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'

e

I S

montagnes. C:'ell: ainG qu'At;fone appelle les Alpes,

proprementdites, les Ptrenees, l'Appennin &c.

~es

Romains diílinguerent la G_aule

&

le p_ays

qu on nomme mamtenant

L ombardte,

en Gaule

cijal–

pine,

&

en Gaule

tran.falpine.

Celle qui étoit

cifalpine

,

il l'égard de Rome , cll:

tranfalpine

a

notre égard.

Chambers.

*

CI_SAILLE, f.

f. (

Art nlich, en métaux.)

C'ell:

un outtl dont on fe fert pour couper la tole , le cui–

vre, le fer,

&

autres métaux, quand ils font mio–

ces. C'ell: une forte de cifeau"

tres-forr~

a

l'ufage

des Chauderonniers, Ferblantiers, Orfev;es Chai–

netiers, &c. Une des branches de la

cifaill<

'ea

re–

c ourbée par le bout ; cette partie recourbée s'infere

dans tm trou pratiqué

a

un bloc. Par ce moyen la

ci–

.fazlle

ell: tenue ferme , un peu inclinée

a

l'horifo n

&

d'un ufage tres-commode pour l'ouvrier qui

me~

enrre fes lames la matiere a couper

~

& n'a plus 9u'a

appuyer de la m.ain, d<?nt l'effort eíl: augmente du

.potds

&

de la vtteífe de tout le corps, fur l'autre

branche, qui e!l: droite, élevée au-deífus de la bran–

che recourbée par le bout. Quant

a

la coníl:ruél:ion

de ce"cifeau , les lames en font courtes , larges

&

épaiífes ;

&

les branches forres

&

lo ngues. On peut

le regarder comme un levier du premier crenre.

Le point d'appui ell: au clou qui uni;, les deux

branches ,

&

par conféquent entre la puiífance

&

la

réflÍrance ; d'oit

ii

s'enfuit que plus le fommet de

l'angle que formententr'elles1es lames, en s'ouvrant

le plus qu'il e!l: poffible, eíl: voiíin du clou ,

&

que

plus en ¡neme tems les branches font longues, plus

la puiífance a d'ava ntage. Il faut pourtant obfer–

v er pour la folidité

&

la durée de la cifaille , qui eíl:

expofée

a

fupporter de grands efforts , de ne pas

trop affoiblir la difiance de l'ouverrure du clou, au

fommet de l'angle de l'ouverture des lames

Yoye{

CISEAU.

Voy•{ des oi.failles,

Pt.

du Ferblantier, fi.a.

•9 ·

&

.20 .

La

cifaille

du cloutier d'épingle

n'e!l: p~s

fixée dans un blo c, mais dans le banca couper, ce

c¡ui r':vient au meme pour l'effet.

Voy•{ la

jig.

'3.

du

Clouuer

d'

épingle.

La traverfe mobile de la

cijaille

eíl:

t antot toute droitc, t antot recourbée en un gros an–

ne~u

, · da_ns lequ;l

l'o~vrier

peut pa1fer to us fes

dotgts, fott pour 1ouvnr, foit pour la fermer.

CISAILLES, f. f. pi.

a

la Monnoie ,

ce font les r ef–

tes d'une lame d'or , d'argent, ou de billon dont on

a

~nlevé

les flanc:s I?ottr fa ire des pieces' de mon–

note. On met les

ci.fatll~s

en pelotes, pour les jetter

dans le creufet plus fa ctlement.

V .

MONNOY

AGE.

CISAILLER,

a

la Monnoie ,

c'e!l: couper avec des

cifailles les pieces de monnoie défeél:ueufes, de poids

l eger, ou mal marquées , afin d'empecher qu'elles

n'ay ent cours dans le commerce. Ce font les juges–

gardes qui

eifoiltent

les pieces de rebut pour erre r e–

mifes ala fonte.

A la Monnoie, au défaut de cifai lles , commedans

les bureaux ; on

cifailte

les pieces de rebut, ou

fa

uf–

fes, avec un marteau tres-pointu , dont on les frap–

p e fur tme plaque de ¡>Iomb.

*

CISEAU,

f.

m.

(Art Méch.)

Ily a deux efpeces

d'iníl:rumens de ce nom , d'une coníl:ruél:ion tres-dif–

férente. L'une eíl: d'un ufage prefque général dans

les arts

&

dans l'éco nomie dome!l:ique ; l'autre ne

fert guere qu'aux ouvriers en bois & e n fer. C e fo nt

l es Couteliers qui font la premiere ; ce font1esTail–

!andiers qui font la feconde.

Pottr faire le

ciflau

a

divifer les étoffes, prenez une

h_arre de fer plus o u moins fo11:e, fclon la nature des

c!J!'auxque

vous v oulez forger. Commencez par l'en–

tailler

a

fo':" ex-rrémité '

&

par y former une tete

{emblable, a ce!le d'un piton , ronde , piare , mais

non perece. Cou pez enfuite ce piton en y laiíla nt

une queue plus ou moins longue , felo'n la longueur

gue vous vous propofe1. de donner au

ciflau.

Allon·

e

I S

gez cette queuc en pointe ; puis

pla~ant

cett

ni

vure fur le

qu~rré

de l'enclume ,

obliqueme~t

e

~~

tes:y

e,ntr~r,

d

u~

coup de marteau fortcmem a'

li·

que,

1

arrete de

1

enclume. Vous formerezainúf.P

bafe du

ciflau '

qtú doir erre égale

a

l'épailreur

d~~~

lame. Pat: ce,moren' lorfque les deux cmbafesfe

ront applt9ue_cs 1une fur l'autre' vous n'aurez

u~

la meme epatífeur. Percez le ¡>iton fur l'e

lq

a

·

. .

nc ume

ve~

un

pom~o~. Aggr_an~ílez

&

formcz l'anneau

~

la btgornc ' apres quot frutes recuire ces branch

Pour

~et

effet, mettez-les dans un fcu de

charb~~

de b01s? que vous laiíferez allumer &étcindrefeul·

ce reclllt les attendrit. Donnez-leur enCuite

a

la li:

Yfle la figure la plus approchée du

eifiau.

Trempe

emoulez ,

&

poliífez

a

l'ordinaire. Clouez les braz,

ches

enf~mble. ~runiífez

les anncallX & les

bra~=

che~

, pms vos

cifiaux

feront faits , ou vous aurez

un míl:rumcnt compofé de deux pieces d'acicr

·

b

'qut

fe crotferont a-peu-pres comme une

x,,

a[emblées

'

d

en

e

par un clou fttr lequel elles

(e

monveront

&

capables de faiíir

&

de trancher tout ce qu'on

~la­

c.era dans l'angle

a e

b

,

en conféquence de l'ac·

~on

,des doigts , c¡ui , placés dans des anneaiLx pra·

tJ.ques

~n

e ,

d,

fe ont approcher les points

a

&

b,

quand t!s feront approcher les points e

&J.

n

efi évidenr que plus les branches

e

c

'd

feront

grandes , plus le

cifiau

coupera facilem'enr:

Voy'\

les artteles

C tSAlLLES

&

L EVIER. Les parties<a

e b,

s'appellent

les lames

;

celles des lames oit

el!~

font entaillées & aífernblées par le clou en

e,

s'ap–

pellent les

embafls.

On les fait toutes plus onmoins

for~es,

felon l'efpece de

ciftaux.

Les anneanx prati–

ques en c ,& d, ott l'on place les extrémités du pou–

ce

&

_de .1mdex , font quelquefoi s íi grands, qu'on

peut mferer le pouce entier dans !'un ,

&

tous 1s

autres doigts de la'1Uain dans l'aurre & alternacive–

men~. Les

ouv;iers fauront donner

au~ eij<allXlespro­

port_tOns reqUtfes pour les ouvrages auxquels ils font

deíl:inés ; ces proportions varient dans la longueur

des branches , la longueur, la force , la largeur,

&

l'épaiífettr des lames. Les uns font pointus des

deux

bouts , les au tres camus ; il y en a qui ont une lame

pointue

&

l'atJtre camufe. On

y

pratique quelque·

foi~

un bouton ; il y en a de drotts, de courbes. Les

~h1mrgiens

,_ les Bourreliers , les Selliers, les Car–

oers , les T rulleurs , &c. ont chacun leurs

cifiaux.

De ces

ciflau.y;

,

les uns s'appeUent

cifaillu

ou

cifoi–

res;

les autres

, forces .

Voye•

C rSA!LLES, CrsotRES•

&

FoRCES. Mais ils fe

tra~aillent

rous de la mcme

fa ron ,

a

pett de

C~Ofe

pres.

IJ

y a feulement des

OU·

vners qm , pour epargner l'acier

font la lame feu–

lement d'acier , & les branches

d~

fer; mais cet ou·

vrage eíl: mauvais.

On ne s'attend pas .que nous parlions ici de wus

les

cif<aux

qui font employés dans les arts;

~·~

tn·

íl:rumens fe reífemblent íi fort que nous ne tenons

gue nous répéter fans ceífe. Nous renvoyeronsla-def–

íus au" di!l'érens articles des arts ott nous expofons

les manceuvres qui e.xigent leur uf.,ge.

Pour fa ire le

cif<au

a couper le bois, prenez un

morceau de fer ,

&

t irez-le en long , plus ou motns

fort, plus ou moins plat, plus ou moins large ; '!"e

la _partie de ce morceau que vous appellerez

la

t<l<

fotr a-peu-pres quarrée ; que ceUe que vous appe!·

lerez

Le

tranc/zanc ,

foit tres-mince

&

rre~-plare.

Are–

rez certe panie mince av ec du bon ac1er; rendez·

la tranchante

a

la lime

&

a

la meule; il faur qu'eUe

foit bien trempée ,

&

vous aurez un

cifeau

a

c_oupe:

le fer. Quelquefois le tranchant en efi en

btfea•~ ·

d'autres fois, au licu de t ete, onypratique une fo¡e

qui efi

re~ue

dans un manche de bois. En un mor•

~:ette

forte de

ci.fiau

v arie prodigieufement , felon