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CIR

D uverney n'ell: pas le pre,;1ier qui ait fait men–

t ion des glandes cérumineufes de l'oreille;

S

tenon

&

Drelincourt en avoient dit quelque chofe avant

lui : mais Duverney eh a donné une defcription fi

claire & fi exaae' qu'il paífe' avec aífez de raifon,

pour en etre J'inventeur. Valfalva en a dépeint la

ii¡¡ure: on les trouve auffi revréfentées dans l'anato–

mtc de Drake.

Les Phyficiens cherchent

a

deviner les ufages de

la matiere cérumineufe que liltrent ces glandes, &

qu'elles etiVoyent dans le concluir auditif ; mais

leurs recherches fe bornent uniquement

a

favoir

que cette

cire

fert

a

arreter les ordures extérieures

&

les infeéles, qui en entrant dans l'oreille ne ma n–

queroient pas d'y nuire.

Lorfqu'il s'amaíle trap de matiere cérumineufe

dans l'oreille , les poils dont la croiífance eíl: empe–

c hée fe plient,& irritent la membrane du canal,dont

la

demangeaifon force

a

le nettoyer.

Quelquefois cette humeur gtuante s'y arnaíl"e en

t rop grande abondance , s'y épaiflit par fon féjour,

&

empeche que les tremblemens de l'air ne par–

viennent jtúqu'a l'organe immédiat de l'oiiie , ce

qui produit l'efpece de furdité la plus commune &

la plus guériífable; c'efi meme prefque la feule que

les gens habiles & ímcercs entreprennent de trai–

t er.

Ils expofent pour la connoitre l'oreille du mala–

de aux rayons du foleil; & guand

ils

découvrent le

c oncluir bouché par l'épaiffiílement de la

cire,

ils fe

fervent d'un inftrument particulier pour l'enlever ,

& font enfuite des injeaions d'eau dans laquelle ils

ont fondu un peu de fel & de favan: ils fe fervent

auffi d'injeélion d'eau tiede aiguifée par quelques

gouttes d'efprit-de-vin; par ce moyen ils nettoyent

a

merveille le conduit auditif, & guériírent parfai–

t ement cette furdité.

Si cette httmeur huileufe & fluide de fa nature pe–

c he par fon ahondance accompagnée d'acrimonie,

non- feulemcnt elle caufe des demangeaifons im–

p ornmes, mais encare le mal d'oreille: alors elle

peut prendre différentes couleurs, acquérir de la fé–

tidité, & former un petit ulcere par fon féjour, fa dé–

génération , & fa quantité; ce qui cependant ell: ra–

r e : en ce cas toutefois il faut traiter ce mal acci–

denrel par des injeaions déterfives , antifeptiques ,

&

par des rentes imbibées de legers balfamiques.

• Que"!quefois ceroc

cire

fe pétrilie; c'eíl: alors qu'elle

c aufe une furdité prefque incurable , en bouchant

exaélement le concluir oífeux

&

le condtút cartilagi–

n eux, comme Duverney dit l'avoir obfervé dans

plufieurs fujets. L'on

ton~oit

aifément la pétrilica–

tion de la

cire des orúlús,

par la conformité de fa na–

t ure avec celle de la bile qui fe pétrilie

{i

fouvent

dans la vélicule du fiel.

Mais

{i

l'abondance & la pétrification de cette

glu cérumineufe font nui1ibles, la privation de fa

1ecrétion dans les glandes produit a fon tour quel–

<¡uefoisla furdité, principalement dans la vieilleífe,

1uivant les obfervations de D uverney , de Morga–

gni, & de Valfalva.

Les anciens Anat

omiíl:e

s, & Bartholin entre au·

t res(Anat. liv.

Ill.

clz.jx

.)

oot pris la

cire des artil–

les

pour un excrément du cerveau. Ríen de plus ab–

fuwe, out re q,u'on ne connolt aucun paífage par o!t

c ette humeur etant féparée du cerveau pourroit ve·

nir dans le conduit auditif.

Quant au gout de cette

cire,

Caíferius rapporte

des exemples de quelqucs animaux chez qtú elle eíl:

d'une faveur douce : dans l'homme, Schelhammer

y

trouve peu de douceur , & beaucoup d'amertu–

me; & Derham , un gottt inlipide melé d'amertume:

c es différences doivent varier felon le tems, les fu–

jers, l'age ,

&c.

.Tom'

Jl(.

CIR

475

T out ce qu'on dit des vertus de la

cire d<s oreilles

efi miférable: Pan! Eginete la vante ponr la gnéri–

fon des crevalles de la peau qui fe forment anronr

de la racine des ongles; Pline la Jone contre la mor–

fi~re

de l'homme, des ferpens , & des fcorpions;

Vanhelmont, dans les piqnilres des nerfs; Etmullcr ,

dans les bleífures des parties nervenfes; Serenus

Sammonicus, pour la cure des fmoncles ; d'autres

en recommandent l'ufage interne pour la colique ;

Agrícola en fait un onguent pour les tumenrs des

jotntures & les abfces ,

&c.

Les éphémérides des curieux de la nature ne fo nt

remplies que de niaiferies de cette efpece. Parlons

vrai: cette humeur des glandes c¡ui paroit par fa con–

fiíl:ance & fon amertume un compofé de

cire

&

d 'htúle, peut avoir quelque médiocre qualité favo–

neufe , abfiergente , déterfive; mais manquons-nous

d'autres remedes en qualité & abondance mieux

choifis , & qui répondront aux memes intentions

?

Pr:a;ons de la cire commune, de l'huile, du fa van ;

votla des fecours que nous a vons fous la main pour

une inlinité ae cas ' & n'allons pas lmifer nos recet–

tes dans le bifarre , le merveilleux , dans les contes

des grands

&

des bonnes-femmes.

Papinius (

Nicolaus)

a écrit un petit livre Latín f1tr

l'ufage de la

cire des artilles,

imprimé

a

Saumur en

1648,

in-1 2.

on peut juger par

ce

que nons venons

de dire, du cas qu'on doit fairede cetouvrage.

Cet ar–

ticle efl de

k[.

le Chevalier

DE }AUCOU RT.

CIRENZA

ou

ACERE ZA, (

G.!og.)

ville d'Ita–

lie au roy aume de Napies , capitalc de la Bafilicate ,

fur la riviere de Branduno.

Long.

33.

40.

lat.

40 .

48.

CIRIE, (

G.!og.)

vil

le d'Italie au Piémont, fur la

S

ture.

CIRIMANAGE, f. m.

(Jurijpr.) ou

CIRMANA–

GE,

&

mime

SlRlMENAGE , efi en Béarn un cens

qui eíl: dtl aux feigneurs par chaque habitation.

U

en eíl: fait mention dans une charte de Gaíl:on de

Mancade de l'an

1284 ,

rapporté par M. de Marca

en fon

hifl. de Béam, liv. Vil. ch.

xv. n.

4· p. Gz7.

& dans fés

prmves du chap. xxviij. du liv.

V .

de jon

hijl. p.

442.

col.

1.

Cenfum totius villa , quod vocatur

vulgariter

cirimanage.

( A )

IRO

ENE,(.

m.

(Pizarmac.)

eíl: une empHltre ré–

folutive, fortiliante, Otl on fait entrer la cire & le

fafran .

Lemeri.

On appelle plus communérnent

cirome

un grand

empliitre, c'eíl:-a-dire un grand morceau de toi le

fur Jeque! on étend un empHl.tre que!conque, &

qu'on deíl:ine

a

couvrir une grande partíe du corps,

comme les reins, la cuiífe,

&c. Voy<{

EMPLATRE.

(b)

élRON,

f.

m. (

Hijl. na

t.)

ciro

,./Y

ro acarus ,

in–

fea e

ú

petit qu'on le prend fouvent pour objet de

comparaifon, lorfqu'on veut donner l'idée du petit

volume,d'nne chofe prefque imperceptible. On don–

nc auffi vulgairement le nom de

ciron

a

tons les in–

feéles les plus petits. En eflet on a peine

a

apperce–

voir un

ciron

fans l'aide du micro fcope ; ce n'eíl:

que par le moyen de cet iníl:rument que l'on peut

difiinvuer les diJférentes parties de cet infeéle,

&

que 1on reconnoit qu'il reífemble

a

un pon. Son

corps eíl: rond

(Planche

XXIII.

figure

9·) ,

(

Hijl.

nae. )

blanchatre; le dos efi couvert d'écailles : il !'a

fur la tete deux taches qui marquent,

a

ce que 1on

croit, l'endroit des yeux , paree c¡ue l'infeae fe dé–

tourne lorfqu'on lui oppofe la pointe d'une épingle

contre ces taches. Les

cirons

ont fix pattes noiratres,

trois de

cha~ue

coté ' dont deux font placées aupr<!s

de la tete: e eíl: avec ces deux paires de pattes qn'–

ils creufent dans la peau> ordinairement

a

la paume

de la main &

a

la plante du pié, & qu'ils y font de

longs fillons

~omme

les tauyes en font

dan~.

la terre.

Ü

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