CIR
mais comme le grand
cirque
s'y trouvoit aulli, on les
confond.
Le
cirr¡ue
de Jules C éfar. On prétend qu'il s'éten–
doit dcpuis le maufolée d'Augufie jufqu'it la monta–
gnc voiíine; mais
iJ
y a du doute meme fur fon exi–
ftencc.
Le grand
cirr¡ue.
ll
étoit dans l'onzieme
ré~ion .
On l'appelloit
le grand ,
paree qu'on y célébrolt les
grands jeux , ou jeux confacrés
diis magnis,
ou p3r·
ce qu'il étoit le plus grand des
cirques.
Il
étoit da ns
la vallée
Murcia ,
entre les monts Palatin &Aventin.
IJ
fut commencé fous T arquín le v ieux. Les féna–
t eurs & chevaliers s'y faifoient porter des banquet–
t es de bois appellées.fori, qu'on remportoit ala fin
cles jeux.
Il
fu t dans la fuite orné , embelli, & re–
nouvellé fous phúieurs empereurs,mais fur-tout fous
Jules Céfar. Sa longueur étoit de trois lladcs & de–
míe , ou de 2.180 piés ou envire n , & fa largeur de
quatre arpens , ou de 960 piés.
ll
pouvoit contenir
1
5oooo hommes, felon quelques-uns, 2.6oooo ou
meme
3
8oooo, felon d'autres.
S
a fas:ade de dehors
avoi t deux rangs d'architeélure
a
colonnes ' au-def–
{us
defquels il y avoit un plus petit o rdre. A
Con
ex–
trémité circulaire il y avoit trois tours quarrées, &
deux
a
l 'aurre exrrémiré. D ans
1
derniers tems ces
tours appartenoient
a
des fén eurs ' & palfoient
a
leurs enfans. Le has de ce
cirque
en-dehors étoit un
r ang de
bouti~es mén~gées d~?s
les arcades les plus
balfes. Son eunpe avo1t d1x p1es de largeur, fur au–
t ant de profonde ur. La premiere r angée des úéges
étoit de pierre, les autres de bois. L'empereur Clau·
<ie fit mettre en marbre les
carceres
ou endroits d'ou
p artoient les chevaux
&
les chars,
&
dorer les bor–
n es
&
déíiana une place fur
la..fPina
pour les féna–
t eu:s. Les
c':zrceres
étoient a la petite fas:ade du coté
<iu Tyhre, au nombre de douze. La premiere chofe
c¡u'on trouvoit en s'approchant de la
jpina
par ce
coté
étoit le petit temple appellé
ades Murcia,
ou
autel' dédié a Venus. Vers ce temple étoit celui du
d ieu
Confus;
il touchoit prefque les trois pyramides
r anoées en ligne droite qu'on appelloit
met<2,
les
bor';.es. Il y en avoit trois autres il l'autre bout, ce
qui ne fai foit que flx, quoique le roi Théodoric en
ait compté fept. La
jpina
étoit contenue entre ces
trois bornes d'un coté' & les trois aLitres bornes de
l 'autre..Il
{
avoit d'a.bord (ur
la..fPina
.l'autel
~e~
La–
res
,
pms
1
ara potentmm, l
autel des dreux pUilJans ;
deux colonnes avec un tronton formant comme l'en–
trée d'un temple; un autre morceau femblable dé–
dié a Tuteline avec un autel; une colonne portant
l a fiatue de la Viéloire ; quatre colonnes dont l'ar–
chitravc, la frife , la cornicbe, étoient ornés & fur·
montés de dauphins: elles formoient une efpecc de
t emple il Neptune; la fiatue de Cybele aílife fur
un !ion ; au pié du grand obélifque , vers le een·
tre du
cirque ,
un t emple du Soleil ; un trepié a la
porte de ce temple; une fiatue de la Fortune fur
une colonne . un batiment
a
colonnes coutonné de
'
'
'
1
pierres rondes, oblongues, & do:ces , qu on
ap¡~e-
loit les
aufs des cou.rfes, ova curnculorum ,
&
qu on
oroit pour compter le nombre des courfes ; des tem–
ples , des colonnes, des
fiat~es
,
&c.
une
fiatt.tede
la Viéloire fur une colonne;
1
autel des gra
nds d1eux;
un obélifque plus petit que le précédent, confacré a
la Lune; enfi n les trois autres bornes ,
meta.
Augu–
fie 6t fubfiituer un obélifc¡ue
a
un grand mat qui
étoit drelJe au milieu du
cirr¡ue ,
&
qui lui donnoit
l'air d'un vaiJTeau. L'empereur Con/lance y en
éleva un fecond plus haut que le premier: celui-ci
efi maintenant
a
la porta del Popolo ;
l'autre efi de–
v ant l'églife Latéranne. Aux fas:ades du
' Íf'l'"
en-de–
daos, il
y
avoit comme aLLx amphithéatres
(Y.
AM–
PHITHÉATRE) le
podium
ou places de_s fénateurs;
au-deífus les úéges des cheva4ers Romarns;plus haut
,
·e
1 R
477
une grandegalerie régnant tout-autour du
cirque;
au–
delfus de cette g:llerie de nouveaux gradiás conti–
nués les uns par ordre au·delfus des autres jufqu'au
haut de la fas;ade, ott les derníers gradins étoient
adolfés contre l'extrémité du petit ordre d'architec–
rure dont nous avons parlé. D ans les jours de jeux
on jonchoit !'arene de Cable blanc. C aligula & d'au–
tres empereurs y firent répandre par plus de magni–
ficence du cinnabre, du fuccin, & du bleu. On y
av oit pratiqué un grand nombre de portes.
I1
fut
brftlé fous Néron, & il s'écronla fous Antonio le
pieux; mais o n le releva tottjours, jufqu'a ce qu'i l fut
rafé entierement fans qu'on fachea quelle occaíion.
Il
n'en refie plus que des vefiiges ,
a
l 'endroit appel–
lé
valle di cerchi.
Le
cirque
de
Néron.Ilétoit dans la quatorzieme
régio n de la v
ille, entrele Janicule & le Vatican ,
o\t efi aujourd' hui l'églife de S. Píerre deRome, de;
vant lac¡uelle Sixte-quint fit placer fon obéliíCJ_ue.
Le
cirque
de Salufie. IL étoit dans la íixieme region,
pres de la porte Colline, v ers le Quirinal & Je Pin–
tius.
Il
en refie des v efiiges, quoique la plus grande
partíe en foit comprife dans les jardins Ludo'l4fiens,
ou l'on en voit l'obélifque.
Le
cirque
Vatican. C'efi le meme que celuí de Né–
ron .
Quoiqu'il y ellt fiX prifons,
carceres,
a
cbacun des
cotés du
cirque
,
les courfes ne pouvoient commen–
cer que de !'un des cotés. D e ces fix prifons il n'y
en avoit que quatre dont on
ouvri~
les portes, pour
les quatre faélwns , jufqu'a ce que D omitien ajouta
deux nouvelles faélions, afin qu'il en pttt fortirflx
a
la fois , & qu'il ne rellílt pas deux portes fermées.
Ceux qui concouroient a la courfe avoient toujours
agauche la
JPina
en partant.
Les faélions étoient
difiin~uées
par la cou!eur de
leur habit: il n 'y avoit daos le commencement que
la blanche & la
rou~e;
on y ajouta la verte
&
la
hleue, enfui te la doree & la pourprée, qui ne dure–
rent pas long-tems. Les faél:ionnaires étoient ou des
efclaves, ou des affranchis, ou des étrangers: ce–
pendant quelqucs enfa ns de famille, des fénateurs,
& meme des empereurs , ne rougirent pas dans la
fuite de faire la fonélion vile
d'n.urige.
Ces .fafrio ns
divifoient le peuple; les uns étoient pour une cou–
Jeur, les autres pour une autre; ce qui
cau.fafou–
vent des émeutes.
Vnye{
HIPPODROM
ES, CouR–
SES , LUTTE,
&c. Voy. A ntiq. exp. H ed.
lex.
CIRSAXAS , (
Comm.
)
étoffe des Indes , foie
&
coton , mais ott le rapport de la foie au coton
c:ft
tres-petir.
CIRSOCELE,
[.
m .
terme de Clzirurgie
,
fignifie
une multitude de varices aux teilicules, qui en aug–
mentent prodigieufement la grolfeur,
&
empechent
que la femence ne s'y prépare co nvenabtement; &
a
quoi on ne peut pas quclquefois
r~medier
autre–
ment qu'en en venant ala cafiration. C'e fi la meme
chofe que ce qu'on appelle
lzemie varir¡ueufi. Voye{
VARICO CELE.
Ce mot v ient du Grec ,
Kfp~cr
,
varice ,
&
KJJJ"ñ ,
lzernie. Voy<{
H ERNIE.
M .
Petit a fait pluíieurs fois l'opération d'em–
porter les vailfeaux variqueux en
~onf~rva nt
le tef–
ticule. On verra des obfervauons d1gnes de ce grand
praticien , fur la cu:e
d~
ce_tte m; ladie ,,dans un trai–
té de Chi.rurgie qm do1t b1en-tot
par01~re
au ¡ou:.
Ces obfervations fe u·ouveront au chapnre du van–
cocele.
(Y )
CISALPIN, adjeél. (
G éog. )
qui efi en de-s:a des
Alpes. Ce mot efi fonné de la prépoíition
cis
,
en–
de-s:a , &
A lpes.
Quoique le mot
Alpes
déúgne pro–
prement les montagnes qui féparent l'Italie de la
France ,
iJ
s'efi dit auíli cependant de quelques
autre~