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ANA
t:n
Analyfo des qllantitJs.finies,
&
Allalyfl des quami–
·tés injinir!s.
Analyfe des quamités finies
,
efr ce que nous appel-
10ns autrement
AridwlIEtique
'/p/cieufe
ou
Algebre.
v..
ALGEBRE,
Ana61e des quantités infinies,
ou
des infinis,
ap–
pellée auffi
la nouve/le Analyfe,
efr celle qui calcule
les rapports des quantités qu'on prend pour infinies ,
ou infiniment petites. Une de [es principales bran–
ches
dI:
la m¡t/¡ode des jluxions
,
on
le
caleul dijftren–
ud.
Voye{
FLVXIO ,INFINIMENT PETlT, {/ DIF–
FiRENTIEL.
Le grand avantage des Mathématiciens modernes
fur
le~
anciens, vient principalement de l'u[age
qu'ils font de
l'Analyfe.
Les anciens Auteurs
d'Analyfe
[ont nommés par
Pappus , dans la préface de ron [eptieme livre des
colleéhons mathématiques ; [avoir , Euclide , en [es
Data
6·
Porifmata;
Apollonius,
de Seaiom Rationis,
&
dans [es
Coni'lues
;
Al'i1l:a!us ,
de Locisjoüdis;
&
Eratofl:henes
,de Mediis proportionalibus.
Mais les an–
ciens Autenrs
d'Analyfe
étoient tres-différens des
modernes.
Voye{
ARITHMÉTlQVE.
L'
Algebre appartient principalement a ceux-ci :
on en pent voir l'hifl:oire , avec [es divers Auteurs,
fous
I
'anide
ALGEBRE.
Les principaux Auteurs [ur
l'AnaÍyfe
des infinis ,
{Oflt \Vallis , dans ion
Aritl/méti'l"e des infinis;
New–
ton, dans ron
Analyfoper quantitatllmfiries,jluxioms,
&
differentias,
&
dans ron excellent Traité qui a pour
titre
de qlladraturá. curvarum
:
Leibnitz,
aa. eruditor.
ano 1684. le marquis de l'Hopital, en ron
Allalyfe
des infimmwt pe/ies,
1696. Carré, en {a
métlLOdepour
la mefim des JiLrfoces
,
la dimenjion des jolides
,
&c.
.par l'application du ca/CId intégral,
1700.
G.
Man–
fredi , dans ron ouvrage
de cOlljlruaione equationum
diffirentialiuT1l primi gradús,
1707, Nic. Mercator,
d<lm
{.'l
Logaritl,motechnia ,
1668.
Cheyne, dans {a
llJallOdus jluxiollum inveifa,
1703. Craig,
Methodlls
figurarum limis reals
&
.:urvÍ5 comprehenJarum
,
'lua–
draiuras determinandi
,
1685.
&
de quadraturis.figura–
rllm curl'ilinearum
&
locis
,
&c.
1693. Dav. Gré–
gOly,
dans ron
Extrcitatio geometriea de dimenjiom
jigurarum,
1684'
&
Nieuwentijt, dans [es
ConJidera–
tiones e¡rca .Analyfeos
ad
qllalltLtales
infinit~
parvas ap–
I'liC;llf2
,
principia,
16,9
5.
L'Analyfe
démontree du
P.
Reyneau de l'Oratoi–
re , imprimée pour la premiere fois
a
Paris en 1708 ,
en
7.
volumes in-4°. efl: un livre auquel ceux qui
veulent étudier cette [cience ne peuvent {e di{pen–
fer d'avoir recours. Quoiqu'il s'y {oit güifé quel–
ql1CS erreurs, c'el!: cependant juíqu'a pré{ent l'ou–
vrage le plus complet que nous ayons lilr
l'Analyfl.
Il
lerolt a {ouhaiter que quelqu'habile Géometre
nous donnat
(ur
cettc matiere un traité encore plus
exaél
&
plus étendu
a
certains égards ,
&:
moins éten–
dn
a
d'autres que celui du
P.
Reyneau. On pourroit
abreger le premier volume, qui contient
íi.lrla théo–
rie des éql1ations beaucollp de chofes aife7. inutiles,
&
augmenter ce qui concerne le calcul intégral, en
fe [el-vam pour cela des c1i1f'érens úuvrages qui en
om été publiés,
&
des morCeatL" répandus d¡¡ns les
Mémoires des Acadénúes des Sciences de Paris , de
:Serlin, de Londres,
&
de Petersbourg) dans les
Aéles
de Leipfic, dans les ouvrages de MM. Bernonlli,
Euler, Madaurin ,
&c. VQye{
CALCVL INTÉGRAL\
Cet anIde
Al2alyfe
efr de1l:iné au commun des le–
é1eurs,
&
c'e1l: pour cela que nous I'avons fait aife7.
comt: on trouvera a
l'anide
AR
1
T HMÉ TI QVE
~NIVERSELLE
un détail plus approfondi;
&
a
l'ar–
L¡..;le
ApPLlCATION,On traitera de celle
del'Analyfi
a
la Géométrie.
L'
anide
ALGEBRE contient
I'hifl:oir~
de
l'Analyfe.
(O)
ANALYSE ,
f.
f.
(Granl.)
ce mot eft Gree ,
c/"ydAU-
Tome
1,
- - ,
.
ANA
(;r~, form~
d'dv,,' , mrJUm,
&
de
AUOJ
,jolvo,
je ré"
{OllS. II fignific , a proprement parler, la réfolution
ou le développemept d'nn tout en (es parties: ainú
on appelle
Allalyft
d'un ouvrage, l'extrait de cet ou–
vrage, oul'on en développe les parties principales;
Analyfe
d'un rallonnement , ['examen qu'ón fait d'un
rai[onnement <:n le partageant en plufieurs parties
ou propofitiollS, pour en découvrir plus faciloment
la vérité ou la fauifeté.
(O)
L'ANALYSE,
f.
f.
en Logiqlle,
c'el!: ce '1lI'on ap- -\'
pelle dans les écoles
la nzéthode qu'onfitit pour d.!cOll-
vrir la vérité
;
on la nomme autrement
la nddlode
de
réfotlllion.
Par cette méthode , on paife du plus com"
po[é au plus fimple ; au lieu que dans la {ynthe[e,
011
va (tu plus fimple au plus compo{é. Comme cet-
te définition n'efl: pas des plus exaéles, on nous per–
mettra d'en [ubfritüer tlne
al~tre.
L'analyfi
confifl:e
a
remonter
a
l'origine de nOs idées, a en développer
la génération
&
a
en faire différentes compolltions
ou décompofitions póur les comparer par tous les
cotés qui p'euvent en mohtrer les rapports.
L'alla-
lyfe
ainfi défi.nie , iI efr airé de voir qn'elle efl: le
vrai {ecret des découvertes. Elle a cet avantage [ur '
1a [ynthe{e , qll'elle n'olfre jamais '1ue petl d'idées
a.
la foís,
&
tOlljours dans la gradatiút'lla plus fimple.
Elle efl: ennemie des principes
v'al~ues
,
&
de tout ce
qui
peut etre contraire a l'exaélitttde
&
a la préci–
fion. Ce n'efr point avec le [ecours des propofttions
générales '1u'elle cherche la vérité: maistolljours par
une e[pece de calcul, c'efl:-a-dire, en compofant
&
décompo{ant les notions pour les comparer, de la
maniere la plus favorable, aux découvertes qu'on a
en vLle. Ce n'efl: pas non plus par des définitions ,
qui d'ordináire ne font qtte multiplier les difputes :
mais c'efl: en expliquant la génération de chaque
idée. Par ce détail on voit qu'elle efl: la [eule mé–
thode qttÍ puiife donner de l'évidence a nos rai{on–
nemens;
&
par confé'1uent la {eule qu'on doive [ur-
vre dans la -recherche
de.lavérité ,
&
dans la ma–
niére meme d'en infl:ruire les autres ; honneur qu'on
fait ordinairement
a
la [ynthe{e.
I1
s'agit maintenant
de prouver ce '1ue nous
avan~ons.
Tous les Philo{ophes , en général, conviennenc
qtl'i! fautuans l'expofition conUlle dans la recherche
de la vérité , commencer par les idées les plus fim–
pies
&
les plus faciles : mais ils ne s'accordent pas
[ur la notion '1u'ils {e forment de ces idées úmples
&
faciles. Pre{que tous les Philo{ophes, a la tete
de[qtlels on
peut
mettre De{-cartes , donnent ces
noms
a
des idées innées,
a
des principes généraux,.
&
a des Í1otions abfl:raites , qll'ils regardent comme
la {ource de nos connoiifances. De ce principe ,
il
s'eníitit néceifairement qu'il faut commencer par dé–
finir les cho{es,
&
regarder les définitions comme
des principes propres
a
en faire découvrir les pro–
priétés. D'autres en petit nombre, tels que Loke
&
Bacon, entendent par des idées fimples les pre–
mieres idées particulieres 'lui nous viennent par
fen~
{ation
&
par réflexion : ce {ont les matériallx de nos
cOllnoilfances qtle nous combinons [elonles circonf–
.tances , pour en former des idées complexes , dont
J'allalyfe
nous découvre les rapports.
II
ne fallt
pa~
Jes confondre avec les notions abfl:raites , ni avec
les principes généraux des Philo{ophes ; ce [oot all–
conu'aire celles 'lui nous viennent immédiatement
des feos ,
&
a la faveur defqueUes nous nous éle–
vons enCuite par
degr~s
a des 'idées p,lus ftmples ou
plus compo[ees. Je dis
plrl.! eOillpoJees
,
paree que
l'analyfi
ne confú!:e pas tolljollrs , corru:ne on {e l'i–
magine 'Communément ,
a
paifer du plus compo{é
au
phL~
úmple.
Il
me [ernble que
fi
['0
n [aifiifoit bien le progres
des vérités , il {eroit inlltile de chercher des railon–
nemens pour les démontrer,
&
que ce [eroit aife-z;
Eee