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ANA

fecónd,

a

la follicitatlon de bien des gens de fon

parti, qui trouvoient fa premiere démarche dure,

&

meme un peu cruelle.

-

Cependant les

Anabaptifies

fe multiplierent

&

fe

trouverent aífez puiífans pour s'emparer de Muníl:er

en

I

534. & Y foí'ttenir

lUl

fiége fous la eonduite de

Jean de Leyde, tailleur d'habits, 'lui fe nt déclarer

leur roi. La

ville

fut reprife fUT eux par l'Evecjlle de

Muníl:er, le

2.4-

Juin 153

j.

Le prétendu roi, & fon

conndent Knifperdollin, y périrent par les fllppli–

ces;

&

depuis cet échee la [eéle des

Anabaptijles

n'a

plus oré le montrer ouvertement en Allemagne.

Vers le meme tems, Calvin écrivit contr'eux un

traité qu'on trouve dans fes opufcules. Comme i1s

fondoient fur-tout leur doélrine [ur eette parole de

Jefus-Chrííl:, Marc

xvj

verf. 16.

quiconque croira

&

fira baptiféfira Jauvé,

&

qu'il n'y a que les adultes

qui [oient eapables d'avoir la foi aéluclle ; ils en in–

féroient qu'il n'y a 'lll'eux non plus qui doivent re–

cevoir le bapteme, /llr-tout n'y ayant aucun paífage

dans le nouvean Teíl:ament

011

le bapteme des en–

fans [oit expreífémentordonné : d'oll'ils tiroient eette

~onjec¡uence,

c¡u'on devoit le réitérer

a

eeux 'lui l'a–

VOIent

re~fl

avant l'age de raifon. Calvin

&

d'aut:rcs

auteurs furent emban-'<iíTés de ce fophifme ;

&

pour

s'cn tirer, ils eurent recours

a

la tradition

&

a

la

pratique de la primitive Eglife. lis oppo{erent ate'

.dnabapcijles

Origene, qui fait mention du

bapt~me

des enfans , l'Auteur des qucíl:ions attribuées

a

faint

Juíl:in , 'lui en parle auiIi; un concilc tenn en

Afá–

que, qui, an rapportdeS. Cyprien, ordonnoit'lu'on

haptisat les enfpns auiIi-tot c¡u'ils {eroienr nés; la

pratiqlle dll meme {aint Doéleur a ce íi.ljet; les conci–

les d'Autun, de Macon, de Gironne, de Londres,

de Vienne,

&c.

une foule de témoignages des Peres,

tels c¡ue S. Irenée, S. Jérome , S. Ambroife, S. An–

guíl:in,

&e.

es autorités , toutes re{peélables

&

toutes for–

tes c¡u'elles {oient, faifoient pen d'impreiIion

{ur

des

e{prits aheurtés a décider tout par les Ecritures, tels

qu'étoient les

dllabaptijles:

auffi les Théologiens ca–

tholic¡ues fe {ont-i1s attachés

a

trouver dans le nou–

veall Teíl:ament des textes capables de les terraífer ,

n'employant contr'euxles argumens de tradition c¡ue

par /urabondance de droit. En eífet , les enfans {ont

)ugés capabies d'entrer dans le royaume des cieux ,

Mare, ix. ver[.z4- Lile, xviij.ved:

z6.

&leSauveur

lui-meme en lit approeher c¡uelc¡ues-uns de lui

&

les

hénit. Or ailleurs ,

ehap. iY. v"f

V.

S. Jean aífure

que quiconque n'eíl: pas baptifé ne peut entrer dans

le royaumede Dieu; d'oll ils'enfuit qu'on doit don–

ner le bapteme aux enfans.

Ce que répondent les

AI/abaptijles

,

c{ue les enfans

dont parle Je{us-Chriíl: étoient déja grands, pujf–

qu'ils vinrent

a

lui,

&

conféquemment qu'ils étoient

capables de produire un aéle de foi, efr manifel!:e–

ment une interprétation forcée du texte {acré , puif–

que dans S. Matthieu

&

dans S. Mare ils (ont appel–

lés de jeunes enfans,

""J,f,a.

,

dans S. Luc ,

~f'CP'"

de

}Jetits enfans;

&

c¡ue le meme Evangéliíl:e dit ex–

lJreíTément c¡u'ils furent

amel/és

¡\

Je/lls-Chriíl:: ils

n'étoient done pas en état d'y aller tous {euls.

Une autre preuve non moins forte contre les

Ana–

baptijles,

c'eíl: celle qui {e tire de ces paroles de (aint

Paul aux Romains,

elzap. v. ver[. z:J."

que fi

a

cau{e

»

du péché d'un feul , la mort a régné par ce fenl

), homme,

a

plus forte raifon ceux qtÚ rec¡oivent l'a–

~,

bondance de la grace

&

du don de la juíl:ice regne–

), ront-ils dans la vie par un (eul homme , 'lui eH Je–

), (us-Chriíl:". Car fi tous font devenus criminels

par un {eul ,les enfans font done criminels;

&

de

meme

ft

tous font juíl:iliés par un feul, les enfans

font donc auffi juíl:iliés par lui : or on ne fatuoit etre

jUl1.ifié (ans la foi; les enfans ont done la foi

néc~f-

Tomel,

ANA

393

faire p'our rec'evoir le bapterrte , non pas une foi

ac~

nlelle, telle c¡u'on

l'exige

dans les adultes maislms

toi

fuppléée par celle de l'Eglife , de

leur~

peTes

&

meres, de leurs pan-eins

&

malTeines. C'eíl: la doc–

trine de S. Augul!:in :

ftuis pie recleqlle credimus,

dit–

il,Lib.II1. de [¡ber. arb. c.xxiij. nO.

67.prodeffipar–

Ylllo eorrtlll fidelll

ti

q/tibus eonficrandus oflenllr.-

&

il

ajoltte ailleurs que cette implltation de toi eíl:-tres–

équitable, puifque ces enfans ayantpéché par la vo–

lonté d'autrui , il eíl: juíl:e qu'ils foient auffi juíl:iliés

par la volonté d'autrui.

Accomlllodat i[lis mater Ee–

clifia alíorulll pedes lit veniant

,

aliorum cor ut credaflt ,

alíorulll lill[Jualll /lt fiaeantur

,

ut quoniam q/lod a:gri

fitnt, afiopeccanteprregravalltltr, alíopro eis col/foml'

fllventur.

Serm.

' 76.

de verbis Apoíl:oli.

. A ceHe erreur capitale , les

Allabapcijles

en ont

aJoltté plufieurs autres des Glloíl:iques

&

eles anciens

hététiques: par exemple, quelqul.!s-ul1S ont nié la

divinité de Je{us-Chriíl:,

&

111

deícente aux enfers ;

d'autres ont fOlttenu que les ames des morts dor–

moient ju{qu'au jour du jugement ,

&

que les peines

de l'enfer n'étoient pas éternelles. Leurs enthouliaJ:'

tes prophéti{oient que le jugement dernier 'ppro–

choit,

&

en nxoient meme le terme.

Les nouveaux

Anabaptijles

fe bornent allx troís

principales opinions des anciens, n'attac¡uent point

les

puilfances , du moins ouvertement ,

&

ne le dif.

tinguent guere en Angleterre dcs autres

feéle~

que

par une conduite des mceurs ,

&

un extérieur extre–

mement fimple

&

uni , en quol lls ont beaucoup de

conformité avec les Quakers.

Voye{

QUAKERS.

A me/me c¡ue les

Anabaptijf¿s

fe font multipliés ,

leurs dlverfes feaes ont pr's des dénominations dif–

tinélives , tirées , {oit du nom de leUls chefs, (oit

des opinions particulieres qu'elles ont entées lllr le

fyíl:eme général de

I'Anabapcifine.

On les a connus

fous les Iloms de

MUl/eeriens

,

Catharijl.s, Enthoujiaf

us, Silentiellx

,

Adamijles, Georgiells, lndépendans,

Rutites, Mdef¡iorites, Nudiped,diens , Mmno71ites,

Bulcho[diens , Auglljlmiens, Servetiens , Monafluiens

ou

Munflericlls, Libertins , Deoreliaiens, SemperOrtlflS ,

Polygamues, Ambroijiws, Clallwlair.s, Manifif!aires,

Babulariens, Paeijieate/lrs, Pajloricides, Sallguinaires.

&c. On peut

principalemen~

confuIter fuI' cette hé–

réfie Sleidan. Meshovius,

!lijl.

des Allabap.

Spon.

ad

ann.

du.

&

d23.

Dupin ,

hij!. du

XI'l.

jieeü. (G)

ANABASIENS ,

f.

m. pI. (

Rif!. ane.

)

étoient des

couriers qui

voya~eoient

a

cheval ou úlr des cha–

riots pour des mellages d'importance.

Voye{

Cou–

RIER

&

POSTE. Ce mot vient du Grec

d,a.

~rJ.Io,

tiJ ,

montero (G)

" ANABASSES,

f.

m. (

Como

&

Drap.

)

couver·

tures ou pagnes c¡ui (e font

a

Rouen

&

en Hollande.

Elles

011t

trois quarts

&

demi de long (ur trois c¡uarts

de large; eHes font rayées bleu

&

blanc ,

&

iI

Y

a

environ un pouce d'intervaHe entre chaque raie.

ANABIBAZON,

f.

m.

terme d'AflronOf/lle;

e'eíl:

le nom

~u'on

donne

a

la c¡ueue du dragon, ou au

ncel1d meridional de la lune , c'eíl:-á-dire,

a

l'endroit

011

elle coupe l'écliptiC¡l1e pour paíTer de la latltude

feptentrionale

a

la inéridionale.

Voye{

NaruD.

(O)

" ANACALIPE

Olt

ANACALIF,

f.

m.

(HijI.

flat. )

efpece de polypede venimeux cIu'on trouve

a

Mada–

ga{car entre I'éeorce des vieux arbres,

&

dont la

piqulLre el!: auffi dangereu(e que celle du {corpion.

ANACALYPTERIE, {. f. (

Hifl· alle.

)

fete

C¡lÚ

{e

~

célébroit chez les anciens le jour c¡u'il étoit permis

a

la nouvelle épou{e d'oterfon voile,

&

de (e laiíI'er

voir en public.

Voy'\'

Ft TE, MARIAGE,

&e.

Ce mot

vient du Grcc

d,a.'-a.~¿'lT1"v

,déeoltvrir. (G)

ANACAMPTIQUE, adj. m. (

Aeoujtique.)

figni-

ne la meme chofe que

réJlécl'ij{aIlt,

&

fe dit fin!?ulie–

rement des éehos qu'on dit etre des fons réfl chis.

Voye\.

RÉFLEXION

1

SON , ECRO.

Dd d