CON
fe donnée; rnais comme
penjion
ell: un nom appella;
rif ou d'efpece, on le détermine encore plus préci–
fément en ajoftt'lnt,
une penflon de cent.pifloles:
c'ell:
la détermination du nom appellarif ou d'efpece. On
demande enco¡;e,
a
qui?
on répond,
a
N.
c'ell: la dé–
terminarion de :la perfonne
a
qui'
c'cílle rapport d'at–
triburion, Ces trois forres de détenninarions fonr
auffi direlles !'une que l'áurre.
Un nom détermine.
t
0 •
un nom d'efpece,
foror
'A
pollinis.
r:
2°.
Un nom clétermine un vcrbe ,
amo D eum.
3
°.
Enfin un nom détermine une prépoíition;
a
morte Ct2j'aris,
depuis la mort de Céfar.
Pour faire voir que ces príncipes {ont plus fé–
conds' plus lumineux' & meme .plus aifés a faiíir
que ce qu'on dit communément , faifons-en la com–
p araifon
&
l'applicarion a la regle commune de
concordanie
entre l'inrerrogatif & le refponfif.
Le refponfiC. dit- on , doit erre au meme casque
l'inrerrogatif. D.
Quiste redemit?
R.
Chrijlus: Clzrif
tus
el1 au nominatif, dit- on, paree que l'inrerroga–
tif
qui
eft au nominatif.
D .
Cujus ejllibu?
R.
P etri : Petri
eft au génitif ,
paree que
cujus
eft au génirif.
Cettc
re~!
e, ajoüte- t- on, a deux exceptio ns.
1:1°.
Si vous repondez par un pronom, ce pronom doit
<!tre au nominatif. D.
Cujus
eft
liber?
R.
M eus.
2°.
Si
le refponftf el1 un nom de prix, on le meta l'ablatif.
D .
Quanti emijli?
R.
D ecem a.flibus.
Selon nos príncipes, ces trois mots
quiste redemit
font un fens particulier, avec lequel les mots de la
réponfe n'onta ucun rapport Prammatical. Si l'on ré–
p ond
Clzrijlus,
c'eft que le rependant a dans l'efprit
Clzrijlus redemit me :
ainíi
Clzrijlus
eft au nominatif,
n on
a
caufe de
quis,
mais paree que
Cltrijlus
el1 le
fuj et de la propofition du réponJanr qui auroit pft
s'énoncer par la voix paffive, ou donner quelqu'au–
zre tour a fa réponfe fans en a[térer le fens.
. D.
Cujus
cft
liber?
R.
Petri,
c'ell:-a-dire
!Uc liber
eft
'liber Petri.
,
D.
Cujus
eft
liber?
R .
Meus,
c'el1-a-dire
lzic liber
ejl
líber meus.
D .
Quanti emijli?
R .
D ecema:fjibus.
Voici la conf–
t mllion de la demande
&
celle de la réponfe.
D .
Pro prlP.tio quanti t2ris emijli?
R.
E mi pro.decem
'tLffibus.
'
Les mots étant une fois trouvés & leur valeur,
atiffi bien que leur deftination, & leur emploi étant
déterminé ,Par l'ufage, l'arrangementque l'on en fai t
dans la prepofition felon l'ordre fucceffif de leurs re–
lations , eft la maniere la plus limpie d'analyfer la
p enfée.
Je fai bien qu'il y a des Grammairiens dont l'ef–
prit eft aífez peu philofophique pour defapprouver
la pratique dom je parle, comme íi cette pratique
avoit d'autre but que d'éclairer le bon ufage, & de
le faire fuivre avec plus de lumiere, & par confé–
quenr avec phis de goíh : au lieu que fans les cen–
noiifances dont je parle, on n'a que des obfervations
méchaniques qui ne produifent qu'une routine aveu–
gle , & dont il ne réíi.tlte aucun gain pour l'efprit.
Prifcien grammairien célebre, qui vivoit a la fin
~u
v. íiecle, dit que comme il y a dans l'écrirure
une raifon de l'arrangement des lettres pour en faire
d es mots, il y a également une raifon de l'ordre des
m ots pottr former les fens particuliers du difcours ,
&
que c'el1 s'égarer étrangement que d'avoir une au–
tre penfée.
Sicut reaa ratio firiptura doctt liturarum congruam
junauram
~Jic.ttiam
reaam orationis compofi-uonem ra–
tio ordinationis ojlendit. Solee
quari
caufa ordinis
de–
mentorum
>
Jic
etiam. de ordinutione cafourn.
&
ipforunt
p artiurn orationis
fo!tt
quteri.
Q
uidamJUte[ola
ti
um im–
}'tritia
q~<"rmcu
.-
aiunt non
oporter~
de hu)ufc modi re-
C ON
bus qut2rerej'uj'picantes fonuicas
effi
ordinacionis pojicio–
TUS
>
quod exijlimare.p enitusjlullum
tjl.
Si auttm in qui–
bu.fda_m conccduru effi
ordinatit:~m
>
necc.lfo
1f
etiam in
omn1bus eam concedere.
(
P rifllanus
tfr.
conjlruaiorn
~
lib.
X
V II.j'ub initio).
A l'autorité de cet ancien, je me contenterai d'a–
joúrer celle d'un célebre grammairien du xv. fiecle ,
qui avoit été pendant plus de treme ans principal
d'un fameux collége d'Allemagne.
In Grammaticá
diaionum
Syntaxi, puerorum·pluri...
m1un interejl ut inur exponendum non modofinfum plu–
rihus verbis utcunque a
e
confuse coacervatis
reddant-
,fid
diguant etiam ordine Grammatico voces alicujusperiodi
qua alioqui apud autores acri aurium
j
udicio confulen–
us, Rlzetorictl compojitione commijltEfunt.
H u,nc
verbo~
rtlln
ordinem
a
pueris in interpretando ad ttnguem exige–
re quidnam utilitatis affirat, ego ipft qui duos
&
trigenta
jam annos pllrontijleriifordes,moltjlias ac curaspt.rtuli,
non
finz.eltxpertusfu
m
iLli
c1zim
hae
viti,jixis, ut aiunt.,
oculis intuentur accuratufi¡ue animad:vertum quot voces
ftnj'um abfolvant , quo paao diaionumJlrullura colue–
reat, quot modisflngulis omn.ibcts
JinfJUla
verba refPon–
deant quod quidemfieri nequit,
pnzcipu~
in longius ¡zuld
periodo,
niji
h.ocordine veluti perfoa/arum gradus, p er
Jingulas periodi partes progrediantur.
(
G rammatica ar...
tis
injliauio per Joannem Suflnbrotum R aven_fpurgi
Ludí magijlrum, jam
denuO
accuratlt conjig{lata. Ba–
jiLea,
anno
1.S29
) .
C'eft ce qui fait qu'on trouve fi fouvent dans les
anciens commentateurs, tels que Co rnutus, Servius
D onar,
ordo
eJl ;
&c. la con11mélion
eJl,
&c. C'eft
auffi le confeil que le P. Jouvenci donne aux maltres
c¡ui expliquent dcs"auteurs Latins aux jeunes gens: le
poinr le plus importanr' dit-il' el1 de s'attacher
a
bien fa ire la
con!~nrélion.
E xplanatio in dttobus ma–
xim~
conjlitit:
¡
0 ,
in exponendo 'Verborum ordine ac.
Jlruélura orationis :
2.
0 •
in yocum obfturiorum
expofltio~
ne. (Ratio difcmdi
&
dqandi Je[. Jouvenci.
S.
J.
Pa–
rycis ,
rp.,5).
Peur - &trc feroi t- il plus a-propos de
commencer par expliquér la valeur des mots, a.vant
c¡ue d'en faire la conl1ruélion. M. Rollin, dans fon
traité des éeudes ,
infi!le auffi en plus d'un endroit fur
l'importance de
c~tte
pratique , & fur l'utilité que
les jeunes g.ens en retirent.
C et
ufa~e
el1 íi bien fondé en raifon, qu'il e
O:
re–
commande ,& ,{uivi par tous les grands maltres. Je
voudrois feulement
~u'au
!ieu de fe borner au pur
fentiment' on s'élevat peu-a-peu a la connoilfance
de la propoíition & de la période ; puifque cette con–
noiífance eft la raifon de la confuuélion.
Voy.
CoN–
STRUCT!ON.
(F)
CONCORDANCE,
(T/dolog.)
ei1 un dillionnaire
de la bible' ou l'on a nus par o rdre alphabétique
tous les mots de la bible, afin de les pouvoir confé–
rer enfemble ,
&
voir par ce moyen
'ils o nt la me–
me fignification par-tout ou ils fo nt employés. Ces
forres de
concordances
ont encore un autre ufage ,
c¡ui el1 d'indiquer les paífag:s donr on a befoin , lorf–
qu'on n e les lait qu'en partle.
C es difrionnaires qui fervent
a
éclaircir bien des
difficultés , & qui fon t difparolrre les contradic–
tions c¡ue les incrédule & les prétendus efprirs forts
croyent trouver daos les livres fainrs, font d'une
extreme utilité: auffi il n'y a guere de langues fa–
vantes dans lefquelles o n n'en ait compofés. Il
y
en
a en Latin, en Grec, en Hébreu,
&c. Voye{-
m
le
détail dans le
diaiollnaire
¿,
T révoux.
(G)
CONCORD A
T ,
adj. (
R lzétoriq. ) V ers concor-·
dtlnS ,
ce fonr certains vers qui onr quelques mors
communs, & qui renferme nr un ;'ens oppofé ou
tlif–
férenr, formé par d'aurres 1110ts : tels que ceux-ci.
E
j
canis
, }
.
fil
,
{
•ena.tur,
}
'·
,·.
{
fl1"Pat.
t
1.
lupus ,
"'
1
Yw
,
nuw-uur
t
"' qm¡¡
1
)'IJj/fH.
D ia. de T rév.