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CIR

les ne fuflent lues ; c'eíl ce qtü paroit par -ce-joli vers

ti'Ovide,

l ib. 1, amor.

'

Cmtera

firt

//landa cera nota!a

n1anu.

t'on donnoit a cette

cire

il

cacheter toutes forres

de couleurs.

Yoyez

H cin.

de

Jigill. veter.

page

1 .

cap.

f'j.

Aujuurd'hui: les particuliers _

(eferve.nt

de lacque,

-voycz

CrRE'Á CACHE!ER; ma1s les pnnccs,

le~

ma–

oiílrats

les

gr-ands fe1gneurs ,

&

tous ceux qm ont

~roit

de'{cellcr, fo nt e ncare ·ufage de la

cire

d'abeille

-pour imprimer leurs fceaux ,

&

les attacher aux or–

donnances & auets qu'ils publient' comme.auffi a

toutes les patentes

&

expé<Jj rions .en cha ncell-erie ,

que l'on fcelle de

cire

jaune , rouge , verte, dont la

confornmation

il

ce.t égar<i eft tres-co níidérable..

V.

.CIRE,

:lu~iJPmd. C_HAUFFE· C I~ E ,

&c.

.

L a

cire

a autrefo1s -auíli fenr1 dans la

.Pemn.re

,

en luí donnant telle couleur que

l'on

vouloit ,

&

on en faifoit -des portraits c¡u'on endurciífoit par le

moyen du

fe~1

; m_ais il n'y

~voit che~

les Romains

que ceuJ<: qu1 av01ent

~xerce_

des mag1ílran.res en–

rules qui euífent le drolt des 1mages . Seneque nom–

me ces forres de Peintures

cereas ap•lLineRS.

Plus les

grands pouvoient _éra,ler. de tels portraits

d~ns

leur

v eílibule,

&

plus 1ls et01cnt no bles. De la v1ent

q~•e

l es poetes fe moqu ent de cette nobleífe empruntee.

Nec

te.

decipiant veteri cinéla atria cerá..

.dit Ovide,

lib. l. amor. deg. VIII. 65.

Et Juvenal

e ncore mieux

:

Tota liút v ueres exornent

undique

cera!

Atria : nobilieasJOla

ejl

au¡ue unica virtus.

Satyr. V III.

19 .

<:et arta éré-pouífé fort loin de nos i<;urs.

T~ut

-le

m.onde connoit le nom du íieur Benol! ,

&

lw–

v enrion

ingén~eufe

d_e ces cercles compofé: de per–

fonnages de

are,

qm ont

~a1t

íi long-tems liadn_tua–

tion

de la cour

&

de la v1lle. Cet homtne, pemtre

:Oe profeffion trouva le fecret de former fur le vi–

.fage des

perf~nnes

vivantes' meme

~es

plus _belles

&

les plus délicates ,

&

fans aucun rifque, m pour

l a fanté, ni pour la beauté, des moules da'?

S

lefque!s

il fondoit des mafques de

cire

,

auxq.uels

11

donn01t

. ·une éfpece de vie, par des couleurs

&

des yeux d'é–

.mail imités d'apres le naturel. Ces figures revch u es

d'habits' conformes a la qua lité des perfonnes qu'–

·elles repréfentoient , étoient íi

re~emblantes

,

qt~e

! es yeux leur croy?ient

qu~lqt.tefOis_de

la v 1e ; '!'a1s

-les

fi~ures

anatom1ques fa1_tes

~n

etre

par le meme

-Benon, peu vent encare moms

s

oubher que la beau-

t é de fes portraits.

L es

moderne~

ont tellement multiplié les ufages

.de la

cire,

qu'il feroit difficilc de les détailler. ,

Ils commencent ava nt toutes chofes pour sen

fervir

a

la féparer do miel par expr(:'ffiOn, a la pu–

rifier ' a la mettre en pains que vendent les droguif–

tcs. Elle eíl alo rs aífez folide, un peu glutineufe au

-t oucher , & de belle couleur jaune, qu'elle perd tm

peu en vicilliífant,

Pour la blanchir, on la purifie de n ouveau en la

fondant on la lave on l'expofe a l'air

&

a la ro–

fée: par 'ces

moyens~elle acq~ert

la blancheur, de–

v ient plus dure, plus catl.-ante ,

&

pe_rd pref9u e_ toute

fon odem.

S

a fenderie

&

Con

bla-nch1ífage requ1erent

beaucoup d'art; les V énitiens ont apporté cet art

en France.

V oy<{

BLANCHIR.

Ün de!l'ande dans leMénagiana

(tom.

IILp .

12?)

pourqu01 les

czres

de Chiiteau-Gontier ne blanch•f–

fen~

point du tour. C'eft paree que le fai t p'efl: pas

vra1. On propofe e_n Phyfique cent queílions de cette

nature . Le blanchtment de Chateau-Gontier eíl pré–

Cifément le premier de tous ,

&

les

cires

de ce blan–

~biment

font en conféquence choiíies pour les plus

CIR

beaux ouvrages.

]1

en faut croire Pomet

&

Savary:

En fondant la

cire

b!anche avec un peu de té '

benthine, <:>n en fait la

-cire

jatme molle qu'on e:

ploye en chancellerie. On la rougit

ave~

du vermil–

lo n, ou la _racine

d 'or<:an~tte;

on la verdit avec du

verd-de-gns; <:>n la no1rc1t avec du noir de fumée.

ainfi on la c0lore comme on veut,

&

on la rend prO:

pre a gommer av ec de la poix graífe.

. Il eft certai_n que

~ette fubíl:a nc~

vifqueufe réunit

d_1verfes quahtés qtu hu

fon~

parhculieres. Elle n'a

n en d·e delagréable ni a !'odorar'

ni

au goi\t · le &oid

1~

r cnd

dt.'r~

&

prefque fragile,

&

le chaul l'amol–

ht

&

la d1ílont : elle eíl entieremenr int!ammabl

&

devie~t prefgu~

auffi volatile que le camfre pa;

les p rocedes chlm1ques.

f/oy.

C!Rli

en

Chimit Pluzr-

macie

~

Matiere medicale.

'

Elle eft devenue d'une íi

gTa~de

nécelliré dans

pluíieurs arts , dans pluíieurs mériers,

&

dans la vie

domeílique, que le débit qui s'en fait eíl: prefqne in–

croyable ; fur-tout anjourd'Jmi qu'elle n'eíl: plusuni.

quement réfervée pour

1

'ante!

&

pour le Louvre,

&

gue tout le monde s'éclaire avec des boucries, l'Eu–

rope ne fournit point aífez de

cire

pour le befoin qu'.

on en a. Nous en tirons de Barbarie, de Smyme,da

Conílantinople, d' Alexandrie,

&

de plufteurs

iles

de

1'

Archipel, parriculierement de Candie, de Chio

&

de Samos,

&

l'on peut évaluer dansce feul royan–

me la confommation de cette

cire

érrangere,

it

pres

de dix mille quintam<par année.

Auffi le luxe augmentant rous les jours en France

la grande confommatio n de la

cire

des abeilles, quel–

ques particuliers o nt propofé d'employer pour les

cierges & les bougies , une

cire

végétale de

MiiJiffi.

pi que le hafard a fait découvrir,

&

dont on a lare·

lation dans les

mém. de L'acad. des S cimc. an.

IJ12.

&

172J.

Voici ce que c'eíl.

D e

la

~¡,.

de

la

Loüijiane.

D ans tous les endroits

tempérés de l'Amérique feptentrionale, comme dans

la Floride, a la Caroline, a la Loiiiliane ,

&c.

il

y

a un petit arbriífeau qui croit a la haureur de no'

ceriüers , .qui a le port du myrthe,

&

donr les feuil·

les ont auffi a-peu-pres la meme ode';"". Ces

arbr~s

portent des graines de la gr_oífeur d

~~~

pent gra•n

de coriandre dans leur parfa ite matunte , vertes au

commencement, enfuite d'un gris cendré; cesgra•·

nes renferment dans Jeur milieu un perir noyau

o~feux, a!fez rond , couvert d'une peau verte chagn·

née ,

&

qui contient une femenee. Ce noyau

~íl:

en–

veloppé d'une fubíla nce vifqueufe, qm

re~pht

tout

le reíl:e de la graine ou fruit: c'efl:-lit

l~

cm

d~nt

1l

s'agit. Cette

cire

eílluifante, feche, frtable, difp()-

fée en écailles fur la peau du noyau.

.

Il e íl rres-aifé d'avoir certe

áre :

il n'y a

qu'a

falfe

bouillir des graines da"ns un7 quantité

fullifa~te d'ea~,

&

les·écrafer groílierement contreles

par~ts

du v,a•f–

feau pendant qu'elles fo nt fur le fet1; la

cm

fe deta·

che des graines qui la renfermoient,

&

vient nager

fur la fup erficie de l'eau. On la ramaífe

ave~

une

cuillere on la nettoye en la paífant par un hnge •

&

o n

1.;

fait fonc!.re de nouveau pour la mettre en

pain.

· ar

Plulieurs perfonnes de la Loüiíiane ont appns

P.

li

'

'y

bru-

des efclaves (auvages de la Caro ne , qu

O?

n

loit poim d'autrc bougie que celle qui fe falt de

ce~e

cire.

Dans les pays fort chauds ou de la

cha?d~l{¡

e

fuiffe fondroit par la rrop grande chaleur,

JI

e. ans&

-r

d d'

· de la boucr1e;

comparau on plus commo e avoJJ

é

d"

¡

¡

ce!le-Ja feroit

a

bon marché,

&

roure porr

C:

ans e

climats de

1'

Amérique quien auroienr befolll. .

Un arbriífeau bien chargé de fruit,

~eut

avolf

~

C.x

livres de graine & une livre

d~

frw:' un 'l::fle

de livre de

cire. Ll

efl: difficile de determmer

~u¡

-en

combien u n homme pounoit ram

_aifer.de

grrn:~ul-

11n jour ; pa.rce que

~¡:s

arbres

~

Of911fe¡¡,¡

an

tUTC