ep.
"3.
&
''4·
Dans la
premien~
de ces lettres
il
fupplie la
reine Brunehaut d'ordonner la tenue d'un
concite;
&
aans la feconde, il fait la meme priere aux rois Théo–
doric
&
Théodebert, afin qu'on puiffe y prendre les
rnoyens d'abolir Ja pernicieufe cofttume qui s'étoit
introduite dans le royaume de vendre les ordina–
tions. Le letl:eur peut confulter fur ce droit de nos
r ois le
chap.
xj.
des preuves des libertés de t
'égti.JeGal–
iicane;
& M. de Marca,
lib.
VI.
'de concordiáfocerdo-
.tii
&
irnperii , cap. xvij.
&
jiáv.
,
1
~
•
L'aur.orité des
concites
nationaux..efi confidér:!.ble
dans l' Eglife ; comme ils en font une pat:tie, ils ap–
prochent beaucoup des
concites
recuméniques,
&
c'efi po ur cela qu'on Jeur a donné quelquefois ce
nom. Cette autorité eíl: plus grande dans le royatune
ou
ils ont été célebrés, que chez fes au
tres~
nations
de la Chrétienté. En effet, une nation.n'ayant au–
cun empire fur une autre nation également libre &
indépendante, elle ne peut l'aíl:reindre par
les
lois
&
les regles qu'elle étab lit. Néanmoins les
co1Zciles
nationaux de France ont été en grande vénération
e
hez les peuples étranuers, & leur ont fouvent fervi
de modeles: c'efr le
fr~it
de la fageffe de l'églife Gal–
hcane, &de l'attachemenrínviolablequ'ellea témoi–
g né dans tous les tems pour l'ancie nne difcipline.
Le~
conclles
provinciaux font ceux qui font con–
voques
~ar
le métropolitain ou l'arcbev&que, & dans
lefquels ti
~affemble
tous les éveques & autres clercs
de_ fa provmce. La len re du clerué deRome
a
S.
Cy–
pnen, & qui efi la
vingt-fixiem~
parmi celles de ce -
perc, nous apprend que les pr&tres les diacres,
&
autres
el
all'n. .
&
. . '
.
a
eres,
o::
UlOJent
0p1n01ent anc1ennement
b
ces
_concites. Conjultis,
dit la let tre ,
epifi:opis, pref–
!?'u';),
dz~conis ~
confifforibus
:~
&
ipjis jlantibus lai–
' !s.
n
~g•tc
& on décicle dans ces
concites
les quef–
t wns qut s'élevent fur la foi; o n y fait des
frant.tsconcernant la
d'~
·
r
1,
d ·-"' .
eccléúaíl:iques
¡
c•p, me,
~
m••uu ratJon des biens
~
él:'
d
' a •eformatwn des
a
bus, & la per-
e
10
~
es
~reurs.
lls doivent etre convoqués ar
les
metro~?h~atns'
canon xx. du concite
d 'Antioct
e':'forre
qu
!1
~
ell: pas
permis
atLX
év~ques
de la
ro~
vmce de celebrer
~n
concite
fans
1
r
p d
1' h
A
M · d'
e contentement e
are eveque.
aJS
un amre coté'
fi
celui-ci ne le
CON
con~~que
.pas ar:r mpjns w¡e fois l'année, il encourc
les
pe!n~
canoruc¡ues. Le.canon vj. du feptieme
con–
e:!<
gen~al
excepte
cep~ndant
les cas oü la néceíf
1_
te , la vwlence , ou
quelqu'a~ttre
raifon légicime
l'ont empeché de le faire.
-
'
Lorfque le métropolita,in veut convoquer un
con.–
c~le
provincio;tl
~
il av;ertit chacun de fe; fuffragans de.
s y
trm~ver:, ~
cela par des-lettre.S qu'on appelloit
autrefots
traflozres
o~,,Lrall~~ires_, du.m~me
nomque
les ?rdonna.nces
gu
on dehvrol!
a
.ceux qtti voya–
gement par
or~lre.
dn_
p~ince,
&
en vertu defquelles
on leur fourmffott hben¡lement les voitures les
chevaux,
&
la commodité de ce que les
Ro~ains
appelloient
la courfl publique.
D epuis on a donné
a
ces lettres du métropolitain le nom de
leures éyoca-
.toires
~ ~ncyc<iques
ou
cir_culaires.
_ , _ , _
·
.Les eveques
~e
!a,
pro~~ce
convoqués par le mé–
tropolitain font
oblig~s
defe trouver au
cancil< , ca–
norz
xt. du concite de Laodide ;
&
ce
concite
en donne
une raifon qui mérite d'etre remarquée, favoir que
les éveques qu.i négligent-de le faire paroiífent s'ac–
<;ufe! eux-memes , c'efi-a<dire ayoir été détournés
d'aller au
concile
pa:r les remords de leu.-.confcience,
qui leur font craindre qu'9 n n'y découvre les fau–
t es qu'ils ont coqu:nife$ -"·
,&
qu'on ne leur inflige la,
peine qui leur efi dtte. Le canon vj. du
concite
de,
Chalcédoine prefcrit la /neme chofe;
&
il
ajoltte,
que ceux qui ne s'y trouyeront pas fubiront l'admo-,
nition de la char.iré fi·aternelle.
Les
concites
d'Afi-ique
ont été plus féveres, comme
iJ
Pi'rolr par le canon
xxj. du qttatrieme
concite
de Carthage,
&
le
canon
x.
du cinqu.ieme.
Suivat:t~
ces canons ,.ceux qu.i n'au–
rontp,oint eu d'obfuJ.cl.e légitime, ou qu\n'en auront .
point fait mentiondans la lettre circulatre,ou enfin
qui,n'en auront point rendu compre au primat, font
menacés de l'exoo,mmunicat.ion épifcopale. Nous.
l'appellons
épifcopale,
paree qu'il ne s'agit point ici
d'une véritable excommunication qtú retranche le
coupable <le la co
0
1mtmion des fideles
&
du corps,
de I'Eglife, ou le prive de la particip_atic:n des
[acr~mens; mais d'une forte d'excommumcat!On
qm
étmt
~n
ufage alors entre les éveques;
d~ f~)On
que ce–
l_tú qu.i l'avoit encourue ne communwtt
~vec
aucun
éveque, ú ce
n'~toit
dans l'étendue fon dw_cefe;
lett.
2.
0
.9.
de
S .
.Augrtjlin,
n.
8.
&
pom me fervtr des ter–
mes du canon x. du cinquieme
concite
de
Cart?a~e
,,
il devoit fe contenter de la commumon de fon eglife•.
Nous avons tln ex,emple de cette
e~~ce d:excom~u
nication dans la lettre
40 (
nouv. edit. 6o .) de famt
Léon adretfée
a
Anatole de Confiantinople. Cepa–
pe ordonne dans cette fettre que les éveques qui
au–
ront eu par! attfaux
concile
d'Epfiefe, fe reíl:ratgnent
a
la communion de leur égl.ife. Nous 1:n trouvons un
autre exemple daos le ¡;anon
lxxx~t¡.
?u
code des
canoos de l'égl.ife d'Afrique, dans l áffa!re de
9.-uo~vuttdms: P tacuit,
d.itJe .canon,
o'!'nthus _epifcopu
ut nutlu.s
ti
commun.icet
~
donec caufo
e.JIIJ
termtnumfu-
mat.
.
trc
•
L'égl.ife Gall.icane
a
tenu une
condutt~
auut
ngo~-
reufe
a
l'égard des c!veques qw
manquo~~nt
de
ve~r
au
concile
de J-eur province,
can_o'f
x:lJ·
f"
conczft
d'
Aries' l'an
4.52..
' Cette févénr: s eíl: eten?_ue
i
ceux qui abandonnoient le
co(letl6
avant qu ¡¡
f'~
terminé
canon
,x.rxy . du
concite
d'
Agde,
l'a~.5ov.
Ce qui ; pareillemenL é!é íl:atué dans le prem1e
1
r
~{.
non du deuxieme
&
rroifieme
concde
de T ours.
-;-
,__.,
'
• a·
r
.
Li
e dans
{es
concl-
pagne a emoraí\e la mc::me uctp n . ,
_
l
&
d ' 'dé que l'éveque qUt ecant aver?
es'
on
1
a ecJ
.
.
d
.
a
u
concz-
par fon merropólitain négltgerotr e ve_rur .
d
L
{i -
.
é
.uli
'a
la tenue du
concd•
futvant e
e'
erott pnv
J
qu
n yj
du con–
la
commun.ion de
rous
les
év~ques'
c:_no
. ·
t
•
'
,co
L
callleS
qu•
peuven
cile.
de.
T arrauone, Fan
JIU ·
es
.[
d ,
•
"
,
A
dé
au
conet
e e s
y
rrou-
difpenfer un eveque man
. ,
·¡¿
•
rel–
ver ' font e,xprimées dans ces
c(iJf~rens
concl s .
.