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ANA

Le bois d'acajou coupé,

&

m&me (ans

P~tre,

ré–

pand beaucoup de gomme rouífatre, tran(parente,

&

(olide; cette gomme imbibée d'eau

re

fond comme

la gomme arabique ,

&

cient lieu de la meilleure glu.

On exprime du fnlÍt

l1l1

(uc, qui fennenté devient

vineux

&

enivre : iI excite les urines ; on en retire

\.111

erprit ardent fort vif. Plus il ell: vieux , plus il

cnivre; on en fait du vinaigre; les Indiens préferent

l'amande au fruit. Le (uc mielleux teint le linge de

couleur ele fer; I'huile peint le [inge en noir; le (uc

ell: bon pour le feu volage ,

les

dartres, la gale , fes

vers,

&c.

I1 enleve les taches de rouífeur, mais il

n'en faut pas lúer dans [e tems des regles ; alors il

excite des éréíipeles. Les habitans du Bréftl comp–

toient jadis leur age avec ces noix;

ils

en ferroient

tille touS les ans.

.. ANACATHARSE, f.

f.

(Med.)

vier'lt de

dvv.y.a.–

Bv.lpo¡..tcLl,

purger par le !Ulltt.

Blancard comprend (ous .

cette dénornination les émétiques , lesll:emutatóires,

les crrhines , les mafticatoires,

&

Ics mercuriaux ;

cependant il ne íignifie proprement que purgation

par le haut,

&

n'a été appliqué chez les Anciens ,

qu'au (ou[agement des pOllmons par l'expeéloration.

.. ANACATHARTIQUES , adj. p[ur. épithete

que 1'0n donne aux médicamens qui aident l'expec–

toraríon.

Yoye{

EXPECTORATION.

ANACÉPHALÉOSE,

f.

f.

(Belles-Lettres) terme

tle R Mtorique.

C'ell: une récapitulation ou répéticion

com"te

&

fommairc des principaux chefs d'un Dif–

cours.

Ce mot

ea

fOrmé de la prépoíition Grecque

d~<1.' ,

U1/e

flconde ¡ois

,

&

y',<pv."~

,

téle, chef

Cette récapindation ne doit poiht etre une répé–

tition feche de ce 9u'on a déja dit, mais un précis

exaél en termes differens , omé

&

varié de

n~ures

,

dans un fryle vif. Elle peut (e faire de differentes

manieres, foit en rappellant íimplement les raifons

qu'on a alléguées , (oit en [es comparant avec celles

de l'aclver(aire , dont ce parallele peut mieux faire

fentir [a foibleífe. Elle ell: néceífaire, (oit pour con–

vaincre davanragc les auditeurs, (oit pour réunir

comme dans un point de Vlle , tout ce dont on les a

déja entretenus, (oit ennn pour réveiller en eux [es

paffions qu'on a taché d'yexciter. Cicéron excelloit

particulierement en ce genre.

Yoye{

PERORAI–

SON.(G)

.. ANACHIMOUSSI,(. m.

(Géog. mod.)

peup[e

de ['ile Madaga(car, dont i[ occupe la partie méri–

dionale, íimée au nord de Manambou[e.

.. ANACHfS ,

f.

m.

(Mythol.

)

nom eI'un des qua–

tre D ieux familiers que les Egyptiens croyoient at–

tachés a [a garde ele chaque perfonne, eles le mo–

ment de fa naiífance. Les trois autres étoiént

Dymon,

Tyches ,

&

Heros

:

ces quatre Dieux fe nommoient

auffi

Dynamis, Tyché, Eros ,

&

A nancf¡é;

[a Puiífan–

ce, la FornlOe, l'Amoür,

&

la Néceffité.

S'il ell: vrai que les Payens meme ar.ent reconnu

que ['homme abanelonné

a

lui-meme n étoit capab[e

de rien,

&

qu'il avoit be(oin de que[que Divinité

pour le conduire , i[s auroient pll le conner a de

moins

extrava~antes

que les qllatre précédentes. La

Puiífance ell: 1i.IJette

a

des injull:ices ; la forhlOe a des

capl'ices, l'amour a toutes (ortes d'extravagances,

&

[a néceffité

a

des forfaits ,

Ii

on la prend pour le

be(oin;

&

Ii

on

[a

prend pour

le

d.¡tin,

c'ell: pis en–

core: cal' Ül préfence rend les (ecOltrS eles trois au–

tres Divinité (uperflus.

Il

fam pourtant convenir

q~l~

ces

~ivinités

repréfentent a{fez bieh notre C9n–

dltlOn pre(ente ; nous paífons notre vie

a

COrhman–

der ,

a

obéir,

a

dcftrer ,

&

a

pour(uivre.

J\NACHORETE,

f.

m. (

Hifi. modo

)

Hennite on

perlonnage pieux qui vit feul dans quelque dé(ert ,

pOltr

y.

etre

a

l:a~ri

des tentations dll monde,

&

plus

a

portee de medlter.

Voye{

HERMITE.

Ce

mot vient

Tr;m,¡.

ANA

39 S

au Grec

v.vv.X,"'P''''

,

fl

relirer 'dans une région ¡canée.

Te[s ont été S. Antoine, S. Hilarion,

&

une inn.

nité d'autres. S. Paull'Hermite fut le premier

Ana–

chorete-.

Parmi les Grecs il ya un granel nombre

d'Ana–

clzoreees,

la plClpaI"t Religieux, qui ne fe (oueiant pas

de la vie laborieu(e

&

des fatigues du monall:ere , dé!

manelent un petit canton de terre

&

une cellul..e Ol!

ils fe retirent

&

ne

le

montrentp[us au couvent qu'aux

grandes fo[ennités.

Voye{

MOINE.

On

les

appelle auffi quelquefois

Afcms

&

Solitai.

res. Yoye{

ASCÉTIQUE,

&C'.

Les

Anaclzorms

ele Syrie

&

de Pa[efl:ine (e reti·

roient elans les enelroits les plns inconnus

&

les moins

fréquentés, habitant elans des grotes

&

y vivant de

fruits

&

d'herbes (auvages;

Il

y

a eu auffi des

A nach,oreles

elans 1'0ccident;

Pierre D amien qui a été de I'orclre eles Hermites , en

parle fouvent avec éloge.

Il

les repré(ente comme

ce qu'il

y

a de plus parfait parmi les Religieux,

&

marque pour eux beaucoup plus d'ell:ime

&

ele véné–

rarion que pour les Ccenobites ou Moines qui réli–

elent dans eles monall:eres.

Yoye{

C<D:NOBITE.

La plupart ele ces

Anaclwretes

ne (e retiroient qu'a•

vec la permiffion de leur Abbé,

&

c'étoit [e couvent

qui lem fourni/l'oit lenrs be(oins. Le ¡reup[e en COnll–

dération de leur piété , leur portoit que[q\Jefois des

fommes coníielérables d'argent qu'ils gareloient;

&

a

leur mort ils le lai{foient aH monall:ere dont ils étoient

Ccenobites. L'Orclre de Saint-Benolt a eu beaucoup

ele ces

Anachoretes

,

ce qltÍ éroit conforme aux confti–

tutions de cet Orclre,qui permettent de quitter [a com"

rounauté pourvivre So[itaire

ouAnachorete.

Les

Ana–

cllOretes

ne fubíill:ent plus aujourel'hui : mais les an–

ciens ont enrichi leurs monafieres de pluíieurs reV'e–

nus conlielérables, comme ['a remarqué Pierre Aeoll:a

dans (on hill:oire de ['origine

&

elu progres eles reve–

nIJ.5 eccléliall:iques.

(G)

ANACHRONISME,

f.

rli.

terme ujifé en

Chronolo~

gie,

erreur dans la fupputation des tems

&

dans la date

des évenemens,c[u'on place p[utot qll'i[s ne (ont an'i–

vés. Ce mot ell: compo(é ele la prépolition Greque

tiva'

,

au-d1fits, en arriere,

&

ele

XP';VOf ,

tems.

T el

eíl: ce[ui qu'a commis Virgile en fai(ant régner

D idon en Afrique elu teros d'Enée ; quoique dans la

vérité elle n'y

Coit

venue que

300

ans apres la pri(e

de Troie.

L'erreur oppo(ée ,

ql.li

con(tll:e

a

dater un évene–

ment eI'un tems poll:érieur a eeluí auquel il ell: arti–

vé, s'appeUe

parachronifme.

Mais elans ['u(age ordi–

naire on ne fait guere cette diftinll:ion,

&

on em–

p[oye inelifféremment

anachronifme

pour toute faute

contré la Chrono[ogié.

( 'G)

ANACLASTIQUE

,f.

f.

(Optil),

)

ell: la partie ele

1'0ptique qui a pour objet les réfraélions. C'ell: la

meme chofe que ce qu'on appelle autrement

D iop–

lríl¡ue. Voye{

DIOPTRIQUE.

Ce mot fe prend auffi adjeB:iverhent.

Poinl ana·

clajliqu:e,

ell: le point ou un rayon ele lumiere fe rompt,

c'eíl:-a-elire le point Otl i[ rencontre la (urface rom–

pante.

Voye{ R

É

FR

ACT I ON. Ce mot ell:fórmé des

mots Grecs,

dva' ,

mrsum,

derechef,

&

x>-.d¡;",

,jran

J

go,

je romps.

Courbes anaclajli'lues

,

en [e nom que M. de Maí...

ran a donné aux courbes apparentes que forme

[e

fond d'un vafe plein d'eau pOlLT un ceil p[ac:é elans

['air ;

OU

le plat-fonel eI'une chambre, pour un cei[ p[a–

cé elans un baffin p[ein eI'eau au milieu de cette cham–

bre ; ou la voute dll ciel, vlle par réfraélion a-tra–

vers l'atmofphere. M. de Mairan détérmine ces

cour~

bes d'apres un príncipe d'Optique adopté par p[uo!.

íieurs Auteurs, & rejetté par d'autres; mais qu'Orl

peut ne prendre dans (on Mémoire que pour un prin–

clpe purement géométrique: auquel cas (es rech<:r-

Ddd ij