CON
n
efi néanmoins demeuré quelques vefiíges de
fancíen ufage , en ce que quand les juges veulent
aller aux opinions avant que les plaidoiries foient
finies, le préfident ordonne aux avocats de condu–
re, fitr-tóut pour ceux qui n'ont pas encore parlé;
&
dans les caufes du grand role, quoique les avo–
cats prennent leurs
conclzifions
en
commen~ant
a
plaíder au barreau , ils les reprennent en finíífant,
&
pour cet elfet defcendent du barreau o1t ils plai–
dent, dans le parquet ou enceinte de l'audience.
Les avocats prennent auffi des
concüifions
dans
les écritures qui font de leur minifiere; mais pour
la validité de la procédure il fam qu'elles foient re–
prifes par requete , paree que le procureur
'.Jl
domi–
nas litis,
&
a feulle pouvoir d'engager fa partie.
CONCLUSIONS SUR LE BARREAU, font celles
que les avocats ou les procureurs prennent verba–
l ement fur le barreau, fans qu'elles ayent été prifes
a uparavant par requete ni par aucune ·autre procé–
dure.
Voye{
ce q11i en efi dit dans !'anide précédent
p ar rapport a11x avocats.
CONCLUS IONS CONDITI ONNELLES,
(o nt
celles
que l'on ne prend que relativement aux cas
&
con–
diúons q11i y font exprimés.
CoNCLUSIONS DÉFINJTIVES, font celles quiten–
den! a la décifion du fond de !'affaire, au lieu que
les
conclujions
interlocutoires 011 préparatoires ne
t endent qu'a faire ordonner quelque infiruilion ou
procédme qui parolt préalable
a
la décifion du fond.
Le terme de
concüifions dijinicives
n'efi guere ufi–
té qu'en matiere criminelle , ou le miniil:ere p11blic
apres avoir donné de premieres
conclcifions
prépa–
r atoires, en donne enfuite de
dijinicives
lorfque le
proces efi infiruit. Ces
conclujions
doivent erre don–
n ées par écrit
&
cachetées,
&
elles ne doivent point
expliquer les raifons fur lefquelles elles font fon–
dées.
Ordorznance de 167o, cit. 24.
Quand ces
conclujions
font
a
la décharge de l'ac–
cufé, elles commencent par ces mots,
je n'empéche
p our
¡,
R oi;
&
lorfqu'elles tendent
a
quelque con–
d amnation elles commencent en ces termes,
je re–
quiers pour le R oi;
&
fi ces
conclrifions
tendent
a
pei–
n e a/Iliaive , l'accufé efi interrogé fur la fellette.
V.
ci-apr~s
CoNCLUSIONS PRÉPARATOIRES.
CONCLUSIONS JUDI CIAIRES
ou
SUR LE BAR–
REAU.
V¡¿rt{ ci-devant
CONCLUSIONS SUR LE BAR–
REAU.
CoNCLUSJONS DES GENS
ou
ROJ,
ou
ou
Mr–
NI STERE PUBLI C ,
ou
DU PARQUET,
ou
DU PRO–
CUREUR GÉNÉRAL,
ou
DU PROCUREUR DU Ror,
font
celles
que le minifiere public prend dans les
c aufes
&
proces , foit civils 011 ctiminels, clans lef–
quels le Roi , l'Eglife ou le p11blic fon t intéreífés.
Il
y
a des trib11naux ou le miniílere public donne auffi
des
conclrifions
dans les alfaires des mineurs; mais
c ela n'eíl pas d'ufage au parlement de Paris.
Voy•{
CON CLU SIO NS DÉFINIT IVES
&
CONCLUSIONS
PRÉPARATO!RES.
CONCLUSIONS PRÉPARATOIRES, font celles qui
ne tendent qu'a un interlocutoire,
&
a faire ordon–
ner quelque infuuétion ou procédure: ce terme efi
principalement uíité pour les
conclujions
prifcs par
le miniílerc public avant fes
conclrifions
définitives.
'Voyt{
CONCLUSIONS DÉFIN!TIVES.
CONCLUSIONS PRINC IPALES, font les premieres
que l'on prend pour une partie, & dont on deman–
de l'adjudication par préférence aux
conclujions
qui
font enCuite prifes fubíidiai,rement.
CONCLUSI ONS SUBSID!A IR ES, font oppofées aux
conclzifions
princ;ipales,
&
ne font prifes que pour le
c as oit le juge feroit dilliculté d'adjuger les premie–
r es : o n peut prendre dilférentes
conclujionsjubjidiai–
res
les unes aux autres ; elles font principalement
pfitéeli
dans les tribunamc qui jugent en dernier ref-
(ort,
paree qu'il faut y défendre a toutes fins Ou éve-·
nemens.
(A)
CONCOMBRE,
f.
m.
(Hijl. nac. bot.)
cucumis;
genre de plante
a
fleurs monopétales fai tes en forme
de cloche, ouvertes & découpées. Les unes font
fiériles
&
n'ont point d'embrion; les autres font fé–
condes
&
portées fur un embrion qui devient dans
la fuite un fruit charnu, ordinairement fort al!ongé,
qui efi divifé en trois ou quatre loges,
&
qui renfer–
me des femences oblongues. T ournefort ,
injlit. rei
herb. Voye{
PLANTE.
(I)
CoNCOMBRE,
(Pharmac.
&
D iete.)
le
concombrt
ordinaire efi beaucoup plus employé dans nos coi–
fines que dans les boutiques des Apothicaires: on les
fait entrer dans les potages
&
dans dilférens ragoíhs.
La chair de ce fruit eíl réellement un peu alimen–
teufe; mais il eíl peu d'eílomacs
a
qui fa fadeur
&
fon
inercie
ne devinlfent nuifibles
a
la longue : il eft
vrai qu'on corrige ordinairement ces qualités par di–
vers alfaifonnemens , mais certe précaution efi le
plus fouvent inful!ifante.
Voy<{
LÉGUMES
&
Dr–
GESTIO .
Quelques medeciris recommandent
l'u(a~e
inter–
ne des
concombres,
dans les maladies des retns
&
de
la veiiie ,
&
fur-tout dans le calcul : mais il ne pa–
rolt pas qu'on doive compter beaucoup fur cette
vertu ly thontriptique; au moins peut-on avancer
que íi cette qualité efi réelle , elle efi aílurement
tres-occulte.
La pulpe de
concombre
appliquée extérieurement
fur la tete eíl fort vantée pour la phrénefie par Bar–
tholet & Borelli.
La graine de
concombre,
c¡ui efi émulfive, efi une
des quatre femences froides.
Voy<{
S
E
111
EN
e
Es
FRO!DES.
Les
concombres
verds
&
lorfqu'ils ne font encore
gros que comme le pouce ou a-peu-pres, font ap–
pellés
comichons.
D ans cet état on les conferve dans
le vinaigre
&
le fe!, ou dans la faumure, pour s'en
fervir dans le courant de l'année.
On mange les cornichons en falade feuls ou avec
d'autres plantes ; o n les fa it entrer auffi dans difFe–
rens ragoftts.
A
ce degré d'immaturité le
concombre
ne peut gue-·
res paífer que pour un alfaifonnement , en général
alfez indilférent quant a l'utilité o u aux inco nvé–
niens diétetiques, qui ne convient point cependanr
aux eílomacs foibles
&
reHkhés , ou peu fa milia-'
rifés avec les légumes , je dirois prefque avec les
cornichons ; car fur cette matiere nous fommes ex–
tremement pauvres en préceptes généraux,
&
!'ex-·
périence de chaque particulier fur chaque aliment
particulier efi prefque le feul fondement fur lequel
nous puiffions établir encore les lois diétetiques.
!/oye{
DIETE, L&GUME, ASSAISONNEMENT.
(b )
CONCOMBRE SAUVAGE.
Voy<{ELA TERIUM.
CONCOM ITANT , adj.
(Gramm.
&
T!téol.) qui
accompagne;
fe dit parriculierement,
en
T!.éologie ;
d'une grace que Dieu nous donne durant t; .co.urs
d'une aaion pour la fatre
&
la rendre mentotre.
Voy<{
GRAC E.
CONCORDANCE,
f.
f.
terme de Grammaire.
Ce
que je vais dire ici fur ce mot, & ce que je dis ail–
leurs fur quelques autres de meme efpece, n'efi que
pour les perfonnes pour qui ces mots ont été .faits ,
&
qui Ont a en{eigner Oll
a
en étudier la valeur
&
l'ufage; les autres fero nt mieux de palfer
a
quelqlle
a~·ricle
plus intéreífant. Que fi -malgré cet avis ils
veulent s'amufer
a
tire ce qlte je
dis
ici fur la
concor–
dance,
je les prie de fonger qll'on parle en anatomif–
te
a
S.
Cofme, en jurifconfulte aox écoles de Droit,
&
que je dois parlcr en grammairien quand j'expli–
que que!que terme de Grammaire.
Pour bien entendre le mor de
concordance,
il
faut