Table of Contents Table of Contents
Previous Page  464 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 464 / 994 Next Page
Page Background

ANA

'Ches conferveront tout .Ie mérite qu'enes ont 11 cet

égard. Barrow 11 la fin de fon

Oplique,

détermine ces

memes courbes par

1111

autre principe.

Voye{

ce que

c'eil que le principe de M. de Mairan,

&

celui de

Barrow,

a

l'articleApPARENT. Mim. Ae. l:J40.(O)

ANACLETERIE,

f.

f. (

Hiji. ane.

)

mte (olennelle

que eélébroient lesAnciens lorfque leurs ROIs ou leurs

Princes devenus majeurs , prenoient en mains les re–

nes du gouvernement ,

&

en

faifoient.la

déclaration

folennelle 11 lem peuple. Ce mot eil compofé de la

prépofition Greque

,J.,a',

&

de •dA,'" ,

appeller.

(

G)

" A N A C O C K, f. m.

(Hijloire naturelle.)

dans

Ray,

hijl.

Pl~":t.

c'eft le nom d'une efpece de .ha- .

ricot de l'Amenque , que Jean Bauhm appelle

pijiun

Amerieanllm alilld, magnUnL

,

bicolor, eoccineum,

&

nígrllnLfmul ,Ji"efafiolus bicolor anacock diaus

,

dont

Cafpard Bauhin donne la meme defcription,

&

que

Gérard

&

Parkinfon nomment

haricot

ou

five d'E–

$Ypte.

"ANA-COLUPPA,

(¡rifl.

nat.)

nom d'une plante

• dont il eft fait mention dans l'

HortusmalabariClls

,

&

qui eftnommée

RamtnC/lli facieindiea'/picata, corymbi–

¡eris afftnis, flofculis tetrapetalis.

Ol)

dit que fon fuc

melé 'avec le poivre fOluage dans l'épilepfie,

&

qll'il

eille feuI remede connll contre la morfure du

cobra–

capella. I/oye{

COBRA~CAPELLA.

t"

ANACOLUTHE, f. f.

(Gramm.

)

c'eilllne figure

de mots qui eQ: une efpece d'ellipfe. Ce mot vient

d";"cL":AO";70~,

adjeaif,

non confintaneus

:

la racine

de ce mot en fera entendre la fignification. R.

d?¿–

lIoU;70~,

comes,

ccmpagnon; enfiJite on ajorlte 1',,'

pri–

vatif

&

un , euphonique, pour éviter le b1iillement

entre les- deux

a

;

par conféquent l'adjeaif

anacolu–

tite

fignifie

'luí n'eftpas eompagnon

,

ou qui ne fe trou–

ve

pa~

dans la compagnie de celui avec lequel l'a–

nalogie demandeJOit qu'il fe trouvat. En voici un

exemple tiré du fecond livre de l'Enéide de Virgile,

y.

330.

Panthée, Pretre du temple d'Apollon, ren–

.contrant Enée dans le tems dll fac de Troie, lui dit

qu'I1ion n'eil plus; que des milliers d'ennemis en–

trent par les portes en plus grand nombre qn'onn'en

yit autrefois venir de Mycenes:

Portís alii bipatentibUj adfunt

Millia qUOl magnis mlllquam venEre Myeeni,s.

On ne fauroit faire la conftruaion fans dire :

Alii adfitnt tOl quoc nUIlf}/lam venere lvJycenis_

Ainfi

tOl

eft l'

anacoluthe

;

c'eff1e compagnon

ql.li

man–

que.Voici ceque ditServiusfur ce paífage:

M ILLIA,

j übaudi

TOT,

&

1/

d'<LY.¿AOU;701·;

lZam dixit

QUOT

CUIIl

lZon prrEnzifiril

TOT.

Il en eft de meme de

canlllm

fans

'luantum

,

de

la–

men

fans

qllan'luam

;

fOllvent en Franc;ois au lieu de

dire

il cjl-la ou vous alle{

,

il

eft dans la yi!le ou YOUS

f!lle{,

nous difons fimplement

il

ejl

ou vous al/er...

Ainfi

l'anacolullte

eíl: une figure par laquelle on

fous-enten(le cOl1'élatif d'un mot exprimé ; ce qui

ne doit aVOlr lieu que 100{que l'ellipte peut erre aifé–

ment fuppléée ,

&

qu'elle ne bleife point l'ufage.

(F)

"ANACONTI,

f.

m.

(Hifl·

llat.)

arbre de l'11e de

MadagaíCar, dont la feuille reifemble

a

celle du poi–

rier , & dont le fruit eft long,

&

donne un fuc qui

fait cailler le lait. Je n'ai que faire d'avertir que cerre

defcription eft tres-incomplete ,

&

qu'il

y a la de 1'on–

vrage pour les Botanifies.

, ." ANACOSTE,

f.

f.

(Comm. Drap.)

étoffe de

lall1e croilce , tI es-rafe ,

&

fabriquée en maniere de

ferg~;

elle a une aune de large,

&

vingt aunes ou

envlron font la piece. Il s'en fabrique

a

BeauvaÍs ,

d'oü elles p,aífent en Efpagne. Quant

a

la maniere de

fabnquer 1

anac0(l_, voye{

l'

amele

DRAPERIE.

~

ANACRÉONTrQUE, adj.

(Belles-Lettres.

)

ter-

me confacré en Poefle pour fignifier ce qni a été

in-

ANA

venté par

~nacnfoll,

Ou compofé dans le gOtlt

&

le

fryle de ce Poete.

Anacréon né

a

T éos , ville d'Ionie, floriifoit vers

1'an du monde

3512.. Il

fe rendit célebre par la dé–

licateífe de fon efprit

&

par le tour aile de fa poefie

011

fans qu'il paroiífe aucun effort de travail , on

lrou~

ve partout des¡vaces fimples

&

nalves. Ses odes font

marquées 11 un coin de délicatelfe, ou pour mienx

dire , de

né~ligence

aimable ; elles font courtes , gra–

cieufes , élegantes

J

& ne refpirent que le plaifir &

l'amu{ement: ce font,

a

proprement parler, des chan.

fons qu'il enfanta (ur le champ da!l.sun coup de verve

infpiré par l'amOur

&

par la bonne chere, entre lef–

q~lels

il

partageoit fa vie. Le temlre, le naif, le gra–

cleux, font les caraaeres du genre

anacréontiquo ,

qui

n'a mérité le nom de

lyri'luo

.dans l'antiquité, que

parce qu'on le chantoit en s'accompagnant de la ly–

re: car il differe entierement

&

par le choix des fu–

jets

&

par les nuances du ilyle, de la hauteur

&

de

la majefté de Pindare. Nons avons une tradition

d'A–

nac,réon

en profe par

Mil.

Lefcvre, connue depuis

fous le nom de Mde Dacier,

&

trois en versoL'une

efi de Longepierre , l'autre de M. de la Foife: elles

paifent pour plus fideles que celle de Gacon , qu'on

lit néanmoins avec plus de plaifir , parce qu'elle eft

plus légere ,

&

qu'il l'a enchaífée dans un roman

aifez ingénieux des avantnres galantes

&

des plai–

fus

d'Anaerion.

Horace a fait plufieurs odes

a

l'imi–

tatipn de ce Poete , telles que celle qui commence

par cevers, O

/Ilatre pulclzráfiliapulchrior;

&

celle-ci.

Lydia, die per omnes,

&c.

&

plufteurs autres dans le

meme goút. La conforrnite de caraaere produifoit

entre eux celle des

ouvra~es.

Parmi nos POetes Fran–

c;ois, M. de la Mothe s'e1t diftingué par fes odes

ana–

créontiques,

qui lant toutes remplies de traits d'efprit,

c!'tm badinage léger,

&

d'une morale Epicurienne.

Nos bonnes chan{ons font auUi autant d'odes

ana..

criontiques.

La plflpart des odes

d'Anaéréon

font en vers de

fept fyUabes , ou de trois piés

&

demi , fpondées

GU

iambes

,&

quelquefois anapefies: c'eil pourquoi l'on

appelle ordinairement les vers de cerre meúue

ana~

créomiques.

Nos POletes ont auffi employé pOlU cette

ode les vers de fept

&

de

huit fyllabes, qui ontmoins

de nobleífe, ou fi l'on veut d'emphafe, que les vers

alexandrins, mais plus de douceur

&

de molleife.(

G)

"ANACTES,

e

m.

(MYlholog.)

nom cornmun

a

trois anciens Dieux qu'on prétendoit nés dans Athe–

nes , de Jupiter

&

de Proterpine. Ils s'appelloient

Tricopatreus, Eltbulms

&

D ionyJiUj.

On lelu don–

noit auffi le nom de

Diofcures.

Ils avoient un temple

qu'on nommoit

l'Allacée ;

&

I'on y célébroit une ü:te

de meme nomo

I/oye{

dans le

Dia. de Moreri,

toutes

les conjeaures des favans [tU l'origine des

Anac1es.

Anaaes

étoit encore un nom d'honneur, affeaé

aux fils

&

aux freres des Re is' de Chypre. Les Roi9

étoient fur le throne : mais les Anaaes gouvernoient.

C 'étoit

a

eux que les Gergines rendoient compte

,&

ils faifoient examiner lesdénonciations des Gergines

par les Promalanges.

!/oye{

GERGINES

&

PROMA–

LANGES. Les femmes des

Anaaes

s'appelloient

Ana):

fes,

&

celles c¡ui les {ervoient

Colacydes.

" ANACTORIE, f. f.

(G¿og , flnc.

&

mod. )

c'eft

aujourd'hui

Voni{{a ,

ville d'Epire

a

l'embouchure

du golfe d'Ambracie; elle appartenoit jadis aux Ca–

rinthiens

&

a

ceux de Corcyre; les Ath¡\niens

ht

pri

o

renr

&

y placerent les Acarnaniens c¡ui les avoient

aidés dans le fiége.

" ANACUIES, f. m.

(Geog.

mr¡d.)

peuples de

l'

Amérique dans le Brefa, vers la contTée que les

Portugais po{[edent fous le nom de

Capicanic de

Sm-

gíppe

Baudran.

'--L.

ANADIPLOSE, f. f. (

Gral1l11::1

;'<LJ'f71'A"'ITJ~.

R.'

dy,,',

r"fo,

r~)

&

d'J7iA¿rN,

duplic(),

e

dl:une figure qui