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ANA

d'un all:rolabe, dont \.me des parties feroit la

m~me

projeilion faite fUT une plaque d'airain ou de bois ;

&

l'autre, un horifon mobile qu'on lui auroit adapté.

Voye{

ASTROLABE.

L'

anaLemme

donne le tems du lever

&

du coucher

du foleil, la durée du plus

lon~

jour pour une latitu–

de quelconque,

&

1'heme du JOur.

L'inItmment appellé

trigone des jignes

,

s'appell!!

auffi qllelquefois

analemme. roye{

TRIGONE DES

SIGNES.

Cet inltrument

ea

fort utile

a

ceux qui tracent des

cadrans (olaires, pour marquer les fignes du zodia–

que , la longuem des jours,

&

généralement

tOt.lt

ce

qui entre dans la conll:ruilion des cadrans folau·es.

Voye{

CADRAN.

(O)

ANALEPSIE ,

1.

f.

(Medecine.

)

c'ea

le recouvre–

ment des forces

&

de la premiere vigueur apres une

maladie.

(N)

ANALEPTIQUES, adj.

(Medecine.)

remedes def–

tinés a relever

&

a rétablir les forces diminuées

&

abattues. Ce font des médicamens de la claífe de

ceux (fue l'on nomme

fortijians

&

cordiaux.

Ces remedes agilrent par un principe fubtil, vo–

latil, huileux,

&

d'une odeur tres-agréable ; il s'in–

:finue dans les petits vaiífeaux abforbans des nerfs

&

des membranes. Leu!" vertu eít fort limitée, car ils

n'operent qu'apres qu'on a détn.lit les cauCes morbi–

hques ,

&

leur

e~et

n'eít point tel ql!e le

vu~gaire

(e

l 'imagine, de rammer ou de reprodwre pofiuvement

les forces abartues

&

éteintes. Ces remedes ne (ont

fall!taires qu'autant qu'il fe fait une converfion con–

venable des alimens folides

&

liquides en fang

&

en

liqueurs bien conditionnées, pom former un fue nour–

ricier propre a réparer les pertes occafionnées par les

mouvemens du corps.

On ne doit point employer ces remedes dans les

maladies aigues, dans-la chaleur

&

l'e/fervefcence

des humeurs, comme dans la fievre , ou lorfque la

maífe du ülng

&

des liqueurs eft remplie d'impme–

t~s

: mais on peut s'en fervir utilement dans le dé–

c1in des maladies; dans la convalefcence, lorfque

les paffions de l'ame

&

de longues veilles, les tra–

vaux

&

fatigues de l'efprit

&

du corps, Ol! de gran–

des hémorrhagies , ont épui1é les forces.

Il ne faut pasnon plus donner ces remedes indi/fé–

remment: on doit uCer d'un grand ménagement dans

leur adm!niítration, paree qu'ils paífent prompte–

ment dans lefang,& qu 'ilsen augmentent la quantité.

Les remedes

anaLeptiq/l<S

font parmi les vegétaux,

les flem,5 de rofe, de citron, d'orange , de jaíinin,

de muguet ; les feuilles de méliífe, d'origan, de ma–

nun ; les fruits te!s que les citrons, les oranges ; les

écorccs de canelle, de cafcarille.

Parmi les animaux ; les fucs tixés des animaux, les

ge!ées , les

confommé~

La décoélion ou [,infuúon de chocolat dans I'eau,

le lait, 1'eau difrillée du pain avec les écorces de

cí–

tron , le bon vin vieux de Bourgogne , le véritable

vin d·Eípagne, font des remedes aífurés p.our répa–

rer peu a peu les forces des convaleCcens.

Toutesles eaux fpiritueufes données par intervalle

& apetite dofe , font bonnes dans ie cas

011

il faut ra–

nimer les forces ou épllifées ou abattues.

La thériaque, les confeélions d'hyacinthe

&

d'al–

kermes font d'cxcellens moyens pour réveiller le ref–

fort des libres tombées dansl'atonie& le reHlchement.

(N)

. AN AL O G 1E,

f.

f.

(Logique

&

Gramm.

)

tefme

abíl:rait: ce mot eít tout Grec ,

d"

<l.Ao

,!,,<1..

Cicéron dit

que puifqu'il fe (ert de ce mot en Latin, ille traduira

par

comparaifon, rapport de rif!embLance

entre une chole

&

u?e auu·e :

A'v

<l.Ao

'!';<I.

,

Latine (audendwn ifl enim,

q/lomam I/lIJe primum

a

nobis ¡¡pvantur

)

comparatio,

proportio-ve diej potifl.

Cie.

A N

_~

399

AnaLogie

fignilie donc la relation, le rappórt ou la

proportion que plufieurs chofes ont les unes avec les

alItreS , quoique d'aiUeurs différentes par des qualités

qui leur font propres. Ainfi le pié d'une montagne a

quelque chofe d'analogue avec celui d'un animal.

quoic¡ue ce foient deux chofes tres-di/férentes.

Il

y

a de

l'analogie

entre les etres qui ontentre eux

certains rapports de reífemblance , par exemple, en–

tre les anim3ux

&

les plantes: mais l'

analogie

eít bien

plus grande entre

l~s

efpeces de certains animaux

avec d'autres eCpeces. Il

y

a au1Ii de

l'analogie

entre

les métaux

&

les végétaux.

Les fcholaítiques déliniífent l'

ana/ogie,

lille reífem–

blance jointe

a

quelque diverfité. Ils en diil:inguent

ordinairement de trois fortes ; favoir une

d'inégaLité ,

011

la raifon de la dénomination commune eil: la

m~me en nature , mais non pas en degré ou en ordre;

en ce fens

animal

eít

analogue

a l'

/¡omme

&

a la

brute

:

une d'

aetribmion,

011

quoique la raifon du nom com–

mun Coit la meme, il (e trouve une di/férence

d~ns

fon habitude ou rapport; en ce fens

folutaire

eít

ana–

logue

tant a

l'!zomme

qu'a un

exercice du corps:

une

enfin de

proportion

>

011

quoique les raifons du nonl

commun di/ferent réellement , toutefois elles ont

que!que propohion entre eUes; en ce fens les

ouies

des poiífons font dites etre

analogues

aux

poumons

dans les animaux terreil:res. AinCt l'reil & l'enten–

dement font dits avoir

analogie,

ou rapport ['un

a

l'autre.

En matiere de

lan~age,

nous difons que les mots

nouvcaux font formes par

analogie,

c'eít-a-dire , que

des noms nOllveaux font donnés

a

des chofes nou–

velles, conformément aux noms déja établis d'autres

chofes , qui font de meme natme

&

de meme efpece.

Les óbCcurités qui (e u·ouvent dansle langage,doivent

furtout etre éclaircies par le fecours de l'

analogie.

L'analogie

eíl: auffi un des motifs de nos railonne–

mens ; je veux dire qu'elle nous donne fouvent lieu

de faire certains raifonnemens, qui d 'aillcurs ne prou–

vent rien, s'ils ne font fondés que fur

l'anaLogie.

Par

exemple , il Y a dans le cie! une coníl:ellation '1u'on

appelle

!ion

j

l'analogie

qu'il

y

a entre ce mot & le

nom de l'animal, qu'on nomme auffi

Lion

,

a donné

lieu a quel'1l.Ies Aíl:rologues de s'imaginer que les en–

fans qui naiífoient fous cette conil:ellation étoient

d'humeur martiale : c'eít une eneur.

011

fait en Phyfique des raifonnemens tres-folides

par

anaLogie.

Ce font ceux qui font fondés fur l'uni–

formité connue, '1u'.on obferve dans les opérations

de la naulre ; & c'eít par cette

analogie

que l'on dé–

truit les erreurs populaires fur le phénix, le rémora,

la pierre philofophale & autres.

Les préjugés dont on eít imbu dans l'enfance, nous

donnent fouvent lieu de faire de fort mauvais rai[on–

nemens par

analogie.

Les raifonnemens par

analogie

peuvent fervir

a

expliquer

&

a éclaircir certaines chofes, mais non

pas a les démontrer. Cependant Ime grande parcie

de nou·c Philo(ophie n'a point d'autre fondement que

l'analogie.

Son utilité confiíte en ce qu'elle nous épar–

gne mille diCcuffions inutiles, que nous ferions obli–

gés de répéter fur chaque corps en particulier. Il (uffit

que nous fachions que tout eít gouverné par des lois

générales

&

conítantes, pour etre fondés

a

croire que

les corps qui nous paroiífent femblables , ont les me–

m;s

prop~iétés,

que les fruits d'un meme arbre ont le

meme gout,

&c.

Une

allaLogie

tirée de la reífemblance extérieure

des objets , pour en conclurre leur reífemblance in–

térieure , n'eít pas une regle infaillible : elle n'ea pas

univerCellement vraie , elle ne

l'ea

que

utplttrimúm;

a!nfi l'on en rire moiñs une pleine ceniulde , qu 'une

grande probabiliré. On voit bien en général qu'il eít

de la fageífe

&

de la bonté de Dieu de dillinguer par